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fent deux nervures latérales qui parcourent
prefque tout l’oiinîbe fans s’écarter du bord.
Les jets qui portent chacun une tête fphérique.
où réfide la fruéHfication, font plus courts que
dans l’efpèce précédente!
Aublet paroit avoir obfervé cette efpèce aux
mêmes lieux qu'habite la première ,: elle porte
également fon fruit en Novembre.
Culture. On peut confulter fur la culture
propre aux Couffapiers les art. Couépi, Coule-
quin & Clufier n.° 4. , Je fuc dont ils abondent
avertit que les arrofemens, à leur égard,
doivent être modérés & très - rares pendant
l’Hiver. ( F. A. QvçsitÉ. )
COUSSARI , CoÙSSAREA.
Genre de plante de la famille des Rdeiacùes ,
qui ne comprend qu’une efpèce. O’efl un ar-
briffeau à feuilles Amples, oppofées; à fleurs
terminales, difpofées en bouquet & à quatre
diviftons aflfez petites ; à fruit à baie. Il efl étranger
& il ne fe- cultiveroit dans notre c limat, qu’en
ferre chaude où il feroit eflimé au moins pour
les démonftrations : on pourroit effayer à le
multiplier par marcottes, après fe l'être procuré
par Graines.'
COUSSARI, violet,
COUSSAREA, VioeAciA, La M. DiéV. I>
Cayenne. '
Le Couflari Violet s’élève de fept à huit pieds,
les branches qui naiffent dès le bas, & les feuilles
font placées en oppofi.ion en croix & écartées?
ce qui préfente un arbriffeau d’un port rond
& évidé. Les feuilles fouienues par une queue
allez courte,. font larges de deux pouces &
longue^ de plus de trois pouces en comprenant
une pointe alongée au fommet ; elles font fans
dentelures, lilïes, fermes & luifantes. ,Les fleurs
qui font blanches, à quatre divifions étroites
& aflemblées en petits bouquets à l’extrémité
des branches font remplacées par des baies violettes
, recouvrant chacune une coque dans laquelle
efl une femence dure S coriace. Cet arbriffeau
croit dans les grandes forêts de la Guiane :
quartier de Caux; il étoit en fleurs & en fruits
dans les mois de Janvier lors qu'Aublet l’a ob-
fervé. .
Culture. Nous prions de confulter les articles
Courondi & CpuLEQuiN. Comme on ne pour-
toit guère compter pour la multiplication du
Couflari violet fur les graines qui feréçolteroient
en Europe, elle.fe tenteroit probablement avec
fuccèspar marcotte fur-tout en poupée. Voyez
Marcotte, ( F. A. Q v r s x r . ) J 1
COUSSIN. ( aloës ) Nom que les Cultiva
teurs Anglots donnent à VAloe retufa. L Voyez
A lors, pouce écrafé n.° 15. {M. Th o v in )
C O U
C O U S S O N . C ’efl le nom que ’ort donne
dans ia partie du Bourbonnois j où efi fituée la
ville de Gannat, au mylabre à croix blanche,
infeéle qui fe trouve principalement dans les
pois. Voye\ My la b re . ( M. T e s s i e r . )
COUSSON ou COSSON. Ce font les yeux de
la vigne. Voye\ (Eil & Bouton. (M. T ho v in . )
COUTARDE, Hydrolea.
Genre de plante de la famille des L iserons,
fuivant M. de Juflieu. Il ne comprend qu’une
efpèce^ C’eft une plante herbacée , vivace, à
feuilles lïmples & alternes ; à fleurs en bouquet
terminal, elles fonr à fix divifions. Cette plante
efi étrangère & belle, elle ne pourroit fé cultiver
, dans notre climat, que fous verre : elle
feroit recherchée pour les jardins d’àgréinens
comme pour ceux de Botanique, en faveur def-
quels il fçroit à defirer qu’elle fe mùltipliâr;
les graines & les racines éclatées en donneront
probablement les moyens»
COUTARDE épineufe. Hydrole a Spinojak
L. 2ft Cayenne.
Sur une racine Iigneufe & rameufe s’élève à
la hauteur de trois, pieds, une tige avec des
Flcchijfures afiez écartées, de chacune delquelles
naît une feuille en lance , longue de deux pouces
& demi fur fix à fept lignes de largeur, fans
queue, & fans dentelure : de fon infertion fort
un, petit rameau avec la même habitude &
portant à l’aiflelle de fes feuilles plus petites &
moins écartées, une épine longue d'un demi-
pouce , il efi ordinairement terminé par une
épine un peu fléchie. Les rameaux les plus
élevés & les plus longs portent à leur extrémité
cinq à fix fleurs rapprochées en bouquets à branches
courtes : elles font divifées en fix parties
& fe couvrent fur les bords en formant une corolle
arrondie de couleur bleue & d’un très-bel
afpeél. Ces fleurs fe fuccèdenr pendant prefque
tous les mois de l’année, & elles font remplacées
par des capfulcs renfermant desfemences menues
& brunes. Toutes les parties de cette plante
font chargées d’un duvet vifqueux, & elle font
fort amères : elle croît dans les lieux humides
& marécageux & aux bords des ruifleaux dans
l’Ifle de Cayenne.
Culture. Nous fournies perfuadés que la Cou-
tarde épineufe réuffiroit en lui faifant pafler l’Hiver
dans Ja tannée de la ferré chaude deflinée
plus particulièrement aux productions. des lieux
marécageux, fi, malgré le goût qu’eiie montre
pour l’humidité, on ne l’arrofoit pas trop abondamment
le tems du repos de la fève dans notre
climat. Il faudroir s’attendre au dépériffement
entier de fes tiges, même des dernières venues
que nous ne couperions pourtant pas dans la
c o u
crainte d’ouvrir Une voie à la pourriture. Nous
croyons qu’au Printems on fe procurëroit fur
la racine de cette plante y de beaucoup plus
belles pouffes fi on paffoit le pot fou*s un cfiaflïs
à tan pour l’y cultiver autant que la hauteur
qu’elles prendroient. Elle acheveroit fes derniers
développemens dans la tannée de la ferre chaude,
& peut-être fur une de fes tablettes dont elle
feroit fans doute l’ornement, qui feroit d’autant
plus précieux qu’il feroit rare.
Sa grainé efl probablement fufceptible de
conferver afiez long-tems, le principe germinatif
pour efpérer que nos ferres n en feront
pas long-temps privées. Elle pourroit être femée
fur couche, fous la cloche ou fous-chalïis. Dès
que les plantules paroîtroient, on auroit les yeux
ouverts fur la trop grande chaleur; fur les limaçons,
les ^fourmis & à trois ou quatre feuilles,
on en feroit la tranfplantion féparément dans
des petits remplis de fable, de bruyère auquel
on ajouteroit moitié de terreau de fumier de
vache; pour quelques individus., en mêlèroit
partie égale d’argiile pure en vue dinftruétiocs
lur la culture de cette plante inréreffante ; au
refie , on ne la laifîeroit point manquer d’eau.
Une autre facilité de multiplier cette plante fe
présentera peut-être , ce feroit la divifion de fes
racines. {F . A . Qu es n é . )
COUTEAU de chaleur. Les maréchaux appellent
ainfi un morceau de vieille faux avec
lequel on abat la fueur des chevaux en le coulant
doucement fur le poil : il efi long à-peu-
près d’un pied, large de trois à quatre doigts,
mince, & ne coupe que d’un côté.
| Couteau de feu;, efl un infiniment dont les
maréchaux fe fervent pour donner le feu aux
parties des chevaux qui en ont hefoin. Il con -
fifte en un morceau de cuivre ou de fer long
à-peu-près d’un pied, qui, par une de fes extrémités,
efl applari & forgé en façon de couteau,
ayant le côté du dos épais d’un demi-pouce, &
loutre côté cinq à fix fois moins épais. Après
lavoir fait rougir dans la fo rg e , on l’applique
par la partie-la moins épaiffe fur la peau : du
cheval, fans pourtant la percer, aux endroits
qui en ont béfoin. Ane. Ency. ( M. T e s s ie r . )
COUTIL LES. Les Habitans des montagnes du
Dauphiné .donnent ce nom au Fefiuca Spadicea.
L. fuivant M. Villars. Voye[ Fetuque dorée,
n.° 8 , fécondé variété. (Af. R e y n i e r . )
à notre Noyer & rendant par les incifions...qu’on
y fait un fuc vineux qui l ’a fait appeler arboi
yinifera , Couton , jurglandiJimilis. ( Ane. Ency.
Il efi très-probable que cet arbre n’eft autn
£npfe que Yàcer. negando L. des Botanifles'. Voye;
Erable à feuilles de Frèfne, au Di£t» des Arbrei
^ Arbuftes. ( A4. T h o v in ),
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COUTOUBÉE, Coutovbea.
..Genre de plantes à fleurs monopétales, qui
comprend des herbes exotiques annuelles, à
feuilles oppofées, finmles. Les fleurs viennent
en épi ou dans les aiflelles des feuilles. Le fruit
efi une capfule ovoïde renfermant plnfieurs fe—
mences menues. Ces plantes font nommées Cba-
toubea par les Galibis.
Êfpeccs.'
1 . C outoubée blanche.
Coutovbea alba. La Mart. Diél.
CovtovbeA Jpic ata Aub. quia 71 , © dé l 8
Guiane.
l e C ôütoubée purpurine.
Coutovbea purpurea. La Mar. Diéh
Coutovbea romofa qui. 7 4 , Tab. 2 8 , © de
la Guiane.
- Defcription du port des Efpeces.
1. Coutoubée blanche. S’élève à la hauteur
de trois à quatre pieds. Sa racine efi rameufe,
fibreufe* elle poufle une tige feiiillée, droite,
prefque quadrangulaire. Ses feuilles font o p -
pofëês , quelquefois terminées , ampiexicaules,
glabres, molles, un peu charnues; elles ont e n -
viron trois pouces de longueur fur un pouce
de largeur. Les fleurs font blanches, verticillées
quatre à quatre, Cette plante croît aux bords
des chemins, fur les bords des rivières & des
ruifleaux, dans- la terre ferme de la Guyane.
2. C outoubée purpurine. Elle diffère de la
précédente, parce q uelle efi rameufe , manchue.
Ses feuilles font plus petites, plus étroites ; fes
fleurs fonr purpurines, oppofées , folitaires dans
chaque aiflelle. Le fruit efi plus large, plus renflé
& marqué d’un fi!Ion dans toute fa longueur ;
elle croit aux bords des ruiffeaux & dans les
défer ts.
Ufages & Propriétés.
Ces plantes font amères; on les emploie dans
le pays avec fucçès pour „rétablir le cours des
règles, pour guérir les maladies d’efiomac qui
dépendent du défaut de digefiion ou des ob f-
truélions des vifeères du bas-ventre, & fpécia-
lement pour tuer les vers.
Culture. Ces plantes n’ont pas encore été cultivées.
en France ; mais il paroît qu’on pourroit
femer les graines au Printems dans des petits
pots remplis de terre légère ,& couvrir très-peu
les graines, les placer fur une couche chaude fous
chaflïs , leur donner les foins ordinaires , les
éclaircir, les mettre dans des pots plus grands
fans caffer les mottes. Cçs plantes ne paroilfcnt
être propres qu’aux jardins de Botanique, leur