
j8d' COM
0 Aux Boulanger?;. La plupart des Boulangers
■ achètent du blé t[ü ils "Iront moudrc par les |
Meûniers. Quelque beau qu'il, loit, il ne produit
jamais de -belle farine ; "-parce que, les
Meuniers moulant [tour la Commune , & par
conséquent toutes fortes de'grains, il arrive
fouvent que de là farine, bife fe mêlé à la leur
(x en altère la beauté. Lès Meuniers les trompent
"& changent,, ou la totalité, ou une partie'de
leurs blés. Enfin , “ lés Boulangers, malgré ,1a
connoifiance qu’ils ont des blés, ne font jamais
sûrs d’avoir de belle farine ; s’ils achetoient'dés
farinés, ilsne feraient expofés à aucun de ces
inconvéniens.' * ' , . .
4." Aux Marchands. Il s'établirait des Mar-,
chands de farine, comme il y g des Marchands
de- blé ; l'induftrie fe portant de ce côté^-là,
on vetroit des hommes acheter des blés, les
moudre ou les faire moudre par des Meuniers
à leur difpofition , ' dans les momens ait l’eau-
tfi abondante , on lorfqu’il fait du. vent , &
tranfportér les farines par-tout où le ’hel'cSn ou
l’efpoir du gain les appellerait.^ Ils fatiroiéat
vendre les iffuês du moulage, ou les employer
eux-mêmes pour nourrir des volailles, des porcs
& autres animaux, dont la vente ferait profitable.
• Si on objeéle qu’il efl plus aifé de connoitré le
grain que la farine qti on peut tromper , en mêlant
à de belléi firmes des farines inférieures.,
M. Parmentier répond qu’il y .a des'pierres de
touche pour l’un 'comme'’pour l’autre, & que la
connoifiance des farines efl auihfacile à acquérir
que celle du grain.
.5." A l’Etat. Dansles Hivers rigoureux,commé
celui dé 17‘dS ’à '1785 ', les' moulins à eau font
arrêtés, iln e faut pas même fin froid aufficonfi-
dérable pour produire cèt effet. Si le. Commerce
des farines 1 ctoit en vigueur, on' ne" craindrait
pas les gelèés , puifqü’il y juiroit toujours 'tin
grain moulu d’avance. On pbufrok', dit M.Pah
mentter fu r— lé - "cbainp approvs(tonner de farines,
les grandes V illes, ou le choc des évericmens
&les-hifards produifent de fi grands embarras,
fur les fubfiflances. En fuppofant que l'exportation
des farines fe fît de préférence à celle du
b lé , la main - d ’oeuvre"pour la mouture réfié •
roir* dans le Royaume & donnerait naifiance
à différens êtabliffeinens,.' tels:qu’ùrie‘aijgmènration
de Tonneliers pour lés banques, de fabriques'
d’-étaimnssrponr des bbitéaux de moulins, qui
emploient: les Menuifiers, les Charpentiers, les
1\*: gérons. érc. .
6.° AùxConfommateurs. Éri tout terni, ils-trou*
vefoienr des farines', fans qu’aucun événement
dépendant, chûcaiine', de ‘ l’air, de .,1a féeherèffe,
dés*inondai ions 1. ur ctl fit manquer. Les Marchands
fe ch a r g e ro'it n t ,d e.p révp 1 r'.o u de .p.arcr
a ces évérieiUens: On nfmroit p 1 ri3 à fe méfier
&-à ibuffrir dè la maùcaifé f d dès'Méùniers,.
Chacun achèterait 1 efpèee de farine que fdn
C O M
g.otit &. Tes facultés lui pèrmettroient. On'écoro.
niifeiOït beaucoup de fôtns , de tèrns & d’iriqui^
tudes'T Si le 0 ^nffidft'ç;d'cs farines s’étendoit'/ia
m obture ' é«.!pnomicjue fe "propagefoit j Sè Terqft
la fciile adoptée. Quels avantages ne procureroient
pas aü Royaume une mouture qui extrait des
grains^ beaucoup plus de fariné 'qu’on en droit
autrefois !' M. Parmentier, bien convaincu de l’ex-
; celle n-ce dé cette riicu tu re- & de Pu ri lifë'du Commerce
dés grains V'n’a rien négligé pour répandre
ces deux- pratiques', qui fô-tit développées dans
-piufiëurs de Tes Ouvrages; (MU'Aibbd Tessier.)
C O M M E R S O N , C o m m e k s o n i a .
' N o m d ’u n n o u v e a u g e n r e d é p la n t e s , d éd ié par
M . F o r f t e r , à l a m é m o i r e d e Q om ‘m é r fp n , rNa-‘
t u f à lifte d i f t in g u ë p a r f e s 'c o n n o i f r a n c e s & paV
fd n v o y a g e a u t o u r d u M o n d e . . ; ;
C e g e n r e 'd o n t la f a m i l l e 'n ’ e f l ^ d i n t encore
c ô n n u ê , p a r p î t a v o i r d e s r a p p o r t s a v e c ie s 'B ü T -
n è r É s & le s T i t ï u i y ï P H i ï t T A . I l n ’ e ft c om p o fé ,
d a n s c e m o m e n t ,'_<jùe d ’u n e 1 f e u l e e f p è e e , qui
n ’ a p o in t é t é c u l t i v é e n E u r o p e .
Son caraèlèrèefféntiel eft d’avoir, i.° Un calice
monophille à anq'découpüres/ovales'& pointues,
portant' la corple. i . 0 Cinq pétales linéaires, ouverts
en étoile, élargis à leur, bàfe de cl jaque
côté ;'pàr un lobe .recourbé en • dedans. 3..0 Un
bourrelef 'forinafit un an fïë ïù à Cinq pointes, à
cou pures lancéolées, ^droites \ moins longues que
les pétâiès, &. .éin^!.-CO'rpiiiTcülfe'is'filiformes ., qui"
Portent d’entre les Vivifions de èet.aUneàU, 4.0 Etamines
dont les filamens très - courts & limés à la
bafé des pétales', ' portent des àntèfès arrondis &
à deux bourfes. 5.0 Un ovaire fupérieùr, globuleux
, velu , à cinq côtes ;' chargé d e cinq ftytes
droits, filiformes’, "cour ts &' a' ftigmafêf globuTèux.
61° Un fruit capfulaire , arrondi, 'du/, à cinq
loges^ difpermes, & hérifîées de filets longs &
p lu m e u x .
C o m m e r s o M à f r ù i t IiérifTés.
C o m m e r s o n i A è ç h in o ta . F o r f t . Geri. P l . 2 1 . Ty
d e s I l lé s d e la n i e r d u S u d .
L e C o m in e r f o n e f l u n a r b r é d e m o y e n n e g rand
e u r , d o n t l e i r ô n c a c q u i e r t^ r a f em e n t l a g r o f-
. f è u r d u c o r p s d ’ u n h o m m e . 11 e f t " c o u v e r t d’ une
é c o r c e g l a b r e , ’ p 'à h a cR é é d é. g r is _& d e b r u n ,Ç |c
f a c i l e a fëp'îU'er d e P a u t ie r ./ S a c im e c qm p o 'f 'e
d e b r a n c lie s q ^ o n g u e s ,& i f ie x ib le s pft l â t h e & peu
g a r n i e . S e s i je u dès. r am e a u x i foU t ja n u g i r iè û x , &
; garnis dé feuilles ,àltéf hes , pétioléè^by àIè§,'poip-
tues Si dentelées en feie..Elles font cl’ iiir.y.erct
inoirâtre1 en — deifus, laniigincüfes Si blaricbâiici
en-deflou.s. Les flëurs font très - petites, blanches,
& viennent èn pahitules daps \és'’aiffelle^ des
|feiiiilëé. . '• 1 f . .
Cét arbre, a 'été; trouvé daris. l’Ifle d’Otaiti qt
|dafts'Oès' ifles MôÛiqdb/paf Commerfon . & par
M. Forfler. ' ' V* ' V'i ,f
I b é ft t r è s - p r o b a b l e 1 que le C ô m m e r f ô n s âC-*
G O M
cbmmoderoit de’ la cultufe;qûe-Hôùs; dbhnô'ns
aiiX plantes de la’ Zone torride,' ôé'qu’bn le con-
férveroit dans nos fcrreOcbâujde’s''; s’il arrivoit
en Europe. QM. T hôu^ . ) ; ’’ ;
COMMUN. Sé dii ffun pédicule, d’un pétiole,
d’un pédoncule Sc d’un placenta , qui fert- à pjü*
fleurs feuilles, Polio les,•'fleurs ou graines-C’eft
une chofe commune a plufieU-rs parties- dé mêniq
nature que lès végétaux.1 ( M. Tho v iv . ) '
< C O M M U N A U X , C O M M U N E S . ,
Ce font-fdès''biêhs dç: campagne auxquels ont
droit tous leshabitansd’unëôu de plufieiirs Çoni-
jnunautés Voifines. On peut les regarder comme
des propriétés foncières en indivis'atracbëë^ aux
familles qui réfident dans dès VilFagés déterminés;
u II y a en France yné’grande’quantité dè.;Cb‘m-
inunes •,1 on en .compte 50 ; 'ébd'afpèrts dans l'a
feule Généralité' de SoifTtfns&• dans
celië; de Parts1, &c. D’autres-: Etats a Europe ont
aiiffi des Communes. La Suifte” eft un de ceux ofi
il s’en trouve davantage.’ ï
Avani que-JUlès Céf’areût 'conquis les Gaules,
il exifloit dans ce pays dès'Communes. Plufieure
remontent à cette haute antiquité ; mais' uit plus
grand nombre vient dé la conceffion des Seigneurs,
Conceftion fouvehfgratuite; quelqùèfçis ônéréufpf
en ce qu’elle éfoit payée p'ârd,ivërfes':fërvitudbs
ou préftations përfonnëllé's, ôti âffffés fur les mai-
fons; ou âu trës Tond$ rit^àûx.- C
Les GoirnnUUës confiftent eh fèrrés'nucs, pâtUr'
roges - bois.'La ’ ih'âhièfei'dpnt elles font admi-
nîdrëes varie félon Les., 1 bcâlités, en forte qu’il
fiuldroït prëfqiic îfe fâitëfàûfé'n'f dë' <|Û£flionsqu’il
y a d’efpèées :de Cotnmu nés & 'dp local! tés | quël-
quës"-unes fônt l,éûëés-Ta;M;rë'tëh'ttèid’tffa^e; rôtitel ;
l’année, aw profit dos ÇonVinamaûtésA'.d'au'Ÿrc,s'fon r
loîl^s-:àveé '-rëtë'niie d’iifagè1 par èXôfnplè, il y
à' -dés pïâiriès ■ oti des ‘bois ïotrés ;aveé lariibené'àuf
t^diTaifë1 cr-en jouir; fèui • ! il ÿ •eh'aîôh't on hé
fôtVèqfi’à la'récolte, ?,ve6 là rël’erVp pouPlâ Côin-
nniijâufè d’en jouir!, roéfqiië'cctfé récp.ltè êftenlevée'.
Plnfihurs!Coïntutthe^1 pëntlanrfëpt ou huit'
mois-,' font fréqu.en'tëès par les hëftiaUx, d'autres1
le;fén,t Quatre:bu cinq tinb'îs' ftîilÇhieht ;• t’ëfiesf
font celles-èles montagnesél'evées.' Là plhpatrftès
• Communes en - pâtÜ3;ages ’.font émpldÿées aùx
ufages hàbituëls ’’fies- béftiâù1x;>Rë fâHit’ g eh^ ’déblai
Gomirmnçft.ité1, ;qûi; ÿ vontpfëfqnc3fBhfè'i'Ahnèét'.
Oh voit'àufti tm •grand nothbrë-^è Coinmh'në's1 eq
bois, pâturées par les 'bèftiàiix , indé'peridàmtfiënt
de ce qife 'les ayant droit y prennent lèpr chauffage,
& les pièces dont lis ent befôin pour'qonf-
truire & réparer les chauffées', moulins, EglifcSj
leurs 'bâiimens: pàrticu fiers hié’méÿc&.‘C'. Dans pîiï^
fiéOrs par lies 'de • la Suific , fui van t le témoignage^
de’ M; de' Malésherbes, '''beaucoup 'de Conaiai-,
naütés oht'déUx Fortes "he‘ pâfô’fàgèVxomihulî^J
lun dans la vallée ; & l’aiitre -dans' lq mob^agt^i:::
Au Prinrehisy la neigé n’étant pas eiicofè'fbndiié
' C O M ' ,
dà'nV'la'ihbntrilne , St' eh À u to in n ë lo r fq u ’il y
eft :(!^à;;toihbè‘de' nouvelle' nèigë.“,' i'esjrbùp-.iiux.
pàifteht 'dahs la Comïnithd d’ën - b^s, & montent
dans la Comimîne d’en -h aut, Iorfquelle eft
libre. Cet ufage a lieu , fur - tout à Unclerf'vven
auprès dû lac dè Tlinn y pendant què les vaches
font 'dapsriâ’ montagne, chaque Pàijiculier n’cii
pcùtilâiffèt' qu’une icîan's le pâturage' d’e n - bas,
randîs’qp^avah# là montée il p’ôuv pit y en envoyer
aiirànt qh’ft''.eni avô!i;t.'En Eté., on rè/erve une
partiel''d-ègfà11pi'àirièi.*pbnY âvbîr 'du foin , qui fe
partage ehtrëîes'Cbmmunie'rs, cômnië on partage
les» frbtnâgès au fétourde la montagne. Tant que
lés vaches font en - bas1, chacun, trait fg.v-gçlxe &
fait' fôn' frbnVd^è', ôû' emploie'. le lait à d'autres ;
I ùfa’gës; Ce n’eftque lorsqu’elles;font fur.îesÀlpcs,
| qu,e ’.fës'‘fromages fe font en cbmmim. 31 y a dans,
î lès' pàftfra|éÿ de GVuyèfbS des Lçmmuna.utës qui
J rrôiivêtTt pi lui s de profit à lôuëf leurs mon taghes,
;■ à"dès PàHfculièrs' ; c’efl au Diéliohnà'irb de Jurif-
j prudehèe^ diftiriguër cèS'divèrfés efpèçpsfte Çpm-
‘ mîmes. : ,
Avantagé des ■ Comrïiunes.
Les ’.avantages, .des Communes-font faciles à
j faifir. Par,elles.: un, grand -notnbre d’h^fitaps c i-
! dÿvàntTâp&éprQpriit.eAj: font fteyeniis-,réeilement
| pbftèftçyrs„qTjne parçi^des.bî^ns^ionpés au -payà .
1 de ‘leftr r^li^cnc.cr. -^q^pe?j^qnqeifibBS;,.'âlsn'eu.f^‘ *
|/ferirpâs,èté è h é,tüî^ci’ù f oindçs; • htftbju , ou de fe
j pfificjirèf lie ouèdoçon-
| cmi ri r 'au ,‘n a^em'e,iît; dç.s dépenfes de lcu rsidom-
' nufnaqté's. Cbmmqpes font une_reflburcepour
iJépaûviè' ‘def'caihpagnes, & ne lirj coutent pref-
l-qu’aucunT9in.^Si;veftesrfpm.eîf p â tu r a g e s fe sb e f- '
ptiaiiX' h ’b.hC'p^' hëfqing çf’ëtrefga'éctès..- ou , s’ils.
en-;:©nt!- B è^ ih ,? if fifj cyi' c■ qût'é .tre’s peu pour'
S lesifaire"Vèillbr.pai’ iëfpRrre de. ^.Tloînraniù.ùté.'
! PoÜr'^én-'-jf^gég^cpS’' ‘^vAbia^s'. des Cônimi,i,r)es '
• pour les p s y fa o s i l fnnïi de (avoir que le plus.,
i Mble^p^ÿdilt1 ë ; les 'iqhF a; ïabnifère ëé inet’ ^
ks àiittë§ dà%ri’,^iTaTfèe. i i n y a pb:ht/îe petit bé-
. néfiçe po.ur les1'^ iVôih'më^ at’cbûtûrnës. de vivre
; de peu ! Les V illa’ges où il y. a d’e^,.Communes, ■
I f&h t fariàjpd.Qure1 j^lhS! ' pifüp lé^ -qiié' ; ceux pu tes,
! pïpprâôfjésîifo-iit'.'d&fiâ q'uëlqùès'maibstfeifteme.nf.
j ÜUns>c<3 r<fas^.;l»e^ri'iparâiftin' eft: à l’avantage des,
| CqijpmMnes'otnBisy 'fi’’ohl itrét en para! le Té • les
I | phô.^ui ts! desiÇonVmûhes avec ceux 'des pays ou
1 os; pofièflionà font divifées., la 'CôrnjWra'ifçrj eft
(àç-l’afvantagd^de ccs derniers ,icofri iné on Je verra •'
j bien -.rôti.- Or l’intérêt dë’l’Etat exigeant. .qqÇj lë j
■ jfpl Rapporte !e plus'poffibte, dç.qué la popula-
jri$)jn ,‘ qui cil en ibijoiv drrè’él'e. du produit, d.ès
5 {tqÇtiê^foiîvirèsMinombreufe', te. fyftêmé (tes Com-
imufies,^ tel qràîil«&ft'cricorèèt^bli' dans b’ëiuçpi'p.
i jd^.Rèiit;, !noe ' Ttsfmblë -r-n’êtrë -p^te.; ‘meijieiff &
[devoir êit ré t n êfq:r in'é.
- - IneonvtnienS 'etes Cuhmunes.,.
. M, l’A'boê' Rôziér ohferve avec raifon que