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L. Voyt\ T ulipe des jardins. (?M. Thovin. ) COLOMNÉE, C oz. v m n e 2 .
COLOMBINE. On donne ce nom à la fiente
de pigeons, en y comprenant même celle des
poules & dindons. En Normandie, la fiente de
pigeons s’appelle poulucé , nom qui conviendroit
mieux pour déligner la fiente de poules.
Daus quelques cantons de cette Province, on
prépare ainfi la Colombine. On tranfporte de
teins-en r tems dans le colombier du crotin de
cheval, fur lequel on fiait tomber la fiente de
pigeons, en nétoyant les boulins. Il en réfulte
un mélange d’engrais excellent pour les terres.
Après l’avoir battu & réduit en poudre, on le feme
à la main, en Février ou Mars, fur les champs
deilinés au lin.
Il vaudront mieux , fans doute , faire ce mélange
de fiente de pigeons & de crotin de chevàl,
p a r - tout ailleurs que dans le colombier. L’exha-
laifon qu’il occafionne ne peut être faine pour
les pigeons. Voye\ , pour les qualirés-de la fiente
de pigeons, le. mot A m e n d em e n t , p. 490' du
premier volume; ( M. VAbbé T e s s ie r . )
Quelques Jardiniers emploient la Colombine
dans la çpmpolition des terres qui doivent fervir
à la-culture des plantes étrangères que l’on cultive
dans des vafes. Mais on ne fait entrer cet
engrais dans le. mélange des terres que dans la
proportion d’un feizième , & lorfqu’il eft réduit
en. terreau, parce que , fi on l’employoit plus
frais & dans une proportion plus forte, il fer oit
à craindre qu’il ne brûlât les racines des plantes.
La Colombine s’emploie encore pour diminuer
la crudité des eaux de puits, & pour neutralifer
la félénite qu’elles contiennent quelquefois. Pour
çet effet, on jette au fond des tonneaux qui reçoivent
ces eaux, une trentaine de livres de ce
fumier i & , chaque fois qu’on eft fur le point
d’arrofer , on remue le mélange , pour que Teau
fe charge de cette fubflance, & la tranfporte
avec elle au pied des plantes qui ont befoin d’être
arrofées. •
Cette eau ainfi chargée de Colombine, eft employée
dans les potagers , pour arrofer les arbres
fruitiers, qui font jaunes ou malades | elle produit
fouvent un bon effet. ( M. T hou in . )
COLOMBINE. Nom donné par quelques Jardiniers,
allez improprement à/’Aquilegia vulgaris.
L. Voye^ Ancolie vulgaire, n.° 1. (JW. T ho vin').
COLOMBINE. Ce nom eft donné tout aufli
improprement à une des variétés de Y Anémone
coTonarie.. L. Voye[ A ném on e des Fleuriftes,
( M. Tho vin. )
COLOMBINE plumacée. Thaliârum agrilegi-
folium. L. Voye^ Pig am c n à feuilles d’Ancolie^ -
( M. T ho uin.)
COLOMBINE, ou le nom.de fleur de couleur
Colombine à celles qui font chatoyantes,
& qui imitent les couleurs des plumes de la gorge
dti pigeon, ( M. Trou in,)
Genre de plante de la divifion des Personnêes
qui comprend trois efpèces. Ce font des plantes
herbacées > vivaces, rampantes ou grimpantes à
feuilles fimples, oppofées, à fleurs d’un coloris
brillant, naiffant, pour la plupart, dans les aif-
felles des feuilles, une feule à chaque aifi'elle
ou plufieurs dans la même : elles font-étrangères'
& elles ne peuvent, dans notre climât, fe cultiver
qu’en ferre chaude : elles fe multiplient par
graines & par rejets : elles font recherchées par
les Curieux, & elles brillent dans toutes les col-
levions.
B fp e c e s .
1 . C o l o m n é e g r im p a n t e .
C o l o m n e a f e a n d e n s .h . 2L Martinique, dans
les bois.
B. Colomnée grimpante , à fleurs jaunes.
C o lom n ea f e a n d e n s f lo r e lu t e f c é n te . J p .
1 . C o l o m n é e d r o i t e .
C o l v m n e a e r ec la. La M. Diél. Amérique
méridionale.
3 . C o l o m n é e à f e u i l l e s lo n g u e s .
C o z u M N E A lo n g i f o l ia .h . Indes, le Malabar,dans
les champs.
1. C olomnée grimpante. Cette efpèce , fous
un beau feuillage, donne des tiges menues,un
peu velues , fort longues, qui rampent, fi elles
ne rencontrent des arbres auxquels elles s’attachent
en s'élevant. Ses feuilles font oppofées
ovales , fans dentelures • quelques-unes en ont
de fort petites : elles font attachées par de queues
courtes, velues ainfi que les feuilles, qui le font
un peu moins. Vers l’extrémité des -tiges, dans
les aide liés: des feuilles, paroiffent les fleurs,-quelquefois
feule à feule : ,elles fonr en mafq’ne &
pourvues d’un tube fort long & gros, dont Fex-
trémiré.fe divife en deux lèvres : celle d’en-hatu
eft entière & un ppu concave 3 celle d’en-bas
eft fendue en trois parties. Elles font d’im rouge
écarlate. Il leur fuccède des capfules plus greffes
que des pois. Cette belle plante fe trouve à la
Martinique / dans les bois.
Il exiftedans cet te-.efpèce une variété , obtenue
probablement par fèmence. EHe'eft à fleurs jaunes
Sl à'fruit blanc.
i . C olomnée droite. Ses feuilles différent peu
de celle de h précédente*- mais fês figes n’ont
que dix-huit ppuces de hauteur: elles font bran-
chues, &un peu velues par en-haut : les fleurs
n’ont rien de velu , & elles.l’ont d’ un rouge éclatant.
Cette efpèce croît dans ^’Amérique méridionale.
3. C o l o m n é e à feuilles longues. Sa tige eft herbacée,
elle s’élève de deux pieds- lès branches
fomquadrangulaires, fesfeuilles oppofées,adhérentes,
fort longues, en ' foi me de lance, peu
dentelées, liftes en-deffusSc. en-deffous; les fleur6
paiffçnf
naiflentà l’extrémité des branches; elles fontdif-
pofées en grappes longues & droites. Elles font
rouge*; nous ignorons fi cette efpèce eft annuelle,
tienne3ou vivace. Elle croit au Malabar, dans
les champs. ... . . ,,T ,
Culture. Ces plantes étant originaires de 1 Inde
& des parties les plus chaudes de l’Amérique, ne
fe fortent point de la ferre-chaude. Elles font dans
les meilleures tannées en touttems, & , hors celui
•des chaleurs, arrofées avec beaucoup de modération.
Les graines fe Cernent fous cloche ou fous
chaflis, où le jeune plan eft élevé dans des pots
enfoncés dans une couche de tan, &c. ( Voye[
Clusier , Codigi. )
On donne à.la première efpèce pour tuteurs,
de longues baguettes auxquelles on attache la
ti^e à mefure quelle monte ; car les petites racines
atérales dont elle eft pourvue ne la fervent-point
dans ce cas-là, & encore moins pour afpirer des
lues, dont probablement la tige profite, en grimpant’
le long des arbres. Elles fe multiplient par
les rejets.
Vfage. Il eft d’embellir les ferres- (F. A. Q ves-
^COLGN. Habitant des. Colonies *, on donne
aufli ce nom en Bas—Poitou, «*■ 1 homme qui loue
à moitié un co lo n a g e c ’eft-à-dire, un bien de
campagne. ; ( M. VAbbé T e s s i e u I )
COLONAGE. Nom donné en Bas-Poitou à
lin bien de campagne, lpué à moitié. A l’article
Bail, Voyei Bail • à Chetel. ( AF. VAbbé Tessier.')
COLONNADE de yerdure.Ce font plufieurs
arbres plantés fymmétriquempnt, garnis dé leurs
branches depuis.le bas jufq.u’au haut, & qu ori
taille en forme de colônne. L ’ormp eft, de tous nos
arbres-communs, celui qui fe prête davantage
à cette forme, & qui' réfifte le plus long - tems
à cette culture, aufli inconvenante que meur^
trière., •. • :- ■ . ; . !'jb ' . .1
Les Colonnades vertes étaient; fort à la modo
dans les petits jardins de Ville; on s’en fçryoif
particulièrement pour encadrer dès : parterres,
pour former des faites, des perjpeélives, &c.
Mais un goût plus épuré les a bannis de tous
les jardins. ; ,
Lprfque ^ pour des motifs particuliers ou des
convenances locales, on a befoin, dans les jardins
dagrément, de. remplacer cés Colonnade«., on
plante des arbres-auxquels la Nature a donné
une forme analogue. Les peupliers d’Italie , parmi
les arbres qui fe dépouillent, f &. le Cyprès
pyramidal parmi ceux qui confervent une verdure
perpétuelle. rètnpliflent parfaitement ce but;
(M .T houin,)- '
COLOQÜINEL. L ’une des fous - variétés du
Peeon’ polimprphe de M. Duchefne, nommée
aufli Ôrangin çuçui bitd pepoL. Vo'y e% ÇouRG Eà
limbe droit tilF. R e y n i e r . ) ,
COLOQUINTE ( faulfe.). Nom .fous lequel,
Agriculture. Tunis H t .
on ccsnnôît la même variété du Pépon polymorphe
, qui eft défignée par le nom d^Çoloquinelle.
Voye\ Courge à limbe droit. ( M. Re yPier.)
COLOQUINTE laélée. Nom fous lequel on
connoît la Cougourdette , l’une des variétés du
Pepon polymorphe de M. Duchefne. Voy. Courge
à limbe droit. ( M. Reynier. )
COLOQUINTE. Nom vulgaire d’une efpèce
de Concombre, Cucumis colocynthis. L. Voye\
Concombre amer. (Af. Reynier.)
COLORÉ. Lorfque les parties des végétaux,
qui fon t ordinairement vertes, telles que les tiges,
les feuilles, les calices, font teintes d’une autre
couleur ; on dit.quelles font Colorées dé telles
ou telles couleurs. ( M. Tho vin. )
COLORIS. On donne ce nom à ce Vernis brillant
qui embellit les fleurs des parterres plutôt
qu’à la couleur qu’il fait reffortir ; une couleur
terne n’a aucun prix: elle n’eft eftimée que lorf-
qu’un beau Coloris la relève. D’ahordil paroît que
le Coloris provient de la furface liffe de la fleur ;
mais la furface eft aufli liffe dans les fleurs ternes
que dans les fleurs brillantes-; Il paroît que ce
reflet dépend de l’homogénéité de chaque nuance.
Les tulipes de graine qu’on nomme couleurs,
lors de leur première floraifon , font ternes;
tous les panaches paroiffent confpudus,;, ils fe
débrouillent dans les floraifons fuiv’antes ; &, à
mefure qu’ils fe purifient, la fleur acquiert du
Coloris. Voye[Couleur.( M. Reynier).
COLSA. Nom donné dans prefque tous nos
Départeiiiens'jfeptenrrionaux , au BràJJîca Arven*
fis. L. Vbyei rarticle Chou. ( M. T hp.vin. )
COLUMELLE, nom d’u n e ‘ des 'variétés du
Tulipe gefneriane. L. Voyei Tulipe des Jardins.
( M. T hq u in n )
r COLUTEA, ou latin d’un genre de'plante ,
qui a été adopté en François par quelques-per-
fonnes,■ pour défigner les Bagnaudieis. VoyejCQ
mot au Diélionnairetdes Arbres & des Arbuftes.
(ikf. THOUlN.i)
COLZA. Nom ,du BraJJîca Arvenfis L. dont
on tire de là graine une huile fort eflimée dans
1- Economie domeftique & dans les Arts. ' Voÿc%
l’article Chou. ( M. Tho vin. )
COMARET, Camaret, argentine rouge ou
quimefeuille des marais, Comarum palujbe. L.
Voyei Potentille rouge. {M.Thqvin. )
COMB, mefure de continence'. Voye[ Coomb.
( M. l’Abbé Tessier. )
COMBLE, terme ufi.fédans le commerce des
grains. Il fe dit de ce qui refte enfaîté au-deflus
- des bprds de la'mefure , après que le mefureur
l’a remplie- 11 y a deux manières de piefurer ;
' l’une à mélure comble, & l’autre à mefure ra/e.
■ La mefure comble efl quand on donne à l acheteur
ce qui refte au-deffus des. bords avec la
mefure même’; & la mefure rafe, quand , a ant
de la déliver * le Vendeur la racle avec un morceau
de bois-, qu’on appelle radoire pu rouhau #