
CURETTE, petite planchette de bois mince à
laquelle on donne la forme d’une petite bêche,
.dont la longueur totale n’excède pas fept pouces *,
les Jardiniers s’en fervent pour enlever la terre
qui s’attache au fer de leur bêche lorfqu’ils labourent
dans des terres grade?. Us placent cette :
curette à une des boutonnières de leur guêtre,
pour l ’avoir toujours fous leur main, & s en
Servir au befoin, ( T houijj,,)
ÇÜRINIL ou CURIGINIL.
l e CURINILeft une plante peu connue qui ,
Ïuivant-M. Delamarck , femble fe rapprocher
des Acuités , ( ciffus. ) Elle eft femi-ligneufe,
fermenteufe; fes feuilles font placées par op p o - :
lition , munies de queues ovales , terminées en
p o in te, fans dentelures, liftes, d’un .verd blanchâtre.
-Ses fleurs font de peu d’apparence , on
les dit d’un blanc jaunâtre, à cinq divifions.
Elles naiffent dans les aiflelles des feuilles, &
elles font dilpofées en corymbe. Il leur fuccède
des fruits en baie, d’un verd clair, renfermant un
fioyau. Cette plante croît dans l’Inde.
Voyez p o u r . fa c u l t u r e & f a p l a c e d a n s l a
f e r r e c h a u d e , l’ a r t . PASSIFLORE. P a s s i f l o r e
fétide , {F. A. Quesné. )
CURMI. Boiflon ancienne qui fe fait avec
d e l’orge, & qui a beaucoup de rapport avec
la bierre. Elle eft encore d’ufage dans les eon- ;
trées du Nord. Les Anciens en buvoient au lieu
de vin 5 mais les Médecins la regardoient
comme .mal faine. Ancienne Encyclopédie.
j[ T e s s i e r . )
' CUROÏR.C’eft dans quelques endroits une ferpe,
dans d’autres un bâton , dont le Laboureur fe fért
pour dégager l’oreille de la charrue, de la terre
qui s’attache iprfqu’clle eft graffe & humide,
f T e s s i e r . ) * " *
CURUPA. Plante de l’Amérique méridionale
dont les femences ont été apportées par La-
Condamine. Voici ce que dit cet auteur des
propriétés de .celte plante.
a Les Omagnas; font grand ufage de deux
#■> fortes de plantes-, l’une que les Efpagnols
nomment floripondio , dont la fleur a la figure
Sî d une cloche renverfée, & quj a été décrite par
y |e Pere F enil lé. f El?ç ,eft connue par les Bora-
») nifles fous le nom d e .( datum arborea L.)
v L’autre que lés Gmagnas nomment curupa. ».Ces
deux plantes font purgatives. Ces Peuples, „fe
procurent par leur *noyçé line ivreffe .qui
dure vingt-quatre heures pendant le [quel les ils
ont des y liions fort -Singulière?. Ils prennent
SUifli la curupa réduite en poudre comme nous
prenons le tabac, mais avec plus d’appareil: ils
fe fervent d’un tuyau d.e rofeau terminé en
foprebe & de la; figure d’un Y : ils infèrent
Chaque branche dans une narine : cette opéra-
fuivie d’une afpyation yiolente, leur fait
faire une grimace fort ridicule au* yeux d’uni
Européen, qui ne peut s’empêcher de tout rapporter
à fes ufages. Mém. de l'Acad. desfeiences,
année 1745 , pàg. 428. ( Tkouin. )
ÇURURES. Voye[ curages. ( T e s s i e r . )
CU RU RU. Nom caraïbe de quelques efpèces d©
P a u / in ia . ( R e y n i e r , )
.CUSCUTE, Cu s c u t a .
Genre voifin des L i s e r o n * qui comprend
trois efpèces. Ce font des plantes parafites, annuelles,
filiformes, fans' feuilles & à fleurs
à corolle d’une feule p iè ce , à quatre ou cinq
découpures, il leur fuccède des graines qui les
multiplient plus pour nuire que pour fervir,
quand il feroit bien prouvé qu’elles emprunta
ien t, même à un dégré quelconque,-les vertus
des plantes avec leur fubftance : elles ne font
pas rares fur le régne végétal, n’importe fous
quelle latitude.
Efpèces.
1 CUSCUTE d’Europe, vulg. la goutte de lin.
CuscvJA Europe*, L @ , Europe fur le?
végétaux.
B CUSCUTE petite.
Çuscuta minor, Tournef. <$52,© idem.
2 CUSCUTE de la Chine.
, Cuscuta Chine nfs , Lam. Diét, ©, Chine
idem.
3 CUSCUTE d’Amérique.
CuscvtA Americana, Lam. Diéh Virginie
idem.
Tefcription du port des efpèces.
1 Le port de la C u s c u t e d’Europe eft en
touffe rougeâtre, déliée, en forme de fils longs
& fufceptibles de s’entortiller On y remarque
de petites écailles ou de menus tubercules qui
; s’attachent d’abord à la furface d’un végétal, &
dont l’aérion pénètre & déchire i’écorce pour
en aller puifer la fubftance & achever d’y croître,
fleurir & périr après: avoir répandu fa graine.
| Ses fleurs font petite? ? blanches ou rougeâtres,
f fans queue, & ramaffées en paquets globuleux;
.elles font d’une feule pièce à cinq découpure?
aigues. Êüe éft annuelle , on la remarque en
Europe fur la bruyère, ie lin êic.^
Le porr de là cufciite .de fa Chine .diffère de
fe précédente, parce que fes filamens font plûs
gro? & d’pn yerd jaunâtre telle diffère aufli dans
la dîfpofiîion dçs fleurs qui font moins rapprochés.
Elle eft annuelle, On l’a bbfervéè. en
1784 au Jardin National', où elle émit arrivée
* d e là Chine fujr un bafilic.
3 La eufeute d'Amérique a des filamens longs.,
três-rameiix, liftes & jaunâtres. On y remarque
que fes fle u r s d ’ajÙeur? verdâtres, font pourvues
tÊfune queue fort courte , commune à plufieürs.
On la trouve fur les arbrifleaux dans la' Virginie.
Obfervation.
On n’attend pas de nous fans doute une dif-
fertation fur la culture & la multiplication de la
eufeute puifque partout où elle fe rencontre,
il ne s’agit que de fe defiruériôn. Cette plante
parafite n’offre rien d’abtoluinent utile à
l ’homme que: pour l’inftruérion, & au cas où
elle manqueroit dans un des lieux que l’on y
confacre, en la fémeroit dans un petit p o t,
©ù elle commenceroit une végération, qu e lie
ne pourroii achever que fur un arbrifl’eau que
l ’on tiendroit a portée. Ses vertus font équivoques.
Quelques uns ont prétendu qu’elle pof-
fédoir, mais à un dégré moindre, celles des plantes
fur lof quel les on lacueilloit -, d’autres qu’elle en
poftédoit de particulières ; mais on efbd’aceord
fur fa fréquence dans tous les climats. ( F. A.
Q uesné. }
CUSCUTE. La eufeute appelée épi thème, augure
de lin, teigne, eft une plante parafite , qui vitaux
dépens des autres.- On la trouve fur le h oub lon,
le lin , la luzerne , la vefee & fur beaucoup
d’autres plantes économiques. Par fes filamens
elle les entortille, les empêche de s:élever & arrête
leur végétation. Ses noms lui viennent de ce
qu’elle vit aux dépens du thim & du lin , & de
fon exceflive adhérence aux plantes qu’elle entortille.
Après avoir beaucoup réfléchi fur les moyens
de détruir'e la. eufeute qui infeftoit de plus en
plus mes linières, je me fuis borné à faire arracher
toutes les parties d’une linière où on
Fappercevoir, au moment où cette plante étoit
en fleur. Après cette opération , j’aifeméplufiéui s
années de fuite les graines de mes récôltès, &
je n’y ai plus trouvé de eufeute. Je confeille
de fuivre cet exemple dans les houblonières
& les luzernières. Il en coûte fans doute de fa-
erifier une partie des produirions , qui couvrent
un champ ; mais, outre que ces produirions,
font peu avantageufes, on en eft dédomagé par
le bon état & l’amélioration des récoltes fubfé.-
quentes. ( T e s s i e r . ),
CUSSAMBI, Cussambi um Rvnfpm,
Grand arbre qui' paroît former un genre par~
Siculier, peu connu des Botaniftes, quoique fe
culture foit répandue dans plufieurs pays que
les Européens fréquentent. C’eft un grand arbre
élancé & même un peu piramidal, fon bois-eft
d u r , folide, de couleur cendrée & eftimé pour
différens ouvrages de ménuiferie.. Les feuilles
font ovales , fembLbles à celles de goyavier,
fes fleurs font petites & viennent en grappes à
fâiffelle dçs feuilles fugérieures* Les- anciennes.
feuilles tombent en aôut ÿ vers la fin des mois
pluvieux , les fleurs viennent immédiatement
après en feptembre,, & les nouvelles feuilles fe
développent en janvier. Ces époques- qui font
celles d’Amboine * font accélérées ou retardées,
feiyant les fa-ifons dans les autres pays. Les
fruits mûriflent au mois de février, fe font de®
fruits ovoïdes, communément hériftés extérieurement
de pointer molles , leur chair eft- acide
avec un goût vineux -comme celui du raifin
mal mûr; g» les mange principalement pour
: étancher la lo if : cette chair contient un
noyau qui renferme- une amande blanche
dont on retire après l’avoir torréfiée, une huile
• plus colorée, que celle de Polivev & d’une faveur
particulière .affez agréable-Cependant, on
fait moins d’ufage de cette huile pour la table
que pour la lampe & pour les préparations odoriférantes,
auxquelles on employé l’huile de
ben ; les naturels du pays en confbmment beau~
coup pour s’oindre le corps'.
On cultive cet arbre à Banda, a Âmboine, Stï»
matra, Macafîar, & il vient plus beau dans ces-
derniers pays que dans les premiers :: on ne. le
trouve pas fauvage, & Ton préfuine que fa
culture y a été apportée de la Chine.
On apporte dans les Moluquts; de la
Chine des fruits fecs nommés Linkeng, que
Rumphius croit être des fruits de cet- arbre ou
d’une efpèce voifine. Ces- fruits font ronds,
fans épines & fe tranfportent en fecs pour fournir
les marchés, l’arbre qui les produit eft cu ltivé
devant les maifons à la Chine.-On n’a aucune
notion plus détaillée fur fe cultufe ni fur fes
: caraélères botaniques; à moins qu’il ne foit analogue
au Litchi, dont les fruits font pareillement
exportés de la Chine. Y. L i t c h i . ( R e y n i e r . \
C U S S O N Ê Cussqnia%.
Genre de la famille des Omb^ leipêres, qui
comprend deux, efpèces, qui font des plantes,
dont l’une eft probablement & l’autre certainement
un arbriffeau. Leur feuillage eft varié,
leurs feuilles font- compofées & digirées, leur?
fleurs font difpofees en épis ou-' en grappes
ombellées; elles ont cinq divifions à: rrois angles
pointus, leurs fruits-font arrondis & à deux
coques. Elles font étrangères à notre; climat v
où elles ne fe culriveroiént que fous verre pendant
les feifonsv rigoureufes, & en tour temps-
lors de leur enfance. Leur utilité parois- %■
borner aux écoles dé botanique,.
Efpècssl
ï CUSSONE a bouqnef;
C7ssonia thyrfiflora, Lam. Diél. ïj Çan
hojinç-efpérance.
2. CUSSONE à éj>%