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coupée, & l’on couvre'’ la pointe d’un peu de
moufle. On a préparé, fur une vieille couche
un nivellement, avec un mélangé du terreau, &
de l’épaifleur de deux ou trois pouces defable
de bruyère, qui doit être pur à la furface. C ’eft-
là qu’à quatre pouces de diftance, on enfonce lès
boutures jufqu’au troifième ou quatrième oeil, ou
de trois à quatre pouces. On a bien - rôt établi fur
la couche une tonnelle, avec des cerceaux & des
baguettes appliquées longitudinalement , pour
fixer un p ail laiton qui enveloppe a fiez êxàéle-s
ment par-tout, qu’on ôte d’abôrd tous les loirs îf
& qu’après deux mois, on n’étend que pendant
les jours d’un foleil vif. Si on iaifoiiles'boutures
dans des pots, on lès enipiiroit de fable déhruyère
pur ; on feroit moins affùjetti à l'époque , mais
on feroit obligé .de procéder fur une couche qui
auroit perdu la première chaleur. C’eft le lo cal,
l’expofition, les connoiffances que l’on a de.l’at-
mofphère^de fon habitation, qui détermine fur
le choix & fur les procédésaeceflbires. On conçoit
que c ’eft-Jà le rendez-vous de beaucoup do
boutures que nous pourrions appellerdu fécond
ordre. La dépenfe. de la petite tonnelle étant
fa ite , on efl bien-tôt renté d’effayer-, fur-tout
avec des pots, de quelques efpèces préfumées
d’une plus lente difpoiition à s’enraciner; & ,
avant l’Automne, on tranfporte ceux qui pro- .
mettent dans la ferre chaude ; l’opération s’achève
au Prinrems. À l’article Marcotte, on expofe un
moyen de multiplication d’un fuccès aufli étonnant
que celui d’üne pratique facile fur un très-
grand nombre de végétaux ligneux.
Les foins qu’exige là couche de boutures, ainfi
couverte, fe réduifent, pour ainfi dire, aux arro-
femens, qui doivent être fréquéns & très-légers.
A la Saint-Louis, on met en petits pots remplis
de fable de bruyère, les petits individus enracinés
-, on ne rejette point encore ceux qui n’ont
qu’un bourrelet bien formé; on les tranfporte
tous ii l’ombre , dans la ferre ; & , au moyen de
quelques foins, on des amène au point de figurer
fur les tabléttes, ou de pafler l’Hiver dans la
bâche. Polir lés jeunes Clutelles, il ÿ a beaucoup
a redouter de l’huinirliré ; les arrofemens doivent
être très-rares, ou plutôt il n’en faut point : lors
de Tempotement, on les a mouillés; un mois
après, on fe détermine pour le oui ou pour
le non.
Lorfque les tiges auront deux à quatre lignes'
de diamètre , il leur faudra des pots de cinq
poncés, fur trois à quatre d’évafement pur * rétrécis
par le bas, & remplis, fur trois lits dè morceaux
de pots caflcs, de terre argilicufe, mêlée
avec une huitième partie de fable de bruyère ou
de mer. Nous avons éprouvé que l’argille pur,
avec environ un fixième de fable de bruyère,
convenoii beaucoup aux plantes d’Afriquè ;. leurs
pouffes font mieux nourries; leur végétation a
paru toujours plus belle avec ce régime ; il y en
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a même qui ne réuffiffent que de cette manière
| A l’égardide l’efpèce, n.° 5 , il y a tout lieu dè
5 croire qu’elie veut le fable de bruyère pur: cependant
,: en pareil cas / on ajoute prefque toujours
uhepeme quantité d’argille, pour en fixer
. pj'ùst k>hg-tem? les' fets. Les'" plantes d’Afrique
' n’aiment pas à être fou vent remuées, on ne
" change les pots que'quand le hefôi-h en eft bien
manifèfté.
Les boutures que l’on effayeroit des efpècës &
. & 7 deyr oient fe faire fous des chafliS, comme
, celle du Clufier, & fe gouverner de même, aorès
t qu’e'les.iferoienr enracinées. Voyez Clusier*.
• Clfrges. Bâen encore dé connu- fur Futilité
dans lés Arts dont poorroit être la Clutelle. La
colle/rion de toutes les efpèces feroit précieufe
p o # les jardins de Botanique'; là culture-en fera
agréable , parce que , comme on fa vu , elle eft
facile: Plimeurs efpèces de genre intéreffant feront
toujours l’objet des recherches des Amateurs,
& de. ceux qui fe laiffent à admirer dans
les arbriffeaux des forme« divérfes, & des touches
non moins-variées, & toujours inimitables; (F,
A . Q v e s n é . ) . ;
CLYPELFORME, Cl i p ê y f o r m i s .
Epithète employée quelquefois pour défigner
la figure d’un fruit q u i, étant afroîtdi dans la
circonférence, applari fur lesf "côtes, & un peu
convexe dans le milieu , imite la forme d’un
bouclier. C ’eft en raifon de la configuration de
fon fruit qu’on a donné le nom de Clypéole au
genre du Clypèola. ( M. T 110 v in : )
CLY PEOLE , C l y p x o l a .
Genre de plantes de la famille des Crucifère?,
qui comprend deux efpèces. Ce font des plantes
Herbacées, annuelles & bifannijelles.’, originaires
des parties méridionales de la France &-des montagnes
de l'Autriche , de PJftrié ; à fleurs de peu
d’agrément, qui fe cultivent en pleine'terre, -dans
notre climat ; elles-font d’une multiplication fa*
c ile , & elles conviennent particulièrement aux
jardins de Botanique.
‘Èfpeces.
1. C lypéole Alyfloïdè.
Ci y p 10z a Janthlujpi, X. 0. Partie méridionale
de la France, Italie.
2. Clypéole à odeur d’ail,
Cl y p e o z a al ih.ee'a , L , La M . , Diél. F cita*
r ia a llia c e a . X. <3* Autriche, les montagnes,
1. Clypéole Alyffoïdè. Si on ne eôn fui toit
que le port, cette efpèce fe placeroit parmi les
Alyfions. Elle ne s’élève que d e ’cincr pouces;
elle eft formée de plufieurs branches flexibles &
peu rameutes-, blanchâtres' traînantes, à petite
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rnl;iles à bafe étroite,, s’éïargiffant „nn.p.eu ob- >
fes à leur fourmet , & cpH vertes d dn
rfaver qui donné à la plante ùne couleur.d un j
bhne grii'ârre ; de petits épis courts portent , À ,
fextrémité des branches, les fleujrs à quatre div;- ;
fions , ouvertes en croix, auxquelles fuçgfçjçpt ■
des fifiques petites, rondes, renfermant chacnnp j
une femence. Elle eft annuelle1;' elle fleurit en 1
Juin; les feme.nces, font mûres èn Automne., ; j
2. Clypéole à- o’&etir d’ail. Elle diffère He.aftr \
coup dé la précédente parlé port'; elle eft lifte ,
d’un verd agréable, à feuilles ûniçs'.; Jarges, ,eî?
coeur, pointues, embraftant lès tiges, .qm'font
droites, cfün. pied de hauteur, '& garnies'de ra^
meaux fe terminant ehfemble à une élévation
proportionnelle. Les fleurs naiifent à leurs extrémités
; elies font à • qtiatre 'dlvifions., 'blanches,
réunies, en petites grappes ,[& Hieri-tôt pempla-
céei par des
pied de la plante eft grfrni.’p^r'les.feuilles qui
parient de la racine ; elles’font éièndués,& on-
duféés fur leurs bords.' :
Cette piânte fleurit eti M ai, & la graine (fe
fèçiieiile en Juillef elle ne dure" .que deux
années'. -, ... .. : 1 .. ■ ■
Culture. La prçhftère efpèce‘eft .une dç Cf|;j
plantés annuelles qui ‘ne Ibujffrent pi?.iny
mçemeht; elle fefèi&L'eh' Automne,,a.l’endroit
où cite doix feftèf ; üft :pétit làbour fûffit' : on y
dépofV-V,9C. pincée -de , graines.,qui >lèvent de
bonnc-rheùîO., au Priütems, •& qui ffôçcupeot.
plîîs, .pùifc|u’ii néHs’agit que d’enlçvor,_;ayec:les.
màüvaifes herbes ,'Ce qu’il y auroit de trop pour
empêcher l'entiet 'dèyiëloppement. de trpis ou
quatre'pieds.qui fuftifent.,poi|r.unç t:é|qffo.?. Si, p.n.
voùioit enrepiquër, les plantes éû ipuffriroient
beaucoup, même elles.p'érirqiçnt, pUés .n.è-,
' toient pas extrêmèmeiit jeunes. Ëljë^ëùfljt partout
; mais1 encore' 'mieux' dànsriesjerfes|lég^r£s ,
& fablonneiifès. ^i on ne femoifqu’aUrPrintems,
on aurait des.plant^ moinSlfortes,, & moins de
certitude fur la qua'litè'de la graine à recueillir.
A l’égard de la fèçôndè efpèc’ë ..qui eft bifan-
nuelle, puîfqu’elle périt ; à la fécondé, année.,,
après avoir fruèlifié., elle fuit lé même régime;
mais on attend le mois d’Avril pour la femer ,
& Ôn nè'Iaiffejdàns la même rqüffe;qqe peu'd’individus
’ - afin qti’ils prérinént, fans’' g ê n e ,fo aï
leur'àcciqiffement. Il éfl-.rafemënt,befom d’â f-'
rofer. '. 1
Ufdgè. Ces plan tek. font néçeffaires dans les
jardins de Botanique. Quoique la première efpèce
nefoitpàs remarquable par la beauté de la fleur, l
on l’admet quelquefois^ dans les jardins d’agrément,
parce quelle efl propre à jet ter de La variété
dans lès jblames baffes, pour les.devants des
pVterrés' ; la fécondé doit ÿ; trouver place,, ;d.e
mêntc que dans les jardins payfagiftes, $l fur les,
lieiix élevé^ !dçs ruines, ( F. A. Q vesns*,')
CNIQUiER, ou Pois guéniques. Nom vul-
C O C 5 *?
gairëv, à Saint-Domingue , du Gullandlna Bon-
duc , X. Voyc^ Bonduc ordinaire. ( M. R e y -
N I £ & .,) ]
COCA. Plante très-commune dans les terreins
élevés du Pérou. Les babirans la mâchent, comme
les Indiens font le-Bétel, & la mêlent, pour cet
effet , dit Dom UUoa, avec le Toura , qui n’eft
autre chofe qu’une tablette formée de cendre
des épis de Mays dépouillés, de leurs grains, &
d’autres plantes abondantes en principes Câlins.
Des.femmes font ce petit; commerce, & vendent
ç,es.deuxfubftancesaux Indiens, qui ne travail-
lerpient qu’avec peine, fi elles leur manquoienr.
Ils-erj font des petites boules, qu’ils gardent dans
la fiouche aufli long-tems qu’ils fentent la faveur
âeye & poignante de cette.plante. ( M . R e y n
i e r . ) -
ÇQCAGNE.- ILa Guède 011 Youède dont on
tire la couleur bfeue, appeflée Paftel, fe réduit
d’abord en petits pains que l’on nomme Cocagne,
d’où vient le nom de pays de Cocagne > qu’on
donne aux pays où l’on cultivé cette plante. On
leur donne aufli le nom de Cocs,, Güède ou Paf-
tel. Ancienne Encyclopédie.
La plante dont on tire cette couleur eft connue
des'Botaniftes ./foiis; le nom d'IJ'atis tinâoria. -
L. V o y e z P ^STEL. ( M . T HO V I N . y
COCATRE, Ç ’eft ainfi qu’on appelle le Chapon
qui n’a été- châtré qu’à demi. Voyez Cas-
T£ ATIO;N ( M. l’Abbé T essier( )
COCASSE. Variété de la Laitue, qui pomme
très-bien, & devient affez ferme pour qu’on foit
obligé de fendre la tête , pour aider la-tige, iorf-
qu’on veut en obtenir de la graine.
. - C’eftt-une des Variétés du Laêucj. Jativa. X.
Voyez L a itu e des jardins. ( M . , R e y n i e r . )
COCHE ou. TRUIE. Voyez C ochon. ( M.
lAbbé T e s s i e r ..y . • ■
COCHÉNE. Nom adopté dans quelques-uns
; de nos Départemens-, pour défigner le Sorbus
dücüpuria. X. Voyez Sorbier , au Diélionnaire
des Arbres & 'Arbuftes. (M. T no v in . )
COCHENILLE. Infeèlè dont toute la fubf-
i tance; produit la couleur écarlate; on en connoit
Pùtilité dans le commerce & la teinture.
A l’article Animaux, la Cochenille eft parmi
les Infe&es utiles.
. Je me propofois.,de traiter de la Cochenille,
comme j’ai traité des Abeilles , & connue je traiterai
des Vers-h-foie , parce , que l’éducation de
• ces infeéles .fait partie de l’économie ruftique ;
mais, en lifant ce que M. Laucoy a écrit plus
haut, fur les différentes efpèces de carties ou raquettes
qui font propres à la nourriture de la
Cochenille, je n’y trouve rien à dçfjrer. Cet Att-f
teur ayant puifédans les fources.pù j’àurois pui-
fé, c’eft-à-dire, dans le Traité du Nopal, & le
Voyagé à Guaxaca, de M. Thiéry de Menonville.
Je renvoyé le Leétsur au deuxième volume, de