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•faut point jfanffês ferres : il faudra ï #
éloigner du feu s’il eft çonfidérable & continuel.
Aux jours de douceur, on les expofe fur les'
croiiees oij les mouille un peu plus qu’en
h iv e r , où il n’eft queftion que de favorifer le
développement des fleurs qui fe fueeèdent fans
interruption » & d’.ôter celles qui l'ont fanées
& fur.fout leurs queues, Enfin , x on les fçrt
jorfque le temps -eft tout-r à - fa it dpux; gouvernés
ainfi , le s- tubercules fe jconfervero.nt
longtemps Si ils donneront pendant quatre
mois confécutifs vingt à trente fleurs ouvertes
Ù la fois ou en gros boutons qui furmontent
un feuillage bien ■ arrangé & très - agréable.
I^qus avons éprouvés que la ferre d’orangerie
leur fuffit, & que l’on doit moins redouter
jjour le tubercule un froid partager qu’une humidité
de quelque durée. Si donc on les met
en orangerie,il faut que les pots n’y foient
point ombragés & que le fplej.l les parçoqfre
IPUVçnt.
Les fleurs des deux variétés E , F paroiffçnt
Avant les fènilles. Elles ne font pas à beaucoup
près d’une auffi longue durée que celles des
autres. Elles fe cultivent de même ainfi que
jjous l’avons déjà dit. Toutes réuffiroient dans
une des divifions du chaflis, niais il feudroir
leur donner de l’air très-fouVent. Pour les
élever ppus ne les avons pas gouvernés
ainfl?
Le femis fe feront avec les mêmes; précautions
& dans le même temps que celui du c y -,
clame d’Europe fl la graine ne murifloit pas
rlus-tard. La terrine fe place en oétobre fur
i$ devants dans la ferre tempérée ou chaude ,
il lève promptement : & fi on lui a épargné
les grandes pluies après la fortie que l’on en a
dù faire en avril ou m a i, fi il eft fuffifament
éclairci, avec la fécondé- f e u il le o n verra de
la fleur, En juin, on place les petits tubercules
dans des pots de la dernière piaffe, deux pour
lin pot. On tnêlp Ul? peu de terreau avec la
terre préparé^, i eu peu d’années, en ne s’écartant
pas de cette première mafehe, on a des
tubercules faits ; p-eft-rà-dire d'un pouce de
diamètre, & en état de paffer dans les appar>
temen' : ils ont alors à-peu-près le quart dé
ja groffeur qu’ils auront par la. fuite, toujours
èn exceptant F que nous croyons une petite
efp èe e , & fur le femis de laquelle nous ne
pouvons rien dire. A défaut de (erre vitrée &
â feu nous Croyons que l’on éléveroit très-
bien (9115 j avec quelques foins de
Un tubercule fe peut féparer, & le fragr
ment pourvu d’une petite éminence tuberculée,
forme tout de fuite une racine pour fleur ,
ïï‘û$ -, fl on n’a pas beaucoup de patience
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avant de les replanter, il eft immanquable que
l’.ori perde au ipoin§ un des deux,
Pour le cy clame-des Indes nous ne Pavons
point cultivé, nous le croyons non feulement
dp ferre , mais même de tannée, & difficile fur
les arrofertiens-, à l’égard de la terre, celle qui
eft propre aux autres lui conviendrait fao$
douté?
V f âges.
Si l'ordre, dans l’arrangement des plantes
ajoute à l'agrément de leur port & à leur
beauté particulière*, il eft raviftant lorfqu’elleç
font couvertes de fleurs. Elles forment des co~
lonnes, des pyramide., des (phéres. Les cy cia mes
d’Europe vous offriront des plateaux d’un
émail rouge ou blanc qu’il ne s’agira que de
mettre à leur place. Ceux d’alep embarafferoient
moins, dans nos appartement , les tablettes des
cheminées, & les décoreroient d’une manière
moins monptone que les magots de la
Chine.
Le tubercule du cyclame a des vertus qui
l’ont rendu intéreffant dans la médecine & fur?
tout dans la pharmacie. (F , A, Qusswâ, )
CYMBAIRE, C y m b a r i a .
Genre qui fe rapproche beaucoup des
Plier s ( Anthirrinum ) qui ne'comprend qu’une
efpèee. C’çft une plante herbacée-, vivace ,
d’un feuillage blanchâtre, du port du muflier $
à feuilles (impies , oppofées , à -fleurs d’une
feule pièce i •& à tube partagé en deux levres;
à fruit capfulaire j renfermant des femehçes.
Elle eft étrangère , & elle fe cultiveroit dans
notre climat en pleine terre, où fa multiplication
fpferoit fpécialement par femencesi
cette plante offrîroit dans les écoles un genre
de plus & elle renouvellerait les agrémens %
pos parterres,
Cymbaire de Sibérie.
C y m b a r i a Daufica, L. Sibérie^
Description du. PQ*fi
La Cymbaire de Sibérie n e 's ’élève pas
beaucoup fa tige fe divife en peu de branches
grêles, elle fe garnit de feuilles placées par-op-.
pofitioh, (impies, étroites en forme cfe lance &
d’un vert blanchâtre. Elle ne donne que peu
de fleurs placées p ns (que feule-à-feule fur le rameau
de la tige. Elles font grandes, d’une
feule pièce t.ubulée, dont j’évafement forme
deux lèvres. Elles font blanches & marquées
intérieurement de points de couleur pourpre;
une cap fille remplie de femences les remplace»
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Eîte eft vivace & elle fe trouvé dans les lieux 1
montagneux & pierreux de la Sibérie-,
Culture & ufages.
La cymbairê eft une plante du tyoifième ordre
pour les parterrés, où l’on feuillage, fon port
& (es fleurs dé forme & de couleurs remarquables;
la feront placer'd’autant plus facilement
qu’elles ne redoute rien de la rigueur
de nos hivers. *1 y a même lieu de croire
que lés'fucs abondans du fol .& les bienfaisances
de l’athmosphère Iiii feront prendre un
aecroiflement qui ne pourroit que tourner à
l ’avantage des fleurs déjà vantées pour leur volume.
Peut- être fe multipliera-t - elle par fes
oeilletons que l’on détacheroit du collet de la
racine , mais fa multiplication nous parcît plus
fimple par les graines qu’il fandroit fe'Uier,
partie aui>tôt la récolte, partie au printemps
luivant, dans une plate-bande à l’ombre , en
les couvrant de l'épaifteur de quelques lignes de
fable de bruyère ou de terreau bien confommé.
Cette plante eft fort rare, on la recevroit avee
plaiflr dans les écoles de botanique & dans les.
jardins d’agrément. Dans ceux d’une vafte
étendue , où régnent l’art & le lu x e , op lui
donneroit des places analogues à celles qu’elle
occupoit dans fon habitation naturelle, 8l elles,
feroietit remplies heureufement. (F. A . Que/né.)
CYMSALAIRE -, antirrhimim cymbalaria.
V o y e\ Mu f l a u d e ( T h o u i v . )
CY MINE, mefure en ufage à Carpentras. Il
faut deux boiffeaux pour faire une cymine.
( T s s s i s r . )
CYNANQUE, Cyxanchvm*
Genre de la'famille des Apocins qui comprend
quatorze elpèces bien connues & pref-
qU’autamqui le font moins;ce font des plantes
vivaces, des arbrilfeaux ou fous - afbrifleaux
prefque tous à tiges volubiles & laiteufes , à
feuilles finrpks & oppolées, à fleurs axillaires
ou terminales, difpoiées en corymbe ou en
ombelles ; elles font d’une feule pièce fort peu
tubuléé. & à évafement ouvert'en ‘é to ile ; la
femenee eft terminée par une aigrette : .quel-
quesunes font indigènes , elles fe cultivent dans
notre'climat en pleine terre ; les autres iont
exotiques, elles font de ferre vitrée & à feu ;
elles le multiplient par graines & prefque toutes
par boutures & par marcottes. Ce genre offre
la Angularité d’une efpèee fans feuilles : il eft1
utile dans-lés écoles : il fournit des remedes à
la médecine : il auroit plus de confidération
dans le jardinage fi la place qu’il occupe dans
les terres étoit moins étendue, & fi E s fleurs
étaient moins rares fur quelques efpèee^
c YN
Efpecesi
7 J î
ï . Cynanquë nue.
C y i /Av c j îvm viminale, L. ï> Afrique/
Euphorbia virtiinalis, L. Sp. PI.
2. Cyna/vqüe à fleurs planes.
C y v a v c Uvm plctniflorum. L. Amérique;
3. Cynanqüp. à grappes.
C y n Anchum raccrhofiim. L. Amérique»
4 Cynanque maritime.
C y -N'Av c h u m maritimum. L. 1) Amérique
méridionale.
- 5. Cynanque ondulée.
C ytüAb ch um undülatum L. Amérique.
6. Cynanque (ubéreufe.
C y n Airch um fuberofum. L. T> Amérique*’
7. Cy nanque hériffée.
C y VAnx. hum hirtum. L. ï) Amérique.
S. Cynanque de Montpellier, vulgairement
la feammonée " de Montpellier.
C yh Anchum Monspèliacum. L. Montpel-
lier, Narbonrre, Efpagne.
B. C yn an q u e de Montpellier à feuillet
p 1m s aigues.
. Veriploca, Montpelidca foliis acutioribus. h
Tournef/ Idem.
9. Cynanque droite.
C yh A v e n u m creidum. L. Syrie.
10. Cynanque vomitive.
C y v a h c h u m vomitocium. Lam. Diél. ï> !(!•
de France. Ypecacuanha de V ljle de France. D»
Sonnerat.
11. Cynanque cotoneufe.
C y n â n 'ùhum tomentpJuTTi. Lam. Diét. Indeâ
orientales, , . /
12. C yn an qu e â^feuilles obtufeS.
Cytta hch u m obtujîfolium. Lam. Di&. ï) Cap
de bonne-efpérance.
13. Cynanque du Cap.
Cy i t a v c k v m Capenfe. ham. Diél. Cap d#
bon né-efp éra.n ce.
14 Cynanque fluette.
Cÿtya jtchûm tencllum. Lam. Diél. ^ Amè*.
riquë.
Nota. Il y a douze éfpèces moins connues;
dam on ne chargera point cette expofition.
Defcription du pondes ejpèces.
ï . Les racines de la Cynanque nue donnent
un grand nombre de tiges de trois pieds da
hauteur, menues , d’un vert foncé, d’une grof—
leur égale, fe tortillant fur elles-mêmes, &
j errant. vers leur ex'rrémités des rameaux op-°
p'ofés qui s’attachent aux arbriffeaux à portées
celui ci efl abfolument dépourvu de feuilles en
Europe , où il ne montre point de fleurs. Il
croît en Afrique dans les lieux maritimes.
- 1. Les tig*s delà Cynanque à fleurs planes
fous filles} grimpantes & elles fe tortillent, 1«