
5 ao c o t
tonnier annuel à petites capfules, & le Cotonnier
annuel à grandes capfules.
O. fcc Cotonnier a gros Flocons. La lenience
fe diftingue par le feutre qui entoure la pointe,
6 qui defcend le long de la future, fouvent en-
deffous du crochet -, fur la furface, on obferve
fouvent des taches éparfes de feutre.
jo.* Cotonnier de lu Guiune. Les femences contenues
dans chaque loge de la capfule , s y trouvent
accolées en forme de pyramide longue, très-
étroite.
11 . Cotonnier de Brèfil. Les femences contenues
dans chaque loge de la capfule, s y trouvent
réunies en forme de pyramide & large.
B. Cotonniers dont la femence ejl <£un brun obfcur y
a furface lijfe veinée,
jl.+ fcc Cotonnier Indien. La pointe de lafe-
mence de cette efpèce, fe diftingue par quelques
fibres de feutre, dont la face poflérieure eft garnie.
La future unie à la pointe déborde cette dernière.
Le crochet eft prefque imperceptible.
j 2 .L e Cotonnier de Siam, brun-lijfe. La pointe de
la femence efi garnie à la face poflérieure de
peu de fibres de feutre. La future n’arrive pas
îufquà la pointe. Le crochet eft très-vifible,
14. Le Cotonnier de l Ifle Saint — Thomas. Le
feutre qui entoure la pointe eft très-ferré, pan-
femé de poils longs, en forme de pinceau ou
d’aigrette qui débordent fouvent la pointe, mais
qui fe perdent près la partie fupérieure de la
pointe. Le crochet eft très-fénfible.
1^. Le Cotonnier Aux~Caycs. La femence eft
à angles obtus d’un côté, de l’autre côté plus
enflé. Le feutre autour de la pointe rare eft &
court; il difparoît au haut de la future, Le
crochet prefque effacé.
16. Le Cotonnier Siam-Couromé brunâtre. Le
feutre autour de la pointe eft court, très-ferré,
crépu n’a que peu de chevelu ; il difparoît au
haut de la future. Le crochet cfl très-vifible.
17. Le Cotonnier de Çartkagcne à petits flocons.
L e feutre autour de la pointe eft parfemé de
poils longs, rares. La future eft unie; fe crochet
à peine fenfible.
1 9 * Le Cotonnier Siam blanc. La femence'
eft courte, à bafe prefque fphérique; le feutre autour
de la pointe à duvet long, & très-ferré,
il s’étend un peu vers 1g bale ; fe crochet à
peine fenfibfe.
C. Cotonniers dont la femence prefente une furface
parfemée de poils frès-eçurts, de façon que l on
peut aifément diflinguer la couleur de l'écorce ;
les veines fe dijlingugnt moins bien,
20. Le Cotonnier de Çurajfao. La fetnence eft
très-petite, pourvue de peu de poils, qui s’y
C O T
trouvent en tme pofition inclinée | la pointe eft
courte , inclinée , garnie d’un feutre très-court
à la face poflérieure. Le crochet ne préfente
qu’un point élevé.
21. Le cotonnier Couronné de Saint-Domingue.
La femence eft de forme alongée, couverte de
beaucoup de poils rares. La pointe en eft courte
& droite, entourée de poils longs. Le crochet
très-vifible.
22. Le Cotonnier Sarmenteux. La femence de
ce Cotonnier reffemble beaucoup au précédent ;
il fe diftingue cependant par les côtés dont celle
où fe trouve-la future eft plane, tandis que
l’autre eft plus renflée.
D. Cotonniers dont la furface de la femence efi
en partie , ou en entier, garnie d'un feutre, ou
bièn de poils, épais au point quon ne peut
plus diflinguer la couleur de Vécorce.
23. Le Cotonnier h tache lijfe. La femen.ee de cé
Cotonnier préfente des angles émouffés,&quelques
proéminences raboteufes à fa furface. Elle eft couverte
depuis la pointe jufqu’à ia bafe d’un feutre
rouffeâtre. Le crochet, & une grande tache près
de la bafe font nues & fans feutre. Lapointe, une
partie de la future, & le crochet font très—vifibles.
24. Le Cotonnier a coton gros. La femence eft
prefque cylindrique, & couverte d’un feutre
gris blanchâtre, exceptée une petite tache près
du crochet, qui eft toute nue. On n’apperçoit
que l’extrémité de la pointe j la future eft couverte
de feutre; le crochet eft rarement vifible.
25. Le Cotonnier Siam brunâtre velu. La fe*-
mence eft prefque cylindrique, couverte en
entier d’un feutre brun-rougeâtre ; la pointe eft [_
entourée de poils longs, l’extrémité de la pointe
eft vifible ; la future & le crochet font couverts
de feutre.
26. Le Cotonnier moufleline. La femence eft
couverte en entier de poils ; la pointe, la future
& le crochet ne s’apperçoivent pas.
a. Moujfeline h gros grain. La lurface de la
femence eft d’ij.ne couleur rouille de fe r , un
peu pâle, quelquefois d’un gris clair; le Coton
très-blanc.
b. Moufleline rouge. La furface de la fetnencç
couleur rouille de fer obfcur, quelquefois gris
obfcur; le Coton couleur de chaire pâ'e.
c. Moufleline de la Trinité. La furface de
quelques fcmenc.es couleur d’olives, quelquefois
grife; le Coron très-blanc.
d. Moujfeline des Jfles Remires. La feinerce
très-petite, la furface d’un brun clair; le Coton
d'un blanc fale. ^
27. Le Cotonnier à feuilles rouges. La furface
de la femence couverte de feufre & de poils
touffus;-on ne voit que l’extrémité de la pointe',
la future & le crochet ne font pas vifibles.
28. Le Çotonnier religieux. ( Gojfipium relipofum
c o T
giofum'. L. ) La femence prefque fphérique, &
très-petite., eft cou verte d’un feutre gris-blanchâtre
& de peu de poils. Les poils qui,en petite quantité,
entourent la pointe, furpauent en longueur la fe-
nience. J’en connois les deux variétés fuivantes :
a. Le Cotonnier Religieux de Tranquebar. Les
feuilles font à lobes pointus.
b. Le Cotonnier Religieux de Cambaye. Les
feuilles font à lobes arrondis.
25J. Le Cotonnier Porto-Ricco. Les femences
renfermées dans chaque loge de la capfule, font
accolées fortement les unes contre les autres ;
elles forment une efpèce de pyramide étroite
& alongée, entièrement couvertes de feutre.
Les lémeitces que j’ai employé pour les def-
criptions précédentes , étoient toutes choifies &
arrivées à parfaite maturité.
$• V I I.
Pour m’aflurer que, parmi les différentes efpèces
de Cotonniers que je viens de décrire, il
n’y eut point de variété, produite par le mélange
de la pouffière féminale des efpèces cultivées
dans la même plantation, & qui tôt ou
tard auroit pu tromper l’efpérance du Planteur,
j ’ai fait, pendant plufieurs années de fuite,
des effais fur l’intégrité de mes efpèces. Je vais
actuellement communiquer aux Lecteurs, les ré-
fultats de mon travail.
Je commençois par planter dès l’année 1787,
tous les Cotonniers que je croyois des efpèces
bien diftinétes à des grandes diftances les unes .des
autres. Je choififfois pour cet effet dans ma plantation
, des expositions où les vents ne pouvoient
point tranfporter la pouflière féminale d’un arbre
à l’autre. Lorfque mes Cotonniers Ncommençoient
à fe couvrir de fleurs, j’apperçus qu’ils étoient
fuffifamment abrités contre les vents, qui au-
roienr pu fe mêler de ma culture; mais je ne
fus pas aufli tranquille du côté des infeCtes, qui
fe portoient en grand nombre d’un arbre à l’autre,
& dont plufieurs étoient couverts de pouflière
féminale. Quoique j’étois affuré de n’avoir planté
cette première année que des efpèces bien prononcées,
je craignois cependant pour l’année fui-
vante, où j’appréhendois beaucoup de variétés qui
alors, auroient complettement embrouillé toutes
mes deferiptions & toutes, mes; recherches précédentes.
J ’avois çonfervé, avec le plus grand
foin, les femences fur lefquelles j’avois fait mes
deferiptions, & dont une partie avoir été employée
pour ce ptemier effai. L ’année d’après
(en 1788) à la fin de Mars, la première récolte
de mes Cotonniers étant finie, j ’éxaminois avec
l’attention la plus fcr.upule.ufe. les différentes
efpèces de Coton que je venois de récolter. Mais,
en comparant les nouvelles femences avec les
anciennes, qui m’avoient fervi de types pour
les deferiptions, au lieu des efpèces hybrides que
Agriculture. Tome U 1.
C O T
j’appréhendois, je n’obtins que des femences
entièrement femblablesàcelles que j’avois plantées.
Ce premier effai 111e dônnoiî au moins la cer~
titude de l’intégrité de mes premières efpèces ,
mais il falloir alors s’affarer, par une fécondé récolte,
que ces mêmes efpèces dont la fememe
ne fembloit annoncer aucune altération, con-
ferveroit l’image du type primitif.
La fécondé année, je ne plantois que les femences
nouvelles que j’avois récolté l’année précédente,
.avec les mêmes précautions qu’aupa-
ravanr, & j’attendois cette fois ici quelques altérations
dans mès efpèces. J’avois choifi pour
être plus fûr de mon expérience, le tems le
plus .convenable à chaque efpèce. Ma première
récolte commençoit en Novembre, & à la fin
de Mars de l’année fuivante, elle étoit finie pour
tous les Cotonniers; je comparois, comme la
première fois avec toute l’exactitude poflible, le
produit de cette fécondé récolte, ayee les anciennes
femences, qui m’avoient fervi pour mes
deferiptions ;, mais, encore cette fois, il n y eut
aucun changement ni dans le Coton, ni dans
les femences, qui reffembloiènt exactement aux
anciennes.
$. V I I I.
J’ai effayé depuis à me procurer des efpèces
hybridés par des procédés artificiels; mais lés
expériences que j’ai entrepris dans cette vue,
fur plufieurs efpèces de Cotonniers, n’ont pas eu
de fucCès. Je me propofôis de produire une
efpèce hybride, par le mélange de la pouflière
féminale du Cotonnier de la Guiane, n.° 10,
avec celle du Cotonnier Indien, n.°' i l ; mais, par
un hafard affez fingulier, je m’apperçus que la
pouflière féminale des Cotonniers, qui fleuriflent
le même jour, n’arrivoit à parfaite maturité qu’à
différentes époques de la journée. La pouflière féminale
du Cotonnier de Guiane., par exemple,
étoit en maturité avant la pointe du jour,tandis que
celle du Cotonnier Indien ne rétoit qu’à midi.
Il faut donc attendre dés circonftances plus heu-
reufes, & répéter les expériences, qui ne peuvent
être que très-intéreffantés pour toutes les p'er-
lonnes qui s’occupent de cette culture. Je me
propofe de les fuivre plufieurs années de fuite,
& de les publier, lorfque les réfultats feront
tels que je le defire.
Obfervations particulières fur les différentes efpèces
de Cotonniers décrites || dans le précédent.
%. Le Cotonnier Sauvage eft appelé Coton nu par
le PJanteur Français,. & Withywood Coton par
Jes Planteurs Anglais; Lé nom que lés Anglais
donnent à'cette efpèce de Cotonniers, lignifie
en Français Cotonnier Saule ; on lui a donné Ce
* B b b b