
fleuriflcnt très-lone-fems : elles font très-bien à
côté des aftères à fleurs blanches & autres. Elles
feroient très-propres à fixer des terres, des fables
dans les lieux où leur trop grande multiplication
ne feroit pas importune.
Leurs propriétés & vertus font peu connues.
L’écorce & le bois de l’efpèce n.* ^ Soyeufe ,
ont une faveur âcre & piquante. Les habitans
des lieux où elle fe trouve, s’en fervent contre
les maux de dents.
Les efpèces peu connues, le font aufli quant
à la culture j il eft à croire qu’elles feront ou
d’orangerie ou de ferres tempérées. ( M.Mmnon.)
CRISOGONE, Cnrysboonvm,
Genre de Plantes qui a des rapports arec les
Polymnies , les Mélampodes, les Rudebê-
ques,& c. , qui ne comprend qu’une efpèce.
C’efl une plante herbacée, d’un feuillage relii1,
à feuilles oppofées ; à fleurs compofées foüvenr
terminales. Elle eft étrangère & elle fe culri-
veroit dans notre climat en pleine terre. Elle
feroit principalement admife dans les jardins de
Botanique.
Crisogone de Virginie.
Chrysogonum virginiatium L de Virginie.
L a Crisogone porte une tige herbacée, fes
rameaux font oppofés, ainfi que fes feu ille s, en
forme de coeur alongé , à dentelures larges &
arrondies, velues & foutenues par des queues
longues.. Les fleurs naiflant feul-à-feul s’élèvent
dans les bifurcations des rameaux, & fouvent aux
extrémités ; elles font compofées, & de couleur
jaune. Les femences font couronnées par une
petite écaille à trois dents. Cette plante croît
dans la Virginie.
Culture, â
L’incertitude où nous fournies fur la durée de
«ette plante ne nous paroît point un obftacle
à fa culture que nous aflimilons à celle des Co-
riopes de pleine terre, ( V. Coriopb ) par ce qüe
nous fommcs portés à croire qu’elle eft vivace :
mais, dans la (uppofition qu’elle feroit annuelle
ou bis-annuelle de peur que l’on n’imputât fa
deflruélion à l’intempérie de notre climat, on
en cjjltiveroir quelques pieds en pot qu’on ren-
îreroit en Automne dans unebaene ou dans d’orangerie.
Sa multiplication paF racines éclatées
fe peut aiféinent fùppofer *, à l’égard de celle
qui a lieu par graines, il s’agiroit de les femer
fur une couche tiède au Primeras , de les foi*
gner ^nfuite à l’ordinaire.
Ufages.
La Crifogone de Virginie feroit pliis recher*
eh ie pour les écoles de Botanique que pour les
Parterres des Jardins d’agrément. ( F. A. Qvxs~
)
CRISTË-MARINE. Plante vivace qui croît
parmi les rochers fur les bords de la mer dans
quelques parties des côtes de France. On en confit
au vinaigre, les jeunes rameaux f & ils fervent
d’aflaifonnement aux falades» Cette plante porte
aufli les noms de perce-pierre, de fenouil-marin
& de paffe-pierre. Elle eft connue dés Botanifles
fous le nom de Crithmum maritimum L. vqyej
Bacille maritime , n.° i . ( M. T hovin. )
CROC d e ch ie n . Nom vulgaire du Rkamnuu
ignancus L. V. J ujubier des ignames. (Af. Re r-
nimr ).
CROCHET à remuer lefumier. C’eft un infiniment
qui fert à curer les beftiaux & à arracher
le fumier entaffé &. fort preffé dans une couche
on en tas , que la fourche ne fuffit pas pour di-
vifer & détacher. Voyc{ le Diâionnaire des Inf-
trumens d’Agriculture* ( M . T e s s i e r . )
CROCHET, petit infiniment, compofédedeux
branches formant le V , dont on fe fert en Jardinage
, pour affujétir en terre les branches qu’on
couche pour en faire des marcottes.
Les Jardiniers fe fervent ordinairement pour
les marcottes de plantes herbacées ou peu ligneu-
fes, de petitts tiges d’arbriffeaux qui portent une
branche latérale, formant un angle aigu avec là
tige. Us laiflent à la tige cinq à fix pouces de
long & deux pouces feulement à la branche.
Lorfqu’ils marcottent des branches d’arbres qui
font plus difficiles à ployer & qui font pluslong-
tems à pouffer des racines , ils fe fervent de
crochets de bois plus forts, & quelquefois mêm©
ils en emploient de fer.
Ceux-ci font formés de gros fil de fer , de la
groffeur des dents de rateau & ployé en manière
ue V renverfé. ( M. Thovin.)
CROCHET. On donne ce nom à des poilslongi
& fermes qui fe trouvent fur certains fruits &
dont l’extrémité fe courbe en manière de crochet.
Les fruits de I’aigremoine & de la lampourdè
offrent de ces fortes de poils. On donne auffi ce
nôm à des épines longues & arrondies vers leur
extrémité , telles que celles d’un grand nombre
d’efpèces de rofiers de quelques rhamnus, &c. LeS
fligmates de plufieurs liiiacées décriventunepor-
tion de cercle qui les fait nommer crochus. Enfin
il y i certains arbriffeaux dont l’extrémité des
branches forme le crochet, comme dans le
Gouania, &c. (Af. T hovin.)
CROCHET. Maladie de l’oeillet dont aucun Auteur
que je connôiffe n’a parlé, & qui a été reconnue
pour la première fois par M. de Gouffier.
Perfujjflé que perfonne ne pouvoir mieux la décrire
que celui qui l’avoit vue le premier, j’ai
prié M. de Gouffier de vouloir bien me fournir
cet article ; je le tranferis ici.
Cette maladie paroît être particulière à l’oeille
t, au moins n’ai-je jamais vu d’autres plantes
atteintes, Elle fe déclarç aux marcottes & rarement
aux mont ans par un coude ou nodus qui
donne
Jfôflfiô A la plante la forme d’un crochef. Ma&
la première connoiflance qu’on peut en avoir >
c eft que l’on voit les pointes tant intérieures qu’extérieures
fe crifper & fe fermer au lieu de s’ouvrir
comme elles ont coutume de faire. Peu de
jours après, il paroîr une petite tache à un des
côtés d’une des articulations de la marcotte. Cette
tache arrête la fève & permet à la fève fon cours
ordinaire. Il en réfulte néceftaircment le nodus
qui bientôt fe forme,& en peu de temps le chancre
faifant des'progrès attaque l’intérieur de la marcotte
& la fait périr, »
« Cette maladie eft abfolument locale^, car
fouvent fur un pied d’oeillét, qui a fept ou huit
marcottes, une feule eft attaquée fans que les
autres s’en reflèntent -, fi même la maladie
n’a frappé la marcotte que dans le h a u f ou
vers fon milieu, elle n’empêche, pas la végétation
des jeunes marcottes qui croiflentau pied, fur-
tout lorfqù’on a foin de couper la plante au-
deffous du mal : fi le chancre-s’eft formé dans
le bas de la marcotte, & au-deffous des jeunes :
pouffes le pied eftperdùxfans reffource. »
; « Je penfe que cette maladie n’eft caufée que
par une fève trop abondante ou trop épaiffe qui
engorge les vaiffeaux féveux & les obftrue. Je fuis
d autant plus fondé à le croire que j’ai fouvent
£uéri des oeillets qui en ont été"attaqués, en fail
l i t dans le nodus une incifion tranfverfale par
laquelle cet amas de fève fe répandoit & dégorgeoir
les vaiffeaux ; mais cette opération-feroit
inutile, fi on ne la faifoir pas dans le commencement
de la maladie. » ■
: 4t J e'me fuis appérçu que le crochet vient
davantage à des oeillets plantés dans une terre
préparée avec un fumier très-gras qui leur fournit
une fève plus forte qu’à ceux plantés dans
ime-terre moins fubfiantielle. » '
Comme cette maladie n’eft pas contagieufc
& n’attaque que la plante ou partie de pîafite fur
laquelle elle fe déclare , il n’eft pas furprenanr
que fon y ait fait peu d’attention. Sans doute
qu on aura attribué à d’autres caufes le dépé-
riflement des marcottes attaquées de cette maladie.
V. OEil l e t. ( Af. R e y n i e r ).
CROCHET. Ce mot s’emploie par quelques
Jardiniers pour exprimer la même chofe que
Courfon. Voye.% ce mot au Diélionn. des Arbres.
( M. T ko v i n . )
CROCHU , fe dit d’un cheval qui a lesjarrêts
trop près l’un de l’autre ; on dit auffi qu’il eft
fur fes jarrêts | ou qu’il eft jarrêté. Les chevaux
crochus font fort bons. Voye^ F ourbure.
Ancienne Encyclopédie. ( Af. T essier , )
CROC ou CROCHETS. On appelle ainfi quatre
dents rondes ou pointues qui croiflent entre les
dents de devant & les màchelières, plus près des
dents de devant ; & cela au bout de trois ou quatre
ans fans qu’aucune dent de lait Toit venue auparavant,
au même endroit. Rrefquç tous les
Agriculture. TomelUi
chéVauf ont des crochets, mais il efl affez rare
d’en trouver aux jumens. Pouffer des crochets
feditd’un cheval à qui les crochers commencent à
paroître. Andcnnenc Enyclope'die. ( M. T essier. )
CROCUS j c’eft le nom latin du Safran. Voyc[
Saï-r an. .
On cléfignè aufli fous ce nom une préparation
dans laquelle entre l’antimoine, & qui eft le purgatif
le plus ordinaire des chevaux. CM. Tzs-
CROISEAU. Nom que l’on donnedans quelques
paysau pigeonbifet. Voyc{ Pigeon. {M. Tessier.)
CROISEES (feuilles) folia dccujfata. O h donne
ce nom à une difpofition parriculière de feuilles
des plantes. Ce font celles qui étant oppofees
v ien nent, fur les tiges, les unes au-deffus des
autres dans une pofition en croix. La croifette,
la plus grande-partie des plantes de la famille
des L ab ié e sq u e lq u e s véroniques offrent des
exemples de fèuilles croifées. ( M. Tkovin. )
CROISEMENT des races 3 voyez Croifer. ( M.
T e s s ie r . )•
CROISER les races, c’eft allier enfemble des
animaux de différentes races; par exemple, croifec
les races des chevaux, lorfqu’on fait faillir des
jumens françoifes par des étalons barbes; parce que
les chevaux françois & les barbes ne font pas de
; même race. Le but du croifement eft d’améliorer
: une race inférieure par une race fupérieure.
Voyei les mots Bêtes à cornes, Bêtes à la in e ,
Cheval. ( M. T essier.)
CROISER. Mot employé dans le paliffage pour
exprimer l’aclion de faire paffer une branche fur
une autre branche. Cette méthode eft auffi n u i-
fibîe aux arbres que défagréable à l’oeil, parce que
la branche fupérieure, empêche l’inférieure de
jouir du bénéfice de l’air, & que fouvent, par fon
con ta # , elle gêne le cours de fa fève. On ne doit
'abfolument croifer les branches que lorfqu’il s’agit
de garnir des places vuides, & encore faut-il
bien obferver de ne pas donner aux branches des
tournures forcées. (M. Tnoviw. )
CROISETTE, Cruciata. Nom donné à un
ancien genre de plante à caufe de h difpofition
de fes feuilles en croix. Comme il eft un grand,
nombre de plantes <Jont les feuilles ont la même
difpofition, on lui a donné le riom de val and a
en latin & celui de garancette en françois.
Voye\ ce mot. ( M. T bovin. )
CROISSANT, outil de Jardinage. C’eft un
infiniment de fer d’environ quinze pouces de
long, formant un demi-cercle, applati fur les
côtés , taillé en tranchant acéré fur fa partie
inférieure & formant un bifeau, épais de deux
à trois; lignes par le dos. 11 eft terminé à fa partie
inférieure par une douille de fix pouces de long
dans laquelle fe placent des manches de différentes
longueurs.
_On fe fert du Croiflant pour tondre les charmilles
, élaguer les arbres, & pour former les
P p pp