
4 j 6 C R E
Et en général, à plufieurs plantes de ce genre,'
dont les Légumes fom monofpermes & couverts
d’afpérités. V o y t \ Sainfoin.
Enfin, les Habitans de Cayenne donnent ce
nom à l’Hellotropium indicum L., dont ils font
ufage en Pharmacie. Voye^ Héliotrope des
Indes. (M. Re yn ier . )
Crête de Coq. Plante qui, dans la Haute-Auvergne
ihfëéle les Blés. ( M. T e s s i e r . )
C rête-M arin e. Ancien nom du critkmum
marititïium 1. Voye\ Bacille maritime. \M .
T H O U I N . )
- CRETELLE ou Cynosure , C yn os v ru s .
. Genre de plante unilobée, de la famille des
Graminées, qui a des rapports avec le s. racles &
les panics , qui comprend des herbes exotiques
& indigènes. Les fleurs forment des épis Amples
ou un peu ramifiés. Les feuilles font (impies,
entières , alongées , pointues, & embraflent la
tige par une gaine fendue dans (a longueur. Ces
plantes ont toutes le même afpeét, & varient
dans leur grandeur. Les plus petites ont quelques
pouces, les plus grandes deux à trois pieds.
Elles offrent peu d’agrémens^ & font partie des
plantes des prairies des différens climats. Après
avoir rapporté les efpèces, nous donnerons la
description du n.* 7 à épis larges, & nous indiquerons
le m.° 1 des prés qui nous paroiflent
mériter d’être connues plus particulièrement.
Les autre« efpèces n’étant cultivées que dans
les jardins de Botanique. Ce genre eft de la troi-
fiémc claffe de Linné.
Efpèces.
1. Cretelle des prés.
C ynosvrus crifiatus. L. cm France , fur
les bords des chemins.
2. Cretelle hériffée.
C ynosvrus echinatus. L. © France mérid.
fur les bords des chemins.
3. Cretelle d’Efpagne.
C ynosvrus* lima. L. © de l’Efpagne.
4 .,Cretelle à'épis roides. .
C yn os v ru s durus. L. © de l’Europe auf—
traie, du.Dauphiné.
5. Cretelle dm Cap. •
C ynosvrus uuioles. L. fil. du Cap.
6. Cretelle dorée.
C ynosvrus aureus. L. © de Provence,d’Italie.
7, C r e t e l l e à épis larges. Le Coracan.
C ynosvrus Coracanus. L. 0 des Indes orient.
8. Cret e l le d’Egypte.
C ynosvrus Ægyptius. L. © A fie , Afrique,
Amérique.
9. Cretelle des Indes.
10. Cretelle à trois épis.
C ynosvrus indiens. L. 0 des Indes.
• C R E
C ynosurvs trijhehyos. La M. Diél. de Paraguay. %
11. Cr e t e l le en balais.
Cynosvrus feoparius. La M. Dich 0 pied de
poule de Saint-Domingue.
1 1 . C retelle patinée.
Cynosvrus patinatus. La M. Diél. des Indes
orientales.
13. C retelle effilée.
I Cynosvrus virgatus. L. de la Jamaïque.
A. C ynosvrus virgatus fpicularum floribus infinis
ariftatis. L.
B. Cynosvrus Dorningenfis. J.acq. mif V. 2 ,
„ , P- 3* 3; , . ,
Cret elle de Saint-Domingue a la Jamaique.
Efpèces peu connues.
Cr etel le. dure.
Cynosvrvs durns. Forsk. Ægypt. 2 1 , n.e 71.
C retelle ternée, à trois épis.
Cynosvrus tematus.Forsk. Ægypt. 21, n /7 2 .
C retelle à floçcons.
Cynosvrus fioccifoluis.Forsk. Ægypt. 2 1 , n,° 73* . I Defcription.
N.* 7. Cretelle à épis larges. Cette efpèce
ne s’élève dans les jardins qu’à la hauteur d’ün
pied & demi, mais dans les Indes orientales,
dont elle efi originaire, elle s’élève à la hauteur
de quatre & cinq pieds. Ses tiges font droites,
articulées, un peu rameufes. Les feuilles font
longues, larges de trois lignes. Les épis font
longs d’un pouce & demi, larges d’environ cinq
lignes , épais, comprimés, ,difpofés au nombre
de quatre à fix enfaifceaii terminal, très-fouvent
accompagné d’un épi féparé, litïié un peu au-
deflous du faifeeau. Ces épis font compofés d’un
grand nombre de petits épillets courts. Les épis
d’abord droits , fe courbent fur leur dos dans la
maturation des fruits. Les graines font nues;,
prefque globuleufesy un peu plus greffes que
celles du millet. On la cultive au Jardin National
des Plantes.
Culture.
Eès quatre premières -efpèce?, originaires des
Provinces méridionales, d’Iialié, &c. fè fèment
au Printems, en pots, fur couche, à l’air libre’;
quand les'p’an tés ont trois pouces on les place
où elles, doivent refter dans les Jardins de Botanique;
leur culture fe réduit à les arrofer, à
les tenir nettes de mauvaifes herbes & à en recueillir
les femences.
, L’efpèce n.° 4 , à épis roides, fe met à la place
qui lui eft deftinée, dans un pot qu’ori enterre,
& qu’on a foin d’entretenir humide , parce que
cette efpèce çrbît plus particulièrement dans
les prés.
Toutes
Cf
C R Ê
Toutes les autres efpèces, des Indes , du
Cap , &c. fe fèment vers la mi-Mars, fur couches
& fous chaflis dans des petits pots. On les
fépare quand le plant eft affez fort, en petites
mottes ; on en met une partie en place, &
l’autre en pots qu’on tient fous chaflis pour
accélérer &. perfectionner la maturation des-
graines qui mûriffent difficilement à-l’air libre,
lur-tout fi les pluies font fréquentes dans le
tems de la floraifon.
Ufage s .
Toutes ces plantes forment gazon , herbages
dans leurs différens climats, & peuvent fervir
ou comme pâturage , ou comme propres à con-
itenir les fables & terres mouvantes. Le n.9 1
des prés eft un bon pâturage pour les moutons. <2f.
L’efpèce n.° 7 , à épis larges, rapporte beaucoup
dans les bonnes terres, & fesgraines, dans
plufieurs contrées de Tlnde, offrent une grande
refiburce, lorfque le riz manque.- Il eft à defirer
que quelques Amateurs la cultivent dans nos provinces
méridionales, en faflent un effai, & tentent
d’ouvrir une nouvelle branche de fublif-
tance & de commerce. ( M. Menon.)
CREVASSES. Jardinage. Fentes plus ou
moins larges , plus ou moins profondes que l’on
remarque quelquefois à la furface des terres, &
particulièrement de celles qui font argilleufes.
Les Crevafles font occafionnéeà par ufte fé-
ehereffe ou un hâle continu qui furvien* après
de longues pluies, & fur-tout à la fuite d’un
hiver pluvieux.
Lorfque les Crevafles font un peu profondes,
elles font beaucoup de tort aux végétaux. L’air
qu’elles introduifent dans le vôifinage des racines,
les-.defféche & fait quelquefois périr les
plantes. Pour remédier à cet inconvénient, il
eft néceffaire de recourir aux arrofemens. Mais r
pour les rendre profitables , il faut auparavant
biner la furface de la terre pour l’ameublir, &
faire difparoître les Crevafles. Sans çeire précaution
, l’eau ne fait que glifler fur la furface,
s’écoule à travers les fentes , & ne pénètre point
la couche fupérieure qui doit être imbibée. On
fe fert en fui te d’un arrofoir à pomme pour
■ faire les arrofemens que l’on a foin de répéter
plufieurs fois , afin que l’eau venant encore à
divifer la terre, déjà rendue plus meuble/par
le binage, puiffe entraîner plus facilement les
parties les plus tenues dans Le fond des cavités,
& les remplir plus exactement.
On nomme aufli Crevafles,, les fentes.& gerçures
que l’on voit fur les trônes des jeunes
arbres. Celles -ci font occafionnées par une trop
grande ou une trop petite quantité de fève ; ,
dans le premier .cas, les canaux fe gonflent, fe
diflendent & font éclarer l’écoree ;-dans le fè—
- Agriculture. Tome III.
C R E 6 17.
cou d , la peau fe fèche & l’écorce fe remplit de
Crevafles. ( M. T hovin. )
Crevasses. Fentes qui viennent aux pâturons
& aux boulets des chevaux, & qui rendent
une eau roufle & puante ; on y met un peu de
f u i f , qui quelquefois fuffit pour les guérir.
( M. T essier. )
CREUSER, en jardinage ? c’eft enlever d’une
furface p lane, une mafle de terre plus ou moins
confidérable. On dit Creufer une plate-bande
un fentier, une r ig o lé , un trou , une allée/
un baflin , &c. &c.
Les inftrumens dont on fe fert le plus ordinairement
pour Greufer, font : la bêche , la
pioche , le gouillot', la tournée & les pelles de
bois ou de fer. ( 3/. T hovin.)
CREUX. Ce terme eft employé très-fréquemment
en Jardinage , pour exprimer foit des
trous, foit des inégalités dans le terrein.
Dans beaucoup d’endroits on appelle Creux
les trous deflinés à la plantation des arbres, &
l’on dit un bon Creux , pour défigner un grand
trou dans lequel les racines de l’arbre puiffenr
croître à l’a ife .,
On nomme terrein Creux, un terrein enfoncé
, dans lequel les eaux fe raflemblent &
s’imbibent. Cette lituation a fon avantage pour
la culture , d’un affez grand nombre de plantes,
mais aufli elle eft nuifible à beaucoup d’autres,
lorfque te terrein eft de nature argilleufe, & eft
pofé fur une couche de glaife. ( M. T hovin. )
CRIBLAGE. Aélion de pafler les grains an*
cribles pour les nettoyer. On trouvera amê
pages 96 & 97 du z.e volume de ce Diélion-
flaire, article Battage , quelques détails fur la
manière de purifier, à l’aide de différens cribles,
les grains qu’on vient de battre. Il n’y eft quef-
rion que des cribles à main. Mais > dans beaucoup'
de pays & dans plufieurs cifconfiances, on fait
ulage du Crible d?archai, du Tarare, du Crible k
râpe. ¥oye\ en la defèriprion dans le Diérion-
naire des Inftrumens d’Agriciiltore. Elle fuffira
pour indiquer la manière; de s’en fèrvir. J’obfèr—
verai feulement qu’aucune efpèce de criblé ne
nettoie auffi-bien les grains que les cribles à
main. ( M T essier.),
' CRIBLE. Sorte-'de panier d’ofier , ordinairement
rond, applaci & garni de, deuxanfes. Son
diamètre eft de 15 pouces, & fa hauteur de fix.
Le fon d , qui eft lupporté par deux barres de
bois pofées en croix , eft formé d’un grillage de
menus brins d’oûer, treffés dans leiir largeur, Sc
qui laùTent entr’eux environ trois lignes d’ouverture.
Le hord de ce Crible eft fait avec de
Pofier treflë comme le font les autres paniers.
Cette forte de Crible fert à cribler les terres
qui o n td é jà été p a (fées à la claie, & qui font
deftinées à recouvrir les femis de graines fines
q u i. fe font dans des. caiffes ou dans des pois.'
f M.. T hovin.. \
O o oo