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coup de rapports.* mais qui s’en diftînfne ftéaü-*
moins par fon fruit qui n’a qu’une cavité.
CYRILLE à grappes.
Cykizza raccmiflora L. f> de la Caroline.
Le Cyrjlla eft un fous-arbriffeau qui s’élève
environ à fix pieds de haut, Il pouffe de la
Fouché plufieurs branches qui forment une touffe
arrondie dans fa circonférence & par le Commet.
Chaque année il fe couvre d’affez bonne heure,
au prirëternps, d’un grand nombre de feuilles,
lancéolées, difpofées alteinativement fur les
branches, & d’une verdure gaie. Le„s fleurs qui
paroiftenr dans les mois de Juillet & d’Aout,
font difpofées en grappes vers l’extrémité des
rameaux ; ces grappes font, tantôt folitaires, &
pics fou vent plufieurs réunies enfemble partant du
même point. Elles font petites, d’un beau blanc, &
leur réunion produit un affez bel effet par le
Conrraff quelles forment avec la verdure tendre
du feuillage. ,Ces fleurs produifent des fruits qui
n ’ont point encore acquis leur degré de perfection
dans notre climat, ce qui ne peut être
attribué qu’à la jeurieffe des individus que nous
poffédons, puifquc plufieurs autres arbres du
même pays ffuélifiem complettement dans "nos
Jardins. Cet arbre croît à la Caroline dans les
lieux humides & ombragés : il efi encore rare
en France. '
Culturé. Le Cyrilla je cultive dans des vafes
que l’on remre pendant les fortes gêlées dans les
Orangeries. Lorfqu’il a un certain âge & que
fa tige a la grofleur du doigt, il pei» être mis
en pleine terre & s’ y conferve,, au moyen des
couvertures féc'bes dont on l’empaille pendant
les gêlées qui paffent cinq degrés. Il fe plaît
de préférence dans une terre douce, fablon-
neufe & fubftanaelle. Desarrofemens fréquens,
mais légers ; pendant tout lé temps qu’il eft eu
-végétation lui font néceffaires. Enfin les expo-,
fitions garanties des forts- rayon- du foleil/pendant
l’é té , font celles qui lui conviennent le
plus pendant cette laiton : mais ail printemps
il "s’accommode très-bien de l expdfition du
Levant, & en hiver, il ne craint pas celle du
Midi.
Ce fous-arbriffeau fe multiplie de graines, dè
marcottes & peut-être de boutures , je ne*fache
pas que la voie des greffes ait encore été tentée,
peut-être faute de fnjets analogues à fa namre,
Cependant on pourroit croire que l’Iré de Virginie
étant de la même famille, d’un genre très-
voifin , & venant du même climat, pourroit lui
fervir de fuier. Cétte expérience mérite d’être
tentée., elfe fer vira à coriftarer les rapports dire#?
ou éloignés dè ces deux, genres, & peut-
être à fournir un nouveau moyen.de multiplier
cet arbriffeau întéreffant.
Une grande partie des graines de Cyrilla qui
nous font envoyées chaque année de Caroline,
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qtioiqtie, de la dernière récolte , ne lèvent p â li
' ce qui fembleroit annoncer que ces femences
doivent être m if s en terre peu de temps a J.ès
leur maturité, ou qu’une grande partir avortes
quoiqu’il en foir il eft néceffaire de fem r ces
graines aufli-tôt qu’on lès reçoit. On le- répand
dan< des terrines remplies de t rreau de bruyère
mêléavec un tiers de terre franche, douce. Comme
e lle \ font très-fines on les recouvre de deux
lignes-de-terreau de bruyère pur & bien tamifé-
Les vafes doivent être places enfuite fur une
couche tiède àjfexpofition du Levant ^ c o u verts
d,mi chaffis dont les vitreaux ne doivent
fervir que pour préfirver les femis des. grandes
pluies ou défendre les jeunes plants de l’atteinte
des gelées', des neiges ou des frimats.
Lorfque les graines commencent à lev e r , il
faut modértr les arrofemens qui ont dû être
très-copieux jufqu’à cette époque, & n’en don—
ncr alors que de très-légers & en forme de pluie
fine, le matin avant le lever du fo le il, ou le
foiré l’aprochede la nuit. Oh examinera foigneu-
fement de temps à autre les coty ledonsou les
jeunes plantuies. S’ils jaunilfent il faudra les
arrofer moins & les placer dans un lieu plus
aéré ; mais'toujours abrité des rayon- du foleil,
depuis neuf heures du matin jufqu’à quatre heures
de l’après-mi'ii. Si au contraire ils font d’un beau
verd, forts et vigoureux, on leur donnera la
même quantité d’arrofemens & or les biffera
à ia place où ils ont été mis après le femis.
Lesgrainesde CjriÜalèvent ordinairement dans
-les trois premiers mois lorsqu'elles font nouvelles
& qu’elles ont été feméesdès le mois de Février:
mai-; il arrivé fouvent qu’elles lèvent plus tard
. &, quelquefois .même qu’elles ne lèvent que la
I deuxième année ; c'eft pourquoi il convient de
i garder les pots où elles ont -été feinées, & les
euhivef pendant dix huit mois au moins.
Cet arbriffeau eft fort délicat dans fajeuneffe*
il périt toujours un grand nombre d’individus
la. première année de leur haifiance, foit pour
n’avoir pas le degré d’humidité ou de chaleur
qui lui eft convenable foit par l’intempérie
des faifons & par l’effet des infeéles qui attaquent
fes racines.- C’eft pQurquoi il eft prudent de ne
repi .{lier'les jennes plants que loriqu’ih ont trois
ou quatre pouces de ha.ut, ce qui n arrive guère
que la fécondé année. On leur fait paffer le
premier hiver fous ùn chaflis prefque (ans chaleur
; mais où il ne gèle pas, & fous lequel
on renouvelle l’air le plus fouvent qu’il eft pof-
fible. An printemps, îorfque les jeunes Cyrilles
commencent à"entrer en végétation on les leve
de leur femis en petites (notes, & on les place
fur une couche très-tiéde & fous un chaftis qu’on
couvre de paillaffons pendant la préfence du
foleil, & auquel on donne de l’air toutes les
fois que le temps eft doux, Avec ces précautions
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Ils fie tardent pas à reprendre & à pouffer vî-
goureufement. Mors ils,font à-peu-près fauvés;
*} nes’.igit plus, que ,de lev cultiver comme nous
lavons dit au commencement de cet a- ticle, &
de les rentrer* les trois premiers hivers dans une
Ferre tempérée St même* dans ûné bonne orangerie
jufqu’a ce qu’ils (oient affez forts pour
tore placés en pleine terre.
Lés marcotté* de Cyrilla fe font au printemps
à la manière ordinaire St fans qu’il foit
befoin de les incifer, ni de les ligaturer. Elles
reprennent dans le courant des fix peeniers moi*
quelles ont été faites loriqu’on emploie du bois
'de Tayanr dernière poufle. Lorfque le bois eft
plus ancien-il eft plus long temps à s’enraciner.
On fèpare les marcottes au printemps & on les
traite comme les jeunes plants. Les pieds obtenus
par cette voie de multiplication fleuriffent
plus promptement que ceux qui proviennent
de graines : mais il paroît qu’ils vivent moins
long-temps.
Il eft probable qu’on obtiendrait cet arbriffeau
de boutures, en choififlânt des bourgeons de là
dernière pouffe, en les traitant de differentes
manières & en les faifant dans différentes faifons.
La méthode An g lo ife, fous des cloches
épaiffes nous femble devoir réuflir.
Ufa.çes. le Cyrilla eft un fous-arbriffeau très-
agréable par fon p o r t, fa verdure gaie, Surtout
par la multitude dè fleurs dont il eft couvert
pendant le temps de fa fleurailon. Il peut
être placé avantageufement dans les planches
ombragées de terreau de bruyère qui fe^trouvent
dans les bofquets des Jardins payfagiftes. Placé
avec les Rhododendron , les Azalea, les Kalmia,
il produira de la variété & augmentera > par
fa rareté, le mérite de ces grouppes intéreffans.
( TnoviN. )C
YROYER, R heebia.
Ce genre qui, fuivant M. de Juflîeu, fait
partie de la fécondé feélion des plantes de la
famille des Guttiexs a étérinftitué par Plumier,
en mémoire de Van-Rheed , Auteur de / Hortus
Malabaricus, Son caraélèreconfifte en une fleur
Fans calice r une corolle à quatre pétales, Un
grand nombre d’étamines r un fiyle & une baie
ovale , uniloculaire , qui renferme trois Fe-
tnences.grofïes. & charnues»
On n’en connoît qu’une efpèçe qui ‘n’a point
uacore été cultivée en Europe.
CYROYER d’Amérique.
R mesdij lateriflore L. des Antilles.
Le Cyroyer eft un arbre élevé & droit , dont
le tronc eft recouvert d’une écorce ridée , de
Couleur obfcure, & marquée de taches verdâtres
& grifes» Ses rameaux font longs, |médiocre-
w&ü épais, étendus bot-wuauleaium comme dan>
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le’ fàffîn. Us font garnis de feuilles ovaîés, entières,
vertes, un péti ,1-ifahfes en-deffus & d’un "verd
jaunâtre ep-deflbus. Elles ont àrpeu-près fix
pouces de long & -font oppofees les unes' aux
autres fur les ram-, a^ ix. Les fleurs qui font blanches,
d’une médiocre grandeur, viennent trois à-trois
ou réunie par perits faifeeaux dans fes aiffeltes
des feuilles. Leur pédoncule eft en partie rou -
geâ re & en partie blanchâtre. Les fleurs dénuées
de calice, ont une corolle à quatre pétales
ovales, concavesOuverts..Le*;étamines qui font
en très-grand nombrev font compofées de filets
blancs qui fupportont dés anthères'fafrahées ou
d’un jaune raugcâ re. Les fruits de la grofleur
d’un oeu f de pigeon, font charnus, jaunes', &
contiennent dés femences rouffâtres, réfineufes
&. d’une faveur auftèré ou aftringente.
Cet arbre croît en abondance à la Martinique
dans le quartier, nommé le CuI-de-Sac aux
Frégates : il fleurit & frutftifie dans le moi^ de
Mai..'
Il découle fouvent des noeuds de fes rameaux
une rétine jauné & odorante propre à faire dw
bougies ou des flambeaux.
. Culture. Les graines de Cyroyer envoyées
d’ Amérique à la manière ordinaire, n’ont point
levé julqu’à préfent dans notre climat. Il paraît
quelles perdent prompréünentleur propriéié
germinative , & qu’il faudrait les envoyer fermées
ou ftratifiëes dans deà caiffes avèc de la
terre pour les recevoir en état de germination.
Il n’eft pas douteux que cet arbre exigerait ic ï
pendant les trois ou quatre premières années'-
de fa jeunefle, le fecours de -la ferre chaude
&. même de la tannée pour fe confervêr pen-r
dânt l’hiver. Ne 1 ayant jamais cultivé nous ne
pouvons rien dire de plus fur fa culture par?
ticulière. ( T mouin. )
CYRTANDRE, Cyrtandra.
Genre qui paroît fort rapproché des Calomnieà
& des Beflères ; les feuilles font oppofées , les
fleurs à corolles grandes, irrégulières, tubulées &
à éyafement à cinq découpures arrondies, larges
& inégales; le fruit eft une baie oblangue à
deux loges. M. M. Forfter parlent de deux e s pèces
de ce genre , mais la defeription n’en eft
pas publiée : elles font étrangères & elles ne f e .
cultiveraient probablement dans notre - climat
qu’en ferre chaude, où il paraît que la nouveauté
feulement, ne les rendrait pas intéreffantev
Efp'ecetr
r. Cy r tan dr e^ù deux fleur^
f r * T 4%s *A beflora Lam, D ié t