
CHABLE. Nom que l’on donne à la Herfe, à
Evrou, dans le Bas-Maine. (M. l'AbbéTessier.)
, CHACELAS ou CHASSELAS. Variété du Vitis
vinifeta, dont on diftingue plufieurs fous-
variétés dans les jardins. Voyez l’article V ig n e ,
au DiéL des Arbres & Arbuftes. ( M. T hovin. )
CHACRELLE, fynonyme àeCafcarille. Voye\
Cascarille. (Af. D a vphinot.)
CHADECT, CHADECKou CHADOCIC Ci-
trus decumanus, L. Voyez l’article Oranger.
( M. T hovin.,)
CHAGRINÉ. On donne ce nom aux parties
<Bes végétaux qui fontçouveres d’afpérités comme
lechagrin. On en voit des exemples furies feuilles
d’une efpèce de Statice , & plus communément
furies fruits ou leurs enveloppes. (M. R s y nier.)
CHAILLATS. On appelle ainfi, dans quelques
pays, les fleurs des haricots, des pois, des vefees,
&c. ( M. VAbbéTessier. )
CHAILLE. Nom que l’on donneàla Camomille,
anthémis cotula, L. à Sourdun, près Provins.
( M. l’Abbé Tessier.)
CHAINE, Agriculture ; mettre en chaînes, fe dit,
dans la récolte du chanvre ou du lin, do la manière
d’expofer à l’air & de faire fécher ces plantes. Ainfi,
les Chaînes de chanvre ou de lin font de longues
files de poignées aflezgrofles de ces plantes, dref-
fées en chevron les unes contres les autres, de
façon que les têtes fe croifent & que les tiges
foient écartées, & puifl'ent recevoir de l’air par
le bas.
Le nom de CW/zes s’applique encore à plufieurs
tas ou meules de foin. Ancienne Encyclopédie.
On le dit aufli des tas de fumier avant qu’on les ré-
pande, &-en général de tous amas qui font rangés
de file. °
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jLe s s ie r . )
CHAINE, Jardinage.
. CHAINE de fumier ou de litière. On appel!
amfi des ras defumier, difperfés fur une ligne droil
& deflinés à faire des couche?.-
A ? ” for?’e les c h ?înes de fumier en tranfpor
tant avec la brouette ou la hotte, le fumier deflir
à faire des couches & en le plaçant de manié.
S .H ro™« «ne meule d environ fixpieds'de lare«
vam5l f ? P’eds d éléyatlon. un dos de bahusI fu
— M veut donner à la couche.
de?a htlèro I B S fé,parent le fumier lou’
côté les une^ H en f° B H W B nt des Chaines «Parées, Cette précaution a g
avantage. Elle fournit les movens de mêler nli
dfnsT même deUX ffia' ières ’ & les ™
t f i n i Agriculture. Tome I I I ,
C H A
Les Chaînes de fumier ainfi formées, on commence
à bâtir les couches par le bout de la Chaîne
par lequel on a fini de mettre du fumier, parce
que les hottéesoules brouettées defumier ayant ét^
amoncelées les unes fur les autres, on a plus de
facilité à le prendre dans ce fensavec la fourche,
que fi l’on commençoit par le bout oppofé. Voyez
l’article Couche.
On forme encore des Chaînes de fumier court
ou de feuilles, fur les terres que l’on veut amender.
Ces Chaînes font difpofées parallèlement k
côté les unes des autres, à 8 ou io pouces de distance.
Lorfqu’on laboure le terrem à la bêche,
on enterre ces Chaînes de fumier dans le fond de
la Jauge.
Cette manière de fumer les terres a quelquei
avantages dans les terres fortes & pour de gros
légumes. ' # .
Lorfqu’on balaye les feuilles dans un jardin;
& qu’elles font en grande quantité, on les fhet
en Chaîne dans le milieu des allées. En allumant
du feu, au bout de cette Chaîne, du côté que le
vent foufile , il parcourt bien-tôt toute l’étendue
du cordon pour peu que les feuilles foient féches.
Mais,fi cette pratique eft très-expéditive,puifqu’elle
évite un tranfport allez long & qu’el^économifo
du tems, on perd,d’un autre côté, un terreau qui
efi fort utile dans les jardins. Il efl donc préférable
de ramafler les.feuilles, & de les tranfportei?
dans un lieu retiré, où en fe conformant, elle#
fourniffent, chaque année, un engrais néceflaire
à la compofirion des terres defiinées aux plantes
qui fe cultivent dans dés vafes. ( M. T hovin.)
CHAINE. Manière de lier les oignons, ufitée
dans le pays de Vaud. On forme une trefle de
paille, en y introduifant les feuilles de cette plante
à mefure , les oignons feuls reftent dehors. Ces
Chaînes n’ont aucune longueur déterminée •, les
payfans fufpendënt leur provifion dans leur cui—
fine, & vont vendre le furplus dans les marchés,
où le prix de ces Chaînes dépend de leur longueur
& de la beauté des oignons qui les compofent.
Les aulx fe vendent de la même manière. ( Mi;
Re yn ier .)
CHAINTRES. On appelle ainfi dans la Brefie,
& à Vieille-Vigne, entre Nantes & Montaigu,
en Poitou, des efpaces de ferrein de 5 à 7 pieds de
largeur, qu’on laifle aux extrémités des champs,
pour fervir d’écoulement aux eaux. On les cure
de tems en tems, pour en répandrè la terre fuz
les autres parties des champs quelle fertilité. £ AL
VAbbé TfssigR.)
CHAIR. ,En Agriculture & Jardinage on donne
le nom de chair à la partie mangeable du fruit,
que les Naturalifles défignent par Le mot plus rair-
fonnable de Pulpe, puifque iafubftance d’un fruil
n’a aucune analogie avec la chair,
Les Jardiniers défignent chaque condition par-
1 ticulière des fruits par une épiihète diftinôivc*