l o n t c o m m u n e s ; l e s c a f f e s e n o f f r e n t d e s e x em p l e s .
( F. A. Qvesné.)
CONNARE, Conscrits.
Genre de plante de la famille des B a l s a -
mi ers de M. de Lamarck, & des T érébinta-
.cées de M.Juflîeu. 11 comprend trois efpèces:
ce font des arbrideaux ou arbres à feuilles alternes
, ternées ou ailées à deux conjugaifons
avec impaire & à fleurs difpofées en panicule
terminale. Ils font étrangers, & ils ne fe cul-
tiveroient en Europe qu'en ferre-chaude. On
les multiplieroit par graines, par marcottes, &
plus difficilement par boutures. Ils conviennent
.dans les grandes collections & dans .les jardins
de Botanique.
Efpeces.
. , i . C o n n a r e à c in q f l y î e s .
CowvArus '.pentagynus. La M. Diéh ï> Ma-
dagafcar, dans un Connarus monocarpos L.
Lynde.
2 . C o n n a r e p in n é .
CovvAkvs pinnatus. La M. Diéh Indes
Orientales.
3. C o n n a r e d’Afrique.
ConvArvs africanus. La M. Diéh Afrique
à Siera-leona.
1. Le C o n n a r e à cinq ftyles, efl un arbre
qui paroît s’éloigner par la fructification du Connarus
monocarpos de Linnée. Ses feuilles font
placées alternativement & formées par trois petites
feuilles qui, munies d’une queue courte,
font fixées à une côte commune; elles font
ovales, arrondies, terminées un peu en pointe
fans dentelure & perfiflantes. Leurs fleurs n’ont
nulle apparence, elles font peu nombreufes,
difpofées en paquets étendus, fe prolongeant
& fe terminant en pointe, à l’extrémité des
branches ou naiflant dans les aiffelles des, reuil-
les. Il fe trouve dans l’Inde à Madagafcar.
2 . Le C o n n a r e pinné porte des feuilles
compofées quelquefois de trois petites, comme
le n.° 1 & quelquefois de cinq. Les fleurs difpofées
& placées comme au n.° 1 , font blanches
& plus grandes, il croît dans les Indes
orientales.
3. La différence de celui-ci au n.° 1 , porte
fur les parties fexuellës, puifque céliri-ci n’a
qu’un flyle, & fur les petites feuilles qui ont
quatre ou cinq pouces de longueur. Elles font
ovales, pointues, à fuperficie liffe, unies en
deffus, & marquées de vervures & de veinures
veineries en-deffous; il croît en Afrique.
Culture: Nous donnons nos ‘conjectures fur
le traitement qui conviendrait à ces arbres. Les
u r s 1 & i , ne pourraient fe cultiver qu’en
ferre-chaude, & il ne feroit probablement pas
héceffaire d’y placer le n.° . 3 , qui réuffiroif
fans doute en ferre tempérée en lui appliquant
le genre de culture ufité pour les plantes d’Afrique.
Terre agileufe; arrofemens modérés en
hiver; proximité ou éloignement' du fourneau
fuivant l’état de l’individu ; renouvellement
d’air dans les journées douces de la fin de
l’Automne on du commencement du Printems;
l’air extérieur pendant les quatre mois de douceur,
&c. &c. Au furplus, les n.oS 1 & 2, ne
pourroient que fe~bien trouver de la tannée,
& en jugeanî par analogie du traitement que
Miller a donné à un individu qui,- dans les
goûts, pourrait avoir des rapports très-direCb
avec le n.° 1 : nous indiquons les moyens de
multiplication, pris de l’ouvrage de ce Cultivateur.
«< Il confeille de marcotter les jeunes
branches, en les tordant comme celles des
oeillets, & de les arrofer à propos. Les marcottes
auront pouffé des racines un an après;
on les détachera alors du fujet, & on les met*
tra chacune féparément dans de petits pot9
remplie de terre légère qu’on plongera dans
une couche de chaleur modérée pour les avancer
& leur faire p«uffer de nouvelles fibres.
On les tiendra conftamment à l’ombre, & on
les arrofera tous les foirs qu’elles en aurontbe-
foin. On traitera enfuite ces plantés comme
celles qui ne font pas trop tendres en les plaçant
en hiver dans une ferre-chaudè sèche, &
en les laiffant pendant trois mois d’Eté au-dehors
dans une fituation chaude & abritée. M. 2.
476. Ed. in-8.°
On-pourroit tenter la voie de multiplication
par boutures dans-des pots remplis de la meilleure
terre préparée, qu’on plongerait dans une
couche de tan de chaleur modérée, & recouvertes
de deux cloches tngaînées : peut-être
réufliroient-elles en ne leur épargnant pas les
foins ?
Si on fe procure des graines de ces efpèces,
on les fémera dans de petits pots que l’on placera
dans une . couche de chaleur tempérée,
avec les foins ordinaires, &' on gouvernera en-
fuite le jeune plant comme les marcottes.
V f âges. Ces arbres font propres aux grandes
colleélions & aux jardins de Botanique. (F. A.
Q v e s v é . )
CONNÉES ( feuilles ):, munies de queue ne
peuvent point être connées. Mais deux feuilles
font connées, Iorfque placées par oppofition
fur la tige, elles l’en-ibraflent, en fe réunifiant à
leur -haïe, de manière pourtant que la future
efl apparente, & en ce point elles diffèrent
ides feuilles perfoliées Les-feuilles, les dernières
venues du chevré-fëuille , celle dû jylphium con-
natum L . offrent des exemples de feuilles connées,
(F , A» Qvssn é.)
C O N
C O N O B E , Co v ô b x a .
Genre de plante de l a famille deè P e r s o n -
îkÉes .de & de Lamarck, que M. de Juffieu
a placé dans les affinées .aux lyfimachies, qui
ne comprend qu’une efpèce. C’eft une plante-
vivace, herbacée, rampante, aquatique, à feuilles
amplexicaules , en forme de reinz & ondulées
5. à fleurs pédonçulées1, folitaires, axillaires
& bleues, qui fe trouve dans la Guiârie, & qui,
feroit de reffource r.pour l’ornetnënt desVbafîîns
de la ferre-chaude, oû il faudrait néeefl’airenient
quelle fût placée, mais fur-tout d’utilité
pour les leçons de Botanique.,
C o n o b e a q u a t iq u e .
Conque A aquatiça. La M. Diçh: Guiane
françoife, o u ,. Cayenne.
La Conobe aquatique èft une plante vivace,-
herbacée, rampante ou qui s élève; fur .les- her-,
bes voifines qui la fuppoftent. Elle pouffe des
racines aux articulations de fes: jameaux quartés
& "a angles,, fe terminant ipar de$-i feuilles!
très-minces. Aux n.odofirée.s,, éloignées lès unes
des autres de quatre à cinq pouces, font placées
par oppofition, les feuilles dont là bafé
les entoure : elles font plus étroites, que larges,,
arrondies, pliées fur. leurs nervures Ondulées
en leurs bords, les fleurs; font oppofées-, for-
tant des aiffelles des feuilles fur'des filets.;foli-
des longs d’environ un pouce,. La Corolle efl
d’une feulé pièce-, à tube court avec évafefnent
fendu en deux lèvres, la fupérieure efl relevée
& échancrée, l’inférieure rîivifèe en trois .lob,es ;
elles font bleues. Cette plante fe trouve dans,
la Guiane fu.r le bord des: ruiffeaux, & elle
s’étend ,fur l’eau...,
Culture.: On.-emploierait, à l’égard déjà Go—,
nd.bë .aquatique laL terre ;,dej .-pré .clans un . pot,
qui renfermerait, les principales, racines. ; -,
Vfages.-Sa place-.feroit dans un baffin de la,
ferre-chaude auprès fra codupail fi elle iie
cüptribuoit que peti à foq-ejnbe!liffement, elle;
feroit néanmoins çqnfidérée comme une plante
d’école, queJfa rareté jjendroit -.d’autanit plus
préciçufç.,^. A. Q uesnà.) :
, C O N O C A R P E , CoypcARPus. J
Gepr^,de plapte de la,faufile dès^ÇH.Alesge
qui qompyends deux efpèç^,Xe; --fçnt. des arj>r;e,s>
& ai'brtfieqnx ^-fepjfle^s ihpïpfès, ajternçj.&. prefr.
que.. per.| flan tes fi "à fleurs.; en têtes gipbuléu-fes,
avec la.'fpr.me de. cône & affemblées fur. des,
raniifications axiliaires & terminales. Ils- fond
étrangers,$ .dans .nçtre,. climat, de ferre
ils Jferpigût pas-.ypir des rfle'urs brillantesf-,
îuaisljs v;4er9jen:t .bieî^.apqneilfé a :çajufe dp la,
uauté^d.e jjleqr, feuillage r6f; .dans- les. ja|c]ip^
fiutanique^;^ ejap-fe <^nl!in(lrqftion : ils fe mul-
at graiaes. r, - -,
Efpeces,
t . C o n o c a r p e d r o i t .
Covocakpus erecia. L . ïj Jamaïque, Antilles
& autres régions de l’Amériqüe méridionale j,
fur les bords de la mer-.
2 . C o n o c a r p e c o u c h é .
CoNOcARPvs'procumbens. Ifle de Cuba.
1 . Le C o n o c a r p e droit efl un arbre d’eri-
viron trente pieds de: hauteiir, .pouffant beàu^
coup de branches de côté, à feuilles en forme
de lance, absolument fans dentelures j à queues
courtes, groffes, placées en montant les unes
après des autres-. Les fleurs naiffent fur les ramilles,
qui partent des aifîelles des feuilles. Elles
font raiïemb-iées en fept à huit, têtes coniques,
avec qu.elqu’ëcartêment entr’ellesp de la groffeur
d’un pois, d’un verd jaunâtre, attachées à des
quenés cotonneufes & ramifiées; Il croît à la
Jamaïque,; aux Antilles, & dans lès parties chaudes
de l’Amérique fur les bords de la mer,
1. Le Conooarpe couché efl bien diflingué
du précédent par fon port qui ne s’élève poinr.
Les branches, couchées s’étendent en fe fubdivi—
faut de d r o i t e d e gauche! fur la terre, ou
plutôt fur les rochers j car Je efl-- là qu’il naît»
Les branches^!font nues, d’une écorce grisâtre
& garnies àJeûrs,extrémités de feuilles en forme
d’oeuf, fans; dentelure, épaiffes, luifantes, per-
fiflantes jusqu’aux nouvelles., prefque fans queue,
plus grandes que celles du buis de Mahon & pla *
cées fans ordre. Les fleurs font petites rafle ni-1
bléés iur des têtes difpofées,d’une manière écartée
en épis,, & ayant la forme de cônes moins
ferrés que ceux du n.,p.,i. Cet arbriffeau fe trouve
en-abondapce‘.aux: environs de, la Havane.
Culture. LeS;Conoçajjpes fe placent dans les
tannées de la ferre-chaude, & peuvent tout-au-
plus ;paflèi en Eté fur les, tabler es. La terre qui
convient au n.° 1 , feroit .celle- qui confifle en
un mélange de la meilleure du potager paflée
à la claie avec partie égale de ttrreau de bruyère
à défaut de fable d'e mer, qui fe remplace à -
peu^près par des;, brifures dléçailles d’huître :
mais, on ne donnera/au n.p, 2, r qu’une terre psii
fubflancielle, çrayqnneufe., .avecfd-cs; pots rem-
. p lis pu îiersy d’égai|les çl’hu îtres5 fimplem en t écra-
fôpf;^ d.? 4 e_-pierre plate.-La première
. plus fréquemment.
I que lgTeqqrçdej!! joutes; jeux doivent être tenues
; pjjefqmà-feCjpendant L-Hi-ver.
Gn- Me. conpoit: de moyens - de multiplication
j dont l’épreuve pùiffe -fairq parler avec confiance
• q.ue, pafr Ief. graines-^r qpi |e..doivent lémer fur
i couche au Pnntems1£/qries lèveront prompte-
mç.pr, pq; TorVïpÆniïdoit rien, attendre. Lesjeu-
èesi 'pfarg-esjfe4^j^nt,jç^.fuite- dans des pots en
. tannée dechaffis, & elles?.font des progrès juf-
qu’au cofnmeRçement de T Automne qu’elles doivent
paffer0dans les . tannées de la ferrf '■ chaude.