
n’ait encore rien appris fur les moyerts de faire
profpérer en Europe le Codapail, il réuffiroit
probablement avec les plantes aquatiques, dans
un baflin de ia ferre-chaude. Il fe multiplie par
ïes rejets qui naiflent au collet des racines.
Ufagt. Cette plante } qui manque dans les
principales Collections de l’Europe, feroit fpé-
cialcmcm utile pour lès démonflrations de Botanique
, & la forme de fa fleur ne feroit pas
Ans agrément dans les ferres* ( F . A . Q v e s n é . )
C O D I E , C o d i a .
Genre de plantes que M. de Juffieu a placé
parmi les Poly pétales à germe fupèrè, dont la
place eft incertaine , & q u i, fuivant M. de la
Marck , a des .rapports avec les Brunies. C’efl une
plante ligneufe du Flora des [lies des mers du
fud , à feuilles oppoféés, à fleurs réunies en têtes
globul.eufes,: elle ne pourroit fe cultiver dans
notre climat qu’en ferre-chaude j on n’en con-
iïoît qu’une efpèce.
" Codie de montagne.
' Co d i a Tnontana. Fofft. Gen. n.° 50. î j nouvelle
Calédoine.
La Codie de montagne eft un ajbufte ou
fous arbriffeau à feuilles oppofées-, ovales, fans
dentelure, très-lifles, obtufes, & muhies de queue;
Lés fleurs réunies, eù têres rondes fortent des
aiflelles des feuilles où terminent les branches.
M.Forfler l’a découvert dans la nouvelle Calér
doine.,
• Culture. Cette plante ligfteufe, originaire d’un
fel aride & fec, fedoit gouverner en ferre-chaude
avec toutes les précautions que fa rareté & peut-
être fa beauté exigeroient, en la mettant dans
Un pot rempli de terre crayonrteufe , & en dé
l ’arrofant que rarement : on ne dévrdit l’expofer
à l’air libre que dans les jours extrêmement chauds;
d’abord à l’ombre , & , pendant l’Hiver, il fou-
droit la tenir dans la meilleure tannée.
Obfervation. Nous voyons tous les jours les ri-
cheffes du régne végétal le développer , fu r -
totit en deferiptions. Le génie des Navigateurs
leur zèle pour les progrès de la Science Botanique
fécondé par d’heureux hafards, nous
mettront de plus, en plus en poffeffion des individus
fi defirës dans les ferres. ( F. A . Q uesné. )
C O D I G I , C o d 1 g 1.
Genre de plante peu connu, qui femble, par
fon afpcél, fe rapprocher des borraginées* c’efl
une plante herbacée., annuelle, qui fe trouve
dans le Malabar : fon feuillage bigarré & fes fleurs:
la rendent Très-intéreffante. Elle ne pourroit fe
cultiver dans notre climat que fous verre ; les I
.Auteurs ne parlent que d’une efpèce.
CODIGT.
Coûte 1 (une, EncycL ) Indes orientales le
Malabar.
Lé Codigi èfliine plante herbacée qui, Avivant
M’. Adanfon, prend la forme d’urt petit buiflbn
fphérique, de fix pouces de diamètre. Sur une
racine conique | s’élève droit une tige cylindrique
d’une ligne & demie de diamètre dg
quatre pouces environ de hauteur, à trois ou
quatre branches ahernes ^ relevées-verticalement
contre la tige, blanchâtres comme elle,:chartuiest.
aqùetvfès, hériffées de longs poils. Ses feuilles peu
ùombreufes,: loiigues de trois à quatre pouces,
larges de deux 011,trois, fans dentelure, font
d’un ronge violet-, excepté dans leur milieu, qui
efl d’un verd-brun , & parfemées de points
blancs * au milieu de chacun defq.uels efl un
poil long. Elles font pendantes, & leur queue
blanchâtre eft fillonnée',en-deflus. A l’extrémité
des branches fe forme une ombelle compofée de
fix à huit fleurs de couleur delrofe, à troisdi-
viflons ouvertes en étoile de cinq à fépt ligne»
de diamètre. Gerre plante croît en Matabarydans
les terres foblonneufes. Elle efl annuelle.
Culture. Une plante originaire des Indes orien*
taies exige une culture foignée : les graines fé
sèment au Printems, fur une couche chaude
dont on hâte & protège le développement & la
fortie par une cloche. Quand lés plantes on*
quelques feuilles, on les met dans de petits pots
enfoncés dans une couche chaude de tan, & fou»
chaflis que l’on couvre jufqu’à ce qn elles-foient
bien établies par de nouvelles racines : on leur
donne de l’air tous les jours , en élevant les
panneaux , & on les arrofe légèrement trois ou
quatre fois la femaine ; le p'ailïaflbn de couverture,
fe doit étendre, retirer, fuivant les eir-
Conflanées de grand foleil, de nuks froides ; la
poterie fe changer ^ fi elle devient trop petite, &c.
Àinfi gouvernées, elles réuflifTenrordinairement;
elles fieurifient, elles donnent des graines. Si ce
font des plantes qui deviennent trop grandes,
on les paffe en ferre chaude, ou fur une couche
au midi, & on les couvre d’une cloche élevée
fur de longs crochets. Tel efl le traitement qui
conviendra au Codigi, pour lequel on emploiera
particulièrement le fable de bruyère.
V f âge. Le Codigi feroit autant peut - être, par
fon feuillage bicolor que par les fleurs, une
plante d’ornement du premier ordre : on enti-
reroit fans doute un grand parti fur les gradins
dè la ferre-chaude , pendant le tems dé la flo-
raifon. Il feroit fur-r tout bien accueilli dans
un jardin de Botanique. ( F. A . QvEsnb. )
C O D O N , C o d o n ,
Genre de plante de la famille dès Soignées;
fuivant M. de la Marck, & que M. de Juffieu
a rangé parmi les Monopétalées à germe fit*.
Ur dont la place efl incertaine,: c’sft une plante
annuelle, herbacée, -h é r ite , % fleurs en cloche
dont le Heu natal n efl pas connu, Il n efl qnef-
lion que d’une efpècei ï B <
.,Gaooif a,aiguillons.
CoDOS royeni. L. ©• ■ .
Cette plante, q u ia lafpeét dune morelle,
slève d’un pied fa tige avec des rameaux qui
nouflent droits ; elle eft forte, ronde, cotonneufe,
hériffée d’aiguillons très-blancs; les feuilles font
elacéés alternativement prefquo coriaces, ovalées,
en forme de coeur, terminées en pointe aigue,
cotonneufes, les queues & les nervures font
chargées d’aiguillons blancs .ainfi.que le calice,
[ s, fon pédoncule attaché un peu au - deffus des
aiflelles des feuilles ; il porte une fleur blanche
Cloche boffelée à fa bafe; lesfemenecs fout
I hériffées. _ ,
Culture. Les graines de Codon fe devroient
| femer au commencement du Printems ,, fur
couche chaude & fous cloches : on laifleroit fur
I la couche quelques pieds pour graines, & on I effayeroit la tranfplantatioH des. autres, en le
[ déterminant fur l’état de végétation qu’ils feraient
I voir. ( F. A . Q vesné.)
C O E F F E , C a l y p t r a .
C’efl le nom que l’on donne au petit chapeau
membraneux, conique, en forme déteigrioir,
qui recouvre les urnes des moufles. Linnée range
la Coëffe parmi les calices, & l’appelle le calice
des moufles , comme la bôurfe ,.( volva ) e fl,
félon Lui, le calice des Champignons. ;( M e -
NOV.J
COETY. Nom que les Naturels de Saint-Dpr.
mingue donnent à VAmarantkusfpinofus. L. plante
oléracée, naturelle à cette lfle. Voye{ Amarante,
épineufe. ( M. Reyniiez. )
COEUR. On donne ce nom à,différentes parties
des végétaux qui fe rapportent toutes à la partie
centrale. ;k ] ■
Ainfi,l’on dit le Coeur d?un.e laitue,d’un chou,&c.
lorfque ces plantes ont pommé, & que l’intérieur
efl plein do petites feuilles npn développées.
'’-„v ; • .r •
On donne le nom de Coeur à la partie qui
occupe les centre dans un fruit tel que la pomme,
la poire, .&c. ' , . ;
Enfin les hahitans des MoLùques donnent le
nom ie Coeur à une efpèce de tête, qui termine
le pédoncule ou régime du bananier, & qui efl
formée d’écailles ou braétées réunies en manière
de bouquet, ( M. R e y n i e r . )
CXEUR. On donne ce nom, dans quelques
endroits, au fruit du bigarotier, variété du ce-
rifier cultivé- Voye\ CeiIisier , au Diét. des
Arbes & Arbufles. ( Af. T houin.) |
, COEUR-BOEUF au COEUR-DE^BOEUF. Nom
d uae variété de pomme femblable, pour ia forme
& la couleur , à la calville rouge , mais qui eu
diffère par le goût. C’efl une pomme peu efh-
mée. Variété du Pirus malus. L. V°ye[ Pommier,
dans le Diél. des Arbres & Arbuftes.f M. R e y -
WrC 0£UR-DE-BOEUF. La Quintinie donne
ce nom à une prune qu’il dit très - grofle & de
couleur violette. Ce nom n’étant plus en ufage -,
cette indication ne fuffit pas pour la reçon-
noître- . . r
C ’efl une des variétés du Prunier a om e flic a l,
Voye[ Pr u n ie r dans le des Arbres Ar-
bulles. ( M. R e y n ie r . ) ■ ■
COEUR - DE -BOEUF, Nom vulgaire de 1 An-
nona reticulata. L. Voye[ C0R.OS&OL réticulé-
( M . Re y n ie r .) ,
COEUR - DE - BOEUF. Petit Nom vulgaire de
l’Annona paludofa. Aubl. Voyt[ Corossol fau-^
vase. ( M.Re y n ieR') t
COEUR - DE - SAINT - THOMAS. Nomvul-
gaire de:la filimoja J’çandens. L. Voye\ Acacie a
grandes gpufles. ( M. R e yn ie r .')
COEUR-DE - PIGEON. La Quintinie donne
ce nom à une . prune q uil diflingue par forai-’-
nure très -enfoncée. Voyé\ Prunier , dans le
Dift. des Arbres & Arbuftes. ( M . R e y n i e r . )
CQFFIN. Petit panier d’ofier, haut & rond,
ayant un couvercle & une anfe, lequel efl propre
à mettre dès fruits./( M . T h o u i n . )
COFFRE - A - AVOINE. Ç’eft un Coffre de
bçis très - épais, qui ferme à c le f, & qui efl quelquefois
féparé en - dedans par une-cloifon, afin
de mettre, l’avoine d’un côté & le Ion del autre.
On :le place ordinairement dans l’écurie ou à
côté. Il fout avoir llattention qu’il ferme bien,
pour que ipt fourris ou les rats n’y entrent point,
parce que‘les ordures que ces animaux lailient
peuvent dégoûter les chevaux. ^ /
On appelle Coffre— a — avoine les dindes, ai
caufe de leur gourniandife, ( M - l 'A b b / T u s -
s u r . ) ' ‘ ,,, . i .
CQFINER. On dit fjtfç les oeillets le , cohnenr,
lorfque je*:pétal« I au lieu d’ètre érendiis, ref-
tent frifés & recoquillés. Les gros oeillets y'font
plus fuiets que les pe'tits, parce que le nombre-
de leurs pétales eft trop grand pour qu’ils puif-
fent occuper une place proportionnée a leur
longueur. Les petits oeilletsy fontfujets . lorfque
la fleur n’a pas pu prendre tout fon développement.
C’eft un défaut, & les variétés qui y font
fujettes font moins prifées que les autres. (AI.
RïYWtX R ‘) „ ■
COHÉRENT, On donne ce nom en Botanique
"aux péuolès des feuilles «jui s’élargiffem à
leur bafe , & s’empâtent fur la tige ; cette con-
> formation eft commune dan# la famille des Plat
NIPÉTALÉS. ( M . ÜHriVirR.) . .
ÇO liyN È . Arbre de lAmériç[ne, qui a.la
- feuille du laurier & le fruit elliptique , de la
groffeur du melop. Les Indiens font des vatl-
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