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CixERjiMA kaftatà. L . F. Suppl, du Cap de
Jonne - Efpérance.
Efpèces peu cornues.
Cin ér a ire à feuilles decacalie.
CiNERARiAcacàiioiJes. L. F. Suppl.
Cin ér a ire dcnticulée.
Civ e je a r ia denticulata L. F. Suppl.
Cin ér a ir e perfbliée.
Ciürr a r iA perfoüaia. L. F. Suppl.
C in ér a ir e capillaire.
Cik e r a r iA capillacea. L. F. Suppl.
CiNEÂAfRE dtf Japon.
Cm e r a r ia Japorvca. Thunfo.
Defcriptioh Ai port des EfpèceS.
On peut d’vife'r lès Cinéraires erl deux factions
frè'S - diflinëlfcs : furie cks efpèces ligne u les,,
& l aurrç: des e l^ -e s herbaées. Mais co.i me ces
•végétaux, à l’exception de rois ou quatre espèces,
ne font point ornement dans les jardins,
& n’ont poiru d’ailfeu;s un mérite affez diftingué
pour les y faire admettre, nous nous con enterons
de décrire en maffe le port des plantes
qui compofent chaque feâion r & nous renverrons
au Didionnaire de Botanique pour là
defeription de chaque efpèee en pàrticulier.
Les efpèces Kgneufes, qui formem la première
ffi&ion font des arbuftesou des arbriff aux
d’une eonfiflance herbacée^ qui ne vivent que
quàtfè on cinq ans tout au plus. Leurs raJnes
font charnues, rameufes & garnies d’un chevelu
tr,ès-abondant, fur - tour à leur extrémité. Les
tiges qui j dans quelques efpèces, ne s’élèvent
pas au-d'ffiS d’un pied de haut , & , darîs les
plus grandes, à cinq pieds, font divifées en un
très - grand nombre de branches & de rameâux,
la plupart grêles, fans fourien , & pendans i r régulièrement.
En général, leurs feuilles font
d’un verd pâlercoukùr de cendre; quelques-unes
font blanches & coiconneufes , particulièrement
en défions. Leurs fleurs font prefque toutes raf-
femblées en bouquets ou corymbes â l’extrémité
des tigeS & des rameaux ; & , à l’exception de;
trois OU quatre efpèces, qui font d’un jaune
d or a fiez agréable , les autres font bleues ou
violettes. î. a faifon ou le plus grand nombre des
efpèces de cere divifi n fe trouve en flairs font
I f mois de Jain , de Ju llet & d’Août. Parmi
le très - grand nombre de femences qu’elles pro-
duifent, il ne-fe trouve qu’une petite quantité
de graines fertiles & propres à lever, encore fautif
que lès Etés ïoîéfit tecs & chauds dans notre
climat, pour quelles arrivent à leur point de
perfection. Pendant l’Hiver, ée’s plantes con-
forvent la plus grande partie de leurs feuilles v
ce qui les fair ranger parmi lés végétaux toujours
verdsL.
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La Cinéraire maritime, m* r© , peut étreeffo,
ployée à l’ornement des jardins, & mérite, par
cette raifon, d’être diftinguée des autres. Ses tiges
fe divifent dès leur bafe en plufieurs branches
rameufes r haute» de trois à quatre pieds, formant
un buiffon très - touffu. Ellesfofit garnies
de feuilles larges, découpées, épaiffes & comme
drapées, couvertes d’un duvet blanc & cotonneux
, fur - tout en délions. Les fleurs quifoni
d’ un beau jaune d’or viennent par bouquets lâches
à l’extrémité des branches. Elles durent ordinairement
depuis le mois de Juin jufqu’à U
fin d’A otit, & produifènt une très-grande quantité
de llmences fertiles dans notre climat.
La Cinéraire à fleur bleue, n.° 1 7 , offre aufli
quJqu’inrérêt pour l’ornement des ferres tempérées
pendant l’Hiver. Du collet de fa racine,
qui efl^chevclu , partent plufieurs branches longues
& flexibles, qui s’élèvent à deux ou trois
pieds de haut. Elles font garnies-de fcailles rondes,
ovales, rudes au toucher, & d’un verd foncée
Ses fleurs font portées fur de longs pëcloncu es,
qui nailfent à l’extrémité des rameaux ; elles font
; d’un bleu clair fbrt'àgréable. Cette plante fleurit
1 une grande partie de l’année, mais particulièrement
au Printems & à l’Automne. Les fleurs, qui
s viennent dans l’Eté,donnent de bonnes femences^
J mais celles qui viennent plus tard n’en produi-
| fent qu. d’iiilparfa'tes.
! Les efpèces b<_ rbaeées^qni compôfenr la féconde
! feèlion , & dont les tiges périffent chaque année,
‘ ont dés racines fortes St charnues, qui s’enfon-
1 cent en terre à huit ou dix pouces dé profoti*
. deur. Elles pouffent au Printems de fort bonne
heure, des tiges droites, fouvent fimples, &gar-
; nies de feuilles alternes.
Ces f uUlcs ont différentes formes : les unes
• font rondes, dentelées fur leurs bords, & lu
autres font longues & étroites. Toutes font plus
ou moins cotorintufes& d’une verdure cerdiéè
1 Les fleurs font d’un beau jaune, & viennent en
■ corymbe à l’extrémité des tiges. Elles paroiffent
1 dans les mois de Mâi& dé Juin. Plufieurs d’en-
| tr’etles font tiès ~ apparentes , -Si fournilllnt
i de lionnes femctices dans notre climat. Leur
! végétation ceffe dès le moi- d’A oût, & leun
j fannes font deff.chées à la fin de Septembre,
! Parmi les plantes de ectre ftélion , les efpèc-i,
i n.*s 3 & 9 ? méritent d’érre cultivées dans les
j jardins d’agrément -, les autres ne font guère»
1 propres qu’aux Ecoles de Botanique.
Culture. Les Cinéraires de la pre mière feèlion
étant des ar b a fies prefque tous du Cap de B une-
j Efpérance ou des pays chauds , ft cultivent dans
des pots que l’on rentre pendant l’ Hiver, feus
| des chaflïs ou dans les ferres tempérées. El'eS
fe plaifent de préférence dans une terreuneuble,
fablonneufe & fnbftancielle. Sans exiger desar-
rofemens abondans, elles aiment à être fréqueis*
[ ment b affinées, Si fupponem plus aifémei»
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féchereffe que l'humidité.Dans la bellefaifon^elles 1
uecraignent point la chaleur, & n’ont pas plus J
befoin d’être préfervées des rayons du foieil le
plus ardent que du grand air, i même du vent.
Dans l’Hiver, elles craignent infiniment la privation
de ia lumière, l’humidité & la chaleur fla-
gnante. Il leur faut un air pur & fouvent re-
flouvellé ;• elles exigent auffi une très-grande
propreté, & ce n’efi iqii’aurant qu’on aura foin
d’ôter les feuilles mortes, de les garantir de la
■ Bouffière & des inférés qu’op peut efpérer de
fes voir réoffir.
On multiplie ces arbufles de femences, de
marcottes & de boutures. Les femences fe mettent
en terre dès les. premiers beaux jours du Printems,
vers la mi-rMars dans, notre climat. On fait ces
femis dans des pots avec une terre douce &
légère, & l’on a foin de ne recouvrir les graines ;
que de l’épaiflèur de deux à trois lignes, d’une
terre encore plus légère que celle dont on a rem- !
pli les pots. Ces vafes., .après avoir été bafllnés à
plufieurs reprifes, font enterrés jufqu’au collet,
dans le terreau d’une forte couchechaude & couverte
de chaflis. Les femis doiveot être baflinés
légèrement matin & foirj jufqu’à ce que les jeunes
plan tules commencent à for tir de terre ; ce qui
arrive pour l’qrdûwire dans l’efpace de f ix fe -
maines ou deux mois, pour les plus tardives.
Alors on modère les arrofcin.ens, on donne une
plus grande quantité d’air au jeune p lant, & Iorf-
que Te terns des petiees gelées reff paffé, & que
les nuits font chaudes, ;on enlève lejs chaffis, &
on laiffe les plantes .à l’air libre. -Quand elles
ont trois pouces, de hau t, on des repique , foit
féparémen.t ou en pépinière , dans des po.ts à
oeillets. On ombrage pendant quelques fe -
maines, & lorfqu’eUes font bien reprifes, -on
les laiffe en plein air. A l’approche des gelées,
les jeunes Cinéraires ifruticuleufes doivent être
placées dans un chaffis.à l’abri des gelées, .qu à
défaut de chaffis, fur les.appuis des croifées
d’une ferre tempérée^, pour y paffer l’Hiver.
Au Printems, il convient de remporter les individus
qui ont été plantés féparém.enf, & de
les mettre dans des pots plus larges; cependant
il faut prendre garde qu’ils nefoient trop grands,
parce que l’excès de nourriture eft îP.uifibie à Qes
plantes. Il vaudroit encore mieux qu’elles fuf-
fentplusè l’étroit; elles fouffriroient moins. Les
pieds plantés en pépinière dans des pots pourront
auffi être féparés dans cette faifon ; mais, on
doit avoir foin de les lover en mottes, .& non
point à racines nues, parce qu’ils reprennent
beaucoup'plfis difficilement de cotte manière, &
<ïu à cet âge, il en périt ungrand .nonpibfe..1Çha-
9Ue a_nn.ée çes arbriffeaux ,doiventétreremportés
Printems , & f i , pendant LEjé , ifs ont pouffé
vigoureufement, ^: quelours raQiuos.rQmpUffént
«capacité dqs vaflfes, il.conMiontjde iqs çhflpgèrffé
ï otsi'§t ,de TcMr<dQ^n^^npeuilê.j9fi9Vfilei|trre.
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Les marcottes (les Cinéraires fiuticuleufes fe
.font an Printems & .jufqu’à la fin de l’Eté. Il
fuffit de courber les branches.dont on vept faire
des pieds, clans ja terre même dupo(t où eljqs
font ^plantées, ou dans des pots, à maçcpttqs, 8c
de ljç-s arrofer fouvent pour qn’ehqs,s'enracinent.
C ’eff ordinaiv.em.ent laffaire de ffx femaines. Qfi
les ,% a r e enfuiiC, ;on. fes fpipn$e dgns de petits
p o t s ,â on ks rcaiiv coniJPPtÏ^. jeunes pjan,ts
venus de graines.
Les boutures fe font p.çîïél^nt toute la beîfe
faifon. Qn çhoifit de jeunes brarffh?s up peulj-
gneufes, & de l’avanr-derjnière.p>o.uflç., f 9’a
eff poffible. Qn les plante dans des pots ou n if ^
en pleine terre.,À une pofition très r ombragée.,'
& on les couvre .de cloches. 'Celles que l’on fak
fur des pots planés an fuite fgr une couche tiède.,
couverte d’un chaffis, &.que f onbaffine de,tems.-
en-tems, reprennent plutôt & plus fïtremenu
Quand elles font bien enracinées, on les lève
en motte, & on les plante dans.des pots.comme
Les jeunes plants, & on les cultive de la même
ipanièrç.
La culture des Cinéraires herbacées .offre des
différence5 en .raiforrde leur nature, & fun-^tous
du pays.d’où elles viennent. La plupartcroiffan*
en Sibérie, fur Jes hautes montagnes des,:P,yrénées,
des Alpes, de l’A uvergne §c dans, quelques parties
de la France , fe cultivent .en .pleine tertre dans
notre climat. EJles aiment un terrein fubftan-
c ie l, meuble & un pou humide- Les expofftious
légèrement ombragées du foieil du Midi leur Font
les plus favorables. .Dans les pays.où Ja-terre gèle
fouvent de fix à huit pouces de -profondeur pon-
dont l’Hiv e r , il .eff à propos de les. couvrir de
matièresjsèçhes pour les pré fer.ver de la gélée.
Une fois en place II bien reprifes, ces plantes
n’exigent d’aurre culture que d’être labourées une
fois par an , & arrofées dans les tems de féchc-
reffe,.
Les Cinéraires herbacées fe multiplient par
le moyen des.oejlktons,des.drage0ns & des graines.
L,es çeiU.etons & Jes drageons doivent être.féparés
des foyches dès la fin de Février ou le commencement
de Mars, parce que ces plantes
pouffent ffe très - bonne heure ; il feroit dangereux
, & pour les louches & pour les oeilletons,
d’attendre que leur végétation fût trop avancée.
On choifit ceux qui font les mieux enracinés,
on les coupe près de la mère - racine, & on les
plante, foit.on pots ou „en pleine terre, à la
place qui leur eff deflinée. Ces drageons & ces
oeilletons.fleuriffent, pour l’ordinaire, lafecende
année de.je.ur féparation, à moins qu’ils n’aient
été prisjrès.- foibles, dès la troifième année ,
ils forment ,des touffes comme les vieux pieds,dont
ils ne fe diftingueo.t plus.
La mul tiplication par la voie des graines eft
plus dopteufelt pltts.îongue, &. par conféquent
ne doit être .cm ployée..qu’d défautdçs deux autre«
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