
,3,84 ■ C O M
Sur ,un .pâturâge d^-4 *kanteTdix, açpens.5 on-,b
faffoir paître dix-liuif vaehes.^élles,n,y prouvo\ent; 1.
pas line nourrïuireTiiffirantQ vcar.o,n 'ëtditrouyer.t' ■
obligé de leur1 tîdnner ' à înèqger à rérable. Un;
Particulier avoif droit d’y envoyer quatre, vache| ; i -
'on efiimoit ce chôif - fôiù aii plus, â. do.uze: écus1 .
de l'Empire, c’ëïf "£-dïfe 'à. livres de France.
Par le 'partage dë ce fond , on donn^a au par-, ,
ticulier quinzë arpens pour fa part. Il lés cultiva
convenablement & retira,, la, fixièmé.année,;
après le partage ,••*7
' en o ïg ë .. . . . . 473^ gerbe^.l
11 en éj^aptre.;.. . . 2 x 0 J.Ù.
en blé froment... 124 , j
T ota l. . . ; . . v $2'4 gerbes.'.
Il faut à -ce produit ajouçëif'celui He douzei
•toiles quarrées, fàifant partiêdes quinze àfpens, l
qui produifiren t dé très - bon foin. Calcul fait [
dans le pays, avec éxaélitude ' Jès,quinze arpens[
on f ’rapportë, % la Gkièmeannée ali moins.cinq !
ç,ens foixante livres dé Ffahce, çéftrà ■ dire, douzef
■ fois-aütarit que.fi la pièbe'étoit ïë.fyéë; en pâture|
Commun^. Bien amënâée jiahsja lui,te, elle^aura!
-rapporté encore davantage. Le dëcîmateiir en’-a'
plus retiré que; lé pfdjjfiétaire n’en rëtiroit avant
•le parcage.; J \ . , „
On ëfiime, enSmfie, qu’en pâturage commun
de bonne qualité’'t, î l • faüt 'q.ùàtrd.- ârp.eps-r.pour la |
nourriture d’qne vâçhë. Un demi-arpent ou deux •
tiers'd^arpënt, fëmës ‘en trèfle',, la npufrïrpient
aufii ffiëri. Un àrp'ent qu’on faucheroit ^ ^fiir ;
lequel on mettroit tous .les'engrais fournis par]
une v-ache ,' fuflirc.it à fa riburritùrëy au moins \
J a ’feco.nde année., . Ce,tte-aflertion efi..,.d’acçord j
■ 'avec celle dë l’Auteur des Iflé&s £pn Payfizn:f c<tr, ♦
fuivant lui , un village de quatre cens arpens
de terre , dorjjt les, trois-quarts, fer oient propres \
à être çuUiyes,, nè^peùt, nourair, cçnt vachçs.j
pendant quinzë ^feizqfiràiàmgs'; ajnfi, quatre, ar- j
' penstle Communes fonr iilfuitifans pour une vache. !
; Pour faii;e çonnoître enfin lès viceR.de l’À d - ;
' mînifiianoh des biens Communaux, les^av^h;-
„tages.q-u’il y âu.roit aoeq j changer Ja; difp[©ûsk>ri, :
j’emprunterai du Traité des Communes , imprimé i
,à Paris en 1775 , une çomparaîfon qui m’a'paru !
bien près d’une 'déi^onfiraiion., L ’Auteur met [
eh parallèle le nombre des habitant, celui desj
Artifa-ns & Laboureurs.* ..celui dos befiiaux, de }•
quarante parpifiës ■ dV'l-ÈléfliQh ♦ de ..Clermont !
éh Beauvoifis, Généralité :.d£v $pin|bns^ dont
yihgC font fans Commun^ :qt,les, vingt autres j
,én ont, Je. né rapporterai q.up rçs,téfuitatsde.çètte j
^comparaifpn.
On a ehoifi dés paroifîes^ppt Ja fol ,éftégâ-*
îeme’nr non. La femme; totale ..dès arpens de ;
tërre des vingt paroifl'e.s fans Communes,vrfursp.a?Te •
"de l\ ‘çjd6 éél|èdés.vingt quien ont ; maiserpy^aj
ëghrd 'daiis la compafaitén» O-i a; cru ■ .clo^.oiri
’ les' préférer à d’autres, parce qureifes - 4*piç§t>
G O. M ,
d^A;]çi qjrcphfian^s. d u r é e s c ’efl-^dirg«^
îljn!ÿ à: ni
•.paflâgës !aê ;ni* travaux de’fiyiérës^
Tput le^.produit,, tpute.,la fubfiflance dès
homniès.&. des befiiaux le "tirént de la terre. I
Il réfulre, ■ i? t « que les vingt. villages fans
.Communes, devroient, en fuivant la proportion
4e.leur plus .grande quantité de terres y-être plqs I
nombreux feulement de trois cent foixameTfeize
ménages,: ils. en oht:qu3tre cent foixante-fix de
plqs. J l efi donc .évident que leur population élt
de quatre-vingt-di^ feux plus favorable que dans
Jes villages., ,qui pplirèdënt des biensicomenuns.»
.-u .(g1 ° Qu’on trouve dansées-premiers villages
,ÜOp ÇQmmune§, .{rente-deux Labourënrs-deplus •
que dans-.les autres-,. & par la même propor-
tion j\es .tei^çsj, ce pombre devroit feulement
être de treizë. Il efi, donc certain .qu’un nplus
grand noymbr;e',4 ë Citpy.çns s’ad'onnp-'à- la culture I
-m’upe même:quantké .dp xerres,, dans les endroits I
où on ne.trouve pas <de Communes /»
rr- Wè 3*;° .Que , le -nombre de vaches, dans les
f p;aroj4et<quh n’pnt point, de, Communaux , efi
en raiion d’une po,ur;neruCàrpêns un fixième,
tandis que, dans les^autresi-' il-.ne-.'monte qui
une poitr treize arpens un v in g t- cinquième,
tant cultures.' que Communes, n
u 4.0 Que-la quantité de moutons,dans les vil-
rlages.fans .Gpmmimei.eflen pr.op.ortiand’nnpour
un arpent un-quara-nte-feptiôm>e,- iorfqueydsiis
.jles-fecQpdsi Qh n’enm,Q,urrit qu’un, peur un arpeat
un quinzième,tant-terreslabo,urables.qu.epâtures;»
• r . Æ • les communautés fans Gom- I
.munes], .cfeux mille cinq cqnt! quarante - cinq
Artifans- oiv Journaliers ont entr’eux cinq, cent j
quarantè-deux. v a c h e s c e t qu’on petit évaluer I
en raifon d’une fur cinq ménages y_&, dans les
autres , millq.huit cent onze. Particuliers n’en ont
quelrq^s cen t-une,rc’e(l-à - dire , une fur fix feux. » ;
yt. .Fufiii quex dans; les mêmes premièreseom- .
.munautéS j.'deqx nùllerd.eHX; cent quarante-'einq |
babita-BS;, poh Lajbo.ureufs I, -riqurriflënt deux mille
.dix-fept mou{Qn§:, c’efi-.àr.dirç.,; dans la proportion
• d’environ vingt-un eptrei vingt, .habitàns -, & dans
,.lesfau;tfés , tren tc-bftit ménagés « en hourrifiien t que
vingt, n
Le piêmé ’ .ouvrage prouve, encore dans une
^qomîPAv^lpb » deivpeht o-deux'. .communautés, hs
unesi4yunt Communes^ &4 les autres' fans.■ GonV
^myinp^s ; Ifefpacç de quarante ans,
cinquante^çincrde&pvemières n'Ont augmenté que
: de!Jrois ccn t loixanrerdix-feiixtandis quèC^ua-
;,jran^f^>dél;a.u£rç|jE>,nf .augment'é.de-qiiatrèceet
•trente-huit y& q iie je nombre des ménages, trop
«pauvres ppur être impofés'à la taille ,* émit, dam
Iles -communautés ayant Communes, de deux
tie/js^lyâ cqnfidérabfe- que, dans, les, çonimutiautfo
•fans Communes. ] :q
;'A®lb>d’Adnfini%atjon;. dés Communes -en^*'
turagé, comme en terre .nwfc.i': étant .contraire *
'■ la population
la population, à l’aifance & à la multiplication
desbeftiaux, il efi utile quelles foient partagées
entre les Communiers, Les mêmes raifon» doivent
décider pour le partage des bois Communaux,
comme le dira fans donte l’Auteur du Dictionnaire
des Arbres. .
Plufieurs Communes en montagnes devrqient
être aufii partagées, mais d’une manière difïé—
lente des Communes de plaine. Je rapporterai,
"à cette occafion, les raifons & les moyens de
M. Jean-Jacques D ick , Pafieur de l’Eglife de
Rolligne. Mémoires de la SociétéEconom. de Berne,
premier vpl. i - j j i . , _ ^ _
ccTous les Economes, d it - il, conviennent
unanimement que la communauté des pâturages
efi un obfiacle qui s’oppofe à leur bonification
& à leur plus grand rapport. Cçtte propofirion
peut être aufii admife par rapport aux Alpes,
mais avec quelques refiriélions. Il feroit ablurde
de prétendre qu’un homme qui n’a qu’une ,
deux, trois.ou quatre vaches à envoyer iur la
montagne, dut foigner & cultiver lui-même fa
portion, & facrifier tout fon Eté, pour avoir
foin de ce petit nombrede;bêtes -, il en réfulteroit
un préjudice très-confidérable aux autres branche
de l’Agriculture , qui n’ont pas encore tous
les bras qui leur feroient néce fiai res : que dis-je ,
cela feroit même impofîible. Notre penfée efi
fimplement de partager ces trop grandes alpes
çle cent jufqu’à trois cent vaches & plus -, & d’en
faire de plus .petites. Si la communauté efi trop
nombreufe, perfonne ne s’inttrefîe vivement à
ces .alpes -, 6n les furcharge , c’efi-à-dire, l’on
y envoie plus de bétail qu’il ne devroit raifon-
nablement y en avoir. Le plus petit nombre
des Propriétaires donnéroit volontiers les mains
à leur amélioration ; mais le plus grand nombre
efi.content, quand ils. voient revenir leurs bêtes
en vie, avec un peu de fromage & de ferai:
Voye^ ces mots aux articles L ait & Serai. Auifi
a-t-on plufieurs exemples d’alpes dont le produit
diminue tous des jours, & fur lefquelles on ne
peut plus nourrir le même ..nombre de bêtes.
Ajoutez q iie, dans ces grandes communautés,
il..fe commet beaucoup d’injufiiees -, celui qui a
le droit d’envoyer plufieurs vaches fur la montagne^
& celui qui peut n’y envoyer que peu,
pu feulement une, ont également une voix dans
jf! délibérations générales. N’efi-il pas naturel
que les petits Propriétaires prennent moins à
coeur l.ai conftruélion dès bâtimens ,néceflaires &
famélioration du terrein, que les grands Proprié-
taii es,, d’àutant plus, que les premiers, font ordinairement
ceux qui ont.je moins de facultés , &
peuvent, le moins fournir aux frais ?. La plupart
dés alpes, qui n’appartiennent qu’à un feul, fe
piftingi^ent 4 ,,ayantageufenient des alpes Com-
muncs, qu’il 'efi fort à fouhaiter que .celles-ci
Pui/Tent être .’divifées en portions,' qui euflent
Cbceunë leur propre niâîtrë. Si .cela, ctoit pra-
Agicalture, Tome J ï lT '
' ticable j à caufe de la petite portion q u y ont
quelques Propriétaires, & l’éloignement confidé-
rable où ces alpes font dès villages; mais, comme
ces obfiacles font invincibles, je fouhaite feulement
que ces alpes d’une fi grande étendue foient
divifées en de plus petites de quarante à quatre-
vingt vaches, dont chacune pourroic être gouvernée
fans le concours des autres, vu qu’une
fruiterie d’un pareil nombre de vaches efi dans
la meilleure proportion. De plus * rien ne feroit
plus équitable que chacun de ceux qui ont le
xdroit de mettre une vache à la montagne, eût
aufii une voix, & que celui qui a plus dun
droit, eût aufii plus d’une voix à donner ; de
cette façon, il efi vraifemblable que, dans les
délibérations, l’intérêt générall’emporteroit toujours
fur le particulier. Un pareil arrangement
au moins diminueroit confidérabiement les in-
cçnvéniens attachés à la Communauté.»
Quelle eft la maniéré de partager les Communes
pour le plus grand avantage de ceux
qui y participent?
En partageant les Communes, on peut en
donner la propriété aux Particuliers, ou la con-
ferver à la Communauté. Si l’on prend le premier
parti , ib faudra, ou vendre chaque portion au
plus offrant, ou céder gratuitement à chacun
la propriété de la part qui lui fera échue. Dans
le premier cas, le pauvre s en verroit privé,
& faute d’argent, & parce que le riche pourroit
toujours payer plus chèrement que lui.
Si le pauvre parvenoit à faire quelques acqui-
fitions, ce ne feroit que par emprunt; alors il
fe chargeront de dettes, à un tel point qu’ua
peu de négligence ou quelques revers le ruine-
roient fans reflource. . ^ .
On n’auroit d’ailleurs pas lieu d’attendre de
fa part une bonne culture. Car celui qui n’a
pas quelques facultés , ou qui eft accablé de
dettes, ne fauioit entretenir fes pofleffions en
bon état, moins encore bonifier un mauvais
fond. .
Si le partage fe faifoit, par portions cgales,
entre les.Cqmmuniers y & qu’on leur en donnât
la propriété, fuivant la méthode de M. Sprun-
glin, foit en chargeant ces,biens, foiten n e le s
chargeant pas de cens, tous, à la vérité, en
profiteroient pour un teins y mais, dans peu, le
| mauvais économe auroit contrarié des dettes :
if vendroit fa portion, il en auroit bien-têt dé-
penféle produit, & retomberoitdans fa première
misère. > .
La même chofe arriveroit à cei^x qui feroient
exppfés, à quelques malheurs.
Le riche feduiroit le pauvre & l’engageroit
j à lui vendre fon fond.
[ plufieurs Communes ont déjà éré partagées
t en France , d’après ce principe , ce que des
* ^ D d d