
qui reçoit par oppofition, cinq ou -Tept folioles
en lame, dentées, liffes & munies de queues.
Les fleurs font en grappes placées dans Tes- a if-
felles & aux extrémités- Une fot te de foliole:
longue d’un pouce ,' plane , munie de q u eù e ,
fe place entre elles & les furinônte. Elles font
à cinq dividons & remplacées par des capfufes
contenant des fèmences arrondies-. Cette plante
croît au Cap de bonne- eipérance.
Culture. On pourra avec fuccès donner à-la
cunone du Cap, une terre argileufe méléeavec
une fixième partie de fable1 de bruyère ou de
mer dans un potafforti, que l’on placerait en été
dans une plate-bande ombragée , & lui faire paffor.
l ’hiver dans la ferre tempérée. Si elle montroit
de la délicate (le, on agiroit prudemment en la
faifant paffet en avril dans une bâche où on
la retiendroit, jufqu’à ce que les chaleurs & un
temps fa it, permettent de l’expofer à, l’air libre
dont il eft bon défaire jouir, ne fu t-c e que pour
peu de temps , toutes les plantes, celles même des
Indes orientales, quand elles ne s’y refufent
abfolument pas.
Remarque. La fructification de la cutionè du
Cap relativement à la fiipule qui l’accompagne ,
la rend fingulière, digne de remarque & défirable
dans une école. ( F. A. Qvesné. )
CUPANI, Cupania.
Genre de plante de fe famille des B a-lsamiers>
fuivant M. Delamarck, & placé par M. de Juflieu
dans les genres affinés aux Savonniers. C’eft un
grand arbre qui a le port du châtaignier, le
feuillage luifant, les feuilles ailées ^grandes r les
fleurs en rofe blanchâtres, petites, à cinq divisons
& difpofées en grappes, les fruits fphériques
renfermant trois graines noirâtres. Il eft étranger,
de ferre chaude dans notre climat, & feulement
propre- aux grandes colfeétions , fruits du luxe
«ou apanage, du fâvoir. ;
CUPANI d’Amérique.
Cupani Amtricana , L. î> Iflè de Saint-
Domingue.
Le tronc du cuvant d’Amérique s’élève peu,
groflit Sa fe charge de beaucoup de branches pla cées,
alternativement & garnies de feuilles çom-
pofées- d’une forte de ramille qui porte fur fqs-
côtes, fept à huit feuilles- fecoodaires, placées
alternativement,une plus grande que les autres à-
l’extrêmitév Ejles font grandes,, dentelées, rétrécies,
à leur bafe* arrondies au fbmmet de
neuf à dix pouces de longueur, moitié moins
larges ,luifantes, d’jm vert foncé en deffus, clair
& velouté' en deftousi Les fleurs font petites,
blanchâtres, à cinq divifiôns’& difpofées en
grappes. Le fruit eft une capfulé qui renferme
trois graines noirâtres, un gèu agplaties ^ moins
groffeS qu’un pois. Cet arbre croît à Hftë
de Saint-Domingue fur les montagnes élevées tiç.
en plaine.
. Culture. On pîaceroit fe cupani d’Amérique-
dans une tannée de la ferre chaude , pn lui don-
nerpit de fe terre préparée pour les plantes délicates
& on le gouyern roit comme elles ju f-
qu’à ce que l’on puifle juger fi fa culture p our-
roi t fe réduire au fer vice d’une caifle nue, que
l’on pîaceroit en hiver à portée d’un des fourneaux,
ce qui feroit avantageux, relativeinens
au volume de ee végétal adulte.
II y a tout lieu de croirè qu’il fe pourroifi
multiplier par. la. marcotte en poupée. ( Voyc\
marcotte. )
Nous avons femé fous chaflis des graines de
cupani, qui, quoiqu’elles paroiffoient très-faines
ne réuffirent pas. 11 y a lieu de croire qu’elles ne
confervent point plus de deux, ou trois années
leur qualité germinative.
Ufages. Le cupani d’Amérique peur par fois
feuillage & peut être fa rareté en. Europe, dédommager
des foins & des frais que la culture;
néceflite , mais fon volume , fe médiocrité de
fes fleurs le rélèguent néceffairement dans les-
; collections étendues ou fondées pour l’inftruc-
j Clion. Le P.. Nikolfon obferve que fon bois efî
d’utilité dans fe charpente , & que fi il eft mis à
couvert il dure long-temps. ( F . A . Q uesVé .')
CUP1D O N , tulipe dont fe fleur eft violefc
: d’évêque, panaché de pourpre clair'& de blanc*
Traité des tulipes.
C’eft une des variétés de la Tulipa gefncrian&S
L. Y. T ulipe. ( R e y n ie r .).
C U S ID O N E , Ca t a n a n c e ..
Genre de l'a. famille des Semi-Flosculeusï£
de M. Delamarck & des C hicoracées de M».
de Juflieu : il comprend'trois êfpèces qui font
des plantes herbacées, annuelles, vivaces, d’un
port évidé, d’un feuillage varié, à feuilles en—
\ tièies, à fleurs compofées ; pouffant fpontané—
rmnt dans le Midi de fe France & de l’Europe,,
fe cultivant en pleine terre dans notre climat *
où elles fe multiplient par femences & par boutures
utiles fpécialement dans les écoles, elles*
fie font pas toutes méprifées dans, fes jardm&
d’agrément.
Efp&çes
% CUPIDONE bleu e .
Ca p av a n c e ccerulea, L f FranceItalie,
B. CUPIDONE bleue à fleur double.
Ca p a n a n c e fibrepletio caruleo. Tournef 4 7 ^#
2 . CUPIDONE jaunes
, Ca ta lan ce lutta y L 6 île de Candie«
5. CÜPlbONE de Qrèoe.’
C a t Av a n c e grceca, L Grèce.
Defcription des efpcces.
•t Du milieu d’une touffe de feuilles couchées >
longues , étroites., velues , reffemblant à
celles du plantan corne de cerf, s’élève de deux
pieds 1a tige de la cupidone bleue elfe eft
prefque’ nue & elle fe divife à fon Commet, en
quelques branches courtes qu'accompagnent des
feuilles plus petites que celles du bas. Elles
f è terminent chacune par une fleur feu le , &
fliftinguéeà caufe de fon calice à écailles, argen-
îées & comme déffechées & de la difpomion
ïpvec écartement entre; eux de plufieurs demi-
fleurons d’un beau bleu qui 1a -compofenr &
dont le pourtour eft émaillé par les. Commets
des étamines. Cette' plante commence à fleurir
en mai, & fes fleurs fe fuccèdent jüfqu’au ;com-
anencement de fepfembre. I es graines mûriflent
dans notre clirnai. -Elle eft vivace & . originaire
des parties-méridionales de la France & de l’Italie,
dans fes lieux montagneux & ftériles. Il exifte
d e cet efpèce une variété B à fleur double.
2 Les feuilles de la cupidoite jaune font plus
larges que celles de la précédente ; elle s’élève
inoins qii’elle , fes fleurs naiffenf auffi feules à
feu le s, elles font petites, d’un jaune -foncé;-on
en récolte les graines en feptembre. Elle eil
gnnuelle &. originaire de l’île de candie.
^ La cupidôîïe de Grèce eft delà même fta-
fiureque le n.° %, Sa tige, eft rayé^. Les feui’les
du bas font profondément découpées , fes fleurs
font jaunes ; nous ignorons fa durée. Éllè-croft
flans 1a Grèce aux lieux maritimes pierreux.
Culture. La. cuüidone bleue eft une .plante
vivace à fe quelle les meilleures expofitions
^conviennent particulièrement ; néanmoins elle
s’accoffiôde dfe -prefques toutes : aufli paroît-il
plus Ample pour la placer enfuite à volonté,
de la femèr fur couche qu’en pleine terre,
2°; pareéqué dans Ce dernier c a s , il lui faudroit
pour qü’eile levât; une place de faveur ; 2°. en
,ce qu’on édaircit feuiemenr- & on farcie celles
q u i font feméès en pleine terre, fans qu’il foit
t'fès—poflible de les déplacer avant-l’automne. Le
ftté & la nature du terrein détevmiqent la-deflus.
ï>anc leS endroits très-humides de quelque mar
»ïèré qu’oil ai élevé !a cilpidone bleue, il faut
Qbfolument 'a cultiver en pot & la placer fur
les devanf de l’orangerie j fi l’on veut être cer-
ain d’en avoir éneoré au printemps fu’vant.
abri contre les vents humides; une planche
iw-peu fèthè & élevée » quelques feuilles deffé-*
chées répandues fur les racihes, après avoir'éoii-'
pé fes tiges, c’eft là tout ce qu^exigp. à-peu-près
fa culture d’ans les jardins qui ne font pas abfolument
défayorifé^.
On met en pots des individus vigoureux da
plant élevé fous cloche’, dont on accélère la
marche en les enfonçantr fur fes bords des
çouchès.Il y apre'fqué toujours, dans le cours de
l’année, un grand parti à tirer de ces élèves. Il
pafoît que fes jardins ont 'perdu fe variété B.
Nous doutons quelle fe trouye dans le coin«
jnercè.
La graine, fe fème fur couche & fous cloche
de bonne heure au printemps, avec celle des
ëfpèces 2 & 3 , dont on protégea l’ordinaireleç
premiers développemens,& le plant repiqué.
La première efpéce '& peut être la troifiéme
dont il fera b o n d e garder des individus en
pots dans .l’orangerie ou fous un chaflis pour
s’affurér de fa durée | fe multiplie encore par
bouturés, que l’on retire de la tête de 1a tige:
elles doivent être abritées. &ç. On a rarement
recours à cette pratique, quand on p eu tfe pro-
curer des graines,.
Ufages,
La Cupidonè bleue indique elle même par
fon port & fa taille fe place qui lui appartient
dans fes parterres, elfe ne tardera pas à y être
remarquée ; fon goût. pour les lieux ftériles &
montagneux, rappelle dans les ruines où elle
aura beaucoup- d’effet ; elle paffera d’ailleurs
dans les .écoles avec les deux autres que nous
croyons qu’o.n y iaiftera. ( F. A. Quesné. )
CURAGE ou poivre-d’eau, Perficaria hydrar-
pippr. L. ( T hou iv. )
CURAGES. Bouës qui réfultentdu nétoîement
des rivières, ruifleaux, canaux, étangs & rues
des. villes , Sac. qui font employés comme
un excellent engrais. Voye^ amendement,
( Tessier. )
CURATELLE, Çurateeza.
■Genre de plante que M, Delamarck juge devoir
être rapproché du T etracera ; c’eft un
arbre d’un port contourné, à feuilles alternes,
Amples, a fleurs à quatre ou cinq divifiôns,
difpofées en grappes, dont le fruit eft une cap*
fuie ; étranger à notre climat, fon peu d’élévation
permettroit dans les ferres chaudes de lui
jkire parcourir; eu Europe, tous les pérfeàss
v y y y «i