
port n’offrant rien qui puiffe intéreffer. ( M.
M e n o v . ) -
COUTOUBON. Nom que les Habitans de
la Guyane donnent , fuivant Aublet , à la
Jhailltria ajptra. Voye\ B a i l l e & e franche.
( M.. R e y t / i e r . )
- COUTRE. Morceau de fer tranchant adapté à
l’âge de la charrue & dépaffant le foc de quelques
ponces en avant. Son aélion principale eft de
couper la terre pour faciliter, le tirage des chevaux.
Dans les charrues, appelés réverfoirs, il eflfix e,
& dans celles dites.rtourne-raiesi an le change
de côté toutes' les fois qu’on fait un nouveau
fil Ion. Yoy.e\-le'Dièh. des. Inflr. ( M. T e s s i e r . )
COUTRE DE CHARRUE. La facilité* que les
malfaiteurs, auroient d’enfoncer les ‘portes les
jus folides, avec ces ihflrümens, a déterminé
ifférens Tribunaux à défendre de fes laiffer; la
n u it, dans les champs. (M, T e s s i è R .)
COUTURE » T e r r e s d e C o u t u r e s . Dénomination
dont on fe fert dans le Morvand pour
diftinguer les terres dont une partie eft en valeur
& fautre; en repos v,d’ayec >cetles qui rapportent
tops .les ans..( Af. T e s s i e r . ) g
COUTURIERE. Nom d’un infeéte nuifible à
l’Agriculture. Voye\ L i s e t t e . ( M . T h o u i n . )
'COUVAIN. On donne ce ‘nom a La totalité
dès vers ‘renfermés dans les alvéoles dès ruches,
d’oùnaiffent les effaimS. Voye\ A b e il lEs , travail
dans la ruche. ( M . T e s s i e r . )
COUVAISON. Saifon où couvent les poules
& le.s autres, femelles des oi féaux de baffe=-cour.
Ce moment eft indiqué par la Nature, un peu
plutôt pour les unes , un peu plus tard pour
fe$ autres. La durée de la Couvaifon eft plus
longue pour certaines efpèces que pour d’autres.
Voyti U Di3. des Oifeaux. Les femmes de campagne
auxquelles eft confié le foin de la volaille,
favent dans quel rems & de quelle manière il
faut faire couver les poules & autres femelles.
Voyei, dans ce Dhftionnaire, les mots C oq ,
P o u le , C a n e , Ç a n a r p , O i e , J a r s , & c.
( M. T e s s i e r . ) ■
COUVÉE. Ce font les oeufs qu’on a laiffés
fous une poule ou un autre oifeau dotnçftique,
pouf en avoir des petits. Ce mot s’applique aufti
à la totalité dés petits quand ils font éclos & fe
retirent encore fous la mère, Voye\ Po u l e .
( M. T e s s i e r . )?■
COUVELY. Mefure de grains à Athènes ; elle
pèfede 75 à 80 livres, poids de France. Cétté
mefure fe divife en deux parties fôiïs le nom
de Minocouvelo, & pèfe de 38 à 40 livrés., (Af.
T e s s i e r . )
COU V RAILLES. Expreflion analogue à celle
de femaillesf Les Çouvrailles comme les fèpiailles
font la faifon où la terre nue fe couvre de
grains qu’on y sème. ( M. Tessier. )
COUVRIR. C’efi enterrer la femence, foit à
la h erfe, foit à la charrue.
Couvrir fe dit encore des animaux mâles
occupés à faillir les femelles. (M. T essier.)
C o u vrir . En jardinage, ce mot a différentes
acceptions.
Couvrir des planches , des plate-handes, c’eft
y- femer des graines ou les garnir de plantes 3
M i n dans ce fens qu’on doit couvrir une
couche., quand elle eft confiruite depuis quelques
tems & entièrement établie.
Mais > fi elle ,eft nouvellement faite ; alors on
entend par le mot Couvrir qu’il faut charger la
couche de terre ou de terreau.
Couvrir des chaflis, des plantes, des arbres en
fleurs , c’eft les préferver , par le moyen dé
couvertures deftinées à cet ufage, des atteintes
du froid & de la ge lé e , ou les mettre à couvert
des rayons du foleil. Voye.\ le mot Couverture.
De toutes les opérations du jardinage celle de
Couvrir & de découvrir les plantes à propos
eft une des plus aflùjénffantes.dans les jardins où
l’on cultive des primeurs ; c ’eft de Texaétitude &
de l’intelligence qu’on met à la pratiquer que
dépend le plus fouvent tout le fuccès de la
cuhure des couches. ( M. T houin. )
COUVERTURE. Mot employé par les Jardiniers
pour défigner les matières & uHenfiles dont
ils fe fervent pour couvrir leurs plantes & les
défendre foit des rigueurs du froid , foit des
rayons brûlans du foleil.
Pour garantir lés plantes du froid, on fe fert
de paille, de feuilles fèchés,de farines de fougère
, de vieille tannée St même de terre lèche.
Toutes ces manières font bonnes, il ne s’agit que
de les employer à propos. Cependant les meilleures
font celles qui s’imprégnent le plus difficilement
d’humidité & qui la confervent le moins long-
tems, telles font plus particulièrement lesfannes
de fougère.
Pour couvrir les vitraux des chaflis & des
ferres , & garantir les plantes des atteintes du
froid, on emploie fréquemment des paillaffons
dont on proportionne i’épaifieur & la quantité
à l’intenfité du froid. ( Voyei le mot Paillasson.'):^;,
Les toiles > les canevas & les paillaffons à
claire-voie . font employés pour défendre les
plantes délicates des rayons du foleil 3 mais ce
rt’eft que pour celles qui ’font renfermées fous
dés chaflis ou dans des ferres chaudes que: ces
Couvertures font mifes en ufage. (Af. T houin.)
COUYONCE. On appelle ain.fi à Réalmont
là folié avoine,'plan te nuifible aux grains -, c’eft
V avenu faiua, L. Voyez Avoine, follette#
COYËÀU. Fourchet de bois ‘fàifant partie |
des pièces qui çompofent une charrue. Voye\
Cha r r u e . ( Af. T houin. )
CRACHAT. Larve d’une efpèce de1 Cigale.
(Cicada. 'fpümaria, Telligone écumeufe 01. E n c ), ,
qui s’enVeloppe d’une efpèce dé fëcrétion où i
d’écum e , & fe fixe à l’aiffellô des feuilles fur
plufieurs plantes, & principalement fui: les oeillets.
-Cette larve ne leur fait aucun mal ; mais, comrrie 1
elle dépare les plantes, on aitrie à 's’en- dëbâV- j
raffer. 11 fuffit pour cela d-ënlever finfeélé>qui :
eft au-deffous , alors l’écume qui l’enveloppe j :
s’évapore en peu de tems , au lieu que beaucoup j
de perfonnes , qui ignorent la caufe, de ces Crachats
, fe bornentà les enlever , font très-furprifes ]
,d’en retrouver une aufti grande quantité:de;len - J1
demain & accufent la plante de. l’engendrer.
( M. Re yn ier . )
‘ CRA ION, Crayon> Nom que l’on dônfie, à 1,
une terre dure, graffe ^t hüileq'fe.iri apparence, j
fouvefit ftérile, qui fè'trouve plus dù' moins-pfo- <.
fondémënr.' Il y a du’Crayoq blanc ' .il-y 'en a
de noirâtre,de grisâtre; deTôugè.-(Af.' Y*EÿisÂRJ)
! CRAMBÉ; ],Cr a m é e .
: ‘ Genre de planté a ^fleurs' pôlypét'àlêes, d'e la
famille des CRUciFEfiÈs!, qui■ comprend yd^s
arbres &jides arbuftes à feuilles alternes , plus ou
moins!lacfnîées dont’ le^lfieùri fönt én panicuie
terminale. Le fruit' eft une filiculé ronde , en
‘forme d e ’ baie', cà’duqjJè, :â"iinp löge qui conL
tieût une femefice ronde. Ce genre eft rangé.dans,
la quînriériie iclaffe fie ^LinfiéJ ■ : 1 ;; ' V ï ‘ !
Efpèçw.
i .C rambê maritime, vulgairetqent Choumßrin. ^
*ViC*{AistisE Wânii/na^-ï^A^ ^ l’Eurôpè tempérée j
fur les bords de la;ffi:éi:-:'.
• 2, Cr a mbé 'du Levant.
Cr Ambe oritrïMiis. Ç. dû 'LeVant. |
•* fâ'cimév
Crambe lacirilata. 2^ de la Hongrie. La M.
D .a . f ' 1 ' > m
• •1 4.’^CRAMRÉ^ÈfpagfiE/\? ' j •
Crambe Hyfpahica. L. © a E fp ^ n d il5î
'i'Témliês Ttraek
'■'‘CksèéBk •0ÎCT.‘'dJ^'fpqÂdvl': -
. Crambé de-Mâ’dèrë/; ‘ ^ 1 0ir '
Cr Amb e fruticofö. L .? fil. de i’Ifle de Madère.
Defcription du port des JEjpecesi *
ri Crambé niarit'imë!;vCèttè-tplante
'd?üh chou:, ' s’elèfe ä ■ ‘deux’ pieds àu .pluf • elle
eft glauque dans routés fes "parties1. Sëÿfeuille^
font grandes > fitiüëes''.' crépues, liffes , à côtes
'épaiffes^, comme îé Chou cultivé. LèV fleurs font
blanches. Ses tiges fe divifent en plufieurs branchefs
,';qui fôfit garnies d’une fèuille petite
que celles dèn-hàs : ces branchés fe fôudivifént
& forment uné panicule lâche, d’un très-joli
,re ffe t.: ( - ' ■ ■ ' 1 m ' .
2. Crambé du’ Levant. Sa racine eft vivace,
forte , longue, blanche -, le colet eft raboteux ,
inégal;'elle' prodùit plufieurs feuilles, longues
-d’iin à deux pieds , glabres', Années, dentées,
: étalées fiir Ia tefre. Les tigesfônr haute’s de quatre
. pieds & 'pins, très-fameufes, très-paniculées à
' leur fomhréF,'f foutëhant ufie quantité pdôdi-
gieufe de fleurs blanchés ," auxquelles il fuccède
■ Ses baiès orbiculaires , sèches, renfermanr une
feinence ronde. Certe plante eft d’un très-bel
^ e f f e t e l l e fleurît en Juin, & dure affcz long-
tcifts.':'1 1 ■ ' ‘ /
• Y. Crambé'lâcinié. Cette plante reffeinblé beau-
cëupà là précédente.SesfemllèS fontp lus grandes
& beaucoup plus ,laciniéçs. Ses tjges font ra-
"meufés, mais rief fbrmènf pasr uiife paqicjile aufti
déliée que ’danS’ I’efpèce n.* 2; Lès. tiges'font
hautes de trois1 pieds . lêurs ramifications font
terminées par des grappes courtes, qui foutien-
nent des fleurs blànches’, -plus grandes que dans
la prëc:éd.eme,: & dont les ovaires *fontpédiculés.
Elle fieùrit én juin.
4. Crâmbéf d’Efpagnê. Sa racine ‘eft blanche,
fufiformë, fibrèufè ; elle donne une fige’ d’un, a
trois pieds , ftrïéè*} rameüfedâns fa partie fupë-
rieùrè ','chargée de poils Vôides^ïoùrhés' çn-bas,
qui la rendent âpre àù toucher. Les fleurs font
blanches®, difpôfées; en 'grappes' effilëef, unp èu
raiùeufes & terminàles., Fleurit en Juin. •
Pc? Crambé à feuilles1 rudes. C’eft un arbriffeau
dé’ 1 qùatrevfà fix piédsi tige è ff droite, 1 noùeufe
dàns fà partie füpérieure, de lakroffeur du petit
dojgt,1 ;à ëcoïce grifàtre. Ses feuilles font -oVàks
pmntùéè, dèntéfs inégalement ch’argéësÙë^oils
courts très-roides., qui les rendent rudesàu toucher
, & quelquefois piquantes.-'Les fleurs font
petites,,blanches., difpôfées en panicule lâche
dopt le$ ràmificattons-capillaires foutiennènt' des
fgràppes très-menUësf fleurif èn ' & perfect
io n n e . difficilement fes graines dans notre climat.
^•6. Crambé de Madère. La tige de cette efpèce
èft lignétifè ; roidé’cOmme celle de la précédente 3
Tësÿfèufljtët? font plus petites'/' & remarqUablés
-pâfi fèûr cotrléùr blanchâtre.' Les rameaux forment
une .panicule lâche.dont les ramifications fe
tëfminëfit !pâf des grappes courte^, de fleurs
blanches f,iVpIus 'grandes què dans l’efpèce pré-
'cëdënte. !i V,w' . . .»
" Culture. LeS trois premières efpèces fe multiplient
à vo lon té , par leurs racines vivaces qu’on
‘éft obligé d’éclaircir ; on les place où on v e u t ,
& elles fleuriffent au bout de deux ans, en fe
propageant d’ellesfmêmes; On les multiplie aufti
par les graines qu’on répand âufli-tôt qu'elles font
mûrès-, fur iîné terré légère, fablonneufe, où
elles lèvent promptement.