
L a ait hh fouet qu’un, l.âron. Car on a.VU plus
ri-une fois des Charretiers' brutaux .tuer roules
ou du moins jsttcr par terre des chevaux après
juoir lancé dans la colère , le bâton qu ils te
” ‘ r u m i n e s t e r r e s cependant exigent q u ils
en t î n t pour nétoyer les charmes. Mais ils peuvent
avoir le fouet & le bâton & ne fe iervrr
An fouet pour faire avancer, les chevaiÿt.
S’il" flirvient u e pluie abondante le Charreter
fulpendVa fon trayl.il, pour revenu à a mailon
* j _. na- fane un mauvais labour, lur [oui
fe délaye facilement. »
! journée entière , car en ne roule pas à la rofée
I m,;. M l pendant toutes les heures du
I S u r propres‘ au roulage. Le bon Charretier
les ramène à la ferme, vers les quatre à cinq
I heures pour leurfaire manger un peu d avoine.
! Le Charretier attentif s'arrête de: tems-en-tenrs
pour faire reprendre haleine à fon cheval,
pour le déterminer à uriner, & pour graiffer les
! bouts de Ion rouleau.
fefehevaux “alors font en état de boite & de
■ ” ?r aum-tôr qu’ils ranger auiU Ojq .|; ffaountt aml eétcturer iec.î ;eS lials yp aairl e
fous” ! / couverture des chevaux, afin qu’elle
f f » ‘V m r e les chevaux ne contraélentpasde
f L-hh L qcette attention qu’on doit avoir pen-
fraiclKU. • chevaux au milieu cm jour,
I f f l pasnéceffaire quand ils reviennent lé foir
? ey. p • nircc uu’alors on ôte leurs harnois.
* Te.CUb™ r à i ‘& le^roulage fatiguent davantage
• ^ ■ L y & exigent par conféquent plus d at-
,CS aniT W È È Charretier. Les pieds des
tentron de P■ affez avant dans
"foi iur ôum’au nombre due ndi oduczse a T& sq •u •iqnuzcek, iuitls i
fois jiilqu a , |es premiers delà ligne, af- ,
fuiettis^â une contrainte gênante .; pour ne pas
iujettis a « e X f & r fulvre ceux qui
lleess pprréeccèeduecnnti , S S t r é m_U - drte s a gchna mqupes leisl
derme« de'lafile ne changent pointeur-marche’
ferment leur t ' B j y . b langue, à caüfede
roient nique « P f r jj efl néceffaire
^ f t S c S c s c o n d u i t l e s l a i l I è r e p o l e r
que le un u Ur les faire uriner, qu il
k ' T b ê ' e V tournant, qu'il dépêtre ceux qu.
les ieurj traits, qu il hâte le
s embarraffer c antres ne les traî-
^ m L f & l u ’n’n t y i e s herles, lorfquelies
nent pas IX H ... , . ou de mottes. f
fo p o u X n ’rouler, on attèle au rouleau un ou I
1011V“ T . rharretier en monte un queldeux
S'il mavehoit lentement,
W Ê Ê Su f o S X i t e r i trop le terrein , !
k ne faut que l’ègalîfer. S'il marchoit !
tandis u e fa o it pas uni, parce ;
trop vite , tes pierres feroient lauter le |
?oUuleaun'& les&chevaL feroient plusfa.iguës ; j
ll f-m uu'Us foient libres dans leurs traits. Les
chevauxUqui traînent un rouleau, avancent à j
' „ a L V n s l e s terres fortes, toujours trop
A-Taréesà ÿaffûffer1 & lentement dans les terres
lâ r e fp om S e rm ù r . Les chevauxme réfifte- ,
îmem 'pas, s’ils travailloienr, ,e ne dts pas une .
Conduite du Charretier qui charrie.
1 Un des. principes de la conduite des chevaux,
! applicable fur.-rouf au charriage, eft de fore
, ck forre qu’ils,tirent tous, en proportion de leur
force & de ce qu’ils portent. Le cheval do devant
efl toujours le premier à fe mettre en mouvement.
11 s ufe b ien-tôt, fi le Charretier quand
il commande le tirage , ne le fait féconder des
autres. 11 en eft des animaux commedes hommes,
on ne faurbit trop ralentir les uns & trop exciter
les autres. Le* bon Charretier , qui'conno.t
fon attelage ,& pour ainli dire, le caractère de
fes différées chevaux, fe conduit en conféquence.
Il fait que’celui-ci eft ardent & craintif, celui-
là lent & infenfibie; il modère le premier en
lui parlant, & fait marcher l’autre avec le fouet.
Le fardeau étant ainfi partagé entre tous .aucun n eft
excédé. Il eft difficile que ces règles fo ien tob-
fervées pat des Charretiers, qui font le.plus feu-
vent dans leurs voitures d’où il ne peuvent at
teindre aux chevaux qui ne tirent pas ; par exemple
’ lorfqu’on mene du fumier aux champs ,
fe Charretier , dans beaucoup de pays, e t dans
l ’ufage de reflet dans fa vo itu re , pour la décharger
fucceflivemem aux différentes places ou il
doit laiffer des tas. Aprèschaquearrêqilfait avancer
fes chevaux de la voix. C eft alors que les plus
ardens feuls tirent la voiture. Il ménageroit bien
mieux fes cfievanx , fi, après avoir déchargé, ce
qu’il faut pour former un tas, il dcfcendoit pour
les faire aller plus loin. En général, des chevaux
de charrette font d’autant mieux conduits, que
/le Charretier va plus fouvem à pied 11 ne doif
même monter fur^fon cheval de cheville que
/ pour inflruire le cheval de limon. Autrement il
i écrafe celui qu'il monte & fttiguccenx qm le
précèdent. Il faut que le cheval de limon, ou
; de brancard, non-feulement foutienne le poids
de la voiture, mais qu'il en traîne une partie.
C’eft au Charretier à y veiller. Lors d un verglas,
le cheval de limon tombe moins que les autres,
r- >___ nnffl fcirt 1 « I har— Je cnevai ae iimuu wuiuv T *
parce que fon tirage n’eft pas aufli fort- Le Char-
fier l’épargne dans les descentes. Quand une voiture
deicend,non-feulement il eftnéceffatre de ralentir
la marche decet animal, pourqu tine fou pas
écrafé.mais on met en retraite par derrière tous les
autres qui, en fe laiffant tirer, font un contrepoids,
fouvent très-utile. La conduite de la
charrette n’eft pas to u t-à - fa it la même que
«elle du tombereau. Celui - ci coupe plus fou-
vent les rouages, ce qui tourmente le cheval
de limon plus que les autres. Lorfque le Charretier
décharge un rombereau , il évite, en le
renverfant doucement, des fecoufles nuilibles
au cheval de limon.
C’eftunart que de bien charger une charrette,
pour qu’elle contienne tout ce qu’elle peut con*
tenir, fans que rien ne fe dérange en route. Les
bons Charretiers*!« pofledent. Ils favenren outre
tellement difpofer le poids dans les diverfes parties
de la charrette, qu’il s’établit une forte d’équilibre
, à l’avantage du cheval de limon , & ne
pas donner plus de charge à leurs chevaux qu’ils
n’en peuvent porter.
Enfin on eft en droit d’exiger d’un Charretier
qu’il regarde de teins - en - teins à fa charrette
ou à fon tombereau , pourvoir s’il n'y manque
pas quelques clous, ou chevilles, ou autres morceaux
de fer, ou de bois , & qu’il les répare furie
champ, ou les fade réparer, s’il eh a la
permiffion. Il faudroit qu’il eût toujours un marteau
& des clous, & qu’il fût attacher un clou
au pied d’un cheval, quand il en manque à un
fer.
Curieux de favoir le chemin que fait un Charretier
en une journée, lorfqu’il eft occupé à
labourer, j’ai fait le calcul fuivarit, en 179c.
Un Charretierde trente-fixa quarante ans , con-
duifant deux chevaux de cinq à huit ans, de
quatre pieds onze pouces ,• forts & bien conftitués,
le 22 Juillet, la chaleur étant modérée, partit
de la ferme à quatre heures du matin, attela fes
chevaux à la charrue à quatre heures & demie,
les détela à onze heures, revint aux champs à
une heure, & quitta à huit heures & demie.
Les chevaux fe repbfèrent pendant l’attelée du
matin, le fems que le Charretier déjeûna, de
dans râtelée de l’après-midi, pendant qu’il goûta.
Le labour était celui qu’on appelle binage, moins
profond que le premier, & un peu plus profond
que le dernier. Le terrein étoit de qualité médiocre
, ce qui me détermina à choifir cet exemple.
Une des extrémités du champ eft à 600 toifes
de la ferme , & l’autre à 750 toifes.
De la*ferme à une extrémité du champ éct».
De l’autre extrémité du champ a la ferme, 750.
De la ferme à cette même extrémité, 750-
De la première extrémité à la ferme, éco.
Il a fait*dans fa journée 5.6 raies dansun
champ de 245 toifes de longueur-, 13,720.
Il a tourné 56 fois, à trois toifes par
tour, fa charrue étant à tourne-oreille 168.
T ota l.. 16,588.
U a donc fait dans fa journée , par la marche
la plus lente, environ fept lieues & un quart,
a 1283 toifes la lieue. L ’homme & les chevaux
font en état de fôutenir long-teins un travail
qui n’eft pas plus forcé.
Les Charretiers , lorfqu’ils conduifentdesvoi-«
turesfont beaucoup plus de chemin. J ’ai compté
que l’un d’eux , charriant des pierres pour une
route, les pierres étant à 1500 toifes de la route,,
& les tombereaux chargés d’avance , avoit fait en
un jour huit charriages, &par conféq uent2 4cc©
toifes, ou dix lieues & 1170 toi fes;
Dans les fermes de grande exploitation, il y
a un premier Charretier, qu’on appelle maître-
Charretier. Il a une forte d’in jpeèlion fur Lsautres
& cette inlpe&ion eftnéceUaire. Lemaître Charretier
eft toujours le premier à l’ouvragé. C’eft
lui qu’on charge des charrois & des travaux pour
lefquelsilfaut plusde force & plus d’intelligence.
Quelque confiance qu’il mérite, le fermier attentif
à les intérêts le furveille toujours. 11 doit
fe connoître à tout ce qui concerne un labourage,
ou s’en inftruire au plutôt, s’il ne veut pas
être trompé. ' / '/ ‘ ‘
D’après ce qui précédé, 'on voit combien font
précieux pour un fermier de bons Charretiers
& quelles font les qualités qu’ils doivent avoir.
Quand il s’agit d’en “choifir pour remplacer les
premiers, on nefauroit trop prendre de précautions,
parce qu’ils contribuent à la forrune, ou
à la ruine de leur maître. Les derniers Charre-
'tiers', obligés de fuivre de loin l’exemple des
premiers, peuvent être loués fans qu’ils aient
déjà quelque talent. Ce font ordinairement de
jeunes gens qui fe forment par degrés, & qu’il
faut bien qu’on inftruife. J ’invite tousles fermiers,
qui Tort afiez heureux pour avoir fait de bofls
choix, de confervcr leurs Charretiers le plus Ionr*~
tems poffible , de leur donner de bons ga^eà &
de les bien foigner , pqur qu’ils ne foient pas
tentés de les quitter. Les facrifices que l’on fiut
pour avoir des domelhques zélés ne font jamais
perdus , & rien ne me paroîr plus contraire aux
véritables intérêts des fermiers, que d’économifér
fur cet/objet.
Les Charretiers font fujetsaux mêmes maladies
que les bergers, lur - tout aux effets de la gelée
&-de la puftule maligne, appellée charbon. Voyez
Be r g e r . . ' - x
L ’utilité dont les Charretiers fonr à l’Agriculture
les doit rendre intéreftans aux bomrtes qui
aimentcet Art. On ne voit pas fons douleur lefort
qu’éprouvent desindividus qui feconfacrent àcette
profeffion, lorfquela vieillefle,ou des infirmités ne
leur permettent plus de l’exercer. Quoi donc ! on
prépare des retraites aux foldats qui n’ont couru
que quelques rifques à la guerre , & qui quelquefois
n’en ont couru aucun,mais ont menéhà-
bituellement une vie oifive, & on lai/Te mourir
dans la misère de malheureux Charretiers de
ferme, qui, pendant cinquante ans de leur vie
ont éprouvé le poids du jour b delà chaleur, oour
travailler à fournir aux autres les aiimens depre-
/