
années. Le* deux «utres ont été apportées,
Savoir : la première de Fille de France & la
troifième du Cap de Bonne - Efpérance ; en
juillet 1789, par le Citoyen Jofeph Martin,
alors élève Jardinier du Jardin National y &.
actuellement- Direéleur des cultures' d’arbres à
épiceries, à Cayenne. ( Thovin. )
CYCLAME* Cyclamen
' Genre de la famille des Lisimac.ittes qui a
“'des rapports avec le meadia & la foldanclle,
&. qui comprend deux efpèces & beaucoup de
variétés.. Ce font des plantes très-baffesf herbacées
, vivaces , à racines tubéreufes • à fleiîis
radicales , d’une feule pièce, découpée en cinq
parties qui fe réfléchi (font-, à chacune.defquclles
au c cède une cap fuie ronde, remplie de femences
brillantes. Elles font les unes indigères, les autres
exotiques, celles-la fe cultivent en pleine tei re,
celles-ci en pots avec quelques précautions que
. l ’on n’effaye point en v .in & fans beaucoup de
"fatisfaéUon, à caufe du parti que, pour la décoration
, l’on pe.ot tirer de la fraicheur & <ie la
beauté du feuillage , de la durée & de-L’éclat de«
fleurs. Une feule eft de ferré chaude les é'èves
des varié- és le font fpus verre. Lllcs le multiplient
par les graines ou par les fragment des tubercules.
On ne néglige pas d’en placer dans les
écoles; ce genre d’ailleurs infpire de Finrérêt ,
puifque la racine de cy lam. s’employ é - en
siédecine & qu’elle entre dans les pharmacopées.'
j Efpèces.
î . C Y C LAM E ; d’Europe , vnlgr. te pain-de-
■ jpourceau.
Cyclamen Europeum. L. Europe.
B. CYCLAME d’A ep , à fleur blanche, avec
des différences dans la grandeur & la forme, des
fegmens. Alep.
Cy cl Amen Aleppicum, flore albo.
C. CYCLAME d’Alep , à fleur blanche,.à
bafe pourpre, avec des différences très étendues
dans la couleur du fond de la corolle. Alep.
Cyclamen Aleppicum, flore albo-, bafl
jpurpurea.
D. CYCLAME d’Alep, à fleur d’un rouge
pâle, à bafe rougr. -
C ycl.AM.LN Aleppicum flore.carneo, bafl cubera.
% Alep..
E. CYCLAME à racine d’anémone..
Cyclamen jadice i ne quali. c2f Levant.
F. C Y CLAME à fleur petite & d’un pourpre
Çx Cl Amen flore purpureo mitiimo, ChiOr a* CYCLAME des Indes.
CtczAMün Jndicum. L. JJC’jfle de Ceyîàô;
Defcription du port des Efpèces.
1. Le bulbe du Cyceame d’Europe devient
quelquefois fort large, É eft d’une forme circu-
iaire, applatie, d’une couleur noue & pourvu
de ratines fibreufes qui font attachées a‘u-deffue
& au tour, de fa fur face garnie d e tubercules,
d’où- fortent dès les premiers pu|rsi d.’aiiromnê
des fleurs qui-s’-Lèvent e cinq■ à fi* pouces fur
des q-ucués dues,, chai mi.s , & inclinées par et»
haut ; elles font d une foule pièce-fa cinq découpures,
d’environ cinqlignesdè longueur , larges-
à proportion, un peir obtulfcs à leur extrémité
& repliée- fur elles-mêmes de manière qu'elles'-
font perpeniiieuhiiies. Elles-’ont- d’un pourpré:
cger ou tout-à-fait blanche-. K fuceècle à eha-=-
cune d’elles une- c-aplu le r ôridè., moins gtoff©
qu’une té; d e ;• éllè eft remplie de femences, 8c'
le pédoncule le tord en vrillé avant la matV’ué'
qui a lieu en juin. Ces fleurs fe fuceédtnr jusqu’aux
gelées qui font crécé ées par les feuilles r
elles bnr une queue longue de fix a ept pouces ,,
c lev f.-nt à-peu-près de la-forme & de la gran-«
deür de celles du lierre , urr peu 0;blonguesj.
plutôt crénelées que dentelées ou- fi nées, e s
quelque lotte auriculées, vertes', & tachées en—
deffus ; on remarque en-deffous lirre 00h leur
violette qui defcenl & s’éteint fur Ies^qnéues«.
Ce feuillage difparoir à la fimdù printemps. La
racine de cette plante e ff v iv a c e e l le habite
les bois & les montagnes-de l-Europei.
Nçus- avons donné, Fexpofition la plus fuc-
cinéïe qu’il a été pofliblè des- V ariétés de cette
efpèce qui fon très étendues.. ,Nous Ies avons
fouvent fémées, & elles le lonr diverfifile> fous
nos ma[ns ce ia manière lapin étonnante. Cependant
.fur celle- à- racino d anunor>e E , de
Chios F , nous ne pouvons rien dire de po-
fiiif à cet'égard qui ti nne à la culture, pnif-
qu elles font tou es* deux forties de notre jardin
avant qu’elles àyent donné dés graines. Elles
nous fembLnt- s’écarter affez de Pefpèce pour
que Ion.doive les difti guet mous n’en dirons
pas-autant, de celles:d’alep & de celles que nous
tif>iMçqp&é^^apées dans, les--'auteurs , puifqu’à
confi êrcr la forme,.le temps-de la floràifon,
les feuilles-, les fleurs, on eft obligé de convenir
que tout cela .eft, bien près de fe confondre. Il
n’efi pas utile d’obforver qu’elles ne font pas
provenues de. femences prifes de notre part fur
un individu d’Europe., mais for ce« x que nous
nous étions.procurés d’Hollande déjà arrivés à
une grande perfa&ibilité; .
La variété B( ( fleurs bl, nches , ) donne des
fouilies& des fleurs giganrefques, relativement àl.
o dre que la nature, a preferit. au genre ; les
(egmens larges, longs, termines, en pointeôbtufe,,
§ éièvem. en ipirafe lâche ; la variété C. donuefeti
peu moins fort &. s’écarte moins du modètê.
Le limbe de' la corolle eft blanc mais, avec un
liféré fur lep.li. du fegmeni. IL efl de- la couleur
du fond , pourpré dans Les1 unes:,, rouge
dans d’autn s>, rouge pàL ou de couleur de-
rofe dans les troifièmes. Le I mbe' quelquefois
eft panaché', quelquefois flagellé ;; enfin ,, nous
en avons eu.une variété dans laquelle'il- étoir
maculé : dans D , il- eft- plus ou moins rb -ge1
jufqu’au pli qui fe ’trouve d’une eOulecr plus-
foncée. A l’égard du feuillage, il èrt'également'
variant •• peu dans la forme qui eft toujours
orbiculaire ou" en coeur ,-bïïiais beaucoup dans
la crênelure & dans la marbrure, ce: te "dernière
eft queîquefô s'verdâtre, quelquefois d’un blanc-
- matte ou argenté Le deuous ainfi que 1
queue font toujours d’un roüge plus ou moins
vif. Le bulbe ne varie -pas ; pour ee ckrtl er
objet,, il y a. 1 ne différence '1 j.é ifiqtie dé beaucoup
de valeur entre. c s variétés & les deux
fuivantes E , puifque fa racine 'eft d’une forme
alongée inégale & boffelée & F , puifqn’elle eft
régulièrement circulaire , peu applatie & au-
dehors d’une couleur de pomme cie réinetee.
Les fouiHes de E fe rapprochent pour a forme
& la couleur de- celles du cyelame d’Europe;
les fleurs font plus étendues- & d'un pourpre
plus plein,que dans ce dernier. Les- fouilles de .
JF font rondes , épaiffes , veites, petites, à queue
courte v les- fleurs n’en ont pas une beaucoup
plus longue, elle eft très-droite & elle forme
à- ion fommet un petit crochet, comme pour
donner toute la. grâce p flïble à une 'fleur de
moitié plus petite que toutes- les. autres : fes
fegmens font larges-,, prefqu’arrondis & d’un
pourpre vif. Pour le temps de ia floràifon, il
efl confiant dans cettedernièie-variétéén hiver,
comme dans- l’efpèee en automne, mais dans
toutes le: autres, il n’a pas lieu depuis, le printemps
ju qu’à la moitié de l’automne , & nous,
croyons qu enfuiré il dépend beaucoup d e la
culture, des foins & des abris*.
1 Le Cyçi.avME des Indes forme indubitablement
une efpèce par la pofition des fegmens
de la corolle qui font Amplement ouverts1, &
qui changent par là le ’poit de.la fleur. IL eft
vivace. & originaire de F J fie de Ceylan.. v
Ciiltur.e:-
Le'cÿclâme d’Europe s’âccommodë de toutes
fortes de terres & expofitiohs, cependant on
doit avoir quelqffatrention la-deflus ,, dans les
-lieux humides, argileux & moins méridionaux
que Paris & il eft bon de rép ndre eri hiver
quelques feuilles1 fecbes fur les- racines: qui
ne doivent être recouvertes' que de- deux
potices de terre. 11 convient même dé le placer
fevofablèment par - tout pour qu’il réuihffe
très-bien ; un peu d'ombrage ne lui déplait
pas.
La nrultiplicarion sfopére par la graine ou
par la divilion des racines.
Les graines font mû-es en’ juin! On les
cueille' & bn ne les mer lias qu’en les femant.
■fl faut lés épier , car' aulîitôi qu la capfule
fée h é , elle s’entrouvre? & la femence découler
Oq u(e pour ce fernis dé' te ri ires peu- profondes,
remplies de terre fabloneme. La graine . fé recouvré
d’un demi pouce; elle lèv& promptement.
En automne,, on- enfonce la terrine au
pied d’un niur au' midi', o n - la ..ouvre de
fouilles lèches , & l’on' attend , Les" féconder
feuilles ..fan- y toucher, mais aufljtôt- quelles
font defTéché'cson lève les petites bulbes que
Fon plante à égal écartement dans une planche,
bien expofée, otl les récouvre d’un ponce de
terre. En été , . on’ jette’ quelques rameau^
fouillés fur la planché, "afin de la garantir de
l’ardeur dù foleil. On en difpofe après La fe-r
-cotrde- année.-
On a'rarement' recours à la multiplication5
par la diviffon du bulhé parce qu’on la retarde
beaucoup »-n ce qu’il faut lé lever pour 1©
féparer & laifler longtemps' cicarriier la plaie
avant de Fexpofer à l’humidité de la terre.-
On a foin dé placer le" cqureau entre: deus*
des petits tubercules qui- s’élèvent- à fa: fur—^
façé'- v
A Fégard -des variétés nous- né’ croyôns; pas-’
en devoir diflinguer une feule-dans la culture»
Toutes aimenr la-terre franche qüe fon a di—
vifée avec pa'tié égale de fable de bouteilles*
-On place les bulbes dans des-pots un peu ref—
iérrés- par- le bas. Un peu plus-d’un pouce-dc:
vuide circulaire,'quand le tubercHle eft placé,,
donne la grandeur du pot.qu’il imported’aflbrtir.
Il ne faut pas qu’il foir très-profond : on: employé
quelques pots- de- faïenGe. foulement-
émaillés en-dehors. Le bulbe fe recouvre d’un-
pouce &■ demi de terre-,.- on arrofe- peu en 1
toutes fai fon s , & prefqué point- en été. Otl'
place les pots toujours hors- de terre ,• dans-'
les endroits'un peu ombragés, au Leva tir: on'
veille à la poTirriture; des feuilles, dont- on 1
coupe les queues avec des cifoaux. On farcie*
-exactement. Cette attention eftlfur tout rigou^-
rêufé lorsqu’il s’agit- de jeunes^ bulbes. Les
foui les de B , C , D , paroilient d’abord en*
automne ,, on les prévient'pour ôter la croûte5
qui s’eft formée- fur lé pot & la’ remplacer 5;
enfuire les boutons des. fleuts fè-montrent &
c’en ordinairement vers le quinze d’oélobre.-
On veille plus.particulièreintnt les pots qu’ofti
a dû placer; dés le commencement de fèp—-
' tembre. à Fexpofitidn la-- plus avamageufe dtv
jardin, aux-premières gelées; on: les rentre j-
ilaas l'appartementfur la cheminée- : ii ne- fouî’