
dans notre climat, feulement dans les écoles
de Botanique , parce qu’elles ne peuvent ailleurs
infpirer d’autre intérêt, que celui de
l ’éloignement.
. Efpèces.
I. Corisperme à feuilles d’Hyfope.
Cor ispermvm hijfopifolium L. ©. préfumé
des environs d’Agdè.
2. Corisperme à épis rudes.,
Corispermum fquajjorum L. ©. Tartarie ,
Sibérie.
B. C o r i s p e r m e .à épis grêles & lâches.
Corispermum fpicis gracilionbus , pterifque
terminalibus. © environs, de Narbonne.
3. Côrisperm.e du Levant.
Corispsrmum orientale* La M... '©. Levant.
1. Corifperme à feuilles d’Hyfope. C’eft une
plante d’un pied de hauteur, munie à fesfom-
* mités, d’un léger duvet, à feuilles placées alternativement
longues de deux pouces, extrêmement
étroites , elles s’accQurciffenr infen-
fiblement en montant jufqu’au ibmmet garni
à fix pouces de longueur , de fîfcurs cohérentes,
placées feul à feul. Elles font fans corolle,.,Les
lemences font delà forine de punaife. Elle eft
annuelle. On la préfume des environs ,d’Agde.
2. Sur le Corifperme à épis rudes, d’ailleurs
diftingué du précédent par le port & par la
tige en 2ig-zag , haute de 14 à 16 pouces, on
remarque des feuilles appellées bradées,. différentes
des vraies feuilles,* celles-ci, placées alternativement
, longues d’environ deux pouces,
étroites, & fans dentelures., les braélées placées
dans les é p is , verdâtres, courtes, ovales &
munies de poils. Elle eft annuelle. Elle fe trouve
dans la Tartarie, .& la variété a été obfervée aux
environs de Narbonne par M . l’Abbé Fourrât.
3. Le Corifperme du Levant difFère des deux
précédents par le mode,dé fructification. Les
fleurs fe montrent aux fommités des tiges effilées
, rougeâtres, munies de. beaucoup de branches'
& chargées de feuilles encore plus étroites
?:ue celles des précédents', fe retrécifTant encore -
uf. le bas de la tig e , haute , au plus d’im pied.
Elle'eft annuelle, 8c elle croît dans le Levant.
Culture. La graine des Çprifpermes lève très-
bien, fans, foins & fans abris. Lorfqu’ils font
en pofleflion d’un terrain , fur-io.ut lè numéro
2 , qui brille particulièrement, lorfque le fonds
eft marécageux ou frais, ce“ n’efV pas cfiofe facile
que .de s’en défaire. ■
Ufagês. Les Corifpërnres font relégués dans
les écoles de Botaniques. ( F. A:. Quesné. )
CORME, ^efpèce de boiffon ,qu’on fait à la
campagne, avec dé l’eau , & des Cormes ,
pour lesdomeftiques -, elle eft piquante ; le.froid
en la gelant, & fa chaleur en la faifant fermenter
, la gâtent. Il faut la confommer en Hiver.
Les Cormes reftemblent à de petites poiresf ou
nèfles pâles ou roufles. Elles ne muriflent point
fur l’arbre. On les abat en Automne, on les
étend fur de la paille - alors elles deviennent
grifes,, brunes, molles, douces > & affez agréables
au goût.
Pour faire le Corme, on prend des Cormes
affez fermes, qui ne foient point encore mûres,
jaunâtres • on en emplit un tonneau plus
d’à-demi. On achève de le remplir avec de
l’eau, en laiffant la bonde ouverte. La fermentation
donne à la liqueur un acide allez agréable
, & la met bien-tôt en état d’être bue.
Le Corme eft le f, uit du Sorbier, Sorbus domefii-
ca. ( Voyei l’article Sorbier , au Diél. desArhres
& Arbtiftes.) {M.T essier. )
CORMIER , nom François, du Sorbus dofnejiï-
ca. ( Voye'ï Sorbier, au Diélionnaire des Arbres*
( M. Trou in .')
CORMIER fauvage. On donne aufli ce nom
àplnfieùrsefpècesde Cratagus, (V o y e zAlisier,
au Diél. des Arbres. ( M. T h o vin. )
CORNARET, M a r t y n ia .
Genre de plante de la divifion des Perfon»
nées de M. Lamarck, & des Bignones de M.
Dejujfeu\ il comprend cinq efpèces: ce font
desplantes herbacées, annulées, une feulé à rar
cines vivaces, prefque.toutes vifqueufes, à feuille
s , prefqne dans toutes., lîmplesop p ofées ,
ou rarement alternes | à fleurs axillaires ou
terminables, à fruits bicornes, étrangères. Leur
culture dans notre climat , n’a lieu que fous
verre , & feulement pour trois efpèces dans
leur premier âge* elle eft exigeante , mais le
feuillage, les fleurs , la forme fingulière des
fruits, en dédommagent , & on peut regarder
ce genre, comme fort intérefiant pour les jar?
dins d’Amateurs, & ceux.de Botanique. L’ef-
pèce vivace fe multiplie par oeilletons , les autres
par femences.
Efpèces.
1. Cornaret vivace.
Ma r t yn ia peretmis. L . j j j Amérique méridionale.
2. Cornaret anguleux.
Mar t ynia avgdlofa.* La M. Diél. © Amérique
méridionale.
3. Cornaret à feuilles alternes.
^ Ma r t y n ia alternifolia. La M. Diél. ©préfumé
de l’Amérique méridionale.
4. Cornaret fpattaeê.
MARTYNiAfpa.tta.cea.La M. Diél.©Amérique
aux environs de Cartagène. Craniolaria annua. b.
5. Cornaret à longues fleurs.
Ma r t y n ia lotigiflora. L. ©Afrique , Cap de
Bonne-Efpérance.. . . - . • v
1. Cornaret v-ivace. Les racines longues, a
nodofiîés: écailléiifes -& très-rapprochées, Pr0~
éuifent dès lé mois de Mars, des tiges de dix-
huit pouces de hauteur, groffes àleur bafe, comme
le. doigt, d’une écorce rougeâtre , parfemée de
quelques poils, fe divifant quelque fois au-def-
fous au fommet, portant horizontalement à trois
pouces d’écartement entr’elles, & à un demi-
pouce au-dehors, des feuilles oppofées*, celles«
d’en-bas beaucoup plus larges que la m ain, liftes,
épaifles, prefqu’en forme de coeur, à dentelures
régulières, à nervures faillantes & inter-
pofées avec écartement, d’où réfuirent des rides
profondes, formant des follettes d’une couleur
de rofe la plus brillante, avec des nuances plus
légères fur les nervures ; le vert du deflus eft
d’une forte couleur plombée. Nous croyons qu’jl
y a peu de feuillages dont la beauté l’emporte
’fur celui de cette plante , lorfquelle eft en végétation
complètre. Les fleurs paroiflenr en
Août, elles font bleues, en cloche , elles terminent
les tiges, & elles font placées dans les
a'ffelles des feuilles, qui leur enlèvent tous les
fuffràges.
Cétte efpèce eft vivace, & des environs de
Carthsgène, dans l’Amérique méridionale.
2. Cornaret anguleux. Il eft recommandable
par fes fleurs blanches, d’une forme en cloche,
dont l’évafement eft marqué de taches de cou-_
leur pourpre ou de violet, affez vives. Elles font
en grappes, fufpendues dans les bifurcationsdes
tiges qui font herbacées, noueufes, grofles, rondes,
courtes & chargées de feuilles placées par
oppofîtion , en coeur , d’une forme inégale &
plus pointue dans les unes que dans les autres,
Bailleurs verdâtres, molles, velues, vifqueufes,
comme toute la plante, & munies de qmues
épaifles. Les fruirs font petits & courts. Il eft
annuel & de l’Amérique méridionale.
3. Cornaret a feutlles alternes. Celui-ci efl curieux
par la forme de fes fruits, fe terminant
par deux cornes longues 8c arquées', qui fuc-
cèdenten Automne aux fleurs, d’une couleur jaunâtre,
difpofées en épis courts & branchus aux
extrémités de la tige hante d’environ deux pieds ,
velue, herbacée , qui donne quelques branches
de côté chargées de feuilles-, la plupart placées
alternativement en coeur, larges déplus de
trois pouces à leur bafe & fou tenues par d!es:
queues longues & épaifles. Toute cette plante
e très-vifqueufe. Elle eft annuelle. On préfu—
tne qu’elle ;eft de l’Amérique méridionale.
4* Cornaret fpathacé. C’efl une plante à tige
Herbacée, à branches & à feuilles oppofées,
velues & vifqueüfes; Les feuilles munies de
queues fort longues font, les unes divifées en
Cl?<ï *°kes , les autres en trois, la plupart ter-
e»en P°^ntes a*gues. Les fleurs placées aux
cotés & aux extrémités des branches, difpofées
eu grappes, fortent fur le côté d’une enveloppe
rgç, elles font en tube mince, long de fept
huit pouces, à gorge en entonnoir & à éva
fement en quatre parties, portant trois taches
d’un pourpre noirâtre. Les fruits lon^s, couverts
d’une peau épaifle & feche, renferment
chacun une noix dure , fillonnée & terminée
par deux cornes courtes. Elle eft annuelle ; de
l’Amérique & des environs de Carthagène.
ç. Cornaret à longues fleurs. Sa tige un peu
rude au toucher, droite, qui ne donne pointde
branches, porte des feuilles à queue, à trois nervures
, d’une largeur & d’une longueur égales &
ondées -, des fleurs naiflant feul à fe u l, aux aif-
felies des feuilles, d’où elles s’élèvent p eu, à
tube fort long, refierré en fon milieu , boflelé
en-deflirs à fa bafe -, des capfules terminées en
bec à peine crochu, portant une denticule épaifle
à chaque côté de fa bafe. Les femences font
petites. Cette plante eft annuelle & du Cap de
Bonne - Efpérance.
Culture: Ce genre n’offre qu’une efpèce dont
les racines foient vivaces & qui eft de ferre chaude
, c’eft le N.° 1. Les autres font des plantes
annuelles, qui réufliflent généralement aux bonnes
expofitions des jardins favorifés d’ailleurs par
des abris naturels ou placés dans des fîtes heureux,
en diftinguant néanmoins la 4.1 efpèce
qui doit toujours être fous verre.
Le N.° 1 fe cultive dans un pot de fix pouces
d’évafement, & de cinq de profondeur, rempli
de parties égales de terreau nouveau & de fable
de bruyère, paffés enfemble à la claie. II doit
toujours être dans la tannée } en Hiver , â portée
dû fourneau & alors on ne l’arrofe point; en
Été dans celle des devants, avec foin de nelaif-
fer jamais ombrager par une autre plante , &
de graduer en quelque forte les arrofemems fur
fes progrès & fur la chaleur. Cette efpèce ainfl
cultivée réuflîra, & elle fe multipliera beaucoup.
L ’on n’attendra point que les nouvelles pouffes
foient avancéés, pour en détacher des oeibetrms
qui fe mettent dans de petits pots de réferve,
car on craint toujours pour une plante aufli
difficile fur l’humidité. On n’a point de fleurs
fur ces derniers, avant la fécondé année. Nous
préférons de biffer les tiges'fe deffécher pendant
l’Hiver, que de les couper en Automne ,
c’efl: peut-être un accès de moins à l’humidité.
Les quatre autres efpèce.s ne peuvent fe perpétuer
que par leurs graines. Nous croyons que
le parti le pins Ample de femer celles des N.os
2 , 3 & 5 , dès la mi-mars, fur une couche chaude
& fous cloche, eft préférable à tout autre &
fur - tout qui âuroit lieu plus tard. Nous en
avons vu lever dans de vieux terreaux rapportés
fur de nouvelles couches, auprès dès eloehes
fous lefquelles des graines de la même récolte
ne produifoient encore rien. Quand elles ont
quatre pouces, on les met dans de petits pots
fous chaffis à tan, ou dans les tannées de b
chaude ; elles font là de rapides progrès, &. le
tems devenu moins varbbk & froid', elles font