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fcaux de fon écorce. On attribue à fa pulpe '
quelque propriété Médicinale. Le Cohyne eft
suffi une plante exotique mal connue, ( Ancienne
Jtncyci’.
Malgré l’infiiffifance de cette defcription , il
Ti'eft pas difficile de reconnoître le crejféntia cùjett
«les Botanifles. Voye\ C a l e b a s s i e r . [M.
T h o v i n . )
Coignàssier. Nom d’un arbre très-connu
de tousies Jacdiniers-pépiniériftes,par les.fruits,
& plus encore comme fujet fur lequel ils greffent
les arbres à pépins qu’ils deffinent à des
demi - tiges ou à des. efpahers.
On trouve tous les détails qui concernent cet
arbre dans le Dièi. des Arbres & Arbufies.
ilf . R e y v i l r .')
: COIGNASSIER nain, mcfpilus cotomafler. L.
Vbyei N eflier. , auDitl. des-arbres À Arbultes.
( M . T i i q v r q . } , . .- ^
COIGNÉE à main. Infiniment de fer , formant
un triangle dont le côté le plus large eft
taillé- en tranchant acéié, à l’opp.ofé duquel eft
une douille qui reçoit un manche de bois de
huit à dix pouces de long , & de quinze lignes
de diamètre environ, ,
Cette forte de Coignée efl employée ffansVé-
Iqgage. dès arbres, pour cou per degroffes branches
qu’il feroit difficile d abattre avec la fcieàmain
où la ferpe..( M . T h o v i h .')
COIGNÉE à long manche. Cette forte de
Goignée a la même forme que la^précédente.
Elle en diffère par fon Taillant- moins large , &
par (on manche qui a ordinairement trois pieds
de long.
C e t‘infiniment eft plus particulièrement em-
■ ployéà abattre des arbres par le pied , & à les
dquarrir. (M . T h o v i x
COIGNER. Nom employé quelquefois pour
désigner l'arbre qui porte des coings, Pyrus
cydonia. L . Voy t\ CoignaVsier , au Dicl. des
Arbres & Arbufies. (M. T houin.')
r COING, fruit du coignaflier. On en compte
deux variétés, le famage & celui de Portugal.
L e Coing ïauvage efi à - peu - près de la groffeur
& de la forme d’une poire de beurré. Le fruit du
Coignaflier de Portugal eft d’un tiers plus gros, ;
d’une odeur moins forte , & d’une faveur plus .
agrëtible. Ces deux arbres font connus fous les j
moins latins clé Pyrus zyâoniafyïvéfirïs & de Py- :
tus cydonia li.Jîtanica. Voyé\ le mot Coign a'ss TER,
au Diét. de Arbres & Arbufies. (M . T houix. )
COLAMBA -x CALAMBAC, ou BOIS D’A -
jLOES, Eocecan^agallocha L. VoyeiAgaxloche
& Garo. { M . T h o u ih .')
C O L C H I Q U E , C o l c h i -c v m *
Genre de .plante de la famille des Joncs , fu i-
Tant M. de Juffieu, ■ & qui a des rapports avec
les Yéraires & les Hélonias : i l comprend frois ef*.
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pèces. Cé font des plantes herbacées, vivaces $
bulbeules, qui fe trouvent en Europe ; leur
feuillage éfi u n i, d’un verd - brun y. les fleurs font
de couleur rouge— pâle *, elles font, à beaucoup
d’égards, imérenantes. On les cultive en pleine
terre dans notre climat.
Efpbces.
i . C o lch iqu e d’Automne.
C o l c h i c u m Autunmale. L. Europe dânsîeî
prés.
A. Colchique d’Automne à fleurs blanches.
. ColckiàUrh. Autumnalt album.
B. Colchique d’Automne à fleurs rouges.
Col chic um Autumnale rubrum.
C. Colchique d’Automne à fleurs panachées,
Colchicum Automnale venofum.
D. Colchique d’Automne à larges feuilles.
Colchicum Autùmndle latifôlium'.
E. Colchique d*Automne à feuilles panachées,
’ Colchicum Autunyiâle v-ariegatum.
F. Colchique dè tousles mois, rouge.
Colchicum Autàmnale fèrriperflorens , rubrum,
G. Colchique de tous lès mois , blanc.
Colchicum AutuninaleJ'emperflorens album.
2. Colchique de montagne.
Colchicum montanum. L. Aliace , la Suiffe,.
fEfpagne, lés montagnes:
^. Colchique panaché ou de Corfou.
Colchicum variègatum. L. *Ifi Ifle de Scio
dans l’Archipel.
î . Le C olchique d’Automne eft ainfi fpécifié,
parce que c’eft dans cette faifon qu’il montre fa
fleur, afl'ezconnue , puifqn’il y a peu de prairies
baffes qui ne foi en t embellies par fon émail de
'couleur pâle. Les foins font faits alors ; elle sé-
lève un peu plus que l’herbe y elle eft colorée
dès la forrie.de fa racine, qui eft un oignon de
la groffeur 'du pouce : elle s’ouvre aux moindres
rayons du foleil; on nomme ces fleurs dames-
nues , cupidons. Les feuilles , peu nombreufes ,
en paquets, d’une couleur prèfque noirâtre,
s’éloignent beaucoup des formes des graminées ,
& elles bleffent prelqu’autant la. vue au Prin^
tems, où elles commencent à paroître, que les
fleurs la flattoient en Automne i elles font larges,
grandes & en forme de lance. On l’appelle
vulgairement le tue - chien.
Cette 'efpèce offre beaucoup de variétés que
l’on doit àTArt. Ellesproviennent toutes de k-.
mences : elles diffèrent par les couleurs , blanches
dans les unes , d’un rouge plus ou moins vit
dans les autres, enfin rayées di-verfement : mais
celle qui mérite fur toutes la préférence eft celle
dontles fleurs'font doubles. Dans la fleur de cette
variété, les pétales font tellement multipjiésqu
en compte vingt à vingt-cinq. Elle s’élève de
fept à huit pouces. Son tube , infiniment gro
par l’effet <dq la ntonflruolité, réfifle une pe"
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lxM Si, fi l’Automne eft sèche, lesCol-
fhiaues doubles ne feront pas un des moindres
«rnemensdu jardin. L ’oignon femble mépuifaÏ
L à une fleur en fuctède une auire.
i. Colchique de montagne. Les fleurs de cette
.fnèce diifèrent de celle de la première par leur
couleur d'un pourpre rougeâtre , par les divi-
üons plus étroites ; mais ce qui les diflmgne par-
^culièrement, c eft la fonie des feuilles qui luit
Je or^s cellédes fleurs ; elles font d’ailleurs plus
étroites & p lis étalées; elles Maa.
On la trouve fur Jes montagnes de 1 Alface, de
Ja Suiffe & de l’Efpagne,: B ■ I I H
2 C olchique panaché. Celui- ci donne une
fleur charmante , bien ouverte, à divifions larges; I
«lie eft comme marquetée. Le panache , fur un
fond d’un blanc pâle, imite la mofaïque: rfleI
naroît au commencement de Septembre : Ion
feuillage qui la fuit de près, n’intéreffe guère
eue pour être consulté fur l’état de loignbn : il
eft ondulé, ouvert ; il fe fane au commence- .
ment de l’Eté. Cette belle efpèce fe trouve dans;
flfle de Scio , dans l’Archipel.
Culture. Sur la culture de la première efpece,
liousti’ avons qu’une chofe'à obferver , c.eft que,i
. fi avant la fleur , on arrache un oignon , il fleurira
fur la tablette où on l’aura-dépofé, dans un
appartement, n’importe ou : nous croyons de-
. voir indiquer ici fur les procédés qu on met en
ufaffe,p our tirer de cette première efpèce desj
variétés. C’eft par la voie des femenees qu’on fe
les procure. On feme cette plante avec quelques
précautions- que nous allons développer. Dans
les premiersjours de Septembre. on choifit quelques
vafes dont le.fond eft percé de quelques
.trous', fur lefquels on place de menues pierrailles
ou petites coquilles,.pour les conferver
ouverts. On remplit ces vafes d’une terre légère,
fablonneufe & légèrement humide,fur laquelle on
répand auffi également qu’il eft pofiible, les graines
de Colchique, qui doivent être de la dernière :
récolte, & on les recouvre de rép'aifleur de 4
à 5 lignes de la même terre. Ces vafes doivent être
placés à l’expofition du Levant, de manièreque
le foleil ne donne fur eux que dans la matinée,
& ils doivent être enterrés jufqu a leurs bords.
Vers la m i-O fto b re , la faifon devenant plus
froide , on doit changer l’expolition des vafes,
& les placer au midi. Là , ils doivent paffer tout
l’Hiver enterrés, & ils n’exigent d’autres foins
que d’être couverts de feuilles -sèches, ou de'li—
, tière dans les fortes gelées. Au Printems, on place
de nouveau les vafes à l'afpeè! du Levant, où
ils reftent jufqu’à l’Automne. Pendant cet intervalle
de tems, les jeunes Colchiques n’ont hefoin
que d’être arrofês dans les tems fecs, & h>rf-|
qu’ils font en végétation , d’être débarraffés des
mauvaifes herbes, & fur - tout des moufles qui
pourroient leur nuire.
L’année fuivanie, & quelques iejns après que
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les feuilles font defféchées, il efl avantageux de
mettre fur les vafes une couche de nouvelle
terre, femblable à celle du femis: & de lépaif-
feur d’un demi-ponce. L ’année d’après'^ à la
même époque , on repique les jeunes Colchiques
à trois ou quatre pouces. :de diftatlce*, & , en général,
ils fieuriflent à l’Automne fui van r.
Quoique nous foyons perfuadésquedans toutes
fortes de terreins le Colchique à fleur double
fe cultiveroit, ce fera néanmoins dans une terre
. très- fubflanciellfe & humide que cette belle variété
brillera & fe multipliera , n’itnporteà quelle
expofuion. Les Cayeüx que l’biguun donne ea
abondance doivent s’en détacher après la troî-
fième année de plantation , dans le courant de
Juillet. Si le fonds tropléger privoit desagrétnens
' que l’on doitattendre de fa culture, une tranchée
de fix pouces de largeur & de profondeur, remplie
d’argile ou dé. terré forte, fuffira phur une
ligne de bulbes, qui fé placent à fix pouces de
diftance:On peutles, affortir avec les belles variétés
ides fafrans printaniers dont les formes &
les appétits font prefque les mêmes. Cesplantes
font trop recommandables pour eu faite des bor-
dures ; elles figureront à merveille fur le devant
des parterres, fi on a foin de ne les pas mal avoi-
finer. Nous avons reconnu qu’îl eft prudent de
les couvrir de feuilles après la fleur. Elles fleu-
riffeut aufli à fec , fur une tablette de marbrer
on ne perd pas l ’oignon,fi, la fleur paflee, on
a foin de le remettre à fa place.
L ’oignon de la fécondé efpèce s’accommode
mieux que. celui du Colchique à fleur doublé
a une'terre légère. Il doit être plus exactement
couvert car il ne faut pas toujours compter fur
la neige , qui fufEroit. Pour la multiplication par
les bulbes, on procède comme à l’égarddu Colchique
double. Nous croyons que. des tentatives
fur la multiplication par les graines proqureroient
des variétés non moins intéreflantes que celles
du Colchique d’Automner: .. \ V f '
La troifième efpèce étant originaire des Ifles
de l’Archipel, craint tes grands froids de notre
climat-, elle paffe cependant l’Hiver en pleine
terre , pourvu qu’elle fort plantée dans un terrein
fec. à une expofition chaude & couverte de litière
, & même d’un chaflis dans les fortes gelées.
. '.
Ufages. Les Colchiques peuvent être regardes
comme des plantes d’ornement, propres à la décoration
des jardins à fleurs, pendant l’Automne.
Les racines de ta première efpèce font un poifon
pour les animaux ; ils ne touchent point aux feuilles,
lors même que l’appétit les preffe.
Obfcrvation. Linnée dit que ks fleurs du Colchique
annoncent la gelée; Widelius( Médecin)
avoir cru que fon oignon porté en amulette,
l’avoit garanti des émanations peflilentielles; mais
les précautions qu’il prenoit d’ailleurs pour l'entretien
de fa famé, dans les teins d’èpidémi^