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Ca r d a m i n e impatiens. L. © des montagnes
humides & ombragées de l’Europe.
8. Cresson à feuilles de berle.
Cardamine parviflora. L. 0 des hautes
montagnes humides.
cj. Cresson à feuilles dé fumeterre.
Cardamine Groeca. L. 0 de-Sicile, de Corfe
& des Ifles de la Grèce.
ro. Cresson velu.
Cardamine kirfuta. L. © des lieux humides
& ombragés de l’Eu rçpe.
i l . Cresson des prés.
Carda mine pratenjis. L.
B. Cr'èsson des prés à fleur double.
■ Cardamine pratenjis3 duplex. des prairies
humides de l’Europe.,
i l . Cresson débile.
Cardamine amara. L. des bords des foffés
humides.
13. Cresson dé fontaine.
Cardamine fontana, La M. Diéî. n.° 13.
S'Jymbrium n rjlrrtium. fur les bords)des
eaux par toute fEurope.
Description du port des Efpèces.
En général. le? Carda mines font des plan tes
d’un port grêle, peu élevées & fans aucune apparence.
Les racines des efpècès vivaces font charnues',
blanches & caflantes -, celles des- efpèces
annuelles font déliées , longues & rameufes.
Leurs tiges, font- ordinairement-dxoires, ramifiées
& garnies de feuilles plus ou moins découpées.
Leur verdure cft tendre , mais elle dure
peu de rems. & paflé bientôt au yerd-.brun, &
enfuite au jaune. Les fleurs (ont.blanches dans
la plus grande, partie des efpèces, dans les autres
elles font coulçur de chair,, & plus ou moins
petites. Toutes produifent des fiiiques, dont les
deux battans s’ouvrent avec? élafiic.iré par la bafe
de leur cioifon mitoyenne , & fe roulent en-
dehors. Ces -filique^ font remplie? de petites
femences qui tombent immédiatement apres
leur mâiurité ? quelquefois même il arrive que
les fiiiques s’ouvrent & .laifient échapper les
graines avant qu’elles foient mitres. C’ell pourquoi
il eft à propos de les fur veiller; dèsqu’on
s’ap perçoit qu’elies font prêtas à s ouvrir,
on Je- coupe avec les épicule:s qui les loutiennenr,
on lés renfèrme dans des; fachets de papier
.gris que l’on çori:q pendant qu clques jours dans
line dt; fes poche•s, du mieux: encore dans un
de l'es go n flots. La chaleur <lue les graines y
éprou-'i'ent fuffit pour les porfçr à. leur parfaite
màturiité.
Culture,
Toutes les Cardamines fe multiplient de fe-r
mences, mais indépendamment de cettç voie de
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multiplication, les efpèces vivaces fe propagent
encore de drageons & d'oeilletons.
Les graines fe fement ordinairement vers la
fin du mois de Septembre , excepté cependant
celles dés efpèces comprifés fous les p .qf 3
qu’il efi plus-lûr de ne mettre en terre qu'au
Printems fui van t. Ces femis d’Automne peuvent
fe faire indifféremment en pleine terre ou dans
des terrines qu’on laide à l’air libre. Ils ne craignent
point les plus grands froids de notre climat,
feulement ils exigent une terre extrêmement
divilée, & un peu fiibftantieile , telle que du
terreau de bruyère. Il leur faut aulfi une expo-
fition ombragée •& une fituation humide ; & ,
comme les graines font très-petites , il faut avoir
foin de ne les5 recouvrir que de l’épaiffeür d’une
ligne tout au plus, avec une terre très-meuble.
Les femences des efpèces annuelles -lèvent
quelquefois à la fin de l’Automne , celles des
efpèces. vivaces germent pendant l’Hiver ou au
premier Primeurs, fans que les plantules foient
affrétées des: neiges ou des gêlées qui fur viennent
dans, cette faffioh. A peine font-elles paffées que;
les plantes c'roiflent rapidement, & fleuriffent
dès les premiers beaux jours du Printems , fur-
tout les efpèces annuelles.' Lorfqu’une fois on
a.fait un premier femis, on peut aifément fe
difpcnfer d’en faire un fécond., il ne faut que
larnér les femences fur les plantes • les Capfules
s’ouvrent d’elles^mêmes, les graines tombent,
fefèment & produifènt un fi grand nombre de
jeunes individus, qu’on eft obligé d’en fupprimer
une partie pour empêcher qu’ils ne s’emparent
de la totalité du térrèin. Du refte , ces femis
n’exigent d’autres foins que d’être fardés de
rems en teins, & ar-rofés .lorfque la terre fe
defièche' à fa furfacé.
L e s . graines'des Cardamines d’Afrique & à
feuilles de fumeterre , doivent être femées- au
mois de Mars, dans des pots qu’on place fur une
couche chaude, à rexpofi.tion du Levant. Ces
plantes aiment de préférence utje terre légère &
fubftamielle il leur faut aufli dés arrolemens
légers & répétés chaque jour , jufqu’à ce que
le jeune plant air pouffé fes premières feuilles.
Mais alors il eft bon de les modérer & de les
proportionner, à la chaleur & au degré d’humidité
de la faifôn. Lorfque le jeune plant eft parvenu
à la hauteur de fix pouces , & qu’il com-
; menee à être à l’étroit dans le vafé qui le con -
tient, on le place en pleine terre avec la motte
qui l’entoure, parce qu’autr. ment il reprerdroit
: difficilement. Qn l’àrrofe enfuite de terne en
• rems, Sç-i’on furveilieda mâturité de fes graines.
La culture de cès Plantes n’exige pas d’autres
| foins.'
Les drageons & les oeilletons des efpèces vivaces
‘ peuvent être féparés des vieux pieds depuis le
mois d’Oélobre jufqu’au commencement de
Mars. G11 les lève avec de petites mottes de t.rre,
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& on les plante foit fur des gradins parmi les ]
plantes alpines, foi* dans, des terrines, pour
garnir les places, dans les Ecoles de Botanique, j
Les individus que Ton place dans les Écoles de Bo- J
taniqués doivent être ombragés, pendant l’Été
par des chapeaux. Il faut en outre 'que^ la fur-
face de la terre du vafe qui les contient foit •
couverte de mouffe pour entretenir le degré
d’humidité qui leur eft néceflaire. .
La treizième efpèce, ou le Creffon de fontaine,
n’a pas befoin d’une culture aulii minutieule
que les autres elpèces vivaces. 11 fuffir qu’il foit
placé dans un lieu ombragé & très-numide pour
qu’il pou (Te & croiffe avec vigueur. Comme
M. Tefticr eft entré dans les détails de fa culture
en grand, à l’arride Creflonniere , nous y renvoyons
le Leélcur.
JJ f âge.
Les feuilles de toutes les efpèces de C a la mines
lorfqu’on les froifie , . ont une odeur
forte ol une faveur amère qui approche beaucoup
de celle: du Creflon fauvage, mais moins
âcre. Leurs propriétés St leur ufage font à-peu-
près les mêmes, toutes font antifeorbu tiques,
& peuvent être mangées en falade ; mais le
Creflon de fontaine eft fi commun, il eft (i
facile de le multiplier ., foit ,à la campagne lé
long des ruiffeaux, foit dans les jardins en éta-
bliffanr çles Creffonnières, qu’il eft lare qu’on
ait befoin de fe fervir des au; res efpèces.
Les efpèces vivaces des hautes montagnes ,
peuvent fervir à jeter de la variété fur. les gradins
deflinés à la culture des. plantes alpines.
Elles forment de petits tapis, dont la belle ver-
fture eft encore relevée par la blancheur des
petites fleurs dont ces plantes font couvertes
La variété B. de l’efpèce numéro 11 y dont les
fleurs, font d’une jolie couleur lilas, & les plus
grandes de toutes celles de ce genre, peut être
placée avec avantage dans des plate-bandes au
Nord, avec les hépatiques, les hellébores printanières
, les fumeterres bulbeuses & autres
plantes agréables qui aiment un fol frais & ombragé.
{M. Thovin. )
Cresson aienois , Lepid.um fativum latifo-
lium. Voyetfarticle Passerâge- (Af. T houin,')
Cr esson d eau-douce. M. Viliars nous apprenti
que l’on donne Ce nom dans le Dauphiné à la Veronica anagallis L! & qu’elle eft employée
fous ce nom aux mêmes 1 fag-s. Voyc[ Véronique.
( M. Re y n i e r . )
Cresson de fontaine. Ce nom eft auffi donné
par quelques perfonnes au V ronica Beccabunga.
I. Voy. VERONIQUE AQU/TIQ JE.(A/. ThOUIN.)
Cresson de jardin. lep.d:umJaiivLm L. Voyez
Passer â ge. ( M. T h o uin . )
Cresson de Para. JNonv.vulga-e , d’ure
efpèce de Bidem, que Linné a" réuci à fen
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genre de Spitanthus, fous le nom de Spilantkus
oleracea L. Voyez Bid e n t ., à faveur de Pyrêtr#.
( M. Re yn ier .)
Cr es::0n de Roc. Ancien nom de l'Iberi*
nudicaulis 1. Voyt\ Ibéride à tige nue. ( Mr
T h o u i n . )
Cresson d’Efpagne en arbrifieau. Mauvais nom
du vellapfeudo-cytijus l. Voye\ Y ELLE CITISOÏDE,
Cresson d’Efpagne annuel. Vella annua. L .
Voye^ Velle annuelle. (Af. T h o u i n . ).
Cresson des Roches ou faxifrage dorée'. Noms
impropres du chryfofpleniem oppofiti folium L.
Voyez D 0 r.-i n e à feuiiles oppoféës. ( M.
T hquij.v. )
Cresson d’Hiver. C’eft une variété de Very-
Jîmüm bar b are a L ., que quelques Botaniftes ont
déligné par l’épithère âepràcox. Voyez Velard.
(Af. T houin. )
Cressqn d ’Inde. Nom employé quelquefois
pour défigner le tropaolum majus L. Voyez Capucine
A FEUILLES LARGES. ( M. T hûUÏN. )
Cresson du Pérou On a donné ce nom
pendant quelque teins au tropaolum majus L.
des Botaniftes ; il eft peu d’ufage dans ce moment.
V o y e z Capucine a feuilles larges.
( M..Thovin. ) '
Cresson fauvage. On défigne quelquefois
fous cette dénomination , les différentes elpèces
d'lberis. Voyez Ibéride. T houin. )
CRETE. Ce mot fe dit en jardinage, de la partie
la plus élevée d’une éminence • e’ell un fommet
alongé , étroit, & d’une certaine étendue.
On dit la Crête d’un filfon, d’une plate-bande,
d’un ados, d’une coftière, pour exprimer la partie
la plus élevée de ces objets.
Cette pofition convient à la culture de p lu -
fleurs Plantes qui craignent I’humidiié, ou dont
les racines ont befoin d’être déchauffées pour
prendre leur croiffance : telles que quelques
Plantes de la famille des Liliacéès, quelques variétés
de Racines légumières, comme la Betterave
champêtre, quelques fortes de radis, &c.
Dans les. terreins froids & humides, on donne
plus d’élévation aux Crêtes., que dans les ter-
reins fecs & chauds. C’eft au Jardirfter à étudier
la nature de fon terrein , pour le façonner de
la maniéré la plus propre au Succès de fes Cultures.
A cet égard , on ne peut donner que
des généralités. ( M . I ' h o u i n . )
Ckete de Coq. Nom impropre que l’on
donne à plufieurs Plantes de genres diffère n s ,
fur une prétendue reffemblance de leurs-parties
avec la Crête d’un Coq.'
On donne Ce nom à une efpèce de Paffevelour.
Celofia ctiftjta L. Voyez Passeveuour à Crête.
A une efpèce de Cocrête. Rhmanthus crifta
galli L. Voyez Cocrèts des Prés.
A deux elpèces de Sainfoin. Htdyfarum crijla
1 ë&tti L» Hedyjaruin caput galli L.