
raifon, il fera traité dans le Diéllonnaire des
Arbres & Arbuftes, auquel nous renvoyons;
( M. T houin. )
CHATA1GNER. On donne ce nom dans les
Antilles à l’arbre connu fous le nom de Cupa-
nià Americana L. à caufe de la reffemblance
que les premiers Européens crurent lui trouver
avec le Châtaigner d'Europe. Voyez Cupani
d’AMÉKIQUÉ. ( M. Reynier. )
CHATA1RE. R é p é t a . L.
Genre de plantes de la famille des Labiées
& voifin des meliflés ; fes fleurs font difpofées
en verticilles plus fréquens fur les foin mi tés de
la plante :1e caraétère du genre fe tire principalement
des crénelures de la lèvre inférieure
des corolles.
EJpèces. .
i . C hat aire commune, l’herbe au Chat.
N e p e t a Ca t a r i a . L . % près des hayes
dans la partie tempérée de l’Europe.
2. C hataire élancée.
R é p é t a , lanceolata. La M. î ÿ de la Provence.
3. Chataire d’Hongrie.
N e p e t a . Pannonica. L. 1Ç£de 1 Autriche, la
Hongrie, la Sibérie,*&c.
4. Chataire violette'.
N e p e t a violacea. L. de l’Efpagne.
5 . Chataire d ’U k r a in e .
N e pe ta Ucranica• L. de l’Ukraine.
6. Chataire à fleurs lâches.
N e p e t a nepetclla. L, du Midi de 1 Europe. •
7. Chataire. nue.
N e p e t a nuda. L. de 1 Efpagne & de la
Suifle.
S. Chataire â longs épis.
N e p e t a kir fut a. L- de la Sicile.
5?. Chataire d’Italie.
N e p e t a Italica. La M. de l’Italie.
10 Chataire d’Aragon.
N e p e t a Aragonenjis de l’Aragon.
11. ChataIre à feuilles de Méîiffe.
N e p e t a meliffce folia. La M. de llile de
Candie.
12. Chataire â grappes.
N e p e t a racemofa. La. M. du Levant.
13. C hataire à feuilles de germandréç.
N e p e t a teucrioides. La M. du Levant.
14 Chataire à feuilles d’héliotrope.
N e p e t a héüotropïfolia. La M. dii Levant,
iç Chataire tubéreufe,
N e p e t a tuberofa. L. de l’Efpagne & du,
Portugal,
16. Chataire à feuilles dp Marrube.
N e p e t a J'cordotis. L. *lp de l’Ifle de Candie.
•
1.7. Chataire de Virginie.
N e p e t a virgnica. L. de la Virginie.
18. Chataire du Malabar.
Ne p e t a Malabarica. L. du Malabar.
19. Chataire d’Amboine.
N epe ta Amboitiica L. fil ï> d’Amboine.
2 0 C h a t a ir e ' de Madagascar.
N epeta Madagafcarienjîs.\ La M. de Madagafcar
& de l’Ifle de France.
21. Chataire peéhnée.
Nepeta peBinata L. *Ifi de la Jamaïque.
22. Chataire à feuilles de Lavande.
N epeta lavendulacta. L. fil de la Si«
bérie.
23. Chataire multifide.
N e p e t a ■ multifida. L. © de la Sibérie.
Un très-grand. nombre de ces. Chataires n’a
pas été cultivé. M. Lamarck ayant à peu-près
doublé le nombre des efpèces connues.. Les
richefles renfermées dans les herbiers- de la Capitale
lui fourniffent une quantité de Plantes
nouvelles, & qui peut-être feront des fiècles
avant d’arriver dans nos jardins. Il faudrait
d’autres Commerfons, d’autres Juflieu, d’autres
Aublet, d’autres Tournefort, pour rapporter
les graines dont les plantes font confervées dans
leurs herbiers & dont l’efpèce efl déterminée
d’après des individus fecs renfermés dans ces
herbiers.
La première efpèce, la plus connue, offre
une particularité très-remarquable. Lorfqu’elle
eft tranfplantée, les chats la détruifent ; ce qui
n’arrive point aux individus qui font femés de
graines. Un ancien proverbe Anglois confirme
ce fait. J f y on Jet i t , the eats will eat it \ i f
y on Jow it , the cats will not know ~it. Un proverbe
éft le plus louvent l’expreflion d’une obfer*
vation univerfelle, néanmoins je n’y ferois pas
une grande attention, fi Miller n’appuyoit pas
ce dit- on populaire. Il a tranfplanté d’un lieu
à un.autre des pieds de. Chataire à côté des individus
venus de graine, ces derniers n’ont pas
été endommagés, tandis que les premiers ont
été dévorés par les chats. J’ai cultivé la Chataire;
mais, à cette époque,Je n’avois pas fait
une grande attention à ce paffage du Dictionnaire
de Miller, fans quoi, j’aurois dirigé des
expériences vers cet objet. D’où peut provenir
une telle différence, la culture change-t-elle
les principes .des végétaux, la iranfplamation
donne-t-elle plus d’intenfité à certains principes,
c’eft ce qu’il qu’il faudroit lavoir par des faits
avérés. Les Obfervations de Miller paroiffent
appuyer cette opinion. Voyez Climat.
La culture des Chataires eft très - aifée. On
. les sème indifféremment au Printems ou en
Au tomne ; mais il eft effet?,riel que ce foit dans un
terrein humide; dans un fol trop fec, les tiges
s’alongent, s’aminciffent&font fujettes à fe coucher
fur la terre. Les Chataires même celles
d’un climat un peu plus chaud que le nôtre ,
rifj craignent point le froid de nos hivers ordinaires,
elles y réliftent fans avoir befoin d’aù-
eun abri. Les graines fe récoltent ordinairement
avant les pluies de l'Automne, fouvent dès. lé
mois -d’Aout &. fe co-nfe’rvent très-aiféménr.
Ufcipe. Les Cîiataires font peu apparentes^
leurs, fleurs,,de couleur-terne & d’un petit volume
uie Tépandent aucun agrément. Auffi ne
peut-on les; cultiver que dans les grands par-
. terres pour y former des maffes de verdure , ou
dans les jardins de Botanique. Dambourney.a
extrait déjà première efpèce une couleur vigogne
’d’un allez bon teint. Elle fert aul.fi’ en Pharmacie-.
( 0 . R e y n ie r . )
CHAT-BRULÉ. Poire qui tient du mejjire-
jean '& du martin-fec. ; elle eft arrondie ,, couverte
.d’une peau lifte, dé couleur roug e, -fur une
partie de fa.furfaçe; mais fpibje dans les Endroits
que le foleil n’a pas frappé. Sa chair eft fine
.& bonne, en compotes. Mûrit en Février &
.Mars.
, C’eft une de variétés du P y rus commune L. Voy.
Poirier dans le Dictionnaire des: Arbres , &
Arbuftes. ( M. R e yn ie r . )
CHATEAU d’EAU? On appelle ainfi un bâ-
. tinrent qui, dans-un parc, eft.fitué dans un
lieu éminent, décoré, avec magnificence* &;dans
.lequel font, pratiquées plufieiirshpièces pour_
prendre le frais ; il fert auffi à conduire l ’eau
.qui, après ; s’être élevée, en l-’air .& avoir.-formé
un fpeètaçle , f e , diftribue dans. un lieu moins
, élevé., & forme,des cafcadesy .des jets, des bouillons
& des nappes. Ancienne Encyclopédie.
(Jkf. Thovih.)
CHATEPLEUSE. Nom donné.'au Charanfon.
Voyez Çharanson. { M. l’Abbé T e s s ie r . )
CHATIERE. C’eft une ■ ouverture quarree^
.ovale , ou ronde , qu’on pratique aux portes
des caves, des greniers, & de .tous les endroits .
d’une maifon où Ton renferme des chofes qui
peuvent être attaquées par les foùris •& ,pàr :
les rats & pîul faut donner accès aux chats, pour ■
qu’ils détruifent ces animaux. On y ajoure fouf-
vent une eouliffe qui fert à boucher cette on- ,
verture; , quand l’on veut empêcher les chats i
d’y palfer, qu; d’en fortir. ( M. l’Abbé Te SÈJEK.Î) ■
CHAT1GNA. Efpèce de. bouillie qu?on. p r é - ]
pare avec la châtaigne en Corfe, & dans les Pro^
vinces de la France où ce..fruit fait la principale
nourriture: des habitans. Dans d’autres pays,
ou cette nourriture eft également de première
néceifité, comme ,en Savoye, on préfère de les
manger en Nature. (Af. R eyiuer. )
CHATON. Réceptacle commun à plulieurs
fleurs formé en axe fur lequel les fleurs font
implantées en tout feus, féparées les unes des :
autres par des écailles. Les fleurs, des : failles
peupliers, noifetiers, noyers & peuvent fervir :
d exemples. Dans ces deux derniers arbres :ce !
lont feulement .les fleurs mâles qui font difpo^. !
lées en Chaton ; . les, fleurs femelles ont une
Agriculture. Tome NI.
cônftruélioh différente. Les fleiir/fte^ donnent
•très - improprement' lé nom de Ch aton à -la
capfule de la tulipe; Les " noms - d’ovaire avant
la fécondation & de capfule après la chûre
des pétales feroient plus convenables. ( M.
R e y n i e r . )
CHAI-PUTOIS , animal nuifibîe au Culti*
vareur. Voye\ Perçus.
CHÀTRLR lés animaux, les’ rendre iric-âpa—
clc Te reproduire. Voye\ Castration1.
(M. l ’Abbé Tessier. ) 1 '
CHATRER les mel ons , concombres, & ci
Expreffion faufle- qui défigne une opinion
encore plus fauflé; e’eft un retranchement des
lleuis inutiles. Sans doute que dans un teins \
où i ’on ignoroit te fexe des plantes p on a imaginé
que ces fleurs, qui fe flétriffoient fàns
nouer:, étoient inutiles ; ddnc on condûoit
quelles étoient parafites & qu’il falloit les retrancher.
Lorfqu’on découvrit les fexes des plantes
& rüfagè:dé ces fleurs, dites inutiles, les
jardinicri oppofèrent Yufage aux allégations des
Savans, âc l’ufage a prévalu. Aéluellement, les
jardiniers regardent encore- comme un article
de foi que ces fleurs font inutiles qu’elles chargent
la plante St qii'il faut; lès-'ôter ; mais les
ôter-avant l’émiffon des poiiflières, é’eft nuire
à la fécondation ; les-ôter après, c’eft inutile,
car elles tombent d’ëlles-mêmes ; d’où on peut
conclure que la caftration ; des melons eft une
opération inutile & fou vent mêmê dangereufe
4>uifqii elle peut nuire à la fécondation. Voye■*
Concombre & Melon. ( M. R e y n i e r .)
CHATRER lés plantes.' C ’eft couper -les rejetions
qui partent du'pied. Cette opération éft
.très-avantageufe lorfque les' rejetrôns pou lient
aux dépens de la mère^planté qu’ils ébuifent St
dont la fleur a moins de beauré. Mais•'elle prive
des. marcottes, des. bou tu res; & des autres moyens
analogues de multiplier les plantés -de jardmî
Voy ci Ebo u tu rER. ( M. Re y n i e r .)' ■ •'
CHATR1CE. ( Brebis. ) Voyez Moutonne ,
article bêtes à laine. fM . l’Abbé T e s s ie r . ) '
CHAULAGE. Préparation qu’on fait fubir
au froment de femence, pour prévenir la carie.
Voyez Carie . [M ) L'Ab'é T e s s ier. )
CH A UM E .
Sous le nom de Chaume on entend", en économie'
rurale, ce qui refte des plan res céréales,
attaché à'-la terre, après qu’on en a coupé les
épis & la plus grande partie des tiges. ■
Le Chaume eft d’une hauteur inégale, félon
l’efpèce de grain moiffonné, la nature du fol &
l’ufage-du pays. Quand on coupe le feigle, qui
monte beaucoup , ou des fromens à tige pleiné ,
d’une bellé végétation, on laiffe un pied de Chaume.
En terres médiocres;ou mauvaifes, on récolrç-
roit peu de paille, fi on ne coupoit les tiges très-
bas, & par conIé(|uent-,fi pn réfervbitbèaucou.p