
CORDON ombilical des femences. C’eft un petit
filet ou pédicule, qui attache les femences dans
les différent péricarpes, & fur-tout dans la filique,
& par lequel les graines "reçoivent la nourriture
néceflàire à leur développement, jufqu’à ce
qu’elles foient mûres. Le Cordon ombilical eft
très -fenfibie dans les femences des pois, des fèves
& des haricots. ( M. T u ou in . )
CORDONS. Ce font de petits peignons de
filafle, pliés en deux, légèrement torts, & noués
par le milieu, comme leséchevaux de f il, fi ces
peignons font de grands brins -, fi ce ne font
pas de grands brins , on les tond un peu davantage,
&on les noue à chaque bout. (Âf. T essier
.')
COR ETE, Corchorus.
Genre de plante de la famille des T illeuls,
qui comprend au moins onze efpèces. Ce font
des plantes herbacées , annuelles & en très-
petit nombre, ligneufes, à feuilles fimples & alternes
( dans quelques efpèces, la dentelure de
la partie inférieure des feuilles e(l difpofée en
barbe de graminée ) , à fleursjaunes, naiffant fur
les côtés, quelquefois en petits paquets: elles
font étrangères, & ne fe cultivent guères dans
notre climat que fous verre ; elles fe multiplient
par femences. On n’en voit que dans les collections
d’un bon choix, ou dans les jardins de Botanique.
Quelques-uns font, aux Indes , d’ utilité
dans les cuifines & dans les Arts.
Efpèces.
i . C o r è t e po ta g ère .
CoRCiioRus olitorius. L.© Afie, Afrique, Amérique.
2 . C o r è t e t r i lo c u la i r e .
Corchorus tnlocülarisX,. ©Arabie.
3 . C o r è t e à t r o i s d e n t s .
Corchorus tridens.L. ©Inde.
Corchorus Senegalenfis ( jardin National. )
4 . C o r è t e à f e u i l le s d e c h a rm e .
Corchorus aftuans. L.© Amérique, les parties
l e s p lu s m é r id io n a l e s .
5 . C o r è t e à a n g le s t r a n c h a n s .
Corchorus ancutangulus. La M. Diélion. ©
Inde.
6 . C o r è t e c a p fu la i r e .
Corchorus capfularis. L. ©Indes orientales.
7 . C o r è t e f a f c i c u l a i r e .
Corchorus fafcieularis. La M. Diélion. Indes
orientales.
8 . C o r è t e l a in e u f e .
Corchorus kirfutus L. Tf. Amérique.
9 . C o r è t e h é r i f f é e
Corchorus hirtus. L. © Amérique méridionale,
zo, Corète filiqueufc.
Corchorus fliquofus.h. ïj Amérique m^ri*
dionale.
1 1 . C o r è t e d u J a p o n .
Corchorus Japcnicus. La M. Diél. Japon.
1. C o r è t e potagère. C’eft une plante de près
de deux pieds de hauteur , à tige ronde , d’une
furface unie & lifte3 médiocrement branchue,
à f.uilles placées alternativement & portées, fur-
tout celles qui fe trouvent à J’infernon des branches,
fur des queues fort longues-, elles font
ovales ou ovales en lances1 & quelquefois un
peu en coeur , vertes, liftes ,• dentées, &, à deux
dents de la bafe de la feuille , fe prolongeant
en filer. Les fleurs font à cinq divifions, petites,
d’un jaune rougeâtre-, elles paroiflent en Juillet
& Août , & leurs femences enfermées dans une
capfule en forme de fufean, font mûres en
Automne. Eile eft annuelle : on la trouve dans
l’Afie, l’Afrique & l'Amérique.
2 . C o r è t e triloculaire. C’eft une plante à tige
droite, lifte & ronde, s’élevant d’un pied, à feuilles
en lance, rudes au toucher en deffous,ondées,
d’une dentelure terminée par des poils durs,
& portées fur des queues, Celles des fleurs , qur
paroiflent en Aoûr/fontcourtes, fendues en deux
parties, chacune d’elles portant une fleur remplacée
par une capfule longue, même applatie
fur trois faces : les femences font mûres en Automne.
Elle eft annuelle & de l’Arabie.
3 . C o r è t e à trois dents. Tige lifte, feuilles
en lance, ondées, d’une dentelure fembhble à
celle du n.° 2, capfule linéaire, rudes au toucher
, annuelle & de l’Inde. On cultive au jardin
National , une . efpèce qui parolt fe rapprocher
de celle - ci. Lesfeuilles font d’un verd de
Mer, longues, étroites, dentées en feie,. attachées
par des queues courtes, portant deux barbes
à leur bafe. Aux fleurs qui fe développent en
A o û t , fuccèdent des capfules longues, étroites,
qui fe terminent par trois dents. Les femences
mûriffent en Automne.
4 . C o r è t e à feuilles de charme. La tige eft
de deux pieds de hauteur , forte, quelquefois
t.einte de pourpre , diviféeà forv fommet en deux
ou trois branches écartées, à feuiiles en coeur,
oblongues, dentées en feie , la dentelure de la
bafe de la feuille portant deux filets foyeux &
durs. Elles font foutenues par des queues ; celles
des fleurs font courtes, placées fur les côrés.
Les fleurs font par deux, petites & jaunes, pa-
roiflanr en Juillet & A o û t, & remplacées par
des capfules lougues, étroites & à fix pans ou
faces, remplies de femence, qui mûriffent en
Automne. Elle eft annuelle, 8c dans des pays
les plus chauds de l’Amérique.
5. C o r è t e à angles tranchans. La tige d’une
fuperficie un peu velue, s’éiève d’environ deux
pieds j elle porte des branches menues & des
feuilles ovales en coeur, dentées en feie, variant
un peu dans leur forme & dom les queues font
âpres an toucher. Les fjeurs paroiflent en Août;
elles font d’un jaune p âle, petites,,, difpofée«
comme fur le n.° 4 , mais à queues très-courtes
environnées de trois écailles, fouvent plus longues
cjüe la fleur. Elles font remplacées par des cap-
iules, qui ont un peu l’apparence de clous de
girofle. Les femences fe recueillent en Automne ;
elle eft annuelle & de l’Inde. -
6. Corète capillaire. Elle s’élève de cinq à
dix pieds 5 fa tige eft ronde , droite , lifte & bran-
ch.ue, garnie de feuilles quelquefois longues de
cinq à fix pouces, ovales en lance, d'un verd
grifâtre en - deftous, dentées en feie, à bafe portant
deux filets foyeux & durs, & à queue
courte : les fleurs n’en ont point du tout-, elles
paroiflent eh Août, feule à feu le, petites, jaunes-,
leurs divifions font échancrées : elles font remplies
de femences mûres en Automne. Elle efi
annuelle & des Indes orientales.
7. ' Corète fafciculaire. Celle-ci porte une
tige effilée, qui fi; divife peu-, & longue au plus
de deux pieds. Les feuilles larges de moins d’un
demi-pouce, font plus longues, à extrémités
arrondies, dentées & avec des queues : celles des
fleurs font fort courtes pelles naiffent en oppo-
fition avec les feuiPes, furies côtés 3 elles font
petites & par bouquets : iPleur fuccède dés cap-
lu'es longues de cinq à fix lignes, en forme de
cône, ramaffées quatre à cinq enfemble, par
paquets difiribués fur prefque toute la plante.
EHeeft annuelle & en Automne fort intéreffante.
Elle fe trouve dans les Indes orientales.
8. Corète laineufe. C’eflun arbriffeau de deux
ou trois pieds de hauteur -, à écorce couverte
dun duvet cotonneux , à branches placées alternativement,
à feuilles, fans y comprendre la
queue, longues de près de deux pouces, d'un
peu plus de moitié moins larges, arrondies à leurs
extrémité«, à dents un peu anguléüfes, dirigées
un peu en - dehors, & cotonneufes. Les fleurs
forment de petires ombelles; leurs divifions font
peu appa-enres 3 elles font jaunes : les capfules
font ovales , oblongues & laineufes II croîtdans
1 Amérique méridionale.
9* Corète hériffée eft une plante d’un pied
& demi de hauteur, branchue & hériffée de
poils : à feuilles ovales, dentées en feie avec des
inégalités à leur bafe, & atta. bées par des queues
recouvertes de poils ainfi que celles dès fleurs
à divifions jaunes 8c oblongues. Elle eft annuelle
® pÉ l’Amérique méridionale.
[O. La Corète filiqueufe s’élève de deux à
trois pieds ; elle pouffe fur fes côtés des branches
oibies, & fon port a quelque chofe de lâche
01 de peu foutenu vers la cime. Sa tige eft pref-
gueJigneufé, & en y remarque un léger duvet.
esfeuilles font ovales en lances, denrées & à
queues, munies d’un côté de duvet, & médiocrement
longue : celles des fleurs placées à côté
es n’en portent que chacune une, d’un
| jaune pâte, petite , remplacée par une capfule
fort étroite, 8c de deux pouces de longueur.Ct tte
plante fe peut confidérer comme arbriffeau : elle'
fe trouve dans l’Amérique méridionale.
11. La Corète du J rpon eft un arbriffeau, à
belles fleurs, qui s’élève de plus de deux pieds,
à branches grêles & placées alternativement, ainfi
que les feuilles naiffant plusieurs enfemble du
même bourgeon-, elles font un peu en coeur,
ovales, terminées en pointe aigue, velue ,"d’une
grandeur inégale, & au plus d’un pouce & demi,
& foutenues par des queues d’une ligne. Les
fleurs naiffent feule à feule fur les extrémités , &
d’une couleur orangée. Elles paroiflent en Février
& dans les mois fuivans. Il eft du Japon où il
fe cul rive à .caufe de la beauté de fes fleurs. .
Culture. On remarque dans les efpèces de la
Corète deux arbriff au*, les n.osS & i l , & l’on
peut confidérer comme tel le n.° 10, qui fleurir
dès la première année , de femis, qui fe conferve
dans une ferre-chaude. Les autres font toutes
des plantes annuelles trop délicates pour s’accommoder
des variations de notre climat. Ort
les feme fur couche & fous cloche à la fin de
Mars, & on les veille de près, afin de les pré-
ferver de la gelée & du dommage, non moins
dangereux, dSm foleil vif. Quand elles ont quatre
feuilles, on les place en motte avec précaution ,
& à fept ponces d’écartement, fur une nouvelle
couche médiocrement chaude , couverte d’im
chaflîs d’abord abrité par des paillaffons, à caufe
du foleil : ©n a fi in enfuire de leur donner d<s
l’air tous les jours de douceur. Ellesfont en état,
au bout de fix femaines, d’être empotées. Plus,
dans cette dernière opération, on confervera
de mortes, moins on retardera les derniers dé-
veloppemens de ces plantes q u i, foignées encore
particulièrement ; jufqu’à ce qu’elles fe foient
bien érablies• dans les ports, fe diftribuem fous
de grands chaffis, fur le devantdes ferres-chaudes
ou tempérées , & enfin dans une couche ou
plate-bande chaude , fuîvanr le local & fon ex-
pofition lieureufe. On ufe pour elle de la meilleure
terre préparée : le terreau nouveau de fumier
de cheval y doit dominer. Le traitement des
n.os 8 , 10 8c 11 s’écarte de celui-ci dans un fenl
point-, c’eft que n’ayant pas Je même motif à
le« avancer pour graines, on doit craindre de les
traiter trop délicatement pour l’Hiver. Celles-ci
donc pafferont les trois mois de douceur à Pair
■ libre , les pots enfoncés dans une plate-bande
garantie des vents deNord-Oueft. On les placera
enfuire dans une tannée delà ferre-chaud c-
où elles devront être peu3rrefées, & enfin traitées
comme les plantes étrangères tendres. On peut
leur donner une terre un oeu plus forte qu’aux
efpèces ànnne'les. Leurs fleurs devancent quelquefois
le Prîntêms.
Vf âges. Chez nous ,. la Corète , n.° 11 , fei< it
un arbriffeau précieux dans la' ferre - chaude 3