
&4;i C I ï
& Tes moyens de multiplication; il croît d&n* la
forêts de la Guiane. ( M. T h o u iv . )
CIPRE ou PIN * CIPRE. Arbre de Canada, du
genre des T inus. Voye\ l’Article Pin au Diél.
des Arbres & Arbufles.{M . T hoviv. )
CIPRE, Ci p v i a ,
Ce Genre de la famille des Ir is , &voifin des
J x i a & des Mot ce a , a été découvert par Aublet,
dans la Guiane Françoife. Il n’eft compofé que
d’une feule efpèce inconnue en Europe.
C i p u r e d e s m a r a is .
Cipu r a paludofa. Atibl. Guian. p. 3:8. tab.
13, de la Guiane.
La racine do cette plante eft une bulbe arrondie
, charnue , couverte de plufieurs tuniques,
comme dans le fafran. Ses feuilles, au nombre
de trois ou quatre, font longues de plus, d’un
pied, étroites & fituées longitudinalement. Du
milieu de ces feuilles & du centre de l’oignon,
fort une tige de fix pouces de haut, terminée
par une houpe de quatre à cinq feuilles, entre
fefquelles fortent les fleurs. Chacune d’elle eft
compofée d’un pétale divifé en fix parties ,
doqt trois grandes & trois petites, de trois étamines
& d’un ovaire inférieur, furmonté d’un
flyle triangulaire , terminé par un fiigmate à trois
divifions ovales & pointues. Le fruit eft une
capfule triangulaire à trois loges, qui contiennent
plufieurs femences.
Culture. La Cipure croît dan§ les lavanes humides
de la Guiane. Elle fleurit dans le mois
«l’Août.
En raifon du tems où cette plante eft en végétation
, fa culture effemielle eft facile à déterminer
en Europe. Ses oignons doivent être
mis en terre au Printems, & placés fur une
couche chaude, fous une bâche & dans le lieu
le plus humide. Lorfque leur végétation fera
paffée , & quç les feuilles feront defféehées,
ces bulbes pourront être relevées de terre& pla -
cées dans une armoire sèche à l’abri des gelées.
Cette plante, quoique de la 'Zone- torride,
pourra fe conferver dans notre climat , fans le
fecours dgs ferres. T-h o u iv .')
C IR Ç É E , CfJtcOEA.
Genre dé plantés à fleurs polypétalées, de la
famille des O nagres , & qui n’eft compofé que
de deux efpèces ordinaires d’Europe. On ne les
cultive que dans les jardins de plantes Médicinales
ou dans les Ecoles de ^Botanique,
JEfpèces.
1 . Cm cée puhefeente.
Çir c&a luuuana, L- des bois .{Le fEurope. 1
c 1 P
B. C i x c ê e p u b e f e e n t e à la r g e s f e u i l le s .
Ci ne i a lutetiana latifolia.fy de Canada/
2 . C i r c é e d e s A lp e s .
Cm c (s a Alpines. L. des Montagnes dp
l’Europe.
Dejcription du port des Tfpcces.
i.* Les racines de la première efpèce font
blanches, articulées, & tracent à une grande
diftance. Elles pouffent des tiges droites, haute«
d’environ un pied & demi, garnies dans toute
leur longueur de feuilles oppofées & en croix.
Elles font ovales & pointues, d’une texture
mince & d’un verd gai. Les fleurs, qui font fort
petites & de couleur de chair, font difpofées
en grappes au lominet des tiges. Elles parojffent
dans le mois de Juin, & durent une partie de
Juillet. 11 leur fucc.ède de petites cap fuies hé-
ri'ffées, de petits crochets, au moyen defquejs
elles s’attachent à tout ce qui les touche, lors
de leur maturité.
2 ° . La Circée des Alpes fe dîftîngue aifément
de la précédente, par la petiteife de toutes fes
parties ; elle ne s’élève pas à plus de huit ou
dix pouces. Ses feuilles font en coeur, très-
minces & d’un verd luifant. Ses fleurs font d’un
blanc mêlé de pourpre , & viennent auffi en petites
grappes terminales. On la trouve en fleurs
dans les montagnes une grande partie de l’£té.
La variété B. fie difiingue de fon efpèce par
fes feuilles beaucoup plus larges, & par fes fleurs
qui font blanches.
Culture. Les Cireées font des plantes -rufliques
qu’il fuffit de tranfporter dans un Jardin , &
de planter dans une pofition convenable pour
les voir .croître & fe multiplier abondamment
fans beaucoup de foin.
La première' efpèce qui croît dans les haies,
dans les bois &>fous les futaies les .plus fombres,
n’a befoin que cU.être tcanfplamée dans une
femblable pofition pour s’y naturalifer, .fiir-
tout fi le terrein eft meuble & un peu humide.
Dans les Ecoles de Botanique au l’on n’eft pas
le maître de chojfir la pofition qui convient
à chaque plante, mais où ilfaut tâcher de lui
donner celle qui eft la plus propre à fa confère
vation, on plante les Cireées dans de .grands
pots, ou mieux encore dans de.petits tonneaux,
qu’on enterre à'leur place ; o-n les ombrage.aveç
des contrefols ou chapeaux d’ofier, pendant leur
végétation,&, en les arro.fant pendant l,es;grande.s
chaleurs, on parvient à obtenir des plame.SiRuifi
belles que dans leur étaLde pâture.
X a fécondé efpèéé., qui ne fe rencontre-pouf 1
l’ordinaire que dans un terrein formé de débris
de végétaux , vers .la hafe des .monragnesdii fe-
cond ordre , eft un peu moins rufiique ; il lui j
faut une expoûtion .ombragée., .umferreip léger
5t b.umide.Uans .Ics JEçoles Tde.^.oianique, oa
C I R
«e la peu* cultiver avec fuccès qu’au moyen
des précautions que nous avons indiquées pour
la précédente , & en obfervant de plus, de la
planter dans du terreau de bruyère , mêlé par
fégale partie avec de là terre à oranger.
Chaque année ou fous les deux ans au moins,
[ on aura foin de reuouveller la terre des v-afes,
«le diminuer le nombre des plantes & de ne re -
| mettre dans chaque pot que la quantité dé racinés
nécefiaircs pour former une touffe agréable
& vigoureufe. A défaut de racines, on peut
multiplier les Cireées par le moyen des graines.
En ies lemant à l’Automne, dans des terrines
i remplies- de terre meuble , & en les plaçant en
i pleine terre , dans un lieu ombragé & humide,
[ en aura de jeunes plantes, allez fortes pour être
miles en place au Printems fuivant.
j Ufage. Les Cireées font employées en Méde-
! cine , mais allez rat eurent •, on s’en fert quelquefois
en cataplafire & en fomentation pour
les hémorrhoïdes enflammées, fur lefquelles elles
j produilent de bom effets. Elles font réfolutives
& anodines. Ces plantes, & fur - tout fefpèce
commune, peuvent lervir à couvrir la terre
fous les grandes fu taies ; propriété intéreflante,
rien n’étant .plus défagréahle que de voir ledef-^
f fous des bois dégarni de verdure.f Jf. T hovLv . )
CIRCULATION de la fève. Feyq Sève.
( M. J HOUIV.)
| CIRE. Subflance queramaffent les abeilles fur
les plantes, & dontellcsfe fervent pour former
r les alvéoles propres à recevoir & renfermer le
miel. Voye[, au mot Abeilles, premier volume,
les pages 2, i l , 3 2 3 ., 3 3 9 & 3 4G . ( M, l'Abbé
Tessier. )
CIRE verte. Cette fubftanceefl employée en
I jardinage, pour couvrir les plaies des arbres
[ étrangers , tels que les orangers, les myr-
E thés, &c. En mettant les bLffures de ces arbres à
I couvert du contaél de l’a ir , elle empêche les
I gerfures du bois , & donne à l’écorce la facilité
I de les recouvrir, (ikf. I hguiv.)
, C1RIER. Arbufle de l’Amérique tempérée, dont
I le- fruitsdonnent uneefpèce d’huile folide, que les
j habiransonr nommée «rire, &dant iUfont uiage
j en guife de cire. Ils font bouillir les baies dans
! de l’eau , & il s’en échappe cette matière grafle
î quife réunit à la furface. On la purifie au moyen
I de plufieurs manipulations, &. on lui ôte parce
I moyen la couleur verte qui la falifîoit. La lu-
I mière qu’elle donne n’a ni l’éclat ni là beauté
I de la lumière des bougies de cire \ cependant
I elle peut être agréable, lorfqu’on y efl habitué.
« & les habitans de ces contrées en font ufage.
I Voye[ Gale cirier.
! Une autre efpèce de cirier , le Myrica condi-
I /o/hz, L. fournit également une cire; mais les
| habitans du Cap où cet arbufle eft indigène,
■ h -n font aucun ufage. Quelques effais font pré-
k *umer que celte cire feroic au moins aulfi belle
C I S »147.
que celle des Ciriers de l’AmériqMe feptentrionaler
Voye[ G ale à feuilles en coeur. ( M. R i r -
v i s r . )
CISEAU de jardin. Les Cifeauxde jardin font
ccrmpofés de deux lames , qui ont depuis un
pied jufqu’à d ix -h u it pouces de long, fur
rrois à qnarre pouces de largeur, & qui font
terminées en pointe aigue par leur extrémité»
- Ces deux lames font accompagees de deux bras,
au bout defqucls font emmanchés deux cilindres
de bois, d’environ deux pouces de diamètre,
qui forment les poignées.par lefquels on les fait
mouvoir. Ces deux lames ou branches fe croi-
fent l’nne fur l’autre, & font fixées par un®
cheville de fer qui les traverfe, comme tou»
les ci féaux .
Cet outil eft employé dans les jardins fym—
métriques, ù tondre les paliflades , les buis de»
parterres, les arbriffeaux des piate - bandes, &c.
Anciennement on s’en fervoit beaucoup dam
les jardins ; heureufement cet ufage eft à - peu-
près paflé de mode, & l’on commence à lentir
que les pkts belles fermes font celles que la
Nature e l le - même donne aux végétaux. (J f.
T h o u iv . )
CISTE , Ci s t u s .
Grand & beau genre de végétaux q*ui a donné
fon nom à la -familfe des C istes II eft compofé
Idc plus de foixante efpèces différentes, & d’uu
grand nombre de variétés. Il renferme des arbriffeaux,
des fous - arbriffeaux , des. arbuftes ,•
des plantes vivaces & annuelles. Prefque tous
ces végétaux font originaires des pays tempérés
de l’Europe. On en trouve feulement quelques-
uns dans les climats les moins chauds de l ’Afrique
& de l’Afie. Ils croiffent en Europe dans
les lieux fablonneux , parmi les pierres ou dan»
les fentes des rochers, aux expolitionsles plu»
chaudes.
Toutes les efpèces ligneufes forment des bluffons
ou des touffes arrondies, plus ou moins
élevées, & confervent leurs feuilles route l’année.
Leur feuillage eft allez touffu. Communément
il eft d’un verc! blanchâtre ou grifâtre, rarement
d’un verd gai. Les fleurs de ces efpèces font
d’une belle fo- me \ quelques-unes, font blanches*
d’autres couleur de rôle , mais le plus fou vent
d’un beau jaune. Elles durent peu de tems; mai»
elles ont de l’éclat & le fucccdent pendant plu-«e
fleurs fe main es.
Les efpèces herbacées font d’une petite fla-
ture. Leur port ni leurs fleurs n’ont rien d'in-
térelfant, & ne peuvent contribuera l’ornement
des jardins. Les Cilles fe cultivent en pleine terre
dans tout le midi de l’Europe. Dans le Nord ,
on les conferve dans des pots que l’on rentre
l’Hiver dans les ferres tempérées.
Ils fe multiplient aifément des graines * quelquefois
de marcottes | mais très - freinent de