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encore, de vieille tannée bien sèche. Cette couverture
doit être enlevée vers la fin de Février,
parce que c’eff le moment où ces plantes commencent
à pouffer, & que fi on négligeoit de
l'ôter, leur végétation en leroit accélérée , & leurs
tiges le, rioieroiem.
. . Comme les tubercules de ces plantes font fort
petits, qu’ils font, en outre, de couleur de terre,
& que leurs fannès fe defféchant de bonne
heure, les fait perdre de vue pendant lang-tems,
quelques perfonnes préfèrent de cultiver ces
plantes dans des terrines, & de les rentrer,.pendant
l’Hiver , dans l’orangerie, fur les appuis des
cfoifées , ou fous des chaffis fans chaleur. Cette
méthode a des avantages très-marqués En effet,
ces plantes font fi petites que lorfqu’eîles font en
pleine terre,, à-peine peut-on jouir de leurs fleurs ;
plan tées-, à * demeure, il n’eff pas poffible de les
tranfporter à leur place dans les Ecoles de Botanique,
pour les démonfirations ; au lieu qu’étant
cultivées dans des terrines , on peut les mettre
fur des gradins, pour jouir de leurs fleurs, & les
tranfporter enfuite par-tout où l’on veut. Le
feul inconvénient qu’ait cette méthode, eft de
multiplier les poteries, & c’en eft un affez grand,
lùr-tour dans, un jardin de Botanique où le
nombre des vafes , qui font indifpenîables à la
culture, eft déjàft confidérable, & où tous les
foins d’un jardinier intelligent doivent rendre à
le diminuer. Mais les avantages qui en ré fuirent
méritent bien qu’on pâlie fur cette confidération
purement économique.
Lorfquon cultive ces plantes dans des vafes ,
& qu’on les tient dans des lieux fermés, pendant
les treids, elles pouffent dès la mi-Février , &
fleuriffent en Mars ; leurs femences iriûnffent
fouvent vers la fin du mois de Mai, & les plantes
fe défièchent au commencement de Juin.
Pendant leur état de repos, on les place, avec
les terrines qui les renferment, dans une plate-
bande expofée au Levant, où elles relient jufqu’à
l ’approche des gelées.' Il n’eft pas befoin alors de
les arrofer ; il fuffit d’empêcher les mauvaifes
herbes de croître : mais lorfqu’elles font rentrées,
on les arrofe en proportion de la féche-
reffe de la terre, & fuivanr que leur croiffance
eft plus ou moins rapide. Mais, foit qu’on les
cultive en pleine terre ou dans des terrines, ces
.plantes ont également befoin d’être tranfp lamées
de te ms en rems, & changées de terre, tant pour
prévenir l'appauvrifîeroent du terreau de bruyère,
que pour donner plus d’efpace aux tubercules
qui fe multiplient.
La faifofi la plus favorable à cette tranfplan-
tation ell. la fin du mois de Septembre. On choifit
uo moment où la terre étant sèche, on puiffe la
divifer aifément avec les doigts ; alors on lève les
tubercules avec attention, pour n’en laifler en
terre que le moins poffible, & on les replante
fur-le-champ dans de nouveau terreau, dé bruyère:
c LE Cette opération -doit être répétée tous les trois
ans, pour les plantes qui font en pleine" terré &
• tous les ans, pour celles qui font dans c|es
terrines.
Indépendamment de la voie de multiplication
par les tubercules, les C ia y to n e s fe propagent
encore par heurs femences. A la vérité ce moyen
eft plus long, mais il procure quelquefois des
variétés dans la couleur des fleurs, & toujours des
individus plus acclimatés au fol d’où fes graines
ont été’ tirées.' On fait ces femis dès le mois de
Septembre, avec les produits de la dernière
coite, dans des terrines, & avec du terreau de
bruyère pur. On les place-, pendant les fortes
gelées, fous un chaffis Amplement abrité du
froid & fans chaleur artificielle. Ils lèvent dès le
Printems fuivant, & pouffent quelques feuilles
cette première année -, mais bien-tôt ces y feuilles
fe d e fs è e h é n r , & ce n’eft que la fécondé année
que les Individus produifent quelques fleurs. On
les cultive enfuite comme nous l’avons dit ci-
deffus.
Ufage. Le port des Ciaytones n’eft pas fans
agrément, & les fleurs ont de l’élégance ; elles
pourroièntêtre admifes dans les jardins dés Amateurs
de plantes étrangères ; mais leur place la
mieux marquée eft dans les jardins de B otanique,
parce que formant un genre dans une famille
peu nombreufe, elles font née.ffàires aux études:
c ’eft ce qui nous a engagé à donner q u e lq n ’éien*
due à leur culture*; qui d’ailleurs eft minmieufe.
( M . T h o u i v .')
CLEMATITE, Cl e m a t e s .
Genre'de plante de la famille des Renoncules,
à c a p fuie s monofpermësqui ne s’entr’ouvrent
pas, qui comprend au moins d ix -h u it efpèces.Ce
font des plantes rarement herbacées , mais élevées
o u rampantes & vivaces, fouvent ligneufes &
farmenteufes, à feuilles oppofées, fimples, ou
ternées Ou ailées, à fleurs axillaires, ou plus fou-
vent terminales, fôlitaires ou difpofées en pani-
cules : la plupart étrangères, fe cultivant néanmoins
en grand nombre dans notre climat, en
pleine terre, avec quelques ménagemens pour
quelques- unes; les autres,en ferre chaude. Elles
fe multiplient par graines, par marcottes & par
racines éclatées ; toutes font de la plus grande
reffource dans l’art de rembelliflement des jardins
; les propriétés de plufieürs ne font point
équivoques ; elles, conviennent aux colleélions
qui ont la Botanique pour objet.
Efpèces..
* Fleurs poniculces.
i. C lématite des haies.
, Cl e Hi a t i s v ita lb g i. L. ï> Europe mén-
C L È
dîonaîe, dans les baies, Virginie, Jamaïque,
g Clémantite à feuilles larges & entières. I d .
CUmatis la t i fo l ia in te g ra . J. B. p. 125. ï) .
2. Clématite droite.
Clemàtis r e â a . L. ^ France , parties méridionales
dans les lieux incultes,- Efpagne-,
Suiffe , Hongrie, &c.
g. Clémantite droite hâtive, à tige rougeâtre.
Clemàtis recla pro e co c io r.
4. Clématite Maritime.
Clemàtis Maritima. L. bords de la Mer ,
dansles parties méridionales de la France, environs
de Venife.
4. Clématite flainmule ou odorante.
Clemàt is flammula. L. fi> France ; les parties
méridionales de la Suifle ,d'ans les haies.
5. Clématite du Levant.
Cl e m à t i s o r ie n tu lis . L. ï> Levant, Ruffie.
6 , Clématite de Bourbon.
Cl e m à t i s mauritiana. L à M. Diél. ï) Mafcareigne
ou Ifle de Bourbon, dans les bois.
7. Clématite de Virginie.* " ,
Clemàt is F ir g in ia h a . L . fi) Amérique feptentrionaie.
8. Clématite dioïque.
Cl e m à t i s d to ic a . L . fi) Amérique méridionale.
** fle u r s n on p a n ic u lé e s ; p e 'â o n c u le s fim p le s *
9. Clématite à vrilles.
Cl e m à t i s .cirrhofa. L. fi) Andaloufie, Ifle
de Crète ou Candie.
B. Clématite à vrilles, à fleurs vertes,
Clemàtis arrkofa, flore viridi, fi> id.
C. Clématite à vrilles, à fleurs citron.
Clemàtis cirrhofa, flore fulphureo. fi> id. Portugal.
10. Clématite de Mahon.
Cl e m à t i s b alearica.. La M. Diél. ï ) IfleMinorque.
11. Clématite des Alpes.
Ciematis Alpina. LaM. Dièl. ï) Autriche,
Italie, Suiffe, Sibérie , îur les montagnes.
Atragene alpina. L.
12. Clématite blette.
Cl e m à t i s v i t i c t l i a . h . ï) I ta lie , Efpagne,
dans les. haies.
B .Clématite bleue, à fleurs doubles.
Clemàtis cçerulea flo r e p le n o . Tourneforr, 294.,
jardins de 1 Europe.
C. Clématite à fleurs pourpres.
Clemàtis purpurec repens. ï> Tour nef. 294
D. Clématite à fleurs pourpres doubles.
Clemàtis purpurt a flore duplici fi> td.
E. Clématite à fleurs rouges.
Clemàtis rubra' repens. ï) id.
F. Clématite à fleur incarnat, double.
Clemàtis f lo r e p le n o in ca rn a to fi) fournef.
*£>4 , id.
C L lE iyi
13. Clématite viorne.
Ci . e m a t i s viorna. L. ï> Virginie , Caroline.
14. C l é m a t i t e à fleurs crépues. ' •
Cl e m à t i s crifpa. L. fi) Caroline.
15. C l é m a t i t e à feuilles fimples. : -
Cl e m à t i s in te g v ifo lia , L. Hongrie, Tar—
tarie*.
Efpèces moins connues-.
16. C l é m a t i t e du Japon.
C l e m à t i s Japonica. La M. Diélion. ï) Ja« *
pon.
1 7 . C l é m a t i t e à g r a n d e s f le u r s .
Cl e m à t i s f lo r id a . La M. Didl. fi> Japon. -
18. Cl-ém atitb à fix pétales. ■
Cl e m à t i s f e x a p o t a l a .h t x M. Diél. Nouvellc-
Zélandé:
Clemàtis Dominica.
1. C lématite des haies, vulgairement l herbe
aux Gueux. C’eft un arbriffeau ligneux , farmen-
teux, grimpant, fouvent de quinze à-vingt pieds,
fur dès arbres ou de - vieux murs ; d’un feuillage
touffu & d’un beau verd, fur lequel fe font
moins remarquer les fleurs blanches, odorantes,
à quatre divifions,, réunies en paquets , que les
gros flocons qui leur fuccèdent, formés par l eur-
femble des aigrettes plumeufes des femences'. ' ■
Les feuilles font oppofées & compoféesMe
cinq petites- feuilles un peu en e-oexir, poinnie^,
.groflièrement dentées , rangées, par oppofition ,
fur une côte commune qui perfiftè après la chûfe
des petites feuilles, & quia encore la fonélion
de ■ fe tortiller comme une vrille , dé faifir les
objets à portée, & d’élever ainfi les farniens de
ees arbriffeaux, dont les extrémités, fouvent fuf-
pendues fur les haies, & fur les bords des chemins
, forment des maffes impofantes. Il eft
commun dans toute la France & dans toutes les
parties méridionales de l’Europe.
. Il fe trouve dans cette efpèce une variété dont
les feuilles font fans dentelure ; elle provient d'e
femence. L ’efpèce & la variété fleuriflent eu
Juin.
1 Clématite droite. Cetteefpèceeftd’nnport
agréable -, & d’un feuillage de verd de mer ou
blanchâtre, fur-tout en défions. Les feuilles font
en aile , & eompofées de fept petites feuilles
ovales | pointues, fans dentelure , rangées par
oppofition fur une queue commune. Ses tiges1,
nombreufes, refferrées, herbacées, qui s’élèvent,
avec une forte d’égalité- > de quatre à-cinq pieds,
fe-.couronnent, pendant prefique tout 1 Été, <-!&
groffes touffes de fleurs, .qui , quoique d’un blanc
un peu verdâtre , & à quatre divifions d une médiocre
grandeur, ont une belle apparence. Les
. racines font vivaces.
'Gn trouve cette efpèce dans-léslieux incultes
‘ des parties -înéridionalès'de la France, & èu
J Efpagne, en Suiffe, Hongrie, &c. ll exifleume
1 variété dont les -tiges prennent une teinte r w -