
Ou toutes les fleurettes qui compofent ta fleur
font ligulaires , elles forment là feélion des Pla-
n i p t ta ie s , où font compris la chicorée , le pif-
feu lit , la fearfonère, &c. ou toutes les fleurettes
font nibuleufes, elles forment la feétion des
F l o f c u l e u f e s , où font compris l’artichaut, la centaurée
, &c.
Ou les fleurettes extérieures font ligiïlaires &
celles du centre flofculeufes*, elles forment la
feéliôn des R a d i é e s , où font compris lès allers,
lès foùcis, les tournefols, &c.
Ces deux dernières feélionsfont moins tranchées
que la première , & plufieurs plantes de la troisième
manquent fouvent de fleurettes ligulaires.
On ne doit pas confondre les fleurs compofées
avec les fleurs agrégées, telles que les cadères, les
feabieufes, qui font d’une autre famille.
COMPOSÉES- On donne èé nom aux feuilles
qui, portent plufieurs folioles fur un pétiole commun
, comme le trèfle, les pois , les acacies, &c.
V o y e i F e u il l e . ( M . Reynie r . )
COMPOSITION des ferres pour la culture
des plantes délicates .ou étrangères, Voye\ l’article
J M . T m u n r . y
COMPRESSÉ, comprimé ouapplati. Ces mots
fe difeht des tiges , des pédicules où dès feuilles.
Les tiCTes font quelquefois applaries comme dans
le Poa compreffa. L. dans Y Alïium nutans. L. les
pétioles des feuilles des peupliers font applatis
lur leurs côtés latéraux. Les feuilles font Com-
preliées ou comprimées, lorfque leurs nervures
font également Taillantes des deux côtés. ( M .
T h o v i n . )
COMPTE. A Martres, en Çomminges,on donné
ce nom à la quantité de blé qu’un homme peut
couper avec la faucille dans une journée. Cette
dénomination équivaut à trente - flx gerbes-.
l’Abbé T e s s i e r . )
CON AMI -franc. Nom que les habitans delà
Guiàne donnent au R a i l ’.erîa afp e ra. V o y e i Ba îl -
LÈE.E'-franche. (A L R e y n i e r ! ) '
CONANAM. Nom vulgaire de Tefpècé d’A -
voira nommée Riais humilfs , par Linné. Voye\
A v o ir a , mon père. ( M - R e y n i e r . ) ,
CONCADE. Mefure dé terre en ufage dans
plufieurs endroits. A Àurillac en Auvergne, elle
contient 2715 toifes 29 pieds de Parjs-^ oxu deux
arpens royaux 16. toifes 32 pieds, .jôu trois arpen?
de Paris 15 toifes. 25» pieds,
A lTfîe de Bouzon , elle,contient 2581 §©£%
11 pieds de Paris, ou un arpent Royal , 1 1 ^
toifes 32 pieds, ou deux ar-penSrde Paris,781 toi%.
A Luze j: elle efl de 884Ôtoifes 14 pied? de
Paris, qui font 6 arpens royaux ,775), toifes 25
pieds, & 9 arpens de Paris , 746 toifes .14
pieds.
A Leiéfoure en Guienne , elle fe diyife en 30
plag, qui égalent 60 fols ou 720 deniers, lesquels
lont 3226 toifes 25 pieds de Paris, ou
deux arpens royaux 5 37 toifes 2 9 pieds, ou 3
arpens de Paris 5 2 6 toifes.
A Vu-fézenzaç, elle contient 5108 toifes u
pieds. Voyei A r p e n t ( M. l'Abbé Tessier.)
CONCEAU. On appelle ainfi à Beaune, en
Bourgogne, une efpèce de méteil, qui efl un
mélange de moitié froment & moitié feigle,
(AL l’Abbé' T essier. )
CONCEVEIBE, Conceveiba.
Ce genre, qui fait partie de la famille des
E u p h o r b e s , à été inflitué par Aubiet qui l’a
découvert dans les forêts de la Guyane. Jufqu’à
préfent il n’efl compofé que d’une feule efpèce,
encore ne connoît-on que les parries'de la fructification
de l’individu femelle 3 par conféquent
le caractère efl incomplet.
C o n c e v e i b e de la Guyane.
Conceveiba Guianenfis. Aubl. Guian.p. 924.
ï) des forêts de la .Guyane.
L e Conceveiba efl un arbre de moyenne
grandeur, dont le tronc a un pied de diamètre
environ, & dix à douze pieds de haut. Son bois,
efl blanc & recouvert d’une écorce grife. Sa
cime efl compofée de branches qui le répandent
en tout fens , Font garnies d’un grand nombre
de rameaux'. Ils font couverts dë feuilles ovales,
pointues, dentées A vertes '& glabres en-deflùs,
cendrées en-défibus, & portées fur des pétioles
un peu longs. Chacune d,’eHes efl accompagnée ,
à fa bafe, de deux petites flipules qui tombent
promptement- Les fleurs viennent en épis à
l’extrémité des rameaux*, elles font fefïiles &
alternés fur un pédoncule commun, charnu &
à trois angles. Ces. fleurs font unifexuelles ; les
flêiirs' mâles né font'point connues. .
Le? fleurs: femelles font cptnpofëes d’un calice
monophile, charnu, trigone inférieurement,
muni de trois groffes glandes, ..à fa bâfe, & à
Cinq dents'épaiffes & pointues en fon bord ,
ayant chacune , à leur bafe interne, une glande
appliquée contre Povairè. L ’ovaire efl fupérieur,
triangulaire, furmçnté de trois flygmates épris*
& concaves’. .
• ‘ Le- fruit efl une câpfùlÊ glanduleufe, trigone,
'à- trois côtes & a rrojs filions, /divifée ihtérieu-'
ramënt en trois lbgesi qui renfêrment chacune
une graine arrbhdiey envtloppëe! d’une matrice
pulpeine , blanche , ■ douée & bonne à manger.
Cet arbre croît dans les forêts dç la Guyane,
au bord des ri vières. Lorfqu’on en rame fon écorce,
ou qu’on arrache des feuilles,' il en découle un
fuc verdâtre.- ;
U
Le Conceveibe n’a point encore été apporté
en Europe , où fà culturè particulièré efl inconnue
; mais il efl à préfümer qu’on parviendra
aifément à l’y faire croître, eil femant au Prin-
rj g J fous des chaflis, fçs graines, fraîchement
récoltées, & qu’on réufliroit à le cônferver dans
les tannées des ferres chaudes, pendani THivér.
(M. T u 0 vin.)
CONCOMBRE, Cvcvmis.
Genre (Je plante à fleur monôpétale, de là '
famille des cucurbitacéês, qui a des rapports.
très-marques avec leà courges, les momordiques1
& les anguinès. Toutes lés efpèces de ce genre
font des plantes annuelles, herbacées., rampantes
à feuilles 'alternes, &• pourvues dé' vrilles ; les
fleurs naiflem dans les aiflèlles des feuilles*, les
fruirs font charniis &* fuccu’lents. Beaucoup
îefpèces de variétés de cette plante font cultivées
dans les potagers pour l’ ufage de la table-.
Efpeces. .
1. L e M e l o n ©ù [Concombre réticulé v
feuilles fimples, anguleufes ou lobées. Çucumis
Udo. C. foliorum angulis rotundaùs pomis toru-.
lofis. Lin. C. foliorum angulis rotundaùs pomis
Jubturolofis y cortice reticulato. Là mark , Diét,
Botanique ! , fl
2. C o n c o m b r e commun o u cultivé* Cucumis
fativus. C. foliorum angulis redis, pomis oblongis,
feabris. L i n . L a m a r c k , Diél. 2.
3. C o n c o m b r e f ç r p e n t . Cucumis flexuofus
C. foliorum angulis angulato - fublobatis , pomis
cylindridsy fulcaiis, curvatis. L i n . L a m a r c k ,
Dfét, 3.
4. C o n c o m b r e . d’Egypte.
Cvcvmis chate. C. kirfutus, foliorum angulis
iategris rotundafis , pomis fufiformibus , u trinque
atttnuatis hirtis. L i n . L a m a r c k . D i é f , 4 .
5. C o n c o m b r e de Perfe,
Cvcvmis Dudaim. C. foliorum angulis rotundatis
y pomis fphoericis , umbilico relufo. Lin .
L a m a r c k .. P i é l .
6. C o n c o m b r e de Japon.
! Cvcvmis Common. C. foliis angulato-Jublo-
latis deatatis, pomis fufiformibus , decem f ulcatiß
glibris. T h u m b . L a m a r c k . DicV. 6 .r
j . C o n c o m b r e à a n g le s t r a n c h a n s .
Cvcvmis acutangulus. C. foliis roturfiato—
angulatis, pomis angulis dteem. açutis. L in,
L a m a r c k , Dièl. 7 .
** Feuilles lacinées on palmées,
8. L a C o l o q u i n t e o ù l e Concombre amer.
Cvcvmis Colocynthis. C. foliis tnuhifidis,
poqiis globofis glabris. L i n . L a m a r c k , D i é b 8 ‘.
9. C o n c o m b r e d’Arabie.
Airieylture, Tome I I ,
r Cv c v m is propl/narum. C. foliis co; Jatis~quin_
que lobisy d{cnticulatis, obtufis, pomis globofis fpi
nofo-muricatis. L i n . L a m à R C K . Diél. 9 .
-'j,'... JtQ.) Concombre d’Afrique#
Cv c v m is Africanus. Ç. pomis ovalibus echi-
natis t foliis palmatis finuatis, caule angulato. L i n .
Fil. Supl. L a m a r c k . Di#. 10. '
1 1 . C o n c o m b r e d ’A m é r iq u ç .
. Cv c v m is . Anguria. C. foliis palmaiofinhdtis
.pomis,globofis échinâtes. L i n . L a m a r c k . D i é t . n .
Culture•
L e M e l o n . De toutës les cucurbitacéês,
cette efpèce paroît toujours avoir été la plus
eflimée en France-à caufe de la faveur agrikUale
de fon fruit. Les foins que tous les Jardiniers
ont? conflamment prodigués à la culture dès Mêlons,
même dans les pays dont- le climat ne
|favorite 1 pas trop ta végétation’de cette plante,
prouvent bien le cas qu’on en fait -, il ne faut
- donc pas s’étonner fi, par la culture artificielle,
! on efl parvenu , dans plufieurs pays feptentriô-
naux, à forcer, pour ainfi dire, la Nature, & à
j y produire, fouvent des Melons qui , pour la
perfe^Tion , approchoient des meilleurs Melons
r des pays chauds. Nous ne favons riçn de certaia
■ fur le pays, nat^l fleï Melons -y Linnée a prétendu
qu’ils étoient originaires du pays des Calfnouques 7
mais, comme ce* peuples; font originairement
Tartarés & qu’ilshabitcatun pays,-dont l’étendue
préfente une grande variation dans la température,
notre connoiflançe, à cet égard, n’eft
pas trop avancée par l’affertion de Linnée, Qn
peut àdmetrre que lès Melons nous font venus
avec plufieurs autres efpèoes du même genre,
des pays chauds, opinion d’autant plus vraifem^
blabîe qu’elle eft conforme 3 la. nature de cette
plante qui fe monrre extrêmement fenhble ait
froid, & qui ne produit des fruits paflables,
qu’autant qu’on cherche à lui procurer la chaleur
néceflaire»
II efl prouvé qu6 les nombreufes variétés que
nous obfervons aujourd’hui parmi n.os plan res
potagère?, proviennent, ou du changement du
climat & du foi , ou des mélanges d’.efpéces
d’un même genre, cultivées enfemjde. Dans les
Melons, ce mélange doit avoir lieu plus fouvent
& plus facilement ; car on en cultive quelquefois
fous un même chaflis , ou dans une même
couche , plufieurs efpèce? de cucurbitacéês qui ,
par la forme & la pofition de leurs fleurs, font
plus fufceptjbles que toute autre plante, à recevoir
la pouflière feminale <& à produire, par
conféquent, des efpèce? intermédiaires ou des variétés.
Ces raifons doivent être plus que fufli-
Tantes pour prouver qu’il efl a#uellemenr iiu-
poflible de déterminer, avec quelque vraifem.-
1 bUnce, le fypé originaire des Meloni -, comme
E ee