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fous filence le Clinopode ridé, qui s’élève jufqu’à
fix pieds, dont les fleurs, de la forme des précédentes
^ aflemblées & dirifécs comme elles, mais
dont les anneaux font plu^applatis, reffemblent
à celles de la Scabieufe.
Culture. Les trois premières efpèces ne font
pas difficiles fur la nature du terrein, quoique
celui qui fera élevé & fec leur conviendra le
mieux. Elles fe multiplient en Oélobre, par les
racines éclatées. A l’égard de la quatrième efpèce,
on ne la confervera qu’en la plaçant, pendant
l ’H iver, fous un chams.
UTigts- La.troifième efpèce figurera dans les
parterres, dans les jardins payfagifies, & elle ne
fera point difparate dans les ruines ; non-feulement
elle animera la (cène, mais elle y portera
le caraéïère que l’empire du tems imprime à tous
les êtres.' " ' ' ■ .
La première efpèce efllégèrement aromatique;
elle pafle pour être céphalique & tonique. ( F.
A . QusssÉ. ) .
CLITIE. Anémone de couleur de chair,
nuancée d'incarnat. Sa fleur eft belle , remplie
de béquillons nombreux, larges & bien rangés.
( M. Mok iy. )
C’eft une des Variétés de l’Anémone coronana.
L. Voyei AN EM O N E des Fleurifles , N.°
(Af. Hxrirrï* )
CLITORE , CziTôniA.
Genre de plantes de la grande famille des
L é g u m i n e u s e s , qui a dés rapports avec les.
Glycins. 11 eft compofé de plantes qui crotffent
dans les terreins fablonneux & fubftanriels des
climats les plus chauds des deux-Indès. La plupart
de ces plantes font annuelles ; leurs tiges
font grimpantes, & garnies de feuilles composes,
de trois ou d’un plus grand nombre de folioles,
ordinairement d’un verd gai. Leurs fleurs font
remarquables par la grandeur de leur étendard ;
elles font colorées en bleu, en violet & en blanc.
11 leur fuccède des gouffes appiaties qui renferment
une rangée de fcmences. Ces plantes ne
fe multiplient que par leurs graines , & on les
cultive plus patticulièrement dans les jardins de
Botanique.
Efpèces.
i . Cl ito r ede Ternate.
C ï i t o r i a Ternatea. L.
B. Clitore de Ternate, à fleurs blanches.
Cïitoria Ternatea alba.
C. Clitore de Ternate, à fleur double.^ •
Cïitoria Ternatea multiplex. 0 des Indes orien.
i . C l i t o r e h é t é r o p h y l l e .
C ï i t o r i a heterophilla. La Marck. Diction.
B. ° 2. 0 des Indes orientales..
3, C l i t o r e du B réfil,
Cï i t o r i a Brajîliana L.
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B. Clitore du Bréfil à fleur double.
Cïitoria Brajiliana duplex. 0 des Indes occi>»
dentales.
4. C l it o r e de Virginie.
Cï i t o r i a Virginiana. L. 0 ae la Jamaïque
& de Virginie.
5. C litor e du Maryland.
Cï i t o r i a Mariana. L. 0 de la Caroline.
6 . Clitore à faucilles.
Cï i t o r i a falcata. La M. Piét. n.° 6 , des
Bois de Saint - Domingue.
7. C l it o r e laiteufe. -
Cï i t o r i a galaâia. La M. Diét. n.“ 7 , de la
Jamaïque.
Defcription du. port des Efpèces.
1 . C l it o r e d e T e r n a t e . Cette efpèce , à
laquelle on a donné.l’épithète de Ternate, parce
que les premières femences de cette plante, qui
ont été envoyées en Europe, viennent de cette
Ifle, eft une plante herbacée, dont les tiges s’élèvent
à cinq ou fix pieds de haut, en s’entor-
tortillant, comme les haricots, autour des fup-
ports qu’elles rencontrent. Ses feuilles lont com-
pofées de 5 ou 7 folioles ovales & nerveufes en-»
deflous. Les fleurs font ordinairement folitairesj
placées dans les aiffelles des feuilles *, elles font
grandes, d’un beau bleu célefte, avec une tache
d’un blanc jaunâtre dans le milieu. Les fleurs de
la Variété B. font encore plus grandes & d’un
beau blanc; quelquefois elles font très-doubles.
A ces fleurs fuccèdent des gouffes longues de trois
ou quatre pouces, un peu appiaties fur les côtés,
lefquelles renferment une rangée de femeçces
brunes. Cette efpèce , ainiï que fes variétés,
fleurit, dans notre climat, vers la fin de l’Eté,
& continue jufqu’au milieu de l’Automne. Dans
les années chaudes, & à l’aide des chaflïs ou des
ferres, leurs femences viennent en maturité.
1. La C l it o r e hétérophylle , ainiï nommée à
caufe de la variété qui fe rencontre dans la forme
de fes folioles, a le port de la précédente ; mais
elle eft plus petite dans toutes fes parties. Elle
s’élève à la hauteur d’un pied ; fes tiges font filiformes
, garnies de feuilles compofées de cinq
folioles , dont les unes font ovales, d autres
lancéolées , & d’autres prefque linéaires. Les
fleurs font bleues , folitaires dans les aiffelles des
feuilles ; elles portent de petites gouffes étroites,
remplies d’une rangée de femences brunes &
arrondies. Cette efpèce délicate ne fleurit, chez
nous, qu’au mois d’Août, & fes femences ne
parviennent en parfaite maturité qu’au mois de
Novembre, à l’aide de la chaleur artificielle.
3. C l it o r e du Bréfil. Cette efpèce fe diftingue
aifément des précédentes par.fes feuilles, qui ne
font compofées que de trois folioles , &
reffemblent un peu à celles des haricots, & lu£"
tout par la grandeur de fes fleurs, ■ qui font *
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plus étendues de toutes celles des efpèêes de ce
genre. Elles font d’un beau bleu, quelquefois
d’une couleur pourpre très-agréable, & d’autres
fois doubles. Elles paroiffent dès le mois de
Juillet, lorfque l’Eté eft chaud ; leurs femences
nuirifient à la fin de l’Automne, & , bien - tôt
après, les plantes fe flétriffent & meurent. D ailleurs
cette efpèce reffemble beaucoup à la première;
fon port eft.le même; elle s’élève en
s’entortillant autour des arbres & arbrifleaux de
fon voifinage, jufqu’à là hauteur de fix pieds ;
c’efl une des plus belles de ce genre.
a , La Clitore de Virginie pouffe de la racine
deux ou trois tiges foibles qui s’entortillent autour
de ce qui les environne , & s’élèvent à
quatre pieds de haut environ. Ses feuilles font
compofées de trois folioles, beaucoup plus petites
que celles de là précédente ; elles font ovales &
pointues au bas des tiges, & très-étroites à leur
partie fupérieure. Les fleurs font communément
deux à deux , portées fur un pédoncule commun
qui part de l’aiflélle des feuilles; elles font moins
grandes que celles des efpèces précédentes, d’un
bieu pâle, & quelquefois blanches. Leur fruit eft
une gouffe longue de trois pouces, applatie, terminée
en pointe , & qui contient une rangée de
femences rondes &* plattes , en forme de rein.
Cette plante fleurit en Juillet & en Août, & fes
femences mûriffent à la fin de l’Automne.
5 . C l i t o r e du Maryland. Cette efpèce, qui
croît communément dans la Caroline , & autres
parties tempérées de l’Amérique , s’élève environ
à cinq pieds de haut. Ses feuilles font compofées
1 de trois folioles étroites, d’un verd pâle èn-
! défions , & luifant en-deffus. Ses fleurs font
axillaires, deux à deux, d’un bleu pâle en-dedans,
& d’un blanc fale en - dehors Elles donnent des
goufles longues, pointues, légèrement enflées ,
qui contiennent des femences arrondies. Les j
fleurs de cette efpèce paroiffent dans le mois j
d’Août , & fes femences mûriffent à la fin de
l’Automne , dans les années très chaudes.
6 . La Clitore à faucilles n’a point encore été
; cultivée en Europe ; elle h’y eft connue que par
une figure & une defcription qu’en a donné
Plumier, dans fes Manufcrits fur les plantes de
Saint-Domingue, Suivant cet Auteur, les tiges
de la Clitore à faucilles font menues, fort longues,
& s’entortillent autour des arbres voifins. Ses
feuilles font compofées de trois folioles d’un ferd
; agréable, & reffemblent à des feuilles d’Oranger.
Ses fleurs font portées trois à trois, fur des pédoncules
communs , qui partent des aiflelîes des
feuilles -, elles font grandes, bleuâtres, ou d’un
pourpre yiolet , ayant un grand étendard, &
refîemblant beaucoup à celles delà Clitore, n.° 1 ,
par leur forme. Les fruits font des gouffes longues,
étroites j comprimées, courbées en faucille, &
marquées de beaucoup d’articulations. Les fe-
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mences font reniformes, luifantes , blanches,
avec un ombilic rouge.
7 . C l i t o r e laiteufe. Celle-ci fe diftingue aifément
de toutes les autres efpèces de ce genre, par
la difpofition de fes fleurs, qui font en manière
d’épis, à l’extrémité des rameaux. D’ailleurs fes
tiges font grimpantes, & s’élèvent à la hauteur
de fix pieds. Ses feuilles font formées de trois
folioles oblongues , obrufes , & quelquefois
échancrées à leur fommet. Le fruit eft une gouffe
menue, cylindrique & pointue. Cette efpèce
n’ayatit point encore été cultivée en Europe, 011
ignore l’époque à laquelle elle y fleuriroit.
Culture. Les Clitores, du moins les cinq premières
efpèces que nous avons cultivées, étant
des plantes annuelles dans notre climat, ne fe
confervent & ne fe multiplient que par le moyen,
de leurs graines. On les sème, dès la mi-Mars,
dans des pots que l’on place fur une couche
chaude, couverte d’un chaflïs, ou mieux encore,
dans la tannée d’uiie bâche à Ananas. Comme les
graines de ces plantes font dûtes, il'eft bon de
lei faire tremper dans de l’eau tenue à une température
douce, pendant l’espace d’environ
trente — fïx heures. Lorfque les femences font
bonnes, elles confervent cette qualité pendanc
cinq ou fïx ans, pourvu qu’elles ne foient pas
attaquées par les infeéïes, & qu’elles foient con-
fervées dans leurs goufles. Il fuffit d’en mettre
trois dans chaque pot à balïîic ; on les place à
égale diftance entr’elles, & on les enterre à la
profondeur de quatre à neuf lignes, fuivant la
grofleitr des graines,La terre la plus propre à ces
femis, eft une terre légère, fubftanrielle, un peu
fablonneufe & bien divifée. Les femences lèvent
en quinze ou vingt jours, & , clans l’efpace de
fïx femaines. le jeune plant a fait des progrès
affez rapides pour remplir de fes.racines la Capacité
des pots, & s’élèver à la hauteur de fïx
pouces. Il convient alors de le changer de vafes,
& de le placer dans .des pots à giroflée, en con-
fervant la motte de terre , parce que ces plantes
ne fouffrent que très-difficilement d’être repiquées
, & que cette opération retarde la fletirai-
lo n , & empêche fonvent .que les graines ne parviennent
à leur maturité. Il faut avoir foin, en
même-tems, de donner des tuteurs aux jeunes
! plantes, pour leur faciliter les moyens de s’élever.
On choifit, pour cet effet, des branches de
deux à trois pieds de haut, garnies de leurs rameaux,
& on les enfonce folidcment au milieu
de chaque pot. Ces vafes doivent enfuite être
placés fous un chafiïs à haut bord, ou dans la
tannée d’une ferre-chaude , pour y refter jufqu’à
la parfaite, maturité des graines. Ces plantes
n’exigent d’autre culture que d’être garanties des
mauvaifes herbes , & d’être arrofées très-fréquemment
, lorfqu’elles font d’un beau verd
qu’elles pouffent vigoureufement, & que la chaleur
eft considérable.
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