
y t s c u l
ieune ardent & ami du bien le faifit aveCavi-
diié. Ce fvftême avoit du fpécieux. L'Agronome
François écrivit en fa faveur, & s’en occupa
quelque tenis, jufqu à ce 'qu’il' en fentir les în -
convéniens. Il finit par 1 abandonner.
Outre ce qui a rapport au fÿflènie de Tull,
Du h ame l, dans d’autres Ouvrages , a établi des
principes de Culture , qui font des préceptes
fages , fondés fur l’expérience & fur 1’obferva-
tion. L’extrait qui précède des ouvrages de ce
Savant met à portée d’en juger. Quoique ce ne
fo it pas ici le lieu de parler desarbres, je dois dire
à fa gldire que c'eft à lui à qui on a l'obligation
en France de la Culture des arbres étrangers &
des fuccès qui en font la fuite. Je crois que
Duhamel s’efl trompé , lorfqu’il a dit que pour
enfemencer un-champ en froment, il falloitlui
donner quatre labours. Il y a des terreins auxquels
il n en faut que trois, ou même deux quelquefois.
11 y auroit encore quelques inexactitudes
à reprendre dans les écrits de ce -Savant,
au milieu d’une foule de vues de _ confia s &
de pratiques fages qui doivent les faire oublier.
C’en la Chimie qui fert de bafe aux principes
d e M. l’Abbé Roder. Tout conlifte ; félon lu i , à multiplier la terre foluble & à faciliter ion
union avec lés fnbfiances réduites a léfat la-
voneux. Les labours St les engrais peuvent op érer
cette merveille. En Agronome éclairé,M. 1 Abb
é Rozier n’accorde pas tout aux engrais ni aux
labours. Il recommande qu’on laboure quatre
fois les terres ordinaires & davantage les terres
argilleufes & compares. Il s’agit de favoir ce qutl
entend par terres ordinaires. Car les terres ordinaires
de la Picardie. & de la Beauce n on t
befoin que de trois labours. Il me femble qu n
fe haiarde beaucoup , en affurant qu on peut
iuzer à la feule infpeftion des racines, d une
plante, comment il convient d’en diriger la
Culture. Car il faut que cette connoilfance fe
combine avec celle de la nature du terrein. Il
ne voit en aucun pays l’utilité d.e la pleine jachère
de Ce qu’il a vu de mauvais fuccès des labours trop multipliés dans des terres légères.
dont l’idée eft due aux vafles poffeffions
& aux petits moyens d’exploitation, en .quoi rl
eft de l’avis des Cultivateurs aélifs, éclairés St
. exempts de préjugés. r.,r
On ne fauroit expliquerfavorablement le fyftème
de M. Fabroni, qui ne veut point d engrais
& ne vent que peu de labours, quen préfumant que les terres qu il a examinées font
légères & incapables de donner de bonnes pro-
duélions en grains, à moins qu on ne les laifle
plufieurs années fans Culture. Ce qui éprouvé
c ’eft qu’il confeille de faire partager le fol à la
vigne, aux mûriers, à tous les arbres fumers,
aux légumes , aux prairies & aux Cerealej- es
terres fufceptibles de" ces diyerfes produéhons
pe font pas des terres abondantes en grains., 1.
parolt qu’il n’a écrit que pour fon pays, ist que
Jpn antipathie contre les lpbpws fréquens, vient
Conclusion.
Dans les Arts qui ne font pour ainfi dire que
de pratique, comme l’Agriculture, on doit écarter
tout fyftême. C’eft fe tromper également que
d’établir des méthodes uniquement d après I influence
d’un feul principe ; il faut confulter
toutes les circonftances capables de conduire au
but qu’on fe propofe, ou d’eo détourner. Ces
circonftances font.
i.° La Nature du f o l, qui peut être ou dé
terre franche ou de fa b le , ou d’argille, ou de
matière calcaire, ou un mélange de ces dtverles
terres, on de quelques unes feulement, en. proportions
différentes. Quelquefois il eft mêlé de
pierres filiceufes, ou d’autre nature, fufceptibles
de retenir l’eau ou de l’abfotber promptement,
félon la profondeur des couches d argtlle , ou
de craie, dont il eft compofé. 11 exige de la part
de l’homme qui le cultive des labours élevés ou
plats, nombreux ou rares, des engrais plus ou
moins chauds , des amendemehs propres à le
diyifer ou à lui donner de la compacité., &.G.
Voyn ces mots 'Labour et Amendement.
i : La pofition & l’expofirion. Il faut pour
un fol en pente d’autres foins que pour celui
nui eft en plaine ou dans un yallon. Un ne
peut enfemencer’ qu’au printems les champs,
fujets aux avalages d’e a u , lors de la fonte des
neiges. Si l’on fème entre deux bots des plantes,
fenfibles. à la grande ardeur du fo ie il, on nfque
de ne rien récolter. Il y a des pays ou les femaitles
doivent fe faire dès le mois d’a oût, tandis qu il
y en a d’autres, où l’on peut attendre jufqu en
janvier. Le terrein abrité du nord par des mon-i
tagnes, convient aux produirions qui aiment la
chaleur. &c. &ç.
2 • Les météores & la température. Ici on a
k le garantir des vents, là , des neiges, ailleurs,
des pluies trop abondantes ; l’habitant des lieux ,
fujets à la grêle, pour ne pas tout perdre lotiqu il
éprouve ce fléau, a la prévoyance de cultiver
une certaine quaniit,é de plantes à racines. Les
pays méridionaux, où l’ardeur du foleil en été,
grille toutes les herbes, au lieu de prairies artificielles
vivaces, n’en ont que d annuelles, afin
de lès récolter avant l’époque des chaleurs. &c.
La manière de végéter des plantes, leur
conftitution & leur difpofition à fe plaire dans
un terrein , plutôt que dans un autre. Celles,
dont la racine eft fibreule ,& traçante font
deftinées par la nature & dptyent lêtre par le
cultivateur , ù occuper un terrein meuble &
léger • tel eft le leigle , telle eft la pomme de
terre ’ &c. On ne doit placer les plantes fortes
Si à racines pivotantes, t|ue dans les tqjjses
Fubftamielles ; tels font les fromens à tiges pleines,
le tabac, les choux , l’artichaud &c.-
Ces vérités & ces exemples, que je pourrais
multiplier encore , fuffifent pour faire fentir
combien feroit contraire à la bonrte agriculture
nn fyftême général qui affujettiroit aux mêmes
pratiques*, c’eft à chaque cultivateur à confulter
r état du fol & du pays qu il habite, & à bien
faifir les circonftances qui peuvent fervir ou
nuire à fes récoltes. La tâche de l’agronome eft
de bien connoître e é ’qui fe, pratique en divers
lieux , d’en indiquer les avantages, les rapports
& la manière d’en faire de nouvelles applicauèns
& de mettre l'homme de campagne à portée de
renoncer aux préjugés & de tenter lui - même
des effais dont les résultats peuvent lui être utiles*
( T e s s i e k - 1 !
CULTURE! {jardinage.) La culture des Jardins
fe compofé de la culture propre à chaque efpece
de plante , de celle qui convient à chique genre
de jardin & aux différentes parties qui entrent
dans leur compofition
La euhure des plantes a pour objet leur confer-
ration , leur multiplication St la récolte de.leurs
produits. Voyez ces mots pour la théorie, St
enfuite les articles particuliers à chaque planté
pour la pratique & la culture particulière à chacune
d’elles. ' ‘
La nature & le choix des terres, leur fituation
& leur expofitien contribuent beaucoup à la
confervation desplantes les arrojemens, les labours,
les binages, les ratijjages, les J arclages , la taille ,
l’élaguage, le paliffage &c. concourent au même
but & font une partie effentielle de leur culture.
Voyez ces différens mots. 1
, La multiplication des végétaux comprend les
différentes efpècés de femis , de marcottes, de
drageons, de cayeux, de greffes, de bouture s , St les !
foins qu’exigent ces diverfes objets tant pour leur ;
préparation, que pour leur réulîite. Voyez tous
ces articles. , ,
La récolte,.des produits néeeftite différentes
opérations • elle exige la connoiffance dés époques
auxquelles il convient de les recueillir, des tems
les plus favorables, des moyens les plus économiques
& des procédés les plus propres à les
conferver*
La culture des jardins peutfe divifer en culture
de jardin légumier, d’agrément, payfagifte &
de botanique. Mais, comme ces jardins fe com-
pofent fouveni: de plufieurs parties, qui appartiennent
à- différentes fortes de jardins, il eft
plus convenable de diftinguer la culture propre
à chacune des parties. '
- Ainfi on la diftinguera? en culture des marais
à légumes, culture des couches, des melonnieres,
des arbres fruitiers', des bofquets , des allées, des
galons , des glajps , des orangeries , des ferres-
fkaudes, des bâches, des parterres, des fleuriffes ,
des plantes médicinales y & des M e s de
Toutes ces fortes de culture étant traitées
avec étendue à leurs articles refpeétifs, nous y renvoyons le Icéteur pour ne pas faire ici Uü
double emploi. (. Tno vin. ) ’
CUMBULUV
Genre de plante de ta famille des GAîitiiïRS'^
dont on . ne connoit qu’une efpecé. G’eft u n
arbre exotique à feuilles fimpies-, à fleurs à corolle
d’une feule pièce , & à fruit en baie, renfermant
un noyau, lin e fe cultiver oit dans notre
climat qu’en ferre chaude.
CtnÙBVLV Nux malabarica unchioja. Fia eue uU
lato. Mabalar.
Le cumbulu eft un arbre dont le port quoique
touffu, par oit dégagé *, fes feuilles fontfimples,
fans dentelure , à bafe large, drapées en défions
St munies de queues. Les fleurs font réunies
aux éxtrémités des branches- en’ paquet difpofés
en pyramide*, La corolle eft d’une feule pièce eri
tube. Elles font jaunâtres & remplacées par des
baies à noyau , qui jauniffent à leur maturité :
elles paroiffent deux fois chaque année. Il croit
fur la côte du Malabar’’; dans les lieux fablon-
neux. |v|
Culture. Le Cumbulu parvenu en Europe etl
individu fe cukiveroit dans la ferre chaude, où
il devroit occuper une place de tannée', dans
un pot rempli de terreau de bruyère pur, oit
de fable de mer avec le mélange d’un tiers de
fable de bouteille ou de ratiffure d’allée ,
expofées" & mûries en fas pendant un hiver. H
ne devroit jamais être arrofé pendant la maù-
vaife faifoti , & ne l’être au printemps qu’avee
eirconfpeéHorr & en épiant en quelque forte les
premiers mouvemens de la' fève , qu’il ne s’agi-
i poit d’abord que de favorifer & d’accélérer
enfuite.
Si il étoit queftion' de faire germer les fioÿaiiXÿ
on auroit recours au procédé indiqué fpécia«*
lement à^l’arr. CORI. ( F. A- Qvesxé. )
CUMIN y CvMlSVM.-
Genre de plante qui fait partie de la famille dés-
Ombélliferes Jufqu’à préfent il n’eft compofé
que d’une feule efpece. C’eft une plante de pett
d’apparence, mais qui devient intéreffante par
fes propriétés dans la médecine & dans les- arts.
On la cultive en grand dans différentes parties
de l’Alie & de l’Afrique j il eft probable quoi»
poutroit la cultiver dans les départemehs mé*r
ridionaux de la France.
I. CUMIN Os s ï cwa ï -,-
CüMïwvm cyminum.
B. CUMIN Ossiciva i à femeücëS Veluesi
Cumivum cyminum feminibus- vellojis & C .
d'Afie & d’Afrique.-
Le cumin eft une plante annuelle dont la
racine pivotante & garnie d’un chevelu délié > pouffe une tige rameufe dès fa naiffance, &