
6 8 6 C R U
ainfi que des médicamens falutaires ail rétabliffe-
ment de fa fanté.Enfin cette famille de plantes
lient un rang particulier dans l’économie rurale
& domeftique , & mérite d’être dillinguée des
autres.
Voici les genres qui la compofent :
* Si li que s courtes.
Le Crambé,
L’Erucagoou Caquille
LaCameline,
L a je ro fa ,
La Velie,
Le Cranfon ,
La.Pafferage,
Le Tabouret,
L’iberide,
LaVefficaire,
L’Alyfe,
La Drave,
LaSubulaire,
LaLunetière,
La Clypéole,
Le Paflel,
La Lunaire,
Cram.be.
Cakile.
Myagrum.
Anaflelica.
Vella.
Cochlearia.
Lepidium.
Thlctjpi.
Iberis.
Vejîcaria.
Alyjjum.
Draba.
Subularia.
Bifcutella.
Ciyopeola.
Jj'atis.
Lunaria.
** Siliques longues.
LaRicôtie,
La Dentaire,
Le Creffon,
L ’A rabette,
La Julienne,
La Giroflée ,
La Chamire ,
L ’Héliophile,
Le Sifimbre,
Le Chou ,
Le Radis,
La Moutarde,
Ri coda.
Dcntaria.
Cardamine.
A rabis.
Hefperis.
Cheirantus.
Çhamira.
Helicphyla.
Sifîmbrium.
Brajjica.
Raphanuf.
Sinapis.
Voyez ces différents noms pour les détails
particuliers de ces plantes. ( M. T houiv. )
CRUCIFORME. Nom donné par Tournefort
à la cinquième clafîe des plantes de fa méthode.
Elle comprend les végétaux dont les fleurs font
Amples, polypéralées, régulières compofées de
quatre pétales difpofées en Croix. Sa définition
trop peu circonfcrite renfermoit non-feulement
les plantes de la famiille des Crucifères , mais
même plufieurs autres genres qui appartiennent
à d’autres familles naturelles , tels que l’Hype-
coon , la Chétidoine, l’Epimède, le Potamot, la
Parifette, & c’eft ce qui a fait changer le mot
de Cruciforme en celui de Crucifere. Voyez ce
mot. ( M- T houiv. )
CRUE. Une terre tirée de folles profondes ,
d e dtffous les eaux, ou qui efl humide & froide,
«fl une terre Crue.
La végétation des plantes légumières languit &
C R U
ne s’effeélue que très-lentement dans cette forte
de terre. Pour la fertilifer, on la brife par des
labours, on la répand fur le fol à une mince
épaiffeur, ou on la mélange avec des fumiers;
la grêle, les pluies & fur-tout le foleil lui font
perdre infenfiblement fa crudité & la rendent
très-végétative. ( M. Thouiv. )
CRUE. Cette épithète fe donne encore aux
eaux de puits, de fontaines f ou de neige, qui
font plus froides que les eaux expofées à l’air
depuis long-tems & qui en ont à-peu-près la
température.
Ces eaux au lieu d’accélérer la végétation des
plantes, la ralentiffent, ainfi qu’il efl facile de s’en
convaincre, en les employant dans les ferres,
fur les. plantes herbacées. ^ ^ ^
Pour ôrer à ces eaux,leur crudité, il fumt de
les expofer à l’air libre & fur tout au foleil pendant
une journée , ou de les dépofer dms les
ferres, pour qu’elles y prennent à-peu-près le
degré de chaleur dans lequel vivent les plantes
qu’elles font deflinées à arrofer. ( Af. T houiv.')
CRUZITE. Cruzita.
Genre de plante de la.famille des Accroches
qui ne comprend qu’une efpèce. C’eft une plante
étrangère qui n’a pas été cultivée en France,&
qui n’y pourrôit végéter que fous verre : elle
paroit peu defirable , fi Tonne confidère que l’ornement.
Cruzite d’Amérique.
Cruzita Americana. L. M. Diél. Amériques
Cruzita ou Crucita Hifpanica. L.
Les feuilles de la Cruzite d’Amérique font
oppofées en forme de lance & fans dentelures.
Ses fleurs très-petites font difpofées à l’extrémité
des branches, comme celles du rofeau, ou
en panicule en épi : on ne fait rien de certain
fur la durée de cette plante qui s’élève de quatre
ou cinq pieds & dont les rameaux font oppofés.
Elle fe trouve en Amérique dans la Province de
Cumana.
Culture. Serre chaude , tannée & fuite de
procédés en ufage à l’égard des plantes tendres
de TAmérique méridionale. (F . A. Q uêsvé.)
CRYPTOGAME. On nomme ainfi les plantes
dont les parties de la fruélification font peu
connues , & qui appartiennent à la vingt-quatrième
claffe de Linnæus, nommée Cryptogamie.
Voyez ce mot. ( M. Thouiv. )
C R Y P T O G A M IE , Crtvtogamja. Nom
compoféde deux mots grecs qui lignifient Noces
cachées , parce que les plantes qui compofent
cette claffe ont les patries de la fruélification fl
peu fenfibles qu’on ne fait comment s’opère l#i
fécondation des germes, Ce nom a été donné par
Linnæus à un grouppe de végétaux très-confidé-
rable qui conftitue la 24.° & dernière claffe dp
C U C
fon fyfième. Lès Botaniftes modernes ont divifé
cette claffe èn plufieurs familles auxquelles ilsv
ont donné différents noms. M. Lamarck les divi è
en quatre ordres ou feétions , favoir : i.° les F ougères
ou plantes épiphyllofperines 2.0 les
Mousses ou plantes urnigeres ; 3. les Algues
ou plantes mem bran eu fes ; 4.0 les Champignons
ou plantesfongueufes& fubereufts. A ces quatre
familles M. Juffieu en ajoute deux autres qu’il
nomme les Hehatiques & les N aiadès. Voyez
ces différents mots. ( M. T houiv. )
% CU ou CUL. Quelques perfonnes- nomment
ainfi la partie inféiieure du fruit cfè Tarthichaut.
C’efl précifémenf le placenta fur lequel font
placées les fleurs & autour duquel les feuilles
ou écailles du calice font fixées.
On appelle encore Cu ou Cul la partie inférieure
des pots , des terrines ou des vafes ,
celle fur laquelle ils pofent à terre. Ce fond ou
Cu doit être percé de trous ou de fentes proportionnées
à h grandeur des vafes, afin dé
faciliter, l’écoulement des eaux. ( M. T houiv . )
CUBEBE ou CUBÉBÉS. Pctirs fruits fphéri-
ques,que l’on nous apporte de l ’Iflede Java. Us
rèffembl'ent affez su poivre ; mais ils ont moins
d âcreté. On les employé dans la Médecine.Us font
alexiterês,& fortifient Tefloinach. ( TW. T h o uiv . )
CUCI. Nom d’un fruit étranger dont l’arbre
qui le produit a été nommé par quelques Botanifles
anciens Palma cuciofera.f M. Tnouiv. )
CUC1LLE. On donne ce nom , à Lille en
Flandres, au Chiendent Triticurn repens , Lin.
Voyez F roment rampant N.° 12. ( M. T essier.'
CUCUBALE , Cvcvb a zus.
Genre de .planté de la famille des (S illets
qui çompïe'nd dix.-fept cfpèces : ce .font des
plantes herbacées, > ivaçes ou. bis-annuelles, à
feuilles fimples, très-fbùvent oppofées & queU
cjuefois conrées : à fleurs axillaires,ou plus fou-
yent terminales,, à cinq dh ifion, ou pétales raies
a 1 orifice du calice, formant -fou,vent un ,pani-
nicule en épi. Elles font indigènes ou exotiques,
&, dans notre climat, d’une culture peu embar-
raffante , puifqu’un tres-pent nombre exige à
peine pendant l ’Hiyer lé Tecours d’un abri ; elles
fe multiplient par graines & par racine s éclatées.
Les agrémens qu’on attendroit du .plus grand
nombre feroient médiocres , fi on les cûltivoit
4ans d ’autres , vues que celles d.e TinflriiéKon ,
ce gen ré. efl à-peu-p iès n u l, même pour les Arts
économiques.
Efp'ece s.
1. Cucubale baccifère.
CvcvBAzus bacciferus. L. France, Italie ,
Suiffe. • , m '
• 2. Cucubale behen.
Cu cubai vs behen. L. France , contréesfli-
verfos de l’Europe. :
C U C 687
B. Cucubale behen à feuilles piibefoentes &
aigues.
I demfoliispubefeentibus acutis.La M.Diél. *Jfi.
3. Cücueale maritime.
Cu c v b a l v s maritimus. La M. Diél.
France.
4. Cücueale des Alpes,
Cucubzaus Alpinus. La M. Diél. ^ Préfumé
des Alpes, de la Suiffe & de l’Italie.
5. Cucubale vert.
CucubÀzus viridis. La M. Diét. Mont-d’Or.
6 . Cucubale à feuilles d’orpin.
Cucubazus fabarius. L. (T Sicilê, Levant.
. 7. Cucubale vifquenx.
Cucubazus vifcojus. L. (ƒ Carniole, Levant.
8. Cucubale étoilé.
Cucubazusfiellatus. L. QZ Virginie , Canada.
■ Cu çu b a l e ci Egyp te *
Cucubazus Ægypdacus.îj. Egypte.
10. Cucubale d’Italie^ ,
Cucubazus ltalicus. L. djtalie.
l i . Cucubale de Tartarie.
Cucubazus Tartaricus. L. Tartarie.
12. Cucubale de Sibérie. .
Cucubazus-Sibirieus. LaM. Diél. ^ Sibérie»
13. Cucubale paniculé.
Cucubazus ca:holicus. L. ^ Italie , Sicile.
14. Cucubale à feuilles mollis. .
Cucubazus mollijjimus. L. ^ T) Italie.
15. Gu e u b a le . pa m'flor e .
Cucubazus olites. L. France , Amérique.
16. Cucubale cafl’e-pierre.
Cucubazus J'axifrngus, L. Levanr.
i 17. * Cucubale ; nain.
CucvBADus pumilio. L. Italie», Moravie;
1. Le Cucubale baccifère efl d’un por.r confus,
élevé de trois à quatre pieds , fe foiitenant
m a l, d’un feuillage de médiocre grandeur, d’un
'Vertrendre*& prefque velu': à feuilles Ample- ,
fans dentelure, plus longues que* large? , oppofées
, ainfi que les rameaux , à chaque noeud
de trois à quatre pouces de longueur., où ils
-s’écartent régulièrement fur les tiges. Il donne
en Juin des fleurs d’un blanc verdâtre, à càiice
v ert, large, gonflé & perfîflam : elles n ai fient
feuUà-feui, elles font à cinq divifions, d’un
blanc Cale. Il leur fuccède des baies molles de la
groffeiîr d’un poix, qui mûriffent clans le courant
d’A 0iit , &" s qui contiennent plufieurs fcrr.ences
plates Sç luifames.'Cette plante efl vivace, elle
habite lés liêu.x ombragés deda France, de i’Italie,
de la :Suiffe' & de l’Allemagne.
2. Le pot t dujCueubale Behen efl touffu Si
étalé ? le feuillage liffe .& .glauque pi a forme des
feuïifos en tance. Les*:fleurs font réunies aux
ë-xfoémités des branches &’ d’une difpcfltion py:-
iamjdale , le calice efl véficuleux & un peu
âiofigé. Les divifions de la Corolle font fendues;
Si d’une coukur b lanche,les fleurs paroiffeuï