
y p o C U C
qu’un affez petit nombre de plantes naturelles
aux climats les plus chauds de l’Afie & de l’Afrique.
Si l’on excepte le Gulet, dit Concombre,
( Monardita elaerica ) la qualité purgartive
de la racine de la Brione & de la pulpe fèche j
la Coloquinte n’empêche pas que les fruits de
piufieurs autres ne foient très-fucculents & bons
à manger : plnfiéurs font délicieux , le parfum
des bons melons eft célèbre : on eroit que ces
productions de l’Egypte tant regrettées des I f -
raëlites étoient non pas des Oignons, mais des
fruirs du Dudaim , efpèce analogue & fupérieure
à notre melon. Le Concombre eft remarqué pour
fa grande fraîcheur, le Potiron eft le plus gros
fruit connu, le Pépon l’efpècè la plus diffemblable
dans la nature de fes races & de fa variété.
La culture les a en général finguliéremenr multipliées.
Elles fe font répandues en Amérique &
dans les contrées méridionales de l’Europe. A
Paris, le melon fur couche eft une culture très-
habituelle *, les Canraloups font la gloire des
Jardins potagers* la Paftique réuflit mal, le Courge
& la Melonnée un peu mieux ; le Concombre
& le Potiron fort bien , & la plupart dès Pépons
font très-robuftes. 11 faut cependant du plus ou
înoins à toutes ces plantes une furveillance commune
dùe à la vivacité de leur végétation, qui
empêche fouvent leurs fruits de profpérer. La
taille des melons eft un art comparable à celui
de la taille des arbres fruitiers..
Toutes nos Cucurbitacées font traitées déplantés
annuelles, parce qu’en peu de mois elles portent
fleurs &: ruits : mais ce font des annücll s per-
Jîflantes,q u i dans leur pays natal, durent plus que
l ’année: aufli vo y on s-n ou s les branches qui
traînentà terre s’enraciner par la plupart de leurs
noeuds, lefquels produifent fans ceffe de nouvelles
branches, même après la maturité des premiers
fruits ; enfin on en fait des boutures qui reprennent
facilement avec le fecours de l’ombre
& de la chaleurdes couches. Lorfqu’elles trouvent
de quoi fe foutenir, ce font de fautes lieues qui
fe îoutiennent en s’attachant à tous les corps
qu’elles rencontrent, en les embraffant par le
moyen de leurs vrilles, mais fans les entourer
par leurs tiges qui ne prennent aucune direction
fpirale. Ces tiges molles & traînantes font anguleuses
& divifées par noeuds alternes : les pétioles
des feuilles d’une fubftance très-aqueufe
& caftante font creux & plus gros en bas qu'en
haut, gonflés par le bas. Les vrilles(qui ne manquent
que dans un petit nombre ) naiffent à
côté du pétiole, foit à droite, foit à gauche,
mais toujours du même côté fur chaque branche
jufqu’à fon extrémité. Ces vrilles rameufes fe
divifenten quatre ou cinq filets, lefquels d’abord
alongés en aiguilles un peu courbes fe contractent
tout-à-coup en vis ou plutôt en tire-boure,
& dont les premières révolutions font de gauche
à droite, les fuivantes après les p.f ou zo.e de
ç u E
j droite à gauche > enfin lès derniers de gauche à •
droite comme les premières. Les feuilles font
I anguleufes & quelquefois découpées, les fleurs
j font axillaires & le plus fouvent folitaires: leur
- ftruéture eft très-particulière , la corole & le
calice fe confondant en une grande cloche de
figure & dérouleur différente fuivant les efpèces.
Les mâles & les femelles également remarquables
par la ftruéture de leurs étamines & par celle
de leurs ftigmates. Les fleurs mâles plus nom—
breufes que les femelles , & les feules qui fe
trouvent quelquefois par paquets, naiflènt communément
dans les noeuds les plus près du centre,
mais fouvent ne s’en épanouiflent pas plutôt.
Elles flétriffent & tombent bientôt. A l’égard des
fleurs femelles, peu après qu’elles font nouées,
la fommité du calice fe détache du bas qui devient
la peau du fruit; mais fi la végétation de la plante
eft trop vive , le fruit lui-même fe détache de
fon pédoncule, comme il le fait dans fon extrême
maturité. Cette double feiffion , qui eft
particulière à cette famille, donne lieu à un caractère
fingulier dans le Mirotria.
Le fruit n’eft divifé que par des cloifons men-
braneufes molles, & qui fe confondent avec la
pulpe qui les entoure : des graines nombrenfe»
font attachées à ces cloifons par des filets charnus;
leur forme eft allez généralement applatie &alon-
gée: elles font groffes, & i’âmande peu huileufe
contient une fubftance particulière qui rend leur
embrion employée en Médecine; celles du melon,
du concombre , de la citrouille & de la courge
font les quatre femences froides.
Les genres qui appartiennent le plus évidemment
à cette famille font les fuivantes :
Le S icio t, Sycios.
La Brygane , Bryonia.
Le Gidet, Elaterium.
La Melotrie , Me lot ri a.
L’Angurie, Anguria. -
La Momordique , Momordia.,
•Le Concombre , Cucumis.
La Courge, Cucurbita,
L’Anguine, Trichofantes.
Le Naudirobe, Fervillea.
La Zanone, . Zanonia.
(M. D uchesne.)
CUEILLETE. Récolte des fruits. Celles de
fruits d’Eté doit être faite au moment de leur
maturité, lorfqu’on les veut dans toute leur
perfeélion : c ’en un défaut des fruits qui fe vendent
dans les grandes Villes que d’avoir été
cueillis avant leur maturité : leurs fucs ne font
pas encore élaborés, & leur „qualité eft moindre ;
mais on y eft contraint à caufe des tranfports.
La Cueillette des fruits d’Hiver fe fait avant
leur maturité , & ils s’achèvent fur la paille ;
leur qualité s’y perfectionne. Affmo t C o n s e r v
a t io n des fruits, nous en traiterons en abrégé.
L a Cueillette des fruits exige des précautions:
C U E
fl faut éviter qu’ils ne fe meurtrifient , ce qui
accéltrej leur putréfaction,; prendre garde aufli
qu’ils ne foienr humeélés par la rofée ou par
des pluies ; c’eft le-milieu du jour qui eft le
moment le plus favorab le./M. R e yn ie r . )
CUEILLERON ou CUEILLOIR. Sorte de
panier propre à la récolte de quelques efpèces de
fruits. Voyei Cueillot. ( M. T hovin. )
CUEILLOIR. Panier, long d’environ un pied,
large de cinq à fix pouces, garni d’une feule anfe,
affez groffièremenr travaillé. C’eft dans cette efpèce
de panier, que les gens de la campagne
apportent au Marché leurs pommes, cerifes ,gro-
feille s, &c. ( M. T essier. )
CUEILLIR des fruits. C’eft les prendre à la
main , les.détacher des branches de l’arbre, & les
dépofer dans un panier. Cette opération eft différente
du gaulage. Voye\ les mots Cueillette
& Conservation des fruits pour l’indication des
moyens à employer pour faire cette opération
avec iiiccès. ( M. T h ou in. )
CU1LLOT. Efpèce de petit panier attaché
à l’extrémité d’un long manche, au moyen
duquel on cueille les fruits qu’on ne peut
atteindre avec la main , & qu’on ne veut pas gauler.
Ce panier prend la forme qu’on juge la plus
convenable, >& dépend du caprice de celui qui
l’emploie. ( M. Re yn ier . )
CUILLERS ( l’herbe aux ) . On nomme ainft
le Cochlearia offic in a l! s L. Veye[ C a. ans.cn offi-
•CINAL. N.° I. ( M. T houin. ) :
CUÏLLERÔN. C'eft la partie creufe d’une.
Cuiller. On a adopté ce mot en Botanique,
pour défigner la figure concave de certaines parties
des plantes comme les pétales & les feuilles.
{ M. T houin )
CUISSE-MADAME. Poirier dont le fruit eft
de médiocre groffeur , très-alongé & menu vers
la queue. Cette dernière eft longue & placée à
fleur ainfi que l’oeil. La peau eft fin e , d’un verd
jaunâtre relevé de rouge du côté du foleil. Sa
chair eft demi-beurrée, mais pleine d’une eau
fucrée très-agréable. .Mûrir en Juillet. C’eft une
des variétés du Pyru s commuais. L. Voye\ Poirier
dans le Diélionnaire des Arbres & Arbuftes. ( M.
R e yn ier .)
CULASSE. On donne ce,nom à la partie qui
termine'le tronc d’un arbre , de laquelle partent
’ les racines. On dit nétoyerla Culafle, fendre la
Culafle, pour indiquer la fuppreflionKles racines
qui font à cetie partie du tronc, ou pour la
dépécer elle-même. La Culafle des arbres tranf-
• plantés dont on a coupé le pivot, eft ordinairement
arrondie, tandis que celle des arbres qui
n’om point été tranfplanrés, eft fortalongée, &
fe termine en pointe aigue. ( M. T h o u i n . )
t CULCAS ou COLOC.ASE. Plante potagère
d’Egypte connue des Botaniftes fous les noms
d An.m peltatum La M. Di61. & à'Arum solocafia
L . V o y e i Gquet ombiliqué. N.° 2 1 .{M . T h o u i n ,)
C U L
CUL de Poêle. Nom employé dans I’Arcbi-
teéhire des Jardins gothiques , pour défigner
l’extrémité d’une allée, d’un tapis de gazon ou
d’un canal fait en long & terminé par un ovale.
Ane. Ency. ( M. T houin. )
CULS-DE-SAC. Ce font des extrémités d’al-
lées qui n’ont point d’iftïie, telles qu’on en trouve
dans lès bofquets & les labyrinthes. C'eft lamêtr e
chofeque les impartes ou les rues qui n’ont point
de forries. Ane. Ency. [M. T houin.) .
CUL ECORCHE commun & piquant. Mauvais
nom employé dans quelques DiéHonnaires ,
pour indiquer le Polygonum hydropiper. L. Voye^
Renouée acre.' C M. T houin. )
CULEN , ou THE à foulon. Pjoralea glan—
dulofa. L. Voyei. ( M. T houin. )
CULMIFERE ( Plante ) On donne ce nom
à toutes les plantes dont les"tiges unies, noueufes,
ordinairement creufes,& entourées à chaque noeud
de-feuilles Amples, étroites & terminées enpointe
aiguë, font terminées par des panicules ou des épis
qui renferment les femencesjtelles font le froment,
I orge, l’avoine , le feigle, le ris & autres plantes
qui compofent la famille des Graminées. ( Voye\
ce mot. ( M. T houin. )
CULOTS, (Jardinage, ) font des ornemens
dont on fe fort dans la broderie des Parterres,
en forme de rigerte , d'où fortent des rinceaux,
des palmettes & autres ornemens en forme de
Cul-de-lampe. ( Ane. Ency. )
Ces ornemens ne font employés que dans les
Parterres gothiques. ( M, T houin. )
CULOTTE. Les Fleuriftes donnent ce nom
à l’onglet des pétales extérieurs de. l’anémone.
II eft ordinairement d’une couleur différente de
la fleur., & l’on juge à çette partie , fi une anémone
obtenue de graine fe panachera dans la
fuîre. Voyei Anémone. ( M. Reyn ier .)
CULOTTE-SUISSE. Poire qu’il eft facile de
reconnoîrre à fes couleurs difpofées en bandes ,
plus ou moins marquées fuivant l’inrenfité de la
lumière. Elle eft plus connue fous le nom de Ber-
gamotte Suijjes.
C eft une des variétés du Pyrus commuais. L.
Voye\ Po irier . ( M. R e yn ier . )
CULOTTE-DE-SUISSE. N om donné dans les
Ifles Antilles an P affifiora rubra L. , à caufe de
la figure des feuilles <je cette plante ÿ qui étant
diyifées en deux lobes ont à-peu-près la figure
d’une Culotte. Gr en adille à fruits, rouges.
N.° i 3- ( Af. T houin. )
CULTIVATEUR. Au mot Agronome , j’ai
établi une diflinéliou entre rAgronome , l'Agriculteur,
le Cultivateur & l’Agricole. J ’ai dit que
le Cultivateur étoit le Payfan , qui faîfoir toutes
les opérations rurales par fabimde , avec très-
peu oe combinaifons. C’eft i’homme qui opéré
I journellement, loir à l’aide de fes bras & de fes
inftr,umens | loir e u employant des anima x qu’il
dirige & conduit.
S f f f ij