
341 C O C
Observations. Deux circonftances particulières
étoient au défavantage dé* ce premier effai ;
(l’abord j’achetai des Cochons plus cher que je
ne l’a vois encore fait ; car tous, excepté le n.° i ,
me coûtèrent 6 fols & demi la livre , vivante,
& les fèves occafionnèrent une perte au lieu de
donner du profit; les' Cochons , déjà prefque
gras, diminuèrent tout de fuite, dès qu’ils n’eurent
plus leur nourriture ordinaire. J ’ai cru que cet
inconvénient difparoîtroit bien-tôt, & je continuai
imprudemment le mélange des fèves pendant
plus: de dix jours, c’eft-à-dire jufqu’à ce
qu’elles fufient eon font niées ; les Cochons per--
dirent, à cette époque, dé leur valeur totale au
moins vingt-quatre livres.
11 eft digne de remarque que Lespoids-& l’orge,
qui ne m’ayoient encore été d’aucun profit, devinrent
profitables , après avoir fubi une autre
préparation, & -malgré les- circonflances particulières
au défavantage de fexpérience. 11 efi du
’ plus grand intérêt de pouvoir faire confommer
l’prge- & les pois dans la Ferme , de manière à
fournir une très-grande quantité de fumier -,
mais ce:n’eft pas d’après une ou deux expériences
qu’on peut trouver cette méthode : elle ne peut
être indiquée que par un grand nombre d’effais.
Les turneps. les .choux, les carottes,.les fourrages
, &c: contribuent, en proportion exaèle
de leur quantité, à augmenter la valeur de toutes
les récoltes à venir, parce qu’ils fournirent à la
confommarion des beftiauxÿ le froment, forge ,
&c. épuifent le fo l, non-feulement par leiir
nature; mais encore parce que4 e produit fort de
la ferme & ne contribue pas à augmenter le
fumier. Si on peur mettre l’orge & les poids
parmi les produélioqs les plus avantageuses à
eet égard, en retirer le prix qu’on en auroit
aux marchés^ & que des Cochons maigres font
à un très-haut p rix , c’eft un profit réel de les
employer de c'ette manière , & un avantage
que tous les Cultivateurs doivent fentir.
Augmentation du poids des Cachons.
N.° I , le 16 Décembre, pefoit en v ie .. 150^
Le 28 Janvier.. . . ; . . . ;..■ '. ■ :. 257
Il gagna en quarante-trois jours.................. 107-
ou exactement deux livres & demie par jour.
Le .22 fé v r ie r , lorfque je le fis tuer,
il pefoit en v ie .. ; ___ __ 201
Il gagna , dans ces vingt - cinq jours, quaraiite
quarre livres , ou une livre trois-quarts
par jour.
Dans les foixante-huit jours , il augmenta' de,
cëm cirtquante-une livres, ce qui revient à-peuprès
à une livie trois-quarts par jour.
' Lorfqu’il fur tué , les quartiers pefoient. 15)7**
Lp grasj.. .v. . . . . . . . . . . * , ' . 12
La tête & les pieds. .................... 26
■ T o t a l . 2 3 5 tt
C O c
1 301 livres Çpefé vivanr, yfoiirniflent jj.
dépecé, ce qui eft dans.la proportion ” ' H-, ........• \ m I • B HH ■ 20 à 1, i 301 donnant 109, cefi comme.. . . . 20 à 1! î
301 donnant 197, c’eft comme......... 20 à n 5
209 à l 'f?)la l i v r e . . . . ; . . . ' . . . : , . . , f ] 4ft IoJ ^..........9...................? I
D’où il réfui te que, comme la proportion de
ces prix change beaucoup à mefure que Tendrais
s’avance, le Cochon maigre avoit étéacheté cï
la livre, mais lorfqu’il fut gras, il valoir, en le
pefant vivant, 8'f la livré, ou même plus fi on
ne comprend pas la tête, les pieds, &c.
N.° 2 , le 27 Décembre, pefoit en vie.. j I0ü
- Le 25 Janvier . . ^.Owîl’ .. ko
il gagna, dans-vingt-neuf jours , 40livres
ce qui n’eft pas t.out-à-fait une livre par
jour.
Le 22 Février, il pefoit.-.. . . . . . 200
il gagna, dans ces vingt-huit jours, cinquante
livres ou une livre trois-quarts
par jour.
Le 24 Mai, lorfqu on le tu a .. . . 275
dans ces Soixante •** douze jours il augmenta
de. ....,. ; .v ...,,. . . ^
ce qui eft un peu plus d’une livre par jour.
Pendant les cent vingt-ffept jours que dura
l’engrais , çet animal'.gagna cent cinq livres','ou
une livre un .quart.par. jp uu . . . . .
v-II-parut fouffrir moins que les autres dç la
nourriture de fèves.-
Les quartiers pefoient.. . . . . . . . . . . . . .
Le .gras. . . . . . . . . -----. . . . . . . . -___ 13
La tête & les pieds. . . . . . . , . r.:;r:vV., .- 19-
T o ta l., . . . . . .' 199
275 livres , pefé vivant , fourniff<nt 199 livres
dépecé , ce qui eft dans la proportion -
d e . . . ; .... .v. -,, > y.'-'?' i è à 14!
275 fourni fient 180, c’eft comme... 20 à 13
275 fourhiffent 167, c’eft comme. . . 20 à 12
1B0 1 ivres à 1 Mé la livre .. . . . . . . . . . ,.99^ //
19 Üvres à 4 idem . . . . . . . . . . 3 , II-
2-75 livres à 3 (fK idem. . . . . . . . . .103 1
D’où il réfuite que lorfque le Cochon efi à
1 ifi la livre, l’animal vivant, ou pefé en vie,
doit être vendu 6 \ .
N.° 3, le 6 Janvier, pefoit en v ie .. . . , ;.
Le 20 .du même mois > "époque où
il a été tu é . . ............... ’88
11 avoit gagné, dans quatorze jours, vingt-huit
livres, ce qui eft deux livres par jour.
La viande , &c. ont d o n n é . . . , . . . 44^
ainfi 88 ( pefé vivant ) donnant.. . . , . . . . . 44
ç’eft comme 20 eft à 10; ce qui prouve que plus
le Cochon eft petit, plus la mâfie des entrailles,
des pieds, eft considérable. en proportion delà
c o c
*(Te dé la viande ; d’où il.réfutfe Æ efi plus
avantageux I proportion gardée du pnx: S tJ e la
dénente , d’avoir de gros animaux que de petits,
01, ce qui eft la même choie qu il auroit été
ilu’s profitable d’avoir un Cochon du poids de
■ L jfo r e s , que dêux de 88 livres chacun.
Les 44 livres à i i j ........... ................... H "1
Les "88’ livrés à ........._• ■ • • 1(5 8
JL" 4 ,1 e 6 Janvier', pefoit en w e . . . 5i tt
Le 1 ? , époque où il a été tué. 86
Pavoitgàgné_ dansquinzëiours,'3ilivres,
| ce qui eft un pe.u plus cl une livre un
quart pat'jour.
Les quartiers pefoient...........................44
% ( pefé vivant ) donnant 45 livres de vrande,
c’eft dans le proportion de io à 10.
44 à 11 J" la livre c’eft.................. 24*» B H
I 86 à ù idem.- c’e f t .'........... - I(^ ”
N.° 5, le 16 Janvier , pefoit (en vie. 142
Le 22 Février....................... 19°
Il avoit gagné,, dans ,vingt-fep r jours, , ,
I to livres, .ce qui eft près de. 2 livres
K par jour.. , • . . \ .
I Le 20 Mars, il pefoit,,en vie. 226
I Î1 avoit gagné, dans vingt- fept jours,
I 36 livres, ce qui eft un peu plus de I une livré & demie par jour.
On lui donna, à cette époque, j I des fèves mêlées. ,. ' : ' -
, Le 9 Avril, avant d’être tué,
K 51 pefoit......................................... .. • •
11 avoit ga^né, dans vingt jours, 20 livres, ce I qui eft une livre par jour; alnlr, dans foixante-
I quatorze jours , il avoit acquis.cent fix livres, ou
■ environ une livre & demie par. jour.
[ La viande, le lard, &c. pefoient.. . . . 169*
I la tête & les pieds........................ . . . . . 19-
C O C 34Î
Le 22Février, il pefoit, en vie.. 220^
11 avoit gagné, dans vingt-cinq jours, 2 o livres
ce qui eft un peu plus de trois-quarts par jour.
Les quartiers pefoient......... ............. • • • H t
La graiffe . ....................................... ...................... ° 4,
La tête & les pieds................................... ié t
Total............................ 17°^
244 donnant 170 livres; c’eft comme 20 à 14
244 donnant 153 livres, e eft comme 20 à 12
153 à 1 i s la livre , c’eft. . . . . . . . . 84tt ^ '
244 à 7 idem. . c’e f l . . . . .....................83 0
Expérience n.° 7. Le 3 Décembre 1772, je fis
mêler dans une certaine quantité d’eau, cinquante
boiffeaux de farine d’orge & de pois;
le mélange avoit la coniifiance de la crème, &
je commençai à le donner aux animaux.
Le 21 du môme ,mois:> dix Cochons en furent
Tota l. 188^
286 donnant 188 livres , c’eft comme 20 à 15
246 donnant-169 livres, c’eft comme 20 à 13 \
169 a 1 i s , g’ e ft............... .. 92* 19^
J9 à 4 , c’e f t . . . . .................. ........... 3
Total........ .................. 15*
246à 8^, c ’e f t . . . . . ............ ............. 9^ ^
Expérience n.°. 7. Je fis^ en 1771 , un eft ai
particulier , pour déterminer l’utilité des carottes
mêlées avec d’autres fubflances pour engraiffer
les Cochons, & je pefai ces animaux à diverfes
époqqes;
JN.° 1, le 16 Décembre, pefoit en vie. 140*
Le 25 Janvier ............200
Il avoit gagné, dans ces quarante-trois jours,
60 livres, ce qui eft près d’une livre & demie
far jour.
1 pefoit
2 . . .
en v ie 6 ^
..-.V. 7 7 - ' '
N.° 6 pefoit efi vie
1 7 ......................
8........ ..
I J©
3 ........................ 120
4 .....................9......................... 120
5........... ......... 58 10. ............... .. . I I I
Total . . 8« *
qui à raifon de 6J la livre, coûtoient 138 * 18*
lé grain à' 1 * 6J lé boiffeàu, ce qui fàifoit i 4ô
. Je les fis tuer ou vendre tous depuis le 2.4
Janvier, jufqu’au premier Mars fqivant ; mais ils
furent pètes vivans au moment que je m’en
défis.
N.° 1 pefoit . . . N .° 6 pefoit. .- ...
7---. 'v . .. . ; .
T o ta l.. . . . . . . . . . . . 1317®
Par l’examen de ceux que-je fis tuer, je trouvai
que vingt livres (pefé vivant) donnoient treize
livres de bonne viande; fuivant cette proportion,
1317 livres, poids des animaux en vie ,
équivaloient à 8.56 livres' de viande , qui , à
12^ la livre , prix auquel je m’en défis,,
donnent............ .. •- l2-s -
Le* Cochon-avoient coûté 258^ j-g
leur nourriture................. 240 J •
-Gain.......................... I4tt I4J
Ce profit efi à-peu-ptès fuffifant pour couvrir
la dépenfe réfui tante de l’entretien 5 s’il s’enfuit
que cette efpèce de nourriture ■ doit être hien
avantageufe , puifqtt elle mer le Cult’vateur
à portés de faire confommer -chez lui fon ot^ej