
1 5 ô v-. n il
n’eft pas Tî'ffez confidérable pour que les Chèvres
n’atteignent pas les branches baffes des arbres.
M. Chabert a cherché à parer à ce double in -
c'onvénient ; il a fait exécuter une bricole,
plus parfaite, qui établit une correfpondance
entre le col & les jarrets, & rend ces parties
points fixes & points mobiles alternativement. La
Chèvre, avec ce harnois, ne peut fe redreffer
fur fes pieds de derrière; mais la tête refte trop
en liberté, le collier ayant la facilité de couler vers
les épaules. M. Chabert voyant cet inconvénient,
s’eff occupé d’une nouvelle bricole , femblable à
celle dont on fe fert pour fixer les vaches.- '
Le collier eft formé d’une latte de deux pouces
& demi de large fur quatorze pouces de long,
courbée fur plat , & garnie par fes bouts d’un
fil de fer recuit pour lui fervir de frêr. Cette
latte èft percée dans chaque bout d’un trou carré,
d’un pouce, pour recevoir une cle f, fixant le
collier fur le cof'de l’animal.
La clef porte à‘ un de Rs bouts un épaülement
affez large pour tenir la latte courbée, lorfque
le bout oppofé, retourné d’équerre, eft arrêté,
& entré dans le fécond trou de cette même latte.
On paffe dans cette clef un anneau de fer ,
portant un autre anneau fixé par une foie , fanS
embafe dans la longueur du premier billot, redoublée
lur elle-même pour porter une chat-
nette fixée par une fiche recourbée, & clouée
fur le fécond billot.
Les billots font deux morceaux de bois de fept
à huit pouces de long fur un pouce & demi de
diamètre feulement.
Le billot eft traverfé par une fiche de fer recourbée
par les deux bouts , pour contenir un
anneau portant une lanière de cuir, qui porte
elle-même un entravon, ayant une boucle &un
paffant.
On conçoit facilement l’ufage de cette machine.
l e collier fe place au col de la Chèvre ;
les deux bâtons de bois s’étendent le long de la
partie inférieure du ventre, & les deux entravons
embraffent les jarrets.
Quelque peu compliquée que foit cette machine
, il fcroit à defirer qu’on en imaginât une
encore plus, fimple. Dans le Querci , où les
Chèvres ont toutes des cornes , on attache le
bout d'une corde à une jambe, & l’autre bout à
tire corne. Ce moyen les gêne , fans les empêcher
cL brouter à terre.
.M. Chabert convaincu que les bricoles & les
entraves ne produifent qu’une partie de l’effet
qu’on voudroit produire, a coupé à quelques
Chèvres les tendons fléchiffèurs des pieds, & à
d’autres un tendon d’Achille. Les animaux, qui
ont fubi ces opérations , n’en ont pas moins
grimpé aux arbres : enfin avant coupé à une Chèvre
les deux tendons d’A chille, elle en eft morte.
Il n’a pas été plus fatisfait de la feélion du ligament
cervical, & a conclu que la bricole de fon
invention, fufceptible fans doute de perfeéVion
étoit encore le meilleur moyen de contenir les
Chèvres. On peut attendre de quelques amis rie
l’humanité qu’ils s’occuperont de rendre fer vice
aux poffcffeurs de Chèvres-, en les mettant dans
L’impoffibilité dé nuire.
Pour fuppléer à l’infuffifancë des moyens mé-
chaniques, ou plutôt pour Concourir avec eux ,
il eft néceffaire qu’on faffe obferver les loix nouvelles
à intervenir, ou les anciennes loix, qui
puniffent les propriétaires'de Chèvres,'lorsqu'ils
font manger l’héritage de leurs voifins. Cette
fécondé forte de moyen dépend de l’adrhinif-
tration qui doit veilltr à la confervation des propriétés.
( M. l'A b b é Te s s ie r . )
CHEVRE ( Barbe de ) Spirtra aruncas L.
Foy^SpiRÉE , barbe de Chèvre, ( Af. T houin ).
CHEVREAU , petit delà Chèvre. Voy. C hèv
r e . \(M. l'A b bé T e s s ie r . )
CHEVREAUTER , CHEVROTER , fe dit
d’une Chèvre qui met bas un Chevreau. Voye^
C h e v r e . (ikf. l'Abbé T e s s ie r .)
CHEVRE-FEUILLE. Lonicera.
Genre de plantes, compofé d’arbuftes farmen-
teux , grimpans / ou d’autres élevés fur leurs tiges
dont lés décorateurs de jardin tirent.le plus
grand ufage, foit pour couvrir les Cabinets &
grillages, ou pour former des guirlandes. Les
efpèces qui fe foutiennént produifent le plus bel
effet dans les bofquers, ou même dans l’intérieur
des maflifs & grands parterres; Leur forme
eft élégante1, & leurs couleurs font toujours fraîches.
On trouvera des détails fur chaque efpèce
au Dictionnaire des Arbres &Arbufte$.(M. R e y n
ie r . )
CHEVRE-FEUILLE d’Amérique. Nom donné
improprement à toutes les efpèces du genre des
Aip.Ua. Voy ci A z a l é e au DiCtionn. des Arbres.
{M . Tr o u m . )
CHEVRE-FEUILLE. Nom dune famille de
plantes ainlî défignée par fon analogie d’orga-
nifation fexuelle avec le genre du même nom.
La plupart de ces plantes font des ârbrifteaux &
arbuftes, les uns grimpans &farmenteux , d’autres
droits fur leurs tiges,font ceux qui figurent très-bien
dans nos bofquets. Prefque toutes les1 efpèces font
des régions tempérées, & les guis qui font d’une
région plus chaude , à l’exception d’un ou deux,
devroient peut-être occuper une autre place dans
la claflïfication des familles des plantes.
La L innée.
La Mit c ï ïe l l e ..
L uC h e v r e f e ù il le .
Le T r io s t e .
L ’O v ie d e .
Le Loraîvte,
L in n æ a .
M l TC R E L IA .
T onic er a .
T r io s t e u m .
O VIERA.
L o r a n t r u s •
Le Gui.
C H E
V i s c v u •
**
Op r i r a .
VlBVRNUJI.
Co r n u s .
S am b u c u s .
A qui zi c i A.
L’Ophir.
La Viorne.
Le Cornouiller.
LeSureau.
L’Aquilice.
(M. Re yn ier .)
CHEVREUIL , quadrupède fauvage qui vit habituellement
dans les forêts. Il en fort rarement
pour aller dans les terres cultivées, ce n’eft guères
qu’au teins du rut, c’efi—à-dire, en Septembre
ou OClobre, qu’il quitte les bois. Mais alors,
il n’y a rien à gâter dans les plaines. Cependant,
lorfqu’on entretient des Chevreuils dans
les parcs ou il y a des terres enfemencées,. il y
broutent de tems-én-tems & y repofenr. Le dégât
du Chevreuil n’eft pas comparable à ceux du
cerf & de la biche, poy. ces mots. ( M. l'Abbe
Tessier. )
CHEV'REUSE hâtive. Variété du pêcher, dont
les fruits font gros, alongés, marqués d’une rainure
affez profonde. Leur peau eft très-rouge
du côté du foleil, & leur chair eft fine, rouge
vers le noyau; fleurit vers la fin d’Août.
CHEVREUSE tardive, Elle diffère principalement
de la précédente, par l’époque de-fa maturité
qui n’a liéu que vers la fin de Septembre.
CHEVREUSE (b e lle ) ou plutôt Belle.
CHEVREUSE. Cette variété mûrit vers la fin
de Septembre.
Ces trois pêchers font des variétés de l'amig-
dalus perjîca. L. Voyez Amandier dans le Dictionnaire
des Arbres & Arbufies. (M.R e yn ier .)
CHEVRIER. On donne ce nom à l’homme,
qui foigne & conduit les Chèvres aux champs.
Il eft néceffaire qu’il foit agile & robufte pour
les fuivre par-tout, à travers .les montagnes &
les brouflailles, & les défendre du loup & autres
bêtes dangereufe-. Il n’en peut conduire que
50, à caufe de l’indocilité de ce bétail. L’herbe
des marais leur étant nuifible, il doit les empêcher
d’y paître. Lès devoirs des Chèvriers font,
à-peu-près les mêmes que ceux des bergers ;
feulement il faut qu’ils aient égard à l ’inftinél &
à l’inclination particulière de leurs animaux.
Voye[ lfîS mots de Bergers & de Chevre.
( M. l'Abbé T essier. )
CHEVRONS de gazon. Ce font des bandes
de gazon pofées dans le milieu des allées en
pente, pour détourner les eaux, les rejeter fur
les côtés, & empêcher la formation des ravines:
on les pofe ou en Chevrons brifés, pour féparer
en deux les eaux qui tombent fur la furface d’une
allée, & les diriger dans les maflifs latéraux, ou
l’on fe contente Amplement de les pofer en biais,
afin de les détourner d’un feul côté. On fait
ordinairement dan? les maflifs,. à l’endroit où
aboutiffent les Chevrons, de petits puifârdspour,
recevoir ces eaux.
Dans les pentes très-rapides, on fait les Chevrons
en maçonnerie avec de menues pierrailles,
le gazon n’étarit pas fuffifant pour diriger les
eaux-. ( M. T rou in . )
CHEVROTAGE, eft un droit dû en quelques
lieux au Seigneur, par les habitans qui ont des
chèvres. Il eonfifie ordinairement en la cinquième
partie d’un chevreau, foit mâle ou femelle, dont
la valeur fe paye annuellement nu Seigneur. Ancienne
Encyclopédie. ( M. l 'Abbé Tessier. )
CHEVROTIN ou CHEVROTAIN, petit fromage
de lait de chèvre, que l’on fabrique furie
Jura dedans le Département de l’Ain. On les transporte
dans les Départemens voifins, jufqu’à Lyon
& dans tout le pays de Vaud. {M. Re yn ier . )
CHiBOU ou CHIBOUÉ. Les Caraïbes, dit
Nicholfon, donnent ce nom au Burjera gummi-
fera-> L. Voyez G o m art d’Amérique, n.° 1.
( M. Re y n ie r . )
CH1BOULE ou CIBOULE. Variété de TAU
lium coepa. L. Voyez A il à tige ventrue ou l’oignon
des cuifines., ( M. T houin.)
CHIBOULEME. Les Caraïbes,dit Nicholfon y
donnent ce nom au pourpier ordinaire, plante
naturalifée- aux Antilles, au point d’y être incommode.
Voyez Pourpier. ( M. Re ynier. )
CHIC A, boiffon ancienne des Péruviens, avant
la découverte de l’Amérique, & dont ils font
encore très-avides. Ils font tremper le maïs,
lorfqu’il commence à germer, ils le fèchent au.
foleil, puis le font rôtir & le moulent enfui te.
Us mettent la farine dans de grandes cruchesgj
avec une certaine quantité d’eau, ils la remuent
d’abord, & enfuite 4a laiffent repofer. Certe
eau fermente le fécond ou le troifième.jour, &
le cinquième elle eft bonne à boire, le goût eu
eft agréable, analogue à celui du cidre, niais elle a
le défaut d’aigrir en peu de jours. (JL R eyn ier )„.
CHICON. On donne ce nom aux laitues à
feuilles longues, ou romaines, dont on diftingue
plufieurs variétés- qui fe trouveront à l’article’
L aitue.
On donne ce nom & celui de Cittcot, dans
le pays de Vaud, à la laitue Batavia & autres
variétés qui lui leffemblent, & qui ont, comme
e lle , la feuille ronde , friféefur les bords. Voyeç
L a it u e .. ( M. R e y n ie r . )•
CHICORACÉES ( les ), fynonymes du nom,,
d’une familîe naturelle de plantes, nommées Semi-
Flosculeuses, voyez ce mot. (M . T houin. }
C H I C O R É E . Ci c r o r i u m .
Genre de plante,qui a donné Ton nom à une
: famille des plantes naturelles,connues fous lenom
dé Chicoracées... Il eft compofé, dans ce moment,
de trois efpèces différentes , & de plufieùrs--
variétéstoutes., originaires d’E u r o p e & dont les*