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les bois de la Sibérie, fur le terreau végétal,
formé de feuilles & de bois pourris. Dans notre
climat , elle croît allez bien dans les plate-
bandes de terreau de bruyère un peu humides,
& à des polirions ombragées. Dans les Hivers très*
rigoureux , il eft bon de la couvrir de litière
ou de fannes de fougère sèche ; c a r , quoique
le froid foit beaucoup plus fort dans fon pays
natal que dans le nôtre, cependant comme elle
fe trouve couverte dès la fin de l’Automne d’une
couche de neige très - épailfe, la terre alors ne
gèle pas à plus de fix ou huit pouces de profondeur,
tandis que chez nous il n’eft pas rare de
la voir gelée de plufieurs pieds d’épaiffeur.
Multiplication.
On multiplie cette plante au moyen des oeilletons
qu elle pouffe de fes racines. Le teins le
plus favorable à leur réuflite eft le premier Prin-
tems, à l’époque où elle commence à pouffer.
On fépare les oeilletonsavec un couteau bien tranchant
*, on les lève avec le chevelu qui les accompagne
, & on les plante, foit en place à leur
deftination, foit dans des pots qu’on enterre dans
une plate-bande, à l’expofition du Levant. Lorf-
qu ils font bien repris , on les place à demeure ,
dans la nature de terrein que nous avons indi-*
quée plus haut.
Cette plante fe multiplie aufli de femences,
mais plus difficilement, & cette voie de multiplication
eft beaucoup plus longue. Les graines
doivent être femées à l’Automne qui fuit leur
récolte ; plus vieilles, elles font plus'long — tems
à lever, & quelquefois ne lèvent point du tout. ;
On les sème dans des terrines, au fond defquelles i
on met deux doigts de rçrre franche , & que 1
l’on achève de remplir avec du terreau de bruyère i
pur ; on les recouvre très - légèrement avec du !
même terreau , mais plus divifé & plus fin , après
quoi on place les terrines dans une plate-bande,
& on les couvre de litière dans les gelées qui
paffent quatre degrés. Les femences travaillent
pendant l ’Hiver, fe renflent & fe djfpofent à
germer aux premières chaleurs du Printems.il
convient de les bafliner légèrement de tems-
e n - t em s , & de les garantir du grand foleil. Le
Jeune plant peut refter dans la terrine où il a été
fem é , pendant cette première année. Mais, au
Printems de la fécondé, il eft à propos de le
tranfplanter. Pour cela, on renverfe & l’onvuide
avec précaution la terrine qui le contient, l’on
fépare à la main toutes les racines, pour éviter
de les meurtrir ou de les cafter, & on plante
chaque individu à trois pieds au moins de distance
l’un de l’autre, dans la nature de terre ,
& à l’expofition qui leur convient. Au moyen
de cette attention , ces plantes fleuriffent la troi7
fième ou la quatrième année de leur âge & forc
e n t de touffes affez confidérables. *
C I N
Leur culture fe réduit à un labour chaque an
née au Printems, à des binages pour aineubr
la terre qui les environne , & à quelques arrn
lemens dans le courant de l’Eté.
Ufage. Le port de cette plante a de l’élégance,
mais Ion odeur, prefqu’infupportable , la reni
peu propre aux jardins d’agrément. On ne i-,
cultive guère que dans les Ecoles de Botanique
On prétend que quelques poignées de feuilU
de cette plante , placées dans des appartenus
<x tous les hts, en écartent les punaifes. C’eft
cette opinion, bien ou mal fondée, qui lui
fait donner le nom de Chaffe - punaifes, ( M
T houin. ) v
CINAMOME. Laurus cinamomum. L. Vov/r
L aurier caneilier. ( M. T hovin. ) {
CINAROCEPHALES (les) Cinarocebkalx.
Camille déplantés très-naturelles, établie par
Vaillant & adoptée par les Botaniftes modernes
Elle eft comprife dans la fécondé feélion de la claffê
des C omposées Son caraélère eft d’avoir les fleurs
réunies dans un calice commun, portées fur un
réceptacle, chargé de poils ou de paillettes, k
les femences couronnées d’une aigrette. Les fleurs
conflamment flofculeufes, forment des têtes qui
ont la figure de celles de l’artichaut dont on
a tiré le nom de cette famille.
La plus grande partie des plantes qui la comp
o s t font originaires d’Europe ; l’Afie & l’A-
mériquç n’en ont fourni qu’un petit nombre, &
il ne s’en trouve que très - peu en Afrique.
Cette famille ne renferme aucun arbre, mais
feulement des arbuftes peu ligueux & une très-
grande quantité de plantes herbacées, annuelles
ou vivaces. Parmi ces dernières, il en eft quelques
unes qui font extrêmement vivaces, &
qui durent des fiècles. Beaucoup de ces plantes
font remarquables par leur hauteur gigantefque,
par la grandeur de leur feuillage , par les nom-
breufes épines dont elles font hériffées, & par
le volume de leurs têtes de fleurs. Leur port,
en général, eft plus pittorefque qu’agréable, &
elles font peu propres à figurer dans les parterres.
Ces plantes, pour la plupart, fe plaifent dam
les terreins légers, plus fecs qu’humides > elles fe
multiplient aifément par leurs graines, & celles
qui font vivaces par leurs oeilletons ou drageons
enracinés. Les efpèces ligneufes fe propagent de
marcottes de boutures, fans beaucoup de
foins.
Cette Famille fournit à la Médecine plufieurs
plantes intéreffanres, quelques-unes donnent
des teintures. L ’artichaut, le chardon, la carline
& quelques autres, fervent à la nourriture des
hommes \ enfin un grand nombre d’entr’eiles
peuvent figurer avec avantage dans les jardins pay-
fagiftes, '
Qenrrt
Genres qui compofent cette famille.
L’At r a c t y l e ,
LcCarthamb,
La .CarI in e ,
L’Actione, ; ,
L’Artich aut , . ,
L’Omoport»#> ,.■ !
Lei ClîARDO.^ ,.
’ La;RA^DAÿ[Pi,.
.L a Qentâurég,
Le-, Fa courber,,
' La .S.ar'r pt b , .
Le Pt e r o n e , . .
La Steiieline, ,
La .Jon oie ,
La.N;ASSAUVE, ,,
. iLH;GUjNPELR, ,1;
L’EcHINOiPE ,, J •'
La CoRYMB.f OrLE ,
‘ La Sph.erantïçe .
(M. T HO U I N . )
. ,d $ R A Ç .T ; X f I S ....... : ;•_
C A R T B A M U S .
Ca r l i n A .
A.R C T I X{M D-ALECN.-
, C jN A R A i
> 0 l^O P Ç .R p u :M .: ,
, ‘Çy i - RÉ. f US.
: ■ LA-BIfA ITfiURNE F.. I ;
C EN T,Jft U-RE 4. ;, : ; i ; ;
P a c o u r ia . A u b e .
S e r r a tu i .a .
P TERO,N.lA? . :
, i S T <E H EL IN. A . £
J u n g ia .•
}JS[a $s a u v i a .C om m er s .
G UN D EPL I A .
E ch in o ps . - .i . ,
.G o K Ÿ MB LU M.
S B MMR A N T RU S .. .
CINERAIRE, Cen erariA.
; Genre; dè. plantes j.à. fleurs, jçornpôfées-, de la
famjllede Corymbipérês.;,- qui beaucoup de
•ijappjorfs-avec.l;es fsneçonsles rufîilages, & les
i cacafiés. Il eft compôfé de planteVlfierbaçééi,,
piefquertoutes vivaces , 'd’arbiiljes &j'de fbiis-
^briffeanx peu. ligneux. LeujrsjjHeu% font, terminales,
. radiées pour la plqpaj4s>^&. d-iftingnées
de celles des.au très ; ; genre&vdè ce tt p, farmiie -par
leu r ça lice fi m p fç. .• ;.
, La,p|u4 grande, partie des.- ,efp.èçes 4% ce :genrjé
eft étrangère à la France 5 ,'ejl^jçfoîç dfthsi,jâs
pays;cKaiidSfj particulièrement;..en Afrique.
sGesHplaites s ne. ; l’ont/guère .ciilrivées qiié jeVaifts
les jardins-de Botanique-, & dans ceux ; de, plantqs
ciir.ienf’és; On conferve dans.îe>. ferres ïgs'çfpèçes
'ligneu(es;; on lest multiplie de ifcmençes, &
de bq mures'.
E fp è c e s i
• 1.,C in ér a ir e géoïdé.
C in e r A r i a g e i fo l ia . L.
\AÇineraire géoi'de ( grande).
, CiNÈRARiA geifolia proccrior. L d’Afrique.
2. Cin.e r ^ re anguleufe.
Cine r a r i a , angulofa. La M. Ditl. An Cinera—
î cymbala.rtf olia. L. du Cap de Bonne-Efpérance..
r> ' 5* Cin ér a ir e de Sibérie.
Cirer a r i a Sibirica. L. *lp des Pyrénées ,
du Levant & de Sibérie.
4. Cinéraire à .feuilles en coeur.
■ s Ci n r .r a r i a enrdif o l i a . Gouan:. Illuft. ^ des
^ont; gp.es de Suift'e & d’Autriche. . ,
v Cine.r aire .à feuilles glauques. . !
^‘ NJ-RAniA glauca. L. 4#.de la Sipériç,
Agriculture. Tomelfl.
o .6, ÇtNÉRAi'REiàfêuilles de laitron.
C in e r a r ia fon: hifolia L. du Cap de. Bonne-’
I Efpérance.
7. Cii^er ai Rudes marais.,
Cin e r a r ia paluftris.L. ^ des lieux marécageux
de.I’Eiirape. •
.. ; 8. -Cinéraire. . dorée-.
Ci n e r a r i a auMa. L .A f i,deSilrérie.
,1 .i^.iCi-NEjiAiTR.Ê des Alpes.> : l-a .
Cin e rA r iAs Adpj.na- L*
Æ. Ctner-air è...dfes Alpes ,.b lanche. . ,
Cin e r a r ia Alpina iQcana, ^jd ie s jmfiHtagtjes
de l’Etirppç,
10.'Gin RR aire Maritime.
Cin e r a r ia ,Ma.nlti'rpa, ,b.t \ .
11. Cinéraire balfamite.
Cin e r a r ia bajj'àmita:\ Du Levant. 7.
, A Cin é r a ir e 'Maritime, à larges Feuillos.
Cin eMa r i a Mar/tima, tarif olia., • -
C.l Cin e r a ir é . Maritime tomenteufe.
Cin e r a r ia Maridma tomentofa. du Levant,
de la Provence & d’Italie.-
; . 12. .Cinéraire ■ laineufe.
■ ■ Cineraria lanata. La i M. Diél. ï) d’Afrique.
. i j .'.Cin er a ire à feurlles.de peuplier. .
Cin e r a r ia populifolia. La M. Did. î) d’A r
frique. ;
14. Cin ér a ire à feuilles de jin.
- Ci n er a r iA linifolia, L. 2Adu Cap de Bonne-
.Efpérancej
1 . Cin ér a ir e.-.à.; feuilles de mélèze,'-V!
•? . {iC-tliEB AyR i A Idricifolia. La M. Dicl.i^ du Cap
;de. Bionne - Efpérance. •
1.6, Cix-ÊRÀIRE“pourprée-, ■'
j CïWER ARiApurpursta. L.. du Cap de Bonne-
•Efpérançed . :
. ,ClNER AIRE A jteurUfiêUfcS«,.
, Cin er a.r là ainel'aides. L. f) du Cap de Bonne»
"Efpérdn.cei à
.*18-.iCtNpRÀIRrE;fpPÉUlée. -,
■ ÇmER A-RI-À fpathidataA La M. Di£t An Cinera-
ria ‘.alatàu L. F.- Sup.pL ïy du Cap- dé Benne*El-
-pérancet- . u. ï, • [ ; -r - 1 ?■ '(
. : ,ip. Cinéraire fpimilée.
i CiNSRAiiiÀ [pitiulpfa. La M. Di6l> d Afrique.
: : .L a Ciner AIR® à feuilles de: germ and ré e -.
Ci .yerÀRi A chamoedrifolia. La M. Diél. du Cap
de Boune-Efpérance.-l r
U.-'Cinéraires-à feuillesde cainoinillei'j N
Cin e rAr ï Aa nth emo i de s. La M.Dièt. dés Indes
orientales;
i l . ' Ciner a ir e d’Amérique. .
Ci n e r a r i a Americana. L. F. Suppl. Ty d’A mérique
méridionale.
- 23. Cinéraire rayée.
Cin e r a r ia - lunata. L. F. Suppl, du Cap de
Bonne - Efpérance.. ,
t a . C i n é r a i r e h a f lé e.H
h
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