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-& en fait tomber ce qui eft au-deffus des bords.
Il y a des grains & des légumes qui fe vendent
«t mtffure rafe, & d'autres à niel'ure comble.
Ancienne Encyclopédie. ( M. P Abbé Tessier . )
COMESTIBLES. Par ce mot, on entend tous
les objets qui fervent à la nourriture-, lès grains,
les viandes, les légumes font des Comeftibles :
on y comprend même les boiffons, te'les que,
parmi nous , le cidre, la bierre, l’hydromel,
le vin , l’eau-de-vie. C’eft l’Agriculture qui fournit
tous les Comeftibles , excepté le fel, qui
eft plutôt un médicament ou un affaifonne-
ment qu’un aliment. ( M. P Abbé T e s s i e r . ')
COMMANDE de Beftiaux eft un contrat par
lequel on donne à un Laboureur ou à un Pafleur
une certaine quantité de bétail, tels que boeufs,
vaches & moutons, à la charge que le preneur
les nourrira & en jouira comme un bon père
de famille, & qu’au bout d’un certain tems, il
reprélèntera les animaux confiés, afin que le
bailleur prélève defliis l’eftimation , & que le
furplus ou le croît fe partage entre lui & le
preneur. Ancienne Encyclopédie. Voye\ Bail à
cheptel, au mot Bail. (M. l ’Abbé T e s s i e r . )
COMMELINE, Co m m e l i v a .
Genre de plante unilobée, de la famille des
Joncs, qui a des rapports avec la Çallife & les
éphémères, qui comprend des he-bes exotiques j
à feuilles al ernes, (impies, portées fur une gaine i
remarquable -, à fleurs terminales, enfermées en j
naiflant dans des bradées çodiformes, pliées en
deux fpathacées.
Caractère générique•
Chaque 'fleur efl compofée d’un calice à trois
folioles, de trois pétales plus grands que le calice
, alterne avec fes folioles, de trois étamines
fertiles & de trois filamens ftériles, fou tenant
chacun trois glandes horizontales^ difpofées en
croix-, d’un ovaire fupérieur, arrondi, chargé
d’un (file courbé , à lligmate (impie, penché en
crochet. Le fruit eft une caplule sèche ou fuc-
culente, qui contient trois femences,
E fp ec es .
1. Commeline commune,
Co m m e h h A commuais. L.
6 de l’Amérique, du Japon.
2 . C o m m e l i n e d ’A f r i q u e .
Co m m e l iv a Afncana. L»
de l’Afrique.
5. C o m m e l j n e du Bengale.
Co m m e l i v a Bergalenfis. L.
^ du Bengale.
4. C o m m e l i n e d r o i t e .
C oM M X L ivA crecia. L»
ue la Virginie.
5 * C o m m e l i n e d é V i r g in i e .
C O M
Co m m e l i v a V irg in ic a . L .
'Jfj de la Virginie.
6. Commeline hexandrique.
Co m m e l i v a h e x a n d -a A u b . G u ia . 35 Tab. 11,
QL de Cayenne, de la Guyanne parmi les buif,
fons & au bord des ruifleaux.
7 . C o m m e l i n e t u b é r e u f e .
du Mexique,
8. Commeline baccifère.
Co m m e l i v a l in o n a , c o ro llis oe q u a lib u s , pg+
d u n c u lis in c r e lfa tis , m a g in e k i r fu t i s , b ra d e i s gc-
m in is . L. Mill. Did. N.° 5.de l’Amérique méridionale
, Cayenne.
9 . C o m m e l i n e à g a in e .
Co m m e l i v a v a g in a ta . L.
0 des Indes orientales.
1 0 . C o m m e l i n e à fleurs n u e s .
Co m m e l i v a n u à iflo ra . L.
© des Indes orientales.
1 1 . C o m m e l i n e à c a p u c h o n s .
Com M EL IV A cucullaca. L.
0 des Inde* orientales dans les lieux humides.
J 2 . C o m m e l i n e b r a é l é o l é e .
Commeli* a braâeolata.
© de l’ indc.
Cette plante a été amfi nommée par le P.
Plumier, Minime, en l’honneur du r.-él ir
Conimelin, célèbre Profefleur de Borana.:^ à
Amfterdam.
Ces p la nres,p’avant aucune beauté, nul é.iat,
la deferiprion générique fnffua a\ . c la cuiaire
propre aux différentes efpeces jb n t c-n tiendra
un ou deux individus au plus, dans un jardin
pour les Botaniftes.
Culture génitale & particulière.
On multiplie toutes ces efpèces par leurs fe-
mences. Celles de la première lèvent en pleine
terre-, (i on les sème en Automne, elles pa-
roiffem de bonn j-heure au P:int~fns, & on peut
en efpérer de bonnes graines en Automne : elles
lèvent aufli fpontanémenr..
La deuxième dont la racine eft vivace, fe multiplie
par éclats, ainfi que par fes branches
traînantes qui pouffent des racines à chaque articulation,
on met les éc'ats ou les rejets en pots
fous des chalfis ou dans l’orangerie.
La même pratique pour les N.°* 4, 6 , ** &
8 , aura le même fuccès. On obferve généralement
que toutes les plantes qui ont des articulations,
reprennent aifément j toutes ces plantes
fleuriflent en Juin, Juillet & Août.
V fa g e . Koëmpher prétend qu’on fe fert des
fleurs de la première efpèce, pour faire Pourra?
iner; on humeéle fes pétales mêlés avec du (ou
de riz ; un peu après , on exprime la mafle. Dans
ce fuc exprimé, l’on plonge une carte, & apr^*
i’avoir humeèlée , on la fait fécher, ce qiion
réitère autant de fois qu’ il faut, pour que la©H**
prenne la couleur. (AL Menou).
COMMERCE b is G rain s.
, , , rapports du Commerce avec l’Agriculture
/ , ti étendus, & en même - tetns fi rapprochés
r -nomes cm'il faudrait ne pas féparerces deux
, puifqu/l’Agriculturc fot.r-
\ la majeure partie des objets lur lefquels s e-
a m les Arts qui alimentent le Commerce,
« r » des fromens, on devrait
fXfùivre depuis le moment ou on les feme
îufau’à celui où on les convertit en pain. Lorf-
>UX ; J de traiter de chanvre, .1 faut commencer
par l’examen de la graine, & ne point qui ter |
L plantes qui en réfnltent, que la thalle ne loit ,
remfl'e toute préparée dans lés mains du Marchand
ou dû Fabricant. S’il eftqueflion des bêtes- ;
à-laine, il convient de ne tes pas perdre devue.
Luis b ur naiffance jnfqu’à ce que leur lame fort ,
en état de pafll-r dans les manufaélm es. Telle eft
f marche que j’ai fume jnlqii ici, & celle qr.e je
fuivrai dans tout le cours ne ce Diéhonnaire, laïf- :
fant à celui du Commerce à traiter des achats, qui j
ne font plus de première main, dutranfport des j
denrées par terre ou par eau,de la 'nam^ e de fa‘^ i
les importations & exportations, des règle, & des ,
nlages des marchés, foires& douane-, du prrxdes , nrarLandifesqui circulent danslcCommerce &c. j
D’après ces obfervations, c eut été au Drftion
naire du Commerce à traiter de la libertédu Com-
I merce des grains. Cependant, en hlant les artn les
Blé S. G r a in , je n’y Irouve que quelques
phrà tes relatives à cet rntéreffant objet. Ily elt feu
lement queflion de la marche rapide de ce Commerce
chez les différentes Nations ce 1 Europe.
Ce motif me dérermine ir réuni- ici tontes les
I idées qui me paroiffent propres a éclaircir une
queftion tant de fois agitée.
Si tous les Peuples de l’univers, conformément
au voeu du bon Abbé de Saint-Pierre , ne forj
moient qu’une feule famille bien ti nie, bien ac-
| cord, tous les produits des diveiles cultures fe
partageroient, de mauièi c que perfonne ne ir.an-
queroit de rien -, le tupci flu des uns ferait porté
aux autres; il s'établirait un Commerce d échange
pur . franc , & capable de pourvoir aux befoms
I de tous On ne verrait nulle part de dilette,
nulle pari de furabcndnme ; tous les- hommes,
| pleins de zèle & d’ardeur pour s obliger mutu.,
I lement , r-e négligeraient rien de ce quii pourrait
I affiner la tubtïfiance générale. Alors la bbei re du
Commerce ferait pleine &■ entière dans tontes
K lés parties du monde. Mais une fi agréable chi-
I mère ne peut fervir qu’à amufer 1 imagination,
l S l’on teni combien elle efl loin de la réalné. Les
I hommes répandus fur les différer,s j oints de la
I furface du globe , feront toujours dihingnés en
I familles, en tribus, en peuples dont les inte êts
I feront oppofés les uns aux autre*. Chacun you-
I dra Drofirer de la foibletfe ou de l incapacité de
fes rivaux pour accroître fa fortune. Les pro-
duélions d’un pays ne pafferont dans un autre
qu’à des conditions plus ou moins onéreufes. Les
Royaumes les plus fertiles même, feront expofds
à de grandes viciflitudes, à inoirj. (jUc leurs Gon-
vernemens n’admettent des principes de Commerce
dont les effets puiflent être conflans.
Avant d’entamer la queflion fur la liberté du
Commerce des grains, il faut écarter les Etats,
qui n’en récoltent point ou prefque point, &
ceux qui récoltent toujours au-delà de leur con-
fommation. Les premiers, telsque Gênes, la Hollande,
&c. n’en manquent jamais; mais ils en
manqueraient, fi leurs ports n étoient,fansentraves,
ouverts pour l’entrée & la fortie, aux Négocians
qui vendent des blés. Ces grains y font toujours
abondans & à un prix raifonnable. Les autresEtats
n’ont jamaisbefoin qu’on leur en apporte. Il leur
efl néceffaire même d’en pouvoir exporter perpétuellement.
Sans cette facilité, ils en perdraient
beaucoup,qui fe gâteraient dans leurs magafms.Ils
fe verraient réduits à en cultiver moins, ou à
laifferen friche des terres qui ne font propres
qu’au froment. Comme ils ne fe procurent certaines
commodités de la vie qu’en les payant avec la
furabondance de cette denrée, ils en feraient
privés dans les années où ilsn’auroient pas la liberté
de vendre à l’étranger ; telle eft la pofition
de la Pologne : ce Royaume placé dans un climat
froid,, ne produit prefque que du blé, ou du moins
le blé efl fa principaleproduélion. Pourfavorifer
fes cultures & pour tirer parti de fon f o l , il eft
de toûte néceffité que le Commerce des grains y
toit parfaitement libre. L à , le Peuple, peu nombreux
eu égard à l’abondance des récoltes, n’eft
jamais tourmenté de la crainte d une difette,
parce qu’on y recueille chaque année au - delà
des befoins.
La queflion fur la liberté du Commerce des
grains ne peut donc regarder que les Etats où la-
confonimation eft quelquefois plus forte que les
récoltes. La France eft, plus qu’aucun autre pays,
dans ce cas. Elle eft fujette à des variations de
1 atmofphère , tantôt favorables, tantôt défavorables.
Sa confommation en froment eft plus con-
! fidérable que celle desautresRoyaumes. LeFran-
I cois eft accoutumé à manger beaucoup de pain,
i 11 paroit que c’eft en Angleterre que l’on "a
publié les premiers ouvrages fur la liberté du
Commerce des grains. On s’en eft aufli beaucoup
occupé en France. C’eft Dupiri, Fermier général,
! qui, le prem ie r , a écrit en faveur déjà liberté de
ce Commerce ; mais avec tant de timidité & de
circonfpeélion que fon Ouvrage fnffiroit pour
démontrer à qnel point on étoit alors éloigné des
vrais principes. Une clafle d’hommes à laquelle on
a donné le nom d’ Economises, y a confacré fes
recherches. Il en eft forti un grand nombre d e-
crits pins ou moins bien faits. Les Florentins
> cependant réclament l’antériorité fur ce qu’ilsyi