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ont fait douter de l’efficacité de cet alexiphar-
maque. Ce qu’il y a de certain -, c’eft que la p u lp e
de l’oignon de Colchique peut fournir de l'amidon
.M
. Dambournay ( Y . Cône) dit avoir obtenu
de la fleur du Colchique des prés une belle couleur
olive jaunâtre, brillante & folide. ( F . A.
Q v e s n é & ( M . R e y n i e r . )
COL - D E - CHAMEAU.La Quintinie donne
ce nom aux narciffes en général ; il paroît qu’il
eft abfolument hors d'ufage. Voyez Narcisse.
( M . R e y n i e r . )
CO LÉ ou CO LÉ S , CO LÉ - SEED , CO L É -
WORT. Variétés du BraJJica oleracea. L . Voyez
C itou~(M. T h o v i n . )
COLEUVRÉE ou COULE VRÉE. Nom François
du Dry onia alba. L. Voyez Br yo n e blanche,
n.° 1 . (A f . T h o v in . )
COLIQUE. Maladie des beftiaux. Voyez Tranchées.
'(M . rAbbé T e s s i e r .)
COLLERETTE. On donne ce nom aux enr-
veloppes ou bractées qui font difpofées circulai-
rement à la bafe des fleurs ou paquets de fleurs
-de certaines plantes. Ce mot eft principalement
en ufage pour la Famille des Ombelliféres ;
mais il efl également employé pour d’autres familles.
( M. R e y n i e r . )
COL LE T d’une plante. C ’efl la partie de la
tige qui touche la racine, o u , dans d’autres plantes
, la partie de la racine fur laquelle s’implantent
les feuilles lorfqu’il n’y a pas de tiges.
D’autres fois le Collet fe ramifie enplufieurs '
fouches, comme dans quelques aftragales, quelques
androfaces, &c*
Dans la bette -ra ve , le navet, la poirée &
autres plantes femblables, le Collet efl très-apparent;
dans d’autres, il efl à peine fenfible,&
le paffage de la tige à la racine n’efl pas tranché
comme dans les arroches, les épinards, &c.
M. R e y n i e r ).
COL L I de Chinois. On donne communément
ce nom à l’A le tris Chinenjîs. Voyez Aletris de la
Chine, n.° 6, (Af. R e y n ie r . )
COLLIER de Cheval. C ’efl un affemblagede
deux pièces de bois, rembourrées & couvertes
de cuir que l’on palfe dans le cou des Chevaux
de trait & de charrue, afin que les cordes des traits
ne les incommodent point en tirant. C’eft au Collier
que les traits font attachés. Les Colliers des
chevaux varient félon les pays. Il y en a où ils
font très - grands & très - hauts, & d’une feule
pièce; dans d’autres, ils font courts & de deux
pièces. Ces derniers font plus commodes , fur-
tout pour les Chevaux difficiles. Ordinairement
on les garnit d’une houffe de crin paffé, ou d’une
peau de mouton avec fa laine. ( M. l'Abbé Tess
i e r .')
COLLIER( terme de Fleurifte). C’eft un cordon
d’étamines q u i, fe trouvant à quelques fleurs
d’anémones doubles, en diminue le mérite aux
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yeux des Fleürimaniftesî Ancienne Encyclopédit (M . T no VIN. )
COL L IGUA Y , Co l L iG v a j a .
Genre de plante dont le caractère efl peu conntr
qui femble fe rapprocher des Ricinelles ( aca.
lipha ). On ne fait mention que d?une efpèce, qui
efl une plante ligneufe, laélefcente, à feuilles
oppofées & perfiftantes. Ses fleurs font monoïques
& à chatons. Elle efl étrangère , & ne peut fe
cultiver dans notre climat que. dans les ferres
chaudes. Elle ne dépareroit pas les plus belle«
collerions végétales.
CoLLiG.UAi odorant.
Co z l i g v a j a odorifeta. Molin. Chil. p. i
T) de l’Amérique méridionale , au Chily. *
Le Colliguay odoranLeftun fous-arferiffeau de
cinq à fix pieds de hauteur, portant un grand
nombre de branches & de feuilles oppofées, en
forme de lance, avec de petites dents fur leurs
bords , à une feule nervure, liffes, charnues,
ne fe renouvellant point, & attachées par des
queues courtes. Il efl rempli d’un fuc laiteux,
comme les euphorbes. Il fe trouve dans le Chily
où il a été découvert, & décrit par M. Molina.
Culture. Le Colliguay efî encore un de ces végétaux
fur lefquels on agit avec toute la circorçf-
pe&ion , qui efl ordinairement le propre de l’intelligence.
On lui donnera d’abord le même traitement
qu’aux plantes délicates de la Zone torride,
foit qu’il parvienne en individu ou en graine
( Voyez C lusier , n.° 4, ) en attendant que l’expérience
ait appris jufqu’à quel point on peut
fe relâcher à fon égard.
Qualités. Le bois du Colliguay a une odeur de
rofe fort agréable. (F . A . Q v e s n é . )
COLLINSONE, Co z z i n s-o n i a .
Genre de plante de la famille des Labiées:il
n’efl queftion ici que d’une efpèce ; c’efl une plante
étrangère, à racines vivaces, d’un large feuillage,
couronné par un grand nombre de fleurs difpofées
en panicules , fe cultivant dans notre climat
en pleine terre avec peu qe précautions,
& qui fe multiplie par graines & par racines éclatées.
Elle efl propre à l’ornement de tous jardins,
Collinsonedu Canada.
Ço z l i n s q n i a CanadcnJis.Lj, Canada , "Y ir*
ginie, Maryland.
La Collinfone s’élève, dans fon pays natal,
de quatre à cinq pieds, & un peu moins en Europe.
Elle porte plufieurs tiges, qui périffent
chaque année ; elles font quadrangillaires, peu
rameufes, & garnies de feuilles en coeur, oppofées,
finement dentelées fur leurs bords, exemptes
de poils, mais ridées & portées fur des queues
très - courtes. Elles font larges de quatre à cinq
pouçes., & longues de plus de fix pouces. Ses
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Comniités font ornées de fléitfS tjîii naiffent en
grand nombre, fur de gros épis écartés par des
notifications longues., oppofées & un peu cour-
bées en-dedans: elles font d’un jaune tirant fur
le pourpre : elles ont des tubes un peu longs;
divifés en cinq parties dont l’inférieure très-
grande 3 efl frangée & comme garnie de longé
poils: ces fleurs paroiffent en Juillet, & leurs
femences mûriffetit en Automne : lès racines
font vivaces:. Elle' fe trouve au Canada , à la S
Virginie dans les forêts, au Maryland , dans les
terres baffes & humides-, fur les bords des foffés.
Culture. LaCollinlbné dû Canada eftune plante
vraiment intéreflante lelle fe cultive en pleine
terre & en pots. On ufé de ce dernier moyen
par prudence, & quand on n’en poffède que peu
de pieds. La terre de convenance doit être forte,
fans mélange de terreau, niais coupée avec moitié
de fable de bruyère. On enfonce au Prin-
tems les pots dans le fable de bruyère. ( Voyez
Marais) , au commencement de Novembre; ils
fe placent dans l’orangerie, ou dans une bâche
dont les vitraux font inclinés au Nord; car il
faut, pendant l’Hiver, éviter la chaleur,qui for-?
ceroit les pîantés.& les expofëroit à être détruites
après la iortie, par les gelées tardives ou dont
elles éprouverôient de grands dommages.Ce moyen
efl le plus affuré pour la eonfervâtion ; mais, par
lui on a moins fouVent de la fleur fur cette belle
plante qui, à. eét égard , veut être ùn peu fol-
licitée. Dans tous les jardins où règne un certain
ordre de culture, on pratique, le long d’un mur
ou dans un lieu abrité de l’Ouefl 0,11 du. Nord ,
une planche à laquelle on donne telle longueur
que l’on veut, fur une largeur de trente pouces.
On la défonce de deux pieds;, les terres en font
enlevées ; & les parois taillées droit. On rapporte
du fable de bruyère mêlé avec un fixième de terre
: prife au potager dont ôn ne comble point tout—
à-fait cette planche : c’eft-là que fe dépofent
les plantes précieufes & un peu délicates, quoi-
• qu’acclimatées & de pleine terre. On a la facilité,
fi l’Hiver efl extrêmement rigoureux, de mettre
un chaffis fur les plantes très-douteufes, d’apporter
du terreau, fl quelqu’une en exige : il convient
d’y planter un rang de Collinfones, à trois
pieds de diftance les unes des autres, que l’on
couvre en Automne avec des feuilles sèches, &
on aura une efpèce de certitude , dans quelque
partie de la France que l’on habite, d’y voir
feuvent de la fleur, & même des graines que l’on
feme & foigne comme celles des plantes rares.
; Cette plante s’arrofe fouvenr, fur-tout pendant
| les chaleurs; il efl bon de la border de buis, qui
y entretient la fraîcheur.
UJkges. Dans les lieux un peu plus méridionaux
que Paris, même dans les environs de cette
Capitale , nous croyons qu’on pourra placer
fans inconvénient, la Collinfone en pleine terre,
dans les parties baffes & fraîches des parterres,
dans les Jardins payfagiftes ; elle aura par -tout
un grand effet : elle efl préçieufe pour toutes
fbrtts-de collections. ( F. A . Q vesné.)
COLMART. Poirier dont le fruit efl gros, àp-
plati vers l’oeil, & prefqu’auffi gros vers la queue.
Sa peau efl verte, un peu jaunâtre, fine, tiquetée
de brun, & fouettée de ronge du côté
du ' foleil. Sa chair 'efl jaunâtre beurrée, & l’uné
des plus agréables ; elle mûrit en Janvier, & fé
cônfervë jufqu’en A vrilt -
C’eft une des variétés du Vy-rus commuais. L.
Voyez Poirier, dans les Diélionnaire des Arbreè
& Afbuftes. ( Af. R e yn ier . )
COLOCASEou COLOCACIE. Plan té potagère
des deux Indes dont on mange les racines. Arum
pellütum. La M. Diéh Voyez G ouet ortîbiliqué,
n.° z i . (M .T hoviù.)
GO LOCAI. Nom donné parles Indiens d’Amérique
au baume de Copahir. C’eft le produit du
Copaifera ojfidnaiis. L. Voye\ CopaieBL officinal.
( M. Thovin. )
COLOMBIER. Logement dès colombes, plus
connues fous le nom de pigeons : ce logement
long ou quarré , efl intérieurement garni de trous
ou boulins, dans lefquels les pigeons couchent &
font leurs nids.
On diftingue deux fortes de Colombiers : les
Colombiers a pied & les Colombiers Jur piliers. Lès
Colombiers à pied font maçonnés du bas en haut:
le plus fouvenr les premiers rangs des boulins font
immédiatement au - defl'us des fondations ; quelquefois
ils ne commencent qu’à une certaine
diflance au - deffus du fol. La maçonnerie des Colombiers
fur piliers commencent feulementau-
deffus des piliers.Ils reffemblent affezaùx moulins
à vent de France.
Le droit d’avoir un Colombier à pied , dans
quelques Provinces de ce Royaume, n’appartient
qu’au Seigneur ham-juflîcier, & aux Seigneurs
de fiefs. Les autres Propriétaires ne pouvoient
avoir que des Colombiers à piliers ou de Amples
volières^, appellées fuies, félon la quantité de
terre qu’ils poffédoient. Il y avoit même des pays
où perfonne ne" pouvoir faire conflruirë un Colombier
ou une volière, fans la permiffion du
Seigneur haut-juflicier. Les ufages fur cela varient,
félon les cantons. Voyez le Diélionnaire
de Jurifprudeiice. On trouvera,à l’article F erme
les meilleurs principes pour conflruirë un Colombier.
Tousles Voyageurs rapportent que, dans leLe-
vant, les Colombiers font très-fréquens. Les
Egyptiens & l,es Peuples qui les avoifinent élèvent
beaucoup de pigeons. A Erfà , M. Bruce
allant aux four'Ces du N i l, a remarqué que toutes
les maifous avoienr des Colombiers dans leurs
greniers, & qu’ils éroient garnis de pots de terre ,
placés lès uns furies autres, & bien arrangés.
( M . V A b b é T e s s i e r . )
COLOMBJN. Variété du Tulipa gefneriana.,