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z . Crinole d’Amérique. Seize a dix-huit
feuilles d’un verd fon c é , unies fur leurs bords
>qu’un filer blanc d’un quart de ligne parcourt
dans toute leur longueur, laTges de cinq pouces,
fix fois plus longues, portant quelquefois une
ftrie dans leur partie concave & longitudinale,
io n t enroulées à leur baie* & forment, fur un
bulbe à racines falciculaires, une tige de dix
.pouces de longueur , & de près de quatre pouces
•de diamètre -, elles font un peu rabattues en arc,
elles donnent à cette Plante, qui fe trouvent
avoir quatre pieds d’envergure, le port du Palmier.
Ce qui ajoute encore à fa dignité* c’eft que les
feuilles font en quelque forte pétiolées. Elles
«font afi'ez étroites, à leur infertion, & nécefiai-
xement caniculées; elles- s’élargiffent, mais elles'
font applaties, & elles fe terminent en pointe
un peu obtufe.
En Mai & en Aoû t, de l’infertion de la troisième
ou quatrième feuille, s’élève de douze à
.quatorze pouces, une hampe verte, applatie d’un
'Côté, de la largeur de deux doigts, portant ung
-collerette renfermant vingt-cinq à trente fleurs
blanches de la forme de celles du n.# 4 , mais
cpLus petites : elles ont cependant fix pouces
•Tévafement; chacune d’elles dure fix àfep t jours; *
& elles fe fuccèdent pendant deux mois, fi le s1
.chaleurs ne font pas exceflives. Elles parfument"
3 a ferre. Cette plante eft vivace, & fes feuilles
;le renouvellent continuellement; elle fe trouve
••n Amérique. „
6. Crinole à feuilles longues^ Un bulbe,
b la n c , cylindrique , à racines fafciculaires &
•traçantes, lé prolonge au-dehors de deux pouces,
•& offre le développement de feuilles d’un verd
-clair, nombreufes,. fefliles, prefque droites,, à
•denticules à larges efpaces fur leurs bords, longues
de quarante pouces, larges de vingt-fept
lig n e s , creufëes. en gouttière, fe retréciffant
ctrès-peu, & fe terminant en pointe obtufe.
En Juillet, naît fur le côté des feuilles., une
bampe d’un verd légèrement jafpé, applatie, !
-longue de deux pieds; fa colleret te eft de quatre
pièces; elle renferme cinq corolles d’un blanc
pur* à tube .long de quatre pouces. & demi,
partagées en fix fegmens * longs de trois pouces
&. demi, & -de neu f lignes de la r g e u r f e terminant
d’une manière obtufe. Six étamines in - ;
£.îinées, de couleur pourpre, avec une anthère j
de quatre lignes vacillâmes , font attachées à ;
l'orifice du tube ; le flyle efi également pourpre ;
& incliné comme les étamines, mais de rooirié j
plus long quelles. L’ovaire eft placé à cinq lignes
an-deftus de la baie de la corolle : il devient
une. capfule à loges renfermant plufieurs bulbes.
Les fleurs Tout odorantes & d’une longue durée ;
la;plame efi vivace, mais elle perd prefque toutes1*
fes feuilles en Automne.. Nous la préfumons de
^Amérique..
Crinole d’Afie. Q Vcye^l’article Aalarimjs*
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' aMa r S ŸIVïê a r e , n.° 1 4 .) Nous devons à
l’Auteur de cjst article intéreflant, l’expofition
du moyen de faire fleurir ce bulbe qui, depuis
dix ans. fe multiplie dans la ferre chaude fans
donner de fleurs, malgré toutes les tentatives
poftibles, hors celle qu’il falloit faire.
3. L a Crinole délicate efi une trèsr-petîte
plante, à racine bulbeufe, portant des feuilles
courtes, très-menues, & des fleurs jaunes, petites,
difpofées en ombelle. Elle eft vivace , &. ori-*
ginaire de l’Afrique.
Culture.
L a Crinole d’Afrique, n.6 1 , n’exige poitft
la ferre chaude : il feroit cependant prudent,
dans tous les lieux d’une température moins
douce que Paris", de l’y placer fur lès devants
ou dans une ferre tempérée. D’ailleurs nous
avons reconnu qu’il ne faut pas la traiter délicatement;
il feroit néceflaire de la tranfplanter
dans l’orangerie après les fortes gelées.—-Ses racines
annoncent fon. appétit. Une terre très-ar-
gilleufe ou plutôt de l’argille pure, un pot très-
profond , quelques tuileaux fur les trous, la
rentrer en orangerie à la fin d’Oélobre, la fôrtir
en Avril pour placer le pot. dans une plapche
au levant;beaucoup d’air, peu d’arrofemenè en
Hiver, voilà toute fa culture. Nous avons dit
que la fpathe paroît dès la fin de J u in , c eft le
teins des chaleurs : on la mouille tous les jpurs ;
que la fleur commencé à éclorre en^ Août! les
arrofemens alors font de trois jours l’un; ils fe
règlent enfuire fur la fraîcheur des- nüits. .
On peut la multiplier par la graine qui mûrira
par-tout en France f i, feulement au nord de
Paris, on rentre le pot en Octobre dans la fèrre
‘ chaude ; mais le moyen ufité eft de féparer les
oeiJletens au commencement de l’Automne. On
les laiffe fe cicatrifer pendant huit jours fur une
tablette de l’orangerie. Nous obfervons que nos
plantes, traitées comme nous venons de l’ex-
pofer, fans fumier * ni. engrais qui lg£ auroient
tuées, fe font toujours extrêmement multipliées,
parce qu’ordinairement la plante qui vient de
fleurir, donne à chaque côté de la hampe un
faifeeau de feuilles; afin d’avoir de.fortes hampes
& beaucoup de fleurs , nous avons toujours
féparé la tubérofité, & comme elle efi peu fuc-
culente , la cicatrice fe forme^promptement. Il
n’eft pas utile, fans doute, d’obferver q u il efi
néceflaire de Jaiffer à chacun des deux frag-
mens toutes les racines, qui y font attachées,
qu’il fiifet de réduire tout de fuite à la longueur
de trois à quatre pouces/, nous n’ajouterons pas
qu’il faut employer la terre prefque fècfte., qu il
ne la faut que médiocrement comprimer, q u il
faut n’arrofer qu’au bout de dix à dbu.zè jours.y
& légèrement, laifler les pots dans l’orangerie k.
l’ombre K & que l.es plantes, ainli partagées,
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ÿofinènt de fleurs que dans l’année fubféquenfe.
Enfin , fi l’on veut abfolumenç femer , on
veil’era à la maturité de la graine qui efi fort
menue & noire. On là femera fous challis, &
le femis fe gouvernera comme celui des Ixies;.
C.'ayeux de l’Afrique, &c. ( Voye% leur article. )
La Crinole délicate (5) fe peut, à notre avis,
cultiver- comme les Glayeux de l’Afrique. ( Voye^
leur article ) , & on la rentrera en Automne
dans la ferre chaude. Nous ne l’avons point
cultivée.
A l’égard des n.** z , 4 & B. N.® 6 , nous regardons
ces liliacées $l quelques autres, prifes
fur-tout dans les Amanllis & les Panerais,
comme formant le fond de toutes ferres chaudes;
en e ffe t, & pour ne parler que des Crinoles,
la facilité de« lés multiplier, le peu de chaleur
qu’elles exigent, leur,feuillage, fa fraîcheur, la
fréquence 3' l’odeur , le volume , la beauté *
l’abondance de leurs fleurs ; tout en elles ne
promet-il pas les vraies jouiffances de la culture?
On lès placera donc dans la ferre chaude. Lesi
pots do iv ent, en Hiver, être enfoncés dans la
tannée, & quoiqu’alors cinq à dix degrés du j
Thermomètre de Réaumur leur fuffifent, on
ne doiCpôint les laifler fur les tablettes, ou lesi
mettre en ferre tempérée., parce que la chaleur
du tan. eft néceflaire pour garantir le bulbe de
l’humidité qu’ôccafionne la pourriture des vieilles/
feuilles. Dès la fin d’A v r il, on les ôte de la
tannée, on les place le plus près poffible de$
virreaux, & c’eft-là que leur végétation eft du
plus grand luxe. On débarrafle alors les vieilles
plantes des racines traçantes , & comme les
Crinoles diffèrent, avec toutes les liliacées à
bulbes cylindriques, du plus grand nombre des '
liliacées à bulbes orbiculaires qui ne fleurit point
dans l’année de la tranfplanration, on renouvelle
plus volontiers la terre. Elle^ne font pas j
difficiles fur fa nature : on prend de celle du
potager, & toujours de la plus forte. On réduit
ta m o tte squeTon affieddans un pot plus grand.
Deux ans après f il ’on s’apperçoit que le bulbe
ait encore à groffir, on augmente encore la 1
grandeur du pot. — Les arrofemens doivent être
fréquens , abondans & réguliers pendant les
chaleurs : on les diminue avec elles, jufqu’à ce \
qu’enfin ils ceffent tout-à-fait. — Les infeéles
ne s’attachent jamais à ces plantes. — Elles !
feront plus vigoureufes dans un air fouvenr renou
v e lé que dans un air toujours chaud. On
peut donc , après les fécondés fleurs „ les fouir
avec fuccès, non pour les abandonner abfolu-
ment à l’air libre, mais fous un berceau.... & 1
fur-tout à l’abri du foieil & des vents. Il n’eft ,;!
pas inutile, de ne les pas placer de niveau dans 1
les tannées : on les arrangera comme en amphithéâtre,/
afin que le foieil les parcoure toutes* |
C 'R X ééf
•— La plante B. eft Ja plus dure % & la plante 2.
la plus délicate.
On les multiplie par les bulbes de l'ovaire ou
par les racines traçantes. Les bulbes de la Crinole
à feuilles longues (6 ) ne mûriflënt point ( i c i ) ,
non plus que ceux de celle d’Amérique (2 );
certe dernière eft la feule qui ne fait point ( ic i)
de racines traçantes : les autres ne Jaiflcnt rien
à defirer à ces deux égards. Si l’on veur procéder
avec les bulbes de l’ovaire qui fe perfectionnent
prefque tous les Étés, le moyen eft
plus long; le plus expéditif, & qui réuflit toujours,
efi de féparerau Prinrems, avec un couteau
que l’on plonge dans le p o t, une racine
traçante qui porte "toujours un petit bulbe *
fouvent déjà développé. Après l’avoir oublié
pendant huit jours fur une tablette, on le met
dans un pot de cinq pouces d’évafement, rempli
de parties égales de fable de bruyère & de terreau
: on l’enfonce dans la tannée, on l’arrofe
peu pendant deux mois, & en Avril fuivanton
le pafle avec la motte dans un pot de fept à
huit pouces ; où il refte pour donner des fleurs
qui ne fe font attendre que deux années, &
qui enfuire paroiflènt régulièrement tous les Étés.
Ufages.
Parfumer tons les appartemens dans lefquels
on les tranfporte, pour admirer plus commodément
& conferver plus long-rems les fleur»
que le pinceau peut-être placera fur leurs lambris.
(E . A . QupswÉ. )
CRIQUET. Infeéïe de l’Amérique méridio-?
nale qui fait beaucoup de tort aux cacaoyers.
Cette efpèce de faùtereîle mange les feuilles &
particulièrement les jeunes bourgeons des cacaoyers
* arrête la végétation de ces arbres* &
« lès fait quelquefois périr.
Jufqu’à p réfentonne connoît d’autres moyen»
de fe délivrer de ces infeéfès deftruéleurs, que:
de les prendre à U main & de les dcraler..
Y M . T h o u i n . y
CRISITE, Chr ys itrtx.
Genre de plante qui a beaucoup de rapports
avec fes Choins , qui ne comprend qu’une
efpèce : c’eft une plante vivace, herbacée, k
feuilles en épée , à fleurs écailleûfes de peu
d’éclat : elle eft étrangère, & elle ne fe eu Ici-
veroit dans notre climat que dans une bâche
our occuper une place dans une école de -
otanique ; elle fe mulripljeroit par femences*
& probablement par les oeilletons.
C r is it e du Cap*
Chrys itrix Capenfis-. L. ^"Afrique, La* Crisite du Cap a le port de la. Beau»-