
Efpèces Cf variétés*
i. C higomier à épi; fimplcs.
Combretvm Laxum. JL.ï> de Saint-Domingue
& de ‘la. Guiane.
1 . C hWom iir à épis compofés.^
C o m b r e t u m fè cu n d um. L. ï> dés environs de |
Cat thagène.
,s: Chigomier à épis .compofés & à étamines
courtes. ( , .
Combretum fecundum brevi flamineum , T> de
Saint-Domingue^
t). Chigomier de Madagafcar, vulgairement
l’Aigrette.
Combretum Coccineum. La M. Diél. ï> de
Madagafcar.
g Chigomier de Madagascar à grandes feuilles.
Combretum eoccineüm macro pkyllum.
Dejhipùon du port des Efpeces.
1. Chigomier à épis (impies,C’efi un arbriJl'eau
dont la tige eft cylindrique, longue de fêpt à huit
pieds fur trois à quatre pouces de, diamètre , couverte
d’une écorce brune, & qui fe divife, dans
toute fa longueur, en rameaux cylindriques, far-
menteux & qui grimpent après les arbres voifins.
Ces rameaux fe fous-divifent en plus petits Si
penchés vers la . terre. ,
Les feuilles font ovales, entières, acuminées,
•labresÆUes ont trois pouces &. plus de longueur.
* Les fleurs font petites, jaunâtres ou blanchâtres
& difpofées fur des épis (impies, lâches ,
axillaires & terminaux. Les étamines ont plus
d’un poucë de longueur. |
Hijioire. Cette plante croît à Saint-Domingue.
Elle y fleurit au mois de Décembre. On en trouve
à la Guiane, une variété, dont les fleurs font d’un
rouge de corail.
2. Chigomier à épis compofés. Cet arbrifléau,
d’environ douze pieds de hauteur , pouffe des
rameaux très-longs, un peu farmenteux, qui ne fe
foutiennent qu’à l’aide des arbres ou arbriffeaux
voifins qui leur fervent d’appui.
Les feuilles ont trois ou quatre pouces de
longueur. Elles font ovales, oblongues, entières ,
acuminées., glabres, très-liffes en-deffus & ner-
veufes en-deffous.
Les fleurs font petites, mais très-nombreufes,
d’un blanc jaunâtre, & difperfées fur plulieurs
épis, q u i forment, en quelque forte, des épis
compolés ou paniculésaa fommet des rameaux.
Les étamines de la variété $ n’ont que deux
ou trois lignes de longueur.
Historique. Cet arbifléau croît dans l’Amérique
méridiona’e , aux environs de Carihagène. Il
fleurit au mois de Novembre & mûrit fes femences
en Mars ou en Avril.
Jua variété £ a été trouvée à Saint-Domingue,
par M. de Leflang, qui en a rapporté des échantillons.
3. C higomier de Madagafcar. Sa tige eft une
liane farmenteule, ligneufe, garnie de feuilles
longues de trois à quatre pouces *,/ur deux pouces
& plus de largeur, ovales, portées fur de courts
pétioles, glabres, toutes entières & d’une fubflance
uu peu ferme.
Les fleurs font terminales & forment de belles
grappes paniculées d’un beau rouge. Leurslongues
étamines, de la même couleur , & qui font très-
(aillantes, hors de la fleur, contribuent encore
à en augmenter l’éclat.
Hiflorique. Cette plante efl originaire de Tille de
Madagafcar. Ceft de là qu’elle a été portée à l’Ifle
de France , où on la cultive dans les Jardins, à
caufe de la beauté de fes fleurs.
Culture. Aucune de ces efpèces n’a encore été
cultivée en France. Les deux premières paroiffent
l’avoir été en Angleterre.
On les multiplie de femences,, qui doivent
être envoyées d’Amérique, enveloppées avec des
feuilles de tabac, ou d’autres herbes fortes,,pour
empêcher que les infeéles ne les endommagent
en route. Aufli-tôt que ces femences font arrivées,
on en-fème une partie tur une couche chaude,
& on réferve le furplus pour le femer au Prin-
tems, dans le cas ou le premier femis n’auroir pas
réuffi.
On doit tenir ces plantes conflamment dans la
tannée de la ferre chaude.
Il feroit à defirer que nous puflions nous procurer
la troilïème efpèce. Elle exigeroit aulîi la
ferre chaude -, mais elle en feroit un des principaux
ornemens, par l’éclat & par l’abondance
de fes fleurs. (AL D auphino t.)
C hincapin. Nom vulgaire du Caflancapumila,
L. Voyei CHATAIGNIER nain. (AL Reynier .)
C hinois. Nom d’un OEillet affez eflimé ; fa
fleur eft large, fes pétales font prefque entiers &
bien rangés. 11 efl blanc de lait relevé de panaches
larges, noirs & rofes. Traité des OEillets. Voyt{
(Eillet. (AL Re yn ier . )
Chinois (Oranger), Citrus aurantium Cinenfe-, L.
Voye[ l’article O r an g e r . (AL Thouin.)
Chinquapin. Nom donné par les Anglo-
Américains, au Fagus pumila. L. ou au Caftanea
pumilla. La M. Diét. Voye{ Châtaignier nain.
{M. T houin.')
C hintal. Sorte de poids dont les Portugais
fe fervent à Goa. Il eft de 105 livres de Pari;,
à huit onces (ix gros la livre, poids de marc.-L«-
cienne Encyclopédie. ( AL VAbbé Tessier. )
. C h aintre, Voyc[ C h e it r e . ( AL l’Abbt
Tessier. )
CHIONANTE, Çhionantus.
Genre de plantes à fleurs mcnOpétalées, de m
famille des J asmin.ées , qui a des rapports avec
les Oliviers & leTroëfne.
Il comprend des arbriffeaux exotiques, dont
les feuilles font (implps & oppofées.
Les fleurs font des efpèces de corymbes ou de
trappes, dans les aiflèllés des feuilles ou à l’exfré-
mité des rameaux. Le calice eft monophylle à
düatre dents pointues, la corolle a le tube très-
tourt & fon limbe eft divifé en quatre^ découpures
longues & linéaires. Lès étamines font très-
courtes , prefque toujours au nombre de ■ dèux;,
qiielqoefèis Cependant il s’en trouve trois. ■
Le fruit eft une baie arrondie , dont lé noyau
efl ftrié, &' ne'rénfbrme qu'une feulé-àniande. -
Des deux eipèces que nous connoiflons, la
première réu fin très-bien en pleine terre. La fécondé
eft plus délicate & exige le fecours de la
ferre chaude , pendant l’Hiver.
Efpèces.
1. Chionante de‘ Virginie , vulgairemerit
l’arbre de neige, Sïiaud.rap d« Anglais, l’arbre à
fra!ngésrk' 1 '•' *■. " .:'tf >-> > ^ . b '.'-'I'
Ch ion an tus Virginie à. L. T) de 1 Amérique
fcprentrionale.
2. Chionante de Ceylan. ,
Ckionantùs Zcyldmcà: L. T> de ll lle de
Cejlan. \
Defcription du port d s Efpèces.
1. Chionante (je Virginie. C’eft un arbriffeau
qui s'élève de fix à dix pieds. Ses feuilles longues
de cinq à fept1 pouces fur environ trois pouces
de largeur, font ovales, pointues aux deux bouts*
vertes & glabres en-defliis , légèrement velues en
deffous.' v
Les (leurs font d’une blancheur éclatante. Elles
viennent én grappes pamcùlées, dont lés principales
ramifications foutiennent- ^chacune trois
fleurs ) d->nt les découpures .ont huit à neuf lignes
de longueur. - . . .
Hiflorique. Cet arbriffeau eft originaire de l’A mérique
feptentrionale. Il croît naturellement
dans les lieux humidés & fur les bords des ruif-
feâux. Il commence à devenir commun en Europe.
Il y fleurit vers lè^mois de Mai, ou au
commencement de Juin*, mais fes graines n’y acquièrent
point une parfaite maturiré.
Les habitans du pays l’appellent Arbre de neigéy
ou Arbre à franges. Il doit le -premier nom à
l’abondance de fes fleurs dont ia blancheur le
fait paroître comme couvert de neige, &lorf-
q«e ces fleurs tombent, la terre en eft toute
blanche. L e nom d'Arbre à franges lui vient
des longues découpures de fes fleurs qui font
paroître leur corolle comme frangée.
Ufages. Il peut être placé avec avantagé dans
les bofquets de Printems & d’Eté. Le nombre &
la grande blancheur de fes fleurs y produifent
un très - bel effet; Ses jeunes branches préparées
fuivant les procédés de l’A r t, ne donnent à la «
teinture qu’une couleur merde-d'oie dorée, mais
folide.
Culture. IL faut faire venir les. femences. d’A mérique,
parce que ces arbrifleâùx n en ont point
encore produit ici. Auffi - t ô t qu’on les reçoit,
on les feme dans des pots remplis d’une terre
fraîche & marneufe, que l’on place .fous un
ehaffis de couche chaude. On „peut les y- larffeir
jufqu’au commencement de Mai • alors on. les
met en plein air, à l’expofttion dù fqleil levant,
& à l’abri du Midi. On les'., arrofe .dârisdestems
fecs', & on a foin d-^en . arracher les .mâuvaifes
heibes.
. Ces femences reftent ordinairement un an en
terré avant de lever. Pendant le premier Eté, il
ne faut point les expofer au foleil. A i Automne,
on les remet fous les chaflis i pour les préferver
de la geléfe. Si on veut hâter la germination, il
faut, au commencement du mois 'de Mars fuivant
, mettre les pqts dans une couche de chaleur
modérée.Les plantes y-pdiiflent plus-promptement
qde de!toute 'autre manière; 'Elles acquièrent
plus de vigueur dans le premier Eté *
& font plus-en état de î-éüftcr au froid de l’Hiver
fuivant. . . .: r„ . r
Tant que; ces plantes font .- jeunes , lesifôi tes
celées leur font très- nuifiblès• ■ mais:quand.elles
ont acquis de la force,,«Bes réfiflent en plein
air' aux plus grands froids de nos Hivers. C’eft
pour cette raiftfn qu'il faut les tenirjjtl’abriDendant
les deux ou trois, premiers Hivers:, & les
laiffer dans leurs pots le. premier Eté & l’Hiver
fuivant. Aufccond Printems^avanlqu’elles eôm-
mencem à pouffer ;. 'on tes enlève horâ des pots ,
on les'fépafei avee foin & de.manière i ne pas
caffer leurs racines. On les plante chacune fépa-
rément, dans de petits pats'.rémplis d’une terre
légère & marneufe „ & on les, phfe d^ns nue
couche de chaleur très.-inodéiêe , pour leur
faire produire de nouvelles racines ; après quoi
on les accoutume par degrés au plein air. Pendant
l’Eté fuivant ; on enfoncé les pots.dans la terre ,
pour cohférver leur humidité, &;:on les place
de manière quelles foient expofées au foleil du
matin à à l’abri des -grandes chaleiirs..du midi.
On les arroiè foiivetît durant cette faifon, on
les nétoie de mauvaifesherhes, & , en Automne,
on- les remet fous un ehaffis de couche chjtude,
pour les abriter dés gelées ; & pour pou voir leur
donner de l’air dansdes -tenis doux. Au mots.d’A-
vril de la troifième année , on les enlève hors de
leurs pots, en confetvant une forte motte à
leurs racines , & On les plante à demeure dans
lês'èndroits Où elles- doivent srefter. „•
Ou pourroit auffi, i la rigueur, les multiplier
de marcottes. Mais cette opération eft longue,
difficile & peu iûre. Les branches ne prennent
pas aiféihént racines, à moins' qu on ne les 1 ultc
deux années en terre, & qu on ne les arrolc
beaucoup dans les teins fecs. . . _