C L I
diC5 , abfolument fans .dentelure, très-rapprochée^
À leur bafe, & drfi.ées, en; dehors, par là
formé de rayons qü’affeèlenrrëgnlîèrêrnent les
Nervures. La é&vité que lès dëuxlféu'iîlei forment
« « r ’elles, préfente les fleurs comme dans YHedy*-
farüm'pulckelluni. Voyt\ Sain-Foin. I l croît au
Cap de Bonne-Efpéràhce.
■ 14. C lifforte à feuilles en faulx. Arbriffeau
cVun pied de hauteur, droit, branchu, d’un port
-ferré , à feuilles naiffant, le plus fouvent, par
trois à chaque bourgeon, petites , étroites , un
peu pointues • liflësy tournéesr en' manière de
faucille^ & à bords recourbés en défions. Il croît
en Afrique v;au Cap de Bonne-Efpérance.
15. Cliffortr à feuilles de Genevrier. C’cft
un àrbrîfleaù qui a le port du Gènévrièr.; il eft
droit, très-branchu, & il s^élève de trois pieds.
Ses feuilles’ , en épingle, linéaires , creiïfées en
gouttière, aigues, prefque dentelées, naiffent en
faîfceau. Les fleurs font placées dans les aiffellçs
de* feuilles. Il fe trouve au Cap de Bonne-
Efpérance.
Culture. On ne perdra point de vue que les
Cliffortes font des plantes dioïques, & qu’il en
faut deux de fexe différent pour avoir des fe-
inences.
Le N.° 10 eft une plante vivace , fort rare ,
même au Cap de Bonné-Efpéfàncè, & qui fe
devroit cultiver avec fuccèsy fous chaflis. Les
autres N,.oS, fans exception, font des àrb ri fléaux
du même lieu, ou de T Afrique. Ils pourront' fe
placer dans des ferres différentes, mais ils fe cultiveront
tous en pots remplis de la même terre
argilleufe , bien divifée, ou paffée a la claie. , &
a laquelle on a ajouté une huitième partie de fable
de mer ou de bruyère. Voye\ Clutelle, N.oS t
& 5 . Cet article expofe'de plus le procédé d’üfage
pour la multiplication par boutures , dont les
eflais réuftironr probablement pour un très-grand
nombre de Cliffortes, puifque les deux efp'èêès j
TNf.°3 t & 5 , déjà éprouvées à cet êgard, peuvent
raifonnàblement le faire croire. EllesVenracinent
promp tentent, & elles fe peuvent faire dans tous
les mois de l'Eté.
Si on recevoit des graines des différentes e f-
pèces de Ce genre, ôn'lës sènieroit;/ eh A v r il,
dans des petits pots qu’on enfoncéroit dans une
couche chaude de tan, couverte d'un chaflis\ les
jeunes plantes fe repjqueroiént, eil ménageant le
chevelu dans de petits pots remplis de fable de
bruyère, & fans les expofer trop rapidement à
l-’air libre yort arrângeroit ■ les pots tfan s une
planche au L e v a n t o n leur feroit paffer le
premier Hiver dans la ferre chaude ; on y ad—
mettroit fur-tpüt les plantes qui montreroient
moins de vigueur*
Quoique nous foyens dans une grande difette
d’individus, là conduite ultérîciiré que l’on doit
tenir à l’égard des Cliffortes qu’ôh fe proeûre-
Iroir,- n’eft pas très -cônjêéhirate.-' Les efpè.çes
G l 1
N.05 1 & 5 , placées à l’expofiriori d’un mur a,.
Midi ,• yv-pafîWoient l’Hiver, • f r i l é t ’èif doux ■
celles-ci donc s’acçommoderoht dé l’orangerie
& même des’placésles moins avantageufes-, p|u’
fleurs autres feront fans doute dans le même cas
La Clifforte, N\° 3 ,eft plus délicate ; elle redouté
les pluies froides de f Automne,' &c. On la place
en ferre tempérée, & non loin du fourneau. ]|
ne faut pas avoir été long-terrrs environné de
tous ces-'êtres, pour prendre, par eux-mênies
;des connoiffanees affez prëcifes fur la diftribution
qu’il-en faut faire dans les ferres, pour palier les
terns-rigoureux pendant lefqûels il eft plus quef.
t'ion d’entretenir que d’exciter la végétation;
d’ailleurs, il eft de règle que toutes les plantes
d’Afrique font de ferre tempérée. L ’économie
des places fait faire quelquefois des arrangemens
qui n’ont prefqu’indireélement les goûts des ar-
brifleaux pour objet. Les Cliffortes doivent être
arrofêes avec modération en Hiver, & même au
Printems , fur-Ttout pendant les premiers quinze
jours de leur fortie des ferres, qu’ils doivent paffer
à l’ombre.1 ‘
m m es. On emploie les Cliffortes alternativement
avec les M yrtes, pour décoration, le long
des allées ; elles figurent affez bien , : foit dans les
jardins , foit dans les ferrés des Amateurs des
plantes'étrangères 5 mais leur place la mieux
marquée eft dans les Ecoles de Botanique. ( F.
A . 'Q l ' E S N F ..)
CLIMAT. On entend ordinairement par Climat,
le-degré de chaleur ou de froid d’un pays
ou d’un fite : ainfi^ on dit un Climat froid ou
chaud, & fouvent on fe contente d’une obfer-
vation aufli fuperficielle. Mais comme les végétaux
font fournis à l’influence de tous les ëlé-
mens, tous, ainii que leurs compofés, agiffent
fur eux j foi t mécaniquement fur leur extérieur,
foit cAzWÿHemeriffurleurcombinaifon. Et comme
ions ces effets différens modifien t , d'une manière
plus ou moins profond», la forme de chaque
plante, il faut,qu’un Agriculteur connoiffe chacun
de ces effets, fes caufes & les moyens de les
prévenir , lorfqué cette influence eft nuifible â
la quantité ou à la qualité des produits. De
cette manière, la pofirion fur le globe ou latitude,
l’élévation au-deffus du niveau de la mer,
la réflexion plus ou moins forte de la lumière,
ou fon abfencè, la quantité des pluies', leur
durée,- & le mode de leur écoulement, lapé né-
trabilité plus ‘où moins-grande du fol *, enfin , les
effets de la culture fur les végétaux ,i: font des
objets qu’il doit méditer, & .fur lefqûels il doit
féunir des maffes clé faits. De leur ‘connoiffance
parfaite naîtra celle dés moyens de perfeélionner
les. ëfpèces utiles : on pourra aufli déterminer Jes
éfpèces d’une manière; invariable, & les diflin-
guèr !dés vàyïétés'*, Car , dès qu’on fàtifa la lah-
rude des variations qûe'pèût fiïbir unfc.plants,
tout taràélèrVquï réfiftèra à ees changeiÛens ‘fera
C E I
le véritable caraftère fipécifique, de refpèceA: J ’ai
^jà établi cette ï i.ndiip.çnfalff litè. dans. un Mé-,
moiré adreffé aux Jfymraji0e£7 J^întroÀ-
Mémoires po^r fervir. à ÏHifoire. Phy]l,&#qÿ:de:
h Suffi, Ttim. 1 ) &, j’ai annoncé que je m’occupe
l depuis plufieurs années, d’un ouvrage ;dé ;
cette nature, ouvrage où les recherches fe. multiplient
à chaque (pa:s , & que . mes, occupations
commerciales retarderont fans doute long-tems. «
La multiplicité des,djfcuffions qui feroient né-,
cefTaires pour,reijdre évident un plan .général de,
tlnfo/nçç, des Climçtpdf ir-, ■ )&,Çtrt^ojfêÿnifés^y
jointe y quel ques ehaînonsiqiiijj ^i-éefeàppent; en-,
core nie forcent à dopnerîiniplement une notice
des principaux faits fur lefqûels on peut
fixer fes médita rions.. Ces vues générales pourront
engager des Phyfiçjg;ns à diriger leurs expériences
vers.ee ppint de vue , &,) ce. feraient des pas tfue !
feroit une fçieuçe. à peine ébajiçhéev ,
Forme des Plantes,, relativement au Climat qii elles \
habitent.' . . ç.
La lumière efl néceffaire aux végétaux ; ils
s’étiolent dès qu’elle .leur manque donc , fon
ititenfité, fa durée, la chaleur quelle occaflonne,,;
[ & qivil faut diftingüer de fgS; effets, ont Une
[ aflion plus ou moins-forte, dont on,peut apper-
| cevoir. les réfultats, quoique moins prononcés,
que ceux d’une abfence. totale de lumière.
L’eau , foit imbibée dans la terre, ou répandue
dans l’air, Comme pluie , brouillard , và-
! psur, neige, & c ., a aufli une iftfluenee réellp
fur les végétaux *, les plantes des lieux où l’eau
eft rare, ne font pas les mê-mes que dan's ks lieux
I où elle afflue -, plufieurs' efpèces même ne fe
[ développent que dans cet-«élément. Donc , la
plus ou moins grande quantité1 d’eaù y Tous ces
différens états, a une influence quelconque'fur
les végétaux.
L’a ir, par lui - même, n’a que peu d’influence
fur les plantes-, c’eft-plutôt par fes combinaifons
avec les autres élémens v qu’il agit fur elles, foit
en accélérant leur tranfpiration , lorfqn’il eft fec;
. ou en la; retardant, lorsqu’il eft fâtùre, ou prêt à
l’être y foit enfin parce que fa transparence dépend
des vapeurs qu’il contient. Peut-être aufli
que fa plus’ ou moins grande pureté chimique agit
| a’une manière quelconque fur les végétaux.
La tèrré, enfin, plus ou moins pénétrable aux
influences des autres élémens , influe, par ce
j moyen , fur les végétaux.
Chaque latitude , outre fes polirions locales, a
un degré de chaleur qui lui eft propre, & qui eft
1 autant produit par la longuçur des,Etés, que par
1 l’angle d’incidence de là lumière. Donc, il doit
exifter une certaine analogie dé conformation
f outre les végétaux qui y croiflënt. Mais comme
ks fîtes particuliers diffèrent, . nous ne. pouvons
1 Q L s l 1 7 9
tnvifager cette, analogie que d’une manière très7
générale.
Forme des Plantes fous les tragiques»
tJn ciel brûlant”& fans nuages, expofe, pendant
neuf mois,, lès, végétaux à toute l’adivicé
d’une lumière qui les frappe prefque verticaL“-
ment. De longues, nuits, pendant lesquelles dtf
fbrtè's rofées defeerident fur, eux , tempèrent cet
effet.$ cependant c’efj: un tems ou les plantes,
fe repofent & mûriffent lentement leurs fruits.
Trois mois de pluies, continuelles,rendent à la
végétation tôufe fa vigueur ; de nouvelles feuilles,,
paroi rien r, les plantes fe couvrent de fleurs,* &
reprennent .une0rjo.uy.elie exiftence. Voilà,, en,
raccoiffçi,. le tablegu des pays fitués entre les
trypiqups., ,j
Les arbfés , dqns '.çës paÿs: brûiés;, ; paroiffent
avoir une fftrabondan.ee de vie.-, lescercles annuels
du bois y font,moins ffanebés, parce que la végé-.
taiion'.n eft ,pas. fufpemlue • leur grain;y .eft, ou.
très-fin &. d une dureté exceflive,. ou fllalTeilx ,
c’eft-a-dire difficile â rompre en travers, quoiqu’il
fe maille & ,fe. fépare facilement en fibres «
ce caraélère particulier des bois Lianes des tropiques,
tels que le Cacaoyer, , lç Fromager, le
Carambolier, eîl digne:d;e i’atrenrio.n, des Natura-
I liftes. , Je l’ai vérifié fur.plufieurs afbres envoyés
dernièrement au Jardin du R oi, tels que le Ce-
drel t VHeve, le Corojfol d'A fie , &c. '
Les racines des arbres pivotent môins que
celles des arbres, des Zônesitempérées *, la plupart
fe divifent en cuifies qui s’étendent fous terre, à
une certaine diftance, mais; fans pénétrer. On y
bbferv,é,#n général, plus de racines rampantes
que dp pivo,tantesquoiqu.e: de certains arbrts^.
tels qug 1 q Cacaoyer, en aient de cette dernière
efpèce.
Les fruits des arbres croiflënt fréquemment fur
les troncs & Les groffe.s.branches .r, leur volume
efl fouvent confidérabie' la peau, ou l’écorce qui
les couvre efl é p a i f f e & tellement exaltée par
faction du Soleil, que fon goût en efl rebutant.
Les fruits des CallebaJJier, Carambolier , Cacaoyer*
. Papayer, Jaquier 9 l ambo.ul, Cocotier, &c., &Ci ,
naiffent fur le tronc ou fur les. principales branches
, & font d’un volume énprrne. Les fruits
du Mamme , de -VAyocat, des Grenadi lie s. , du
Goyavier, du Caehimantier y d’il Courbard 4
ont des -peaux ou écorces épaiffes de .deux & trois
lignes. L'écorce des .fruits du Cacaoyer , du Ca-
chimantier, de X Anztias, de F Acajou >. &c. > eft
i amère , quoique la pulpe foit d’un goût agréable .
Les plantes.aqueufe», nommées •vulgairement
char nul s y font originaires des pays fitués entre
; les tropiques, & leur nombre diminue à mefiire
, qu’on s’en éloigne. O r , comme un Phvficien
n’admet rien comme effet du hafard, il doit re—•
! connoîtfe une influence quelconque du Climat
de èes pay^> qu’il, feroit intéreffam de découvrir.