
noyaux, & à une grande quantité d’arbres &
d’arbuftes agréables ou utiles.
Les Côteailx expofés au Nord peuvent être
employés utilement aux femis ou plantations
d’arbres rélineux de beaucoup d’efpèces différentes,
& à celles d’autres arbres étrangers des
climats froids. En général, les terreins en Côteaux
font d’une grande reffource dans les jardins payfa-
giftes pour l’agrément & pour la naturalifation
des végétaux exotiques. ( M. T hovin. )
C O T E L E T , Cit a r e x y l vm .
Genre de plantes à fleurs monopétales, de la
famille des Gatiliers. Il comprend des arbres
exotiques qu’on ne peut cultiver que dans les
ferres chaudes. Les feuilles font oppofées,Amples.
Les fleurs, peu apparentes, blanches, font dif-
pofées en épis terminaux. Ce genre eft rangé,
par Linnée, dans la quatorzième çlafle.
Efpèces.
I . Cotelet cendré. Vulgairement bois de guitare,
. ou bois cotteîette.
Ci t Ar e x y ivm cinereum. L . ï) des Ifles de
l’Amérique.
2. Cotelet à fleurs en queue.
Bois de guitare blanc.
Ci t a r e x y i vm caudatum, L. ï> de la Jamaïque.
Defcription du port des Efpèces:
1. Le Cotelet cendré. C’eft un arbre droit,
de foixante pieds de hauteur. Il fe divife en
branches angulaires , garnies à chaque noeud
de trois feuilles ovales, oblongues, d’un beau
verd ordinaire , luifantes, veinées en-deflous,
de quatre pouces de longueur fur deux de largeur
, découpée en Allons fur les bords. Les
fleurs font petites, blanches, odorantes,en épis
terminaux. L’écorce eft d’un brun cendré, uni ;
ion bois eft blanc. Il a été nommé Cotteîette à
caufe de fa tige garnie de côtes faillantes. Bois
de guitare par les François, à caufe de fajongue
durée, & nullement parce qu’il eft propre aux
inftruments de muflque, comme plufteurs l’ont
imaginé fans fondement.
2. Le Cotelet à fleurs en queue. Elle ne diffère j
de la première que ^par fes feuilles plus petites, i
Linnée dit que les branches font cylindriques. ,
Les fruits de ces deux efpèces font des baies !
rondes ,• petites , charnues, à trois côtes, vertes,
enfuire noires.
Culture. Ces arbres fe multiplient par femences
& par boutures. On répand les premières dans
de petits pots qu’on met dans une couche chaude,
en les traitant comme toute efpècede graines des
pays chauds.Elleslèventauboutde feptfemaines ;
on les repique un mois après dans de petits pots i
remplis de terre fraîche & légère qu’on met dans
une autre couche chaude ; on arrofe, on donne
de l’air : on les tient ainft pendant les trois premières
années, pour leur faire acquérir de la
force , après quoi ils pourront être placés fur le*
tablettes. Quand ils feront devenus plus forts &
plus robuftes', on pourra les mettre dans une
ferre tempérée, & les fo.rtir pendant trois oit
quatre mois de l’Eté , à une bonne éxpofltion.
Ilsfieuriffent en Oéfobre, mais ne perfeélionnent
point leurs graines ; on en tire d’Amérique, &
les. plantes qui en proviennent font plus vi~
goureufes que celles qu’on obtient de boutures.
On plante ces dernières dans de petits pots
qu'on met dans une couche de chaleur modérée,
tant qu’elles aient pris racines. On les traite apres
comme les plantes élevées en femences.
Ufages.
D yagrement. Comme ces efpèces confervent
toujours leurs feuilles, & qu’elles font d’un
beau verd luifant, elles font un charmant coup-
d’oe il, & un bel effet dans les ferres pendant
l’Hiver.
D'économie. Çes arbres fourniffent de très-
beaux bois, fort eflimés en Amérique pour la
charpente des bâtimens, à caufe de leur longue •
durée, fur - tout quand ils font à l’abri du foleil
& de la pluie. Ils croiffent dans les lieux marécageux.
( M. Menon. )
COTERET, forte de petit fagot compofé de
menus morceaux de bois fec, dont on fe fert
pour allumer lés pompes dès fourneaux dans les
grandes ferres - chaudes. Le feu de ces pompes
a pour objet de déterminer le courant d’air,
renfermé dans les conduits de la fumée , à prendre
fon cours au-dehors , à donner de l’aéHvité au
feu des fourneaux, & à empêcher la fumée de
s'introduire dans les ferres. Voye\ les articles
Pompes & F ourneaux. {M. T ho v i n . )
COTI ( fruit ). Terme affez rarement employé.
Cependant quelques Jardiniers s’en ferventpour
déflgner des fruits q u i, étant tombés fur quelque
chofe de dur, fe font meurtris ou froiffés en-
dedans , fans être écorchés ou entamés au-dehors;*
ainft on dit une poire Cotie , une pomme Cotte,
un coin Coti, &c. Cette Cotiffure fait d’ordinaire
pourrir le fruit à l’endroit du coup , & le relie
s’amollit & pourrit enfuite -, c'eft pourquoi il eft
bon de manger ceux - ci les premiers, parce qu’ils
ne font point de garde. La grêlé , îorfqu’elle
eft groffe & qu’elle tombe avec violence, Cotit
les fruits. {M. T ho v i n . )
COTIERE. Voyei Costière ( M. T hovin)
COTIGNAC. Sorte de conftrure ou de gelée
faite avec les fruits-du Pyrus cydonia. L. VoyH
Coignassier , au Diéïionnaire des Arbres &
Arbuftes. ( M. T ho vin. ). :
COTIR des fruits -, c’eft les battre ou les meut-!
trif pour accélérer leur maturité , comme certaines
efpèces de cormes> d’alifes, de nèfles, &c.
Ce nom eft auflï peu ufité que la pratiqué qui
en eft l’objet. {M. T hovin.)
COTON ou COTTON. Subftance foyeufe,
plusou moins longue, & plus ou moins fine qui
entoure les femences des Gojjypium. Voye\ C ot
o n n i e r . (A f. T ho vin.)
COTON. C’eft ainli que l’on nomme la bourre
végétale renfermée dans le fruit ou la capfule
du Cotonnier qui enveloppe la graine. Un bon
Coton doit être d’un beau blanc, foyeux,
très-doux & pas trop long ; car, dans ce dernier
cas il fe file très-difficilement fur les machines
Anglaifes, & lps Négocians qui font acheter par
les commiflionnaireV le Coton dans tes Antilles
ou ailleurs, ont toujours grand foin de recommander
ces qualités à leurs faéteurs. Un bon
Coton doit également fe détacher facilement de
la graine , car lorfque les fibres du Coton y
font trop adhérentes , ce qui dépend ou du
duvet qui recouvre la graine, ou de la tortuofïré
du Coton, on ne peur plus l’éplucher avec la
machine, dont nous ferons connoîrre le mé-
chanifme plus bas, & il faut alors le faire éplucher
à la main, opération longue & allez dif-
pendieufe, & qui peut tout au plus convenir dans
les cas où le Coton que l’on recueille n’eft defiiné
que pourl’ufage de la maifon du planteur ; dans
le Commerce, le Coton épluché à la main n’eft
plus de vente, il eft trop cher, & le Propriétaire
en retireroità peine la journée de l’Efclave
occupé de ce travail', c’eft pourquoi qu’un bon
Cultivateur doit bannir de fa plantation tomes
les efpèces de Coton, dont l’épluchage préfente
des difficultés que la machine ordinaire ne fau-
rôit vai ncre. Voy. pour le relie Partie le Coton nier.
{M. G R W e z . )
COTON de Siléfie. Il paroît que ce Coton
n’eft autre chofe que les aigrettes des femences
du Sa i ix Caprcea, ou Marceau , ou bien de
quelques efpèces de Peupliers femélles , dont lés
femences font garnies d’un duvet blanc, & foyeux.
Voye[ les articles Saule & Peuplier au Diéh
des Arbres. ( M. T ho v i n . )
COTONASTER.Nom adopté en François pour
déligner le Mcfpilus cotoneafter, L . Voye[ l’article
Neplier , au Diélionnaire des Arbres & A r -
buftes ( M. T ho vin. )
COTONNEUSE & COTONNEUX. Se dit
d’une plante, d’une tige, quand elle eft couverte
d’un duvet fin, imitant le coton, dont les fila—
mens plus ou moins, courts, plus ou moins foliées,
font tellement entrelacés qu’on ne peut
les diftinguerles uns des autres, mais que la vue
& le ta6I annoncent. Ils font peut-être deftinés à
«ne fedion organique, foit pour exhaler, foit
pour pomper; peut -être -auffi préfervent-ils les
parries des planres de l’adion des frottemens du
vent, de la chaleur, du froid. On dit qu’un fruit
1 eft Cotonfieux , lorfqu’il commence à fe paffer,
J qu’il eft pâteux & mauvais, à manger. Le fruit
du coignaftïer eft Cotonneux dans le premier
j fens & peut l’être dans le fécond. La rige des
cotonnières, des perlières eft Cotonneufe. ( M.
Menon.
COTONNIER, C ossypivm.
Genre de plante, de la famille de Malvacées ,
à fleurs polypétalées , ayant des rapports marqués
avec les Fromagères, & les Queremies:. il
; comprend des Arbriffeaux exotiques, dont un
feul a le port herbacé ; d’autres s’élèvent à la
hauteur d’un arbre d’une taille moyenne. Les
feuilles du Cotonnier font alternes , ordinairement
divifées en plufteurs lobes, dans quelques
efpèces, elles fe trouvent palmées ou laciniées.
Le calice de la fleur eft double, l’extérieur plus
grand que l’intérieur. La fleur eft compofée de
cinq pétales grands, un peu en coeur , planes
ouvertes & cohérens à leur bafe. Les étamines
nombreufes que renferme la fleur, font réunis
inférieurement en une colone pyramidale , & libres
fupérieurement, ayant des anthères reni-
formes. L ’ovaire fupérieur, ovale ou arrondi ,
eft furmonté d’un ftyle auffi long ou plus long
que les étamines, dont il traverfe la colonne. Le
fruit qui fuccède, èft une capfule arrondie,
ovale, quelque'ois.alongée, * qui s’ouvre en plu-
lieurs valves, divifées intérieurement en trois,
quatre ou cinq loges , dont chacune renferme
depuis trois jufqu’à neuf graines, fuivant les efpèces.
Les graines font ovoïdes , quelquefois
très-alongées , avec une petite pointe, liftes,
ou chagrinées,dans plufteurs efpèces recouvertes
d’un duvet ou feutre très-court, plus ou moins
ferré ; elles font enveloppées d’une bourre compofée
de ftls longs, Ans , quelquefois foyeux ,
& très-élaftiques, plus ou moins blanche ou ronfle,
connue plus particulièrement fous le nom de
coton. Lorfque le coton eft mur, il fait éclater
les valves, & déborde alors de toutes parts, la
capfule qui le ténoit renfermé.
Efpèces.
1. Cotonnier herbacé.
Go ss y p i vm herbaceum. Linn. Gojjypium her-
baceum, foliis quinquelobis, fubtus uniglandulojis
lobis rotundatis mupronatis , calyce exieriore fer-
rato. La M. probablement d’Alie , où ce Cotonnier
paroît indigène, .
2 . Cotonnier velu.
Gossypivm liirfutum. Linn. Gojjypium foliis
quinquelobis, fubtus uniglandulofis , ramulispetio-
lifque pubefeentibus , calyce exteriore fubintègre.
La M. Amérique. *ip.
3. Cotonnier des Barbades.
Gossypivm Barbadcnfe. Linn. Amérique.