ronge foncé. Sa pomme eft fort petite ,^;îus
Jern’e ’& plus1 pleine quenelle d’aiictin amre
Cho'U’, &• les feuilles' cloor :.e!liè 'e(l fprmé'é^jjt
entièrement tëintés'd’un rouge violet, & lesridr-
vures d’un reuge moins foncé. M. Defcombes,
dans l’Ecole du Jardinier - potager, parle d une
mitre variété du Chou rouge dont nous donnons
la defeription telle que nous la trouvons dans
ce*1 Ouvrage, et Cette variété s’élève.jufqu’à cinq
onfix pieds, & forme plutôt un arbrifléau qu’une
plante potagère • fa tige efl raboreufe à la partie
inférieure , & fe divife quelquefois en plufieurs"
branches ; fes feuilles font larges, d’un vert rougeâtre
ou couleur de fang, mêlées accidentelle^
ment de teintes bleuâtres, &traverléesd’un grand
nombre de nervures ■ elles1 font placées fans ordre
, ridées | écartées & finuées ; fes fleurs font
jaunes , auxquelles luccèdent des filiques longues
de quatre à cinq pouces, qui renferment des
graines'rougeatrës & arrondies. Ce Chou fup-
porte, comme le Chou ordinaire , toutes les ri*»
güeurs de l’Hiver , dure plusieurs années ,
quand on en prend quelque foin • aflez.ibuvent
ce Chou produit des rameaux f iu j e côté ;& ,
au Prinrems, fes jeunës plants font fort eflimés
% en falade. On cultive ce Chou comme le Chou
rouge ordinaire ; mais il efl beaucoup moins employé
en Médecine. >>
:Lé C hou pommé frifé, ou Chou pommé frifé
d'Allemagne. Ce Chou, quiparoît unir les Choux
Cabus avec les Choux de Milan, a la grofléur du
Chou d’Allemagne-, la pomme en efl blanche, très -
tendre, & les feuilles qui la compofent font frifées
eu boflelées : ceft ce qui le fait aifément diflin-
guer de foutes les autresVafiérés du Chou Cabus.
On le fème eh différentes faifons, félon l’ufage
qu’on en veut faire, car il réfiffe allez aux intempéries
des faifons, & n’exige pas beaucoup de
foins. Il en exifle une fous-variété connue fous le
nom de Chou pomme fr ifé he tif : ce Chou, qui efl
plus petit que celui dont nous venons de parler,
le fème.en Acût, & Të repique en Oélobre ; fi
on le garantit, en Hiver, contre les fortes gelées
on peut en jouir de bonne heure au .Prinrems
car, en Mai, fa pomme efl toute formée. Ce Chou
n’eft pas beaucoup connu en France, fur-tout
dans les Provinces Méridionales;
Gros Chou de Milan. Ce chou, avec les variétés
qu’il a produites, efl regardé comme le meilleur
de tous les Choux-pomme. Sa feuille eft frifée ou
bôflelée, d’un yerd foncé, & groftièretnenr frifée;
lapomme efl a fiez grofle, ferme & pleine ; attendri
par la gelée, il efl très-bonv La tige de ce Chou
efl très-élevée, & fourmi beaucoup de feuilles.
Comme ce Chou efl plus dur que toutes lesjfous-
variérés qu’il a produites, on fait bien de leYéfer-
ver» pour 1 Hiver : cette faifon lui convienr de
, préférence . On le fème en Août, & onje repique '
en Octobre| comme il paffe l’Hiver plus facile-
que les autres Choux, on le trouvera tout
C H O
fait au mois de Juilletfuivanr. Dans les pays froids
fa culture mérite d’être encouragée.
Le C hou de Milan ^ 'pointu, ou & Tête longue:
fa feuille efl d’un beau verd. extrêmement befle-
lée & très-alongée ; il a la tige baffe -, fa pomme,
qui efl de groflèur moyenne, a la figure d’un oeuf;
elle efl peu ferrée, mais les feuilles font tendres,
d’un goût parfait, & de couleur jaunâtre. Un peu
de gelée le rend encore meilleur ; mais il craint
les grands froids, & il faut, beaucoup d’attention
pour le conferver pendant l’Hiver. On le fème
en différentes faifons, pour en avoir on différens
te msV
Le petit Chou de Milan. La tige de ce Chou
efl également baffe , fa feuille rrès-frïfée (& d’un
beau verd qui ne change point ; la pomme en efl
dure & de moyenne grofléur. Ce Chou craint
également les fortes gelées, & fa pomme crève
aifément ; mais il a F avantage d’être fort tendre &
fort bon. Pour en jouir tout l’Hiver, il faut le
lever de bonne-heure ; pour le refle, il veut être
traité comme les autres variétés.
l e Chou, de Milan court. Ce Chou, que l’on
nomme auffi Chou frifé court, efl très-bas de
tige ; fa feuille fort dçiquetée, aifez ronde, d’un
verd bleuâtre*, fa pomme très-ferrée, de moyenne
grofléur ; on peut le femer en différens tems, &
je gouverner comme le précédent; il craint moins
le froid que les autres fous-variétés.
Le Chou nain de Milan. Ce , Chou fait fa
pomme, qui efl très-petite, prefqu’à fleur de
terré. Sa feuille efl d’un gros verdf extrêmement
frilée; fa pomme efl ronde,vdure & jaune , fort
ytendre , à cuit très - proprement. Si on veut
l’avancer, on le sème fur couche en Février, &
il efl bon à la Saint-Jean , & quelquefois encore
plutôt. On sème le fécond en Avril, qui alors efl
bon en Août, '& le dernier en Juin, qu’on defline
pour l’Hiver. Pour conferver ce Chou pendant
ies gelées, il fuffit d’employer les mêmes foins que
nous avons indiqués pour les autres Choux-
pommés. Le petit Chou nain forme ordinairement
; fa pomme en quarante, jours.
11 exifle peut-être encore des fous-variétés du
Chou de Milan, outre les quatre principales que
nous venons de décrire ; mais je crois, qu’à peu
de différence près, on pourra les rapporter à l’u|e
ou l’autre de ces variétés. Le Çtiou de Milan
müfquéj autrefois afîez commun en France & en
Angleterre, n’eft guères plus eftimé. Comme les
pommes que cè Chou forme ne font pas trop
ferrées , & qu’il craint plutôt le froid qué les
autres Choux , Miller en recommande la culture
plutôt aux particuliers qu’aux Jardiniers, parce
qu’il eft très-tendre & bon a manger.
Le Chou-Fleur. Nous empruntons de M. Du-
chefné la defeription extérieure du Chou-fleur.
La furabondance de nourriture dans cetlë variété,
au lieu defe.porter, comme dans lesautres Choux,
foit dans les feuilles, foit dans la fouche ou la
racine, fe porte dans les branches naiffantes de la
véritable tige, & y produit un gonflement fi fin-
gulier qui les transforme en une mafl’e épaifle,ou
une tête mamelonnée,granulée, charnue, blanche,
rendre, en cime denfe, qui reffemble en quelque
forte à un bouquet, & qui eft fort bonne à manger.
Si on laifl'e pouffer cette tête jufqu’à la hauteur
convenable, elle fe divife, fe raméfie , s’alonge ,
& porte des fieu s & des graines' comme les autres;
Choux. Les feuilles dès Choux-fleurs font plus
alongées que celles des' autres Choux cabus, &
leur tête eft, dans les belles variétés, d’un blanc
éclatant* »■
Les variétés de Cliou-fleur, indiquées par plufieurs
Auteurs, d’après les noms des pays dont on
.a tiré la graine, fe 'rapportent toujours à la même
efpèce, & rie. varient que par un peu plus de
grofféur'ou de blancheur, ou d’autres difiinéhcns
peu fenfibles. On croit affez généralement que
lés premiers Choux-fleurs ont été apportés de F] fie
de Chypre en I t a l i e & de-là , dans le refle de
l’Europe., Il efl fûr qu’un climat plus chaud que
celui d’une grande partie de l’Europe leur convient
aflèz ; les Choux-fleurs que les Hollandois
cultivent au Cap de Bonne-Efpérance, & dans
une petite Ifle connue'fous le nom de Rcbben-Ijle,
y parviennent à un volume monfirueux ; & les
graines envoyées du Cap en Europe, y produifent,
la première année, des individus qui, en grofléur,
furpaffent les pins beaux de l’Europe. Quant à
l’origine des Choux-fleurs,, les Bqranifles le regardent
comme une variété du Chou commun ,
produite par la culture & le changement de climat.
Miller , Jardinier Ahglois, & Cultivateur
çonfommé , combat cette opinion ; il dit, à ce
fujet, h la page 5, Vol. I l de fon Dictionnaire de
Jardinage : ce Le Chou-fleur a été regardé comme1
line variété du Chou ordinaire ; ‘mais dans cinquante
années d’obfervatiôns fur la culture de ccs
plantes ^ je ne me fuis jamais apperçu que ces
deux elpèces fe fùfient rapprochées Tune de
l’autre: elles font d’ailleurs fi différentes par la
forme desfeuilles, que dçs perfo,nnes.exercées les
diflinguent aifément dans leur première jeuneffe.
Il y a auffi dans leurs tiges de fleurs une différence
èflentLlle : le Chou oïdinaire pçuflè du centre
une tige droite qui fe clivife enfuite en plufieurs
branches; au lieu què le Chou-fleur ne produit
les tiges de fleurs que de la partie qu’on mange .
laquelle né paroît être qu’un âflé'mb.'age ferré &
eompaél de ces mêmes tiges d e . fleurs, qui fe di-
yifent enfuite en un grand nombre d’autres tiges
garnies de plufieurs rejetions. Toutes ces tiges &
ces rejetions forment, lorfqu’ils font couverts de
fleuis, une tête grofle & large, très-éloignée de la
forme pyramidale qu’affeéfe le Chou commun. »
En Angleterre & en France, le Chou - fleur
efl plüs eflimé que les autres ; , c’eft par cette
raiion que les Jardiniers ont donné beaucoup
plus de foins à cette culture qu’a la culture d’un
grand nombre d’aurres plantes, potagères. La méthode
que luivenr les Jardiniers Anglois,, pour la
ouirurè des Choux-fleurs , diffère, en plulieurs
points, de la méthode adoptée, par les Jardiniers
Français, fur-tour de celle des Maraîchers des
environs dè Paris : cette dernière méthode, qui
mériteroit.d’être généralement liiivie dans les environs
des grandes Villes,dont le fol fayerife les
productions de-cette nature,, nous la traiterons
d'après la defeription que M. Defcombes nous en
a donné dans fon Ecole du Jardin potager. Pour
la méthode Àngioile, qui pourroit peut-être convenir
dans’ le Nord de la France, nous cnWrunwu
cultive trois variétés, qe td iou-fleu r en
France; urie quatrième,' que M. Defconibes dit
t enir d'Efpagne, n’y, efl guères connue ; le principal
mérite de cette variété efl, félon M. D r : -
com b esce lui de ne porter fon fruit que la fécondé
année; au 'commencement du prinrems •
mais, comme les Hivers font longs & rudes'dans
ce climat, ( M. Defcombes parle de Paris]) elle efl
fort fujette à périr ; & ceux qui l’ont éprouvé
s’en font dégoûtés par cette raifon. Dans ies Prc’-
vinces méridionales de1 la France, ce rte varié-ré
pourroit peut-être mieux rëullîr. Les trois variétés
de Chou-fleur scditellcment cultivées en France
fonr : le Chou-fleur dur commun., le Chou-fleur dur
d ’Angleterre , & le Chou-fleur tendre ou hâtif \
Le Chou-fleur dur commun ou tardif efl celui
dont la culture efl la moins incertaine ; auffi efl-
elle principalement fuivie par les Jardiniers &
Maraîchers de Paris. Nous rranfetirons, d’après
M. Defcombes, les différentes méthodes que l’on
fuit afluellementiParis.it On sème le Chou-fleur
dur ou tardif dè deux manières ; les uns le sèment
fort clair, à la fin d’Août, à Patin du Nord; dans
des baquets remplis de, terre & de terreau mêlés
enfemble , qu’ils ont foin d’arrofer à propos &
ils le laiflent dans cette firuaticn jufqu’aux gelées -
ils les enferment alors dans de grandes ferres-pe.n-
’dant tous les froids, & les remettent à l’air auffi-'
,tôr que le tems fe radoucit : le mois de Mars,
arrivé, ils les replantent en place, & fes arre-
fenr. 35
“ fcette manière n’eft pas fort tifitée, par la raifon
que fouventee plant, enfermé dans la ferre, vient
a jaunir; lorfqiie les Hivers font un peu longs, il
s’a rendrir, (St périr enfuite quand on le met en
plein air ; mais fi là prifon dans la- ferre n’eft pas
longue, & qu’on ait attention de lortir de tems
en tems ces baquets, forfqu il furvier.t qnclu«--» ‘
beaux jours, on peut être fur que le plant régifirti
bien, & qu’il donnera fon fruit le premier • s’ils
ont befoin d’un peu d’eau , on leur en donne
La réglé .eft de n’en biffer dans un baquet de deux
pieds de diamètre , que cinquante environ
La fécondé manière de- l’élever, qui’ efl celle
de nos Maraîchers, ç’efl de le femer à là <5 ^ 1