
en Juin. Il ne faut leur cherchef d’agrément
qu’au calice qui eft veiné de couleur pourpre.
La ver.reté S diffère par Je ton de verdure qui
cit en elle plu? fort;que clans l’efpèçç ; fa ftature ,
.f e s , feuilles, qui ; le terminent en pointe aigue
font plus petites : l’une &. l’autre font vivaces..,
& fe trou vent en France, en Europe, fur le
bord des chemins, .r
3. Le Cucubàle maritime a éré, regardé comme
une fécondé variété du Beben ; ïts feiiilles forit
cependant bo.rdéüs.dé pçils parallèles, fes fleurs,
dont la difpofition eft à-peu-près là même, font
moins penchées , le calice eil blanchâtre & les
veinuresen Tont moins marquées. Elles paroffTent
en Juin. Il eiî également vivace, & il fe trouve
dans lés parties maritimes des Départemejas jles
plus méridionaux de la France.
4. Cucubàle des Alpes. Celui-ci forme un petit
buifion droit qui né s’élève pas d’.un pied , dont
les tiges menues fo n t.coudées dans leur partie
inférieure, & portent des feuilles liffes de couleur
glauque , en forme de lan c e , oppofées. &
réunies à leur bafe. Les fleurs naiflfent feu h à -feu l,
feur calice eft gonflé , elles font blanches & à
divifion larges, elles dévancent celles des efpèces
.précédentes, & les graines fe. récoltent plutôt. Il
eft vivace & préfumé originaire des montagnes
de la Suiffe & de l’Italie, ,
5. Le Cucubàle vert eft , fuivant le Dictionnaire
, vert dans toutes fes parties, d’aillèurs fort
liftes. Sa tige eft haute.,de dix-hi it pouces , peu
branchue, garnie de'feuilles en lance > réunies
à leur bafe, les fleurs, font mfinies; de queues,
elles terminent les.branches où elles Xont placées
dans leurs bifurcation?. Le .calice en forme de
poire à fai bafe , puis. en cloche , 's’ouvréj en
étoile. Les div ifions de la fleur font très-petites.
. On ignore fi cette efpèce eft vivace; elle s’eft
trouvée au Mont-d’or.
6. Cucubàle àfeuiUesd?orpin.Quelquesfeni|lc,s
ovales, fuceulentes v de grandeur inégale, env ironnent
& garniflem la bafe & la. partie inférieure
d’une tige droite , haute,de vingt pouces',
qui fe divife en deux’ parties où fe montrent, à
la fin de Juin quelques fleurs verdâtres remplacées
par des graines qui ne Jnûrifient pas toujours.
Cette .plante''eft bis-annuelle , &.-fe .trouve aux
endroits pierreux &: maritimes dans le Levant
& dans la Sicile.
7. La racine du Cucubàle vifqueux .s’enfonce
profondément, fa tige eft droite y peu : garnie de
feuilles d’un ven-rbrun , oppofées, étroites, lofi-f
gues de deux pouces , .s’élargifiant vers leur
extrémité terminée .en pointe obtufe. S on .ca -
raétère de vifeofité fe /remarque aifénient dans
les entre-noeuds qui ont tr-ois pouces de longueur.
Les fleurs font d’un blanc-fale , odorantes, ; elles
parolffenten Juin ; les graines mûriflent en Apût:
eft bis-annuel, & il fe trouve en Italie., dans
dans le Levant. .............j ,
8. CuCtibale étoilé. Des^ feuilles cfhift féPt
fon c é, larges de cinq à fix lignes trois fois pim
longues, font placées par quatre aux articulations
fur-roiit inférieure de là. tige menue, haute
de quinze pouces, pot tant, far des queues longues
& oppofées des fleurs blanches & comme frangées;
quoiqu’elles fe développent dès le naois'de Juin,
il leur fuccède- rarement des fèmenc.es mûres, fi
L’Année n’a pas été très-chaude. Cette plante cil
vivace & originaire de la Virginie & du Canada,
9. Cucubàle d’Egypte. Les feuilles nouvellement
développées de cette petite efpèce Tant
bordées de p^ls parallèles, & leur furfàcen’ëft
point absolument lifte. Elfes font étroites & gar-
, ni fient des tiges foibles & branchues, les fleurs
; nailfent fenl-à-feuldansleurs aiftclles, d’où elles
| ne s’éièvent pas, elles ont peu. d’apparence. O n
ignore la durée de cette plante qui fe trouve en
; Egypte.
1 10. Le port du Cucubàle d’Italie eft en parti-
: culier en ce que fes feuilles préfentem toutes leur
; extrémité du même côté , elles font en lance,.
" & fa tige paroît blanchâtre dans fa partie fur-
tout intérieure,, à caufe d’un duvet dont elle eft
: revêtue. La fruébficarian eft portée fur des ra—.
; unifications fourchues & difpofées en pyramide
, Les calices font en mafte les-divifions de la
corolle, blanches en-dedans,’d’un, couleur plombée
en-dehors, font partagées -jufqu'à la moitié
dejeur longueur. Il eft bis-annuel, & il fe trouve
en Italie.
i j . Le feuillage du Cucubàle de-Tartarie e.ft.
d’un vert clair, il s’élève de trois, pieds, fes figes
ne fe divifent prefeme point, mais on y remarque
beaucoup de nodofités qu’environnent des feuilles
oppofées; réunies à leur bafe, elles font longues
& bordées de poils parallèles. Lés fleurs font
difppfées en épi ; elles font blanches & portées
fur des, queues ‘droites qui fe dirigent prèfquo
routés du même «ôté. Cette plante eft viyaçe ,
elle habùe la Tartane & la Ruffie,
' 12. On remarque à la partie, inférieure du
Cucubàle de Sibérie, qui ne s’élève pas de plus'
de deux pieds, un léger duvet, de plus un c a - !
raélère dq vifeofité. Son port approche de celui
de- l’avoine, & deux fortes de feuilles le garnîftent:
cellèsd’enbas fon t ovales & ne fon t pas abXolumen a
dépburvues de queue & de poils plus évidents .
en-deffoüs qtt’en-deffus. Le refle de fon feuillage1',
eft rare, & la forme des.feuilles eft étroite , petite
& en oppofition. Les fleurs, d’une difpbfitiôn de
póft égal à celui de la plante', font blanches /
petites & à divifions échaticrées. Il eft vivace , 8s'
il fe trouve dans la Sibérie.
13. Cucubàle paqiçulé. Rien dans le port ne
paroît élojgner celui-ci,du p.f.éçédent, fi ce n’eft
l’uniformité de fes feuilles en lance. Ses fleurs*
n’ont pas plus d’apparence? il eft• aufli vivace,
il croît en Italie St dans fe Sicile.
14. Cuçubale à feuilles molles. La tige St
feuilfe#
feuilles font revêtues d’un duvet foyeux, Iesfeùilles
qui tiennent à la racine font en fpatule : les
fleurs à divifions fendues, font difpofées en pyramides,
dont les ramifications font fourchues. Il
eft vivace, & il croît dans les lieux maritimes de 1 Italie.
15. Dans le Cucubàle parviflore les fexes font
communément divifés fur des pieds différents : 1
fa racine épaiffe s’enfonce beaucoup, & donne
pluneurs fouilles oblongues plus larges à leur
extrémité qu à leur bafe; les tiges qui s’élèvent
du milieu des feuilles font hautes de quatre ou
cinq pieds dans les plantes m âles, & de trois pieds
au plus dans celle qui font femelles. Elles font
peu garnies de feuilles ; la difpofition des fleurs
eft ordinairement en paquets. 11 eft bis-annuel
f il fe trouve dans les fieux fiériies & fablonneux
de la France.
16. Le Cucubàle caffe-pierre eft une plante
de quatre à cinq pieds de hauteur, à feuilles très-
étroites, dont la fige fe termine par une fleur; *
ÿ ^ trouve encore des fleurs fur la longueur de
la tig e , mais elles font oppofées & munies de
queues.. Sa durée eft ignorée, elle croît dans le
Levant.
. I7- Le Cucubàlè nain eft touffu , gazonné, à
feuilles rrès menues; fes tiges ont quelques articulations
feuillées, & ne s’élèvent pas de plus
de deux pouces. A lehr extrémité fe place une
fleur grande & de couleur purpurine. Cette efpèce
dont la durée eft ignorée fe trouve dans les montagnes
de l’Italie, de la Moravie & fur celles
qui font voifmesde la Carinthie.
Culture\ Tous les Cucubales fe piaffent à l’ombre
, & ils s accommodent de tous rerreins &
expofitious. Nous n’avons que peu d’obfervations
a faire relativement à leur durée , aux goûts de
quelques-uns & aux inconvénièns auxquels il
faut Tâcher de les fouftraire.
Les N .os 6 j 7 , 1 0 , 1 5 , font bis-annuels :
r Les N.*s 5 , 9 , 16 , 17, font d’une durée ignorée
: 1 , 2 , 3 , 4 , 8 , 1 1 , 1 2 , 3 3 , & 1 4 font
vivaces.
Le N.® 6 ne réfifte que difficilement aux rigueurs
de l’Hiver , s’il fe trouve dans un fond trop
fubftantiel, à caufe de l’abondance des fucs qui
lu i donnent un embonpoint fur lequel la gelée
a plus de prife : la fruaification d’ailleurs en eft
retardée , & la maturité des graines n’a pas lieu.
On pare à cés inconvénièns, en le plaçant dans
des décombres ou dans des endroits fablonneux &
élévés, & d’une favorable expofition.
Le N.° 7 va bien par-tout, quoique l’obferva-
uon ci-deflus ne lui foit pas abfolument étran-
gère.
Le^N.° 10 ne fe réfufe à aucune expofition
il eft fort clur à la gelée ainfi que fe N.° 15 qu’il
ne faut point déplacer , à-moins qu’ il ne foit fort
Agriculture, Tome JJI%
jcuïle j A caufe de la grofleur & de la longueur
de fes racines. Ses quatre efpèces ne peuvent
fe multiplier que par femence, & elles périflent
après en avoir donné. On la répand en pleine
terre une économie de terns & de travail.
Les foins fe réduifent à la farclure, & dès que les
individus font d'une confiftance affurée, on ar - '
rache ceux qui font de trop.
Les N /5 5 , 9 , 1 5 , & 17 fe doivent confidérer
en culture comme les précédents. Ils fe culti-
veroient donc en pleine terre ,.hors ie N.° 0 que
la prudence exigerait de placer à la fin de l’A utomne
fous un chaffis : fès graines fe devraient
femer fur couche au Printemps, & les individus,
à trois, ou quatre pouces de hauteur, fe mettre
en pots qu’on enfoncerait enfuite dans une plate-
bande, avec ceux qui méritent plus particulièrement
d’être veillés.
Les Cucubales vivaces n’exigent aucuns foins
de culture; ceux que la propreté nécelîite leur
fuffifenr. Il y en a qui tracent, tel que le N.”
qui ne fe multiplient que trop dans les fonds
riches. A la fin de l’Eté,on fupprime leurs tiges def-
féchées, C ’efl par les graines qu’on les multiplie
elles fe lement en Mars comme celles des bisannuels
, & le gouvernement du jeune plant
eft le même. On peut encore les multiplier par
racines éclatées, le plus grand nombre s’y prêterait
, 8r on fera fouvent tenu d’y avoir recours
.pour le N.° 8 ; mais les femences procurent de
plus belles plantes , plus vigoureufes & qui ré-
fiftenr mieux aux maladies, aux infééles & aux
intempéries. Quelques feuilles fèches rapprochées
des racines des moins robuftes fuffiront pour les
garantir des gelées!
Ufages. Quoique, généralement parlant, le«
Cucubalesfoientd’uneaftezmince reffource pour
1 ornement des Jardins, & qu’ils ne conviennent
qu’aux colleélions & aux écoles des Botaniques
ondiflinguera les N.”* 1 , 5 , 6, 7 , 14 & particulièrement
le N.” 17. On placeroit avec fuccés ce
dernier dans des crochets, dans de petites pièces
dans les intervalles des arbres exotiques, dans’
les ruines & par-tout où il s’agirait de varier
le ton de verdure de nos gazons éternels, f F
A. Qvesné. )
CUCÜRBITACÉES.
Famille très-naturelle & l’une des premières
fenties par les Botaniffes qui lui ont hnpofé un
nom qui annonce la comparaifon qu’ils en fai-
foient à l’efpèce d e là Courge Cucurbita, l’une
des plus remarquées par la durée que procure
à Ion fruit la folidité de fa peau.
La Btioine ( Bryonia ) eft la feule Cucurbi-
tacée naturelle aux contrées froides de l’Europe-
elle^ eft d’un genre à fexes féparés fur deux
individus ; ils le font généralement dans des fleurs
difiinélcs, mais réunies fur le même dans prefque
tout le refle de la famille qui . ne comprend
S f f f