
| formes, qui diffèrent beaucoup de celles de nos
climats. Les féconds qui voient date ces Plantes
tant de rellemblance entre elles > fixent leur attention
laiffv r cicatrifer, & de les arrofcr p eu , fur-tou
l’Hiver. Cette culture réullira pour les ms-lopt
première s efpèc'.s qui font prefque tomes ligneu-
fe* dures, & auxquelles ilitaiu moins de chaleur,
que la féchèreffe, la propreté & la gaietc de la
lumière d’un beau foleil. On peut y ajouter les
n ■ 2 . cilit'c : 16 à feuilles pointues ; 2.8 rougi
dm l 5o a tige rate; 51 à sujette, (t 51 tranf-
^Q u a n t aux efpèces annuelles, il faut les femer
au Printems dans des terrines ou pots remplis de
fable de bruyère-, les enfoncer dans la tannée d'une
couche chaude, avec les foins ordinaires indiqués
pour les Plantes grades aux articles Aloes, Cotylet,
St FieoïJe, onlestientfouscliaifis, pour accélérer la
maturité des»r-aines. Q uand. Iles feront allez fortes
pour rélifter aux impreliionsdel air libre&du foleil,
on les fortira avec la précaution de les rentra
dans les ferres chaudes, quand les nuits deviendront
fi oides, jufqu’à la maturité des femences.
Les graines le cor. fervent rrois ou quatre ans
au p lu s, renfermées dans leurs capfuîes»
Ujag.s.
Quelques Plantes fe cultivent comme Plantes
cfagrément. La première eft recommandable par
la belle couleur écarlate de fes fleurs qui durent
long—tems, & qui fo n t, avec la plante , un ar—
briffeau agréable & ’ d’un joli elle* ; il mérite
d’être multiplié plus qu’il ne l’a été jufqua
préfent. mér;te au[p, qU’on la cultive
comme Plan e gr e ffe ; & pour fon-portdont l’effet
eft fingulier, & qui contrafte beaucoup à côté
d’une Plante de forme plus régulière.
La g.e 1 üragone fe fait aufii remarquer par la
réeularité & le nombre de fes rameaux ; elle doit
trouver place dans les ferres, l’Hiver & l’Ëtéfur
les gradins & lieux d’agrément , ainfi que le
**' L a1 IX.' portulacte eft d’un très-grand effet
par fa forme volumineufe & pyramidale. On 1 a
toujours volontiers dans les grandes ferres & les
orangeries. La 15.' à feuilles rondes, peut faire
pendant à la précédente , ainfi qu’au cotylédon
orbiculata. ‘ . , . ...
Entre les efpèces les plus petites, on doit dil-
tin°uer la 15 -r , lycopo'ide & la 2a.e mufeoïde.
Ên général, ces Plantes ne font cultivées que
dans les jardins des Curieux & des Botanifies
à oaufe de leur variété, qui confifte plus dans
leur port & apparence extérieure, que dans la
beauté de leurs fleurs.
Les Plantes greffes font ornement par-tout,
tant par leur verdure perpétuelle & leurs fleurs,
que par leur forme bizairement variée. Elles
attirent également les regards du vulgaire étonné
& ceux dus Botanifies. Les premiers y
«on’ûdèrent l’embonpoint & la Angularité des
pour en faifir & comparer les caraélèrcs
que la Nature a imprimé à chacune de ces nom-
breufes efpèces. Leur embonpoint fait quelles
n’en fleuriffent, ni plus vite, ni plus fouvent ; &
leur florailon ( dans quelques efpèces ) n’arrivant
qu’à des époques très-éloignées j flatte également
le Botanilie & l’Amateur, & les dédommage
amplement de leurs foins & de leur .longue
attente. ( Af. Menon. )
CHASTES, dans la partie du Département de
la Gironde , qu’on nomme vulgairement les
Landes de Bordeaux. On donne ce nom aux
canaux ou foffés qu’on pratique pour l’écoulement
des eaux. Voye\ Fossé> ( M..B.s'avisa )
CRATÏT1RES. On donne ce no ni dans les
lfles de l’Archipel à une des récoltes de figues
fauvages. poy-Caprification. (Ai. Reynier.')
CRAYON, voyei Craïon. ( M. Tessier.)
CRECHE, vailleau fixe, dans lequel pn place
la nourriture des animaux. Voye^ Auge. ( Af.
Tessier. )
CRÉMAILLÈRES., Nom donné dans quelques
Départemens au Cujcuta Europasa L. Voyei
C uscute d’Europe , n.°. i . (Af. T houin.)
CRÈME. Lorfque le lait a léjourné quelque
tems dans un vafe , il s’élève à fa furiace un©
parnègrafie, c’efi la Crème, avec laquelle on
fait du beurre. Voye\ L ait. (Af. T e s s ie r .)
CRENELÉE ( Jolium crenatuno) fe dit des
feuilles, des pétales, dont les bords font interrompus
, divilés par des dents arrondies , ou
aiguës, qui ne fe recourbent pas ni vers la bafe*
ni vers le. fommet. La bétoine commune a des
feuilles crenelées. ( Af. Menon.)
CRÉOLE , épithète que l’on donne à lTfle-
de-France aux plantes ou aux arbres de race
étrangère , qui font nées dans la Colonie, de
graines récoltées dans le lieu même. (.M.Tuouiv.)
CRÊPE, grande & petite. Deux variétés de
la laitue qu’on cultive en grande partie à caufe
de la facilité qu’on a de l’avancer fur couche au
Printenis : ce qu’elle fupporte mieux que les
autres variétés. Elle n’eft bonne que dans cette
faifon.
C’efl itné des variétés du LaBura fativa. L.
Pojc^ L aitue des jardins. ( Af. Reynier.)
■ CREPES. On appelle ainfi un mets fait de
farine de farrafin & autres grains, quon met
cuire dans un chauderon ou,une poêle,, à petite
épaifleur , ayant foin d’enduire le vaiffeau de
beurre ou de faindoux. On y joint quelquefois
des jaunes d’oeufs. Ce mets îert d’alimens dans
beaucoup de pays. (A f. Tessier
CREPIDE, Cr é p i s .
Ce genre de plantes à fleurs compoféas, de
la divifion des femi-flofculeufes, fait partie de
la famille des Cïïicor acées. 11 eft compofé,
dans ce moment, de treize efpèces différentes.
Ce font des plantes herbacées, de peu d’apparence,
dont la plupart font annuelles & originaires
d’Europe. Toutes fe confervent en-pleine
terres dans notre climat. Mais, à l’exception de
deux efpèces, on ne cultive' guère les aurres
que dans les jardins de Botanique.
Efpèces.
i . C répide à feuilles de tabouret.
Crépis burjîfolia. L. c2£ de Sicile & d’Italie.
2. Crépide barbue.
Crépis barbaca. L. 0 des parties méridionales
de la France & de l’Efpagne.
■ $. C répide à veffies.
Crépis vejicaria. La M. DiéL n.* 3* © d’Italie, j
4. Crépide des Alpes.
Crépis Alpina. L. 0 de la Provence & de
ITtalie fur les montagnes.
5. Crépide blanchâtre.
Crépis albida. V il lard. ^ des parties méridionales
dé la France.
6. Crépide finuée.
Crépis fînuata. La M. Diél. n.° 6 ^ de la
côte de Barbarie.
7. Crépide rouge.
Crépis rubra. L. 0 des montagnes de la
Provence.
8. Crépide puante.
Crépis feetida. L. © de l’Europe tempérée
& auftrale.
9. Crépide âpre.
Crépis afpera. L. ©-d’Italie & du Levant,
rov C répide à feuilles de chondrillè.
Crépis teclorum. L. 0 commune par toute
l’Europe.
11. C répide fluettei
Crépis virens. L. 0 . des régions tempérées de
l’Europe.
12. Crépide fpatulée.
Crépis fpatulata. La M. Diél, n." 12. An
Crépis ntglcBa ? L. © d'Europe.
13. Crépide bifannuelle.
Crépis biennis. L. (T commune par toute
la France.
Nota. Les Crépis Pygmeza & Sibi’ica. de
Linnæus étant de vérit blés efpèces J’kieracium
fe -trouveront indiquées à l’article Epervières ;
le Crépis \ nicha, du même Auteur eft rangé
parmi les Gondrilles dont il eft une efpèce* . •
DeJ’cription du port des fjpèces.
Du collet de leurs racines qui font longues &
fibreufes, les Crépides pouffent plufieurs feuilles
qui forment une rofetre applaiie contre terre ,
ou une touffe arrondie plus ou moins étendue,
fuivant les efpèces. Du milieu de cette rofette ou
de cette touffe s’élèvent des tiges branchues, &
«garnies de feuilles, qui fe terminent par des
fleurs en général affez grandes. Ces fleurs dans
la majeure partie des efpèces font d’un jaune do
différentes nuances. Une feule efpèce feulement
produit des fleurs d’un rouge tendre ; ce qui eft
affez rare dans les plantes de cette famille. A ces
fleurs fuccèdenr des femences oblongues & étroites
, terminées par une aigrette fimple ou plu-
meufe.
En général, les feuilles des Crépides pouffent
dès le premier Printems ,. & leurs tiges paroif-
fenr avec les premiers beaux jours. Les fleurs
commencent à s’ouvrir dès la fin de Mai , &
durent pendant les mois de Juin & de Juillet.
Leurs femences mûriffent à la fin de l’Été, & le«
tiges fe deffèchenr & meurent en Août.
Culture.
Toutes les efpèces de Crépides fe multiplient“
aifément par leurs graines qu’on peut femer e»
pleine terre, foità l’Automne, foit au Piintemsj
mais plus fûremenr au Printems pour les efpèces
qui viennent d’un climat plus chaud que le nôtre.
Ces femis fe font dans les places où doivent
refter les Plantes, parce qu’on ne peut les transplanter
fans nuire à la vigueur de leur végétation.
On fait de petits baflins de deux à quatre
pouces de profondeur, fur quinze de diamètre
dans lefquels on répand le plus également qu’ il
eft poffible, une pincée de femences que l’on
recouvre enfuite légèrement d’environ trois lignes,
avec une terre meuble, fubftancielle Si-
légère. Comme les femis d’Autourne fe font vers
la fin de S:ptembre jufquau Printems fuivant >
1 on peut très-bien fe difpenfer de les arrofer :
il fuffit de les farder de tems en tems. Mais ceux
du Printems veulent être arrofés lorfque la terre
! devient fèche, & que les jeunes plantes fe fié—
rriffent. Vers la mi-Avril, on éclaircit les femis,
& on ne laiffe dans, chaque baffin, que huit ou
1 dix jeunes individus, afin que les Plantes parvenues
à leur état parfait, ne s’affament pas
! mutuellement.
Telle eft toute la culture que ces Plantes exigent
: elle eft très-fimple, comme on le voit. Cependant
il eft poffible de la Amplifier encore ;
lorqu’une fois on s’eft procuré des Crépides, ou
peut fe difpenfer d’en ramaffer les graines & de
■ les femer. Ces graines laiflees fur pied tombent
& fe fèment d’élles-mêmes, & produifenr quelquefois
des plantes, plus v-igoureufes que celles
qu’on auroir obtenues d’un femis fait avec foin
au Printèms. s
Cependant, comme les efpèces, N.° 2 & 7,
1 fe cultivent en grand pour l’ornement des
1 Jardins , il ne fera îa s inutile d’entrer dans
i quelques détails fur leur culture particulière.
N n n o ij