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«e Jmférùut qui avoit paru en 1640. Innocent X
condamnaen 1653 , tes cinq fameufespropofttions
extraites, de ce livre, Alexandre VII , en i 6<7
tonprma la bulle dïnnocem X , .& en 1-665 , envoya
le tprmulaire qui fut reçu en France en vertu daine
•eciaration- enregiftrée
Grand brait par-tout ainfi qu’à l’ordinaire,'
L’araitié de de M. l’abbé de Saint Gyran
j reipectee dans l’opinion, publique comme celle de
deux hommes de mérite perfécutos.
Ii y avoit dans le fîècle précédent „ un autre Cornélius
Janfintus. ou Corneille- A&Janfen y car tel étolt
j r .?om> & *a tertpinaifon en us tenoit à un pé-
oantifme du temps-Sc-du pays. €e premier Janfinius,
•I“1 pouvoit bien, être de la famille du fécond j étoit
roort eyêque de- Gand en i p 6. On a auffi de lui des
ouvrages, théalogiques, entr’aütres ,.une concorde des
lEvangéliftes8
JANSON. ( Fôrbin. )
JAPHET , QHiJi. Sacr.) un des trois fils dè Noé.
Srenele,, chap.7, 9 10.. ,
X.-J^ R D I N S , ( Marie - Catherine, des ), Voye^
JAÎtNAC. ( y^y:? Cbabo t,)*
_ JARRY , ( Laurent JuiHard du.) tHlKLih-mod. )
«evers hm 1658, au village de J a r ry p r è s de
_Saintes.,, fut prédicateur & poète, On.a de lui des
panégyriques, & des oraifens funèbres ; mais c’eft
par les prix qu’il a remportés. à i ’Académie Françoife
e t par le bonheur fmgulier qu’il a eu d’être préféré
dans un. concours, à,M. de Voltaire„qu’il efl. particulièrement
c9nnu-.Il fut couronné en xfivo-en i 68t
1 partagg leprix avec M, dé La Monnoye „qui étoit
en pofleffipn de remporter tous, les- prix de poëfie ;
en 1714 , il remporta. ce prix, ou' à dnquante-fix ans
J eut,?5‘r Çpocucfent Voltaire à;vingt ans. Il s’àgiflbit
de celebrer le voeu.dé-Louis XIII, que Louis XIV
accomplit en. 17-12, en fai&nt.reconflruire le choeur
de l eglife ds Notre-Dame dS Pari* Dans une élégie
1 T , ’. 'T J?rs latins >- fur-la.fuppreffièn de lajlatu’e
colofiaiê dé laint .Chriftppbe, ,on parle dd nouvel autel
00 c,f ! e, cathédrale ; on. rappellg., qu’il' a, été célébré
par 1 übbe.' du Jjtrry^.
J A S
Necpolus adverji_ calïdus quà-mergltur Aujlrtt
annoncé une ignorance Honteufè dès notions mémé-
populaires de l’àftronomie & de la géographie. Mais,
il- y avoit de- fort beaux vers dans fa pièce couronnée-
en 1679. Le f"ujet étoit que la victoire a toujours rendu le
(01 plus facile à-là paix, Après avoir dit que -ceux des
princes ligues contre le.roi „que leur impuiffance avoit
engages a le foumettre ,. avoient été épargnés , au lieu
que ceux qui avoient cru pouvoir lui refiler „étoient.
fuir t ou - e5'couPs >-k Puéte ajoutoit lacomparaifon.
Pareils à' ces rofëaux. qu’on voit „ Eaifiant la tête t
Kéfifter par foibleffe aux coups de la .tempête
Pendant que jufqu’aux cieux les cèdres élevés
Satisfont par leurchûte aux vents.qu’ils ont bravés^.
Rien de plus jufle. & de plus ingénieux que. cette
allégorie, & indépendamment-de ce mérite, la tour-
nure de ces vers a. tellement.plu à M. de Voltaire!,,
quillà employée en l’appliquant à. d’autres.objets. On
retrouve en partie la. forme des deux premiers, dans
ces deuxrci " ï
Leur tronc inébranlable & lèur -pompeufë tête
Réfifte en fe touchant aux coups de là tempête^.
Encore y.a-tril plus d’èxaéfitudè dans l’original. On
retrouve' la forme des derniers dans ces vers dè.
Z aire
torique du fièr A'nglôis là valéur menaçante-
Cedant à nos efforts trop long-temps captivés , "
Satisfit, en. tombant, aux .lys qu’ils ont bravés.^
L’âbbéVâ Tarry eR'mort - en 1730 .,. dans fon
: prieure de Notre-Dame du Jarry..
JARS1. (Voye^ Rochechouart. ))
Jars (• Gabriel ) ( Hijh Lit. mod. ) lavant métaP-
lurgilte ,.qui avok v-ifité prelque. toutes les.mines de
I Europe. Nous, avons le réfultat de fès obfervations •
fous le titre de Voyages Métallurgiques , en 3 vol. in-J;
II fuir reçu en 1768% à TAcadémie . des Sciences.Se;,
mourut Tannée, fuivante«;.
Jiniùs hmc cecimt,jtec dtfuitropmnamenxs--
Cüm daCtam implevüpMhlka pabha manunfl.
Mpitbète ddCtdm-fîiok ê&e.ici- une plâifanterièfiii ton
fiâ refie di l 3uvragjs,cat l’Abbéiifa Jarry;. qui a--
feit quelquefois dé bons vers , a fur-tout été 'connu pour
ifetre'pas doélé. Cèt hémilliche qui fê trouve chasià,
gieée f
Pèles glceéi . fecLàrt „S2c>-,
& qu’a n’à pas même jullifié par-ce> 5 « dé Lucain
*ÿg. vraifemblablemem. il. ue connoiSiKt.pas t **.
: IASIDE:,. f 'm. (.'Hljl; mod.) Us jafides Bnt des
- voléuis de nuit-du Curdiflan , bien- montés1, qui tien_
nent fa-campagne autour d’Erzeron, 'r..S;i:’à ce que lés
grandes neiges-lès. obKgent-de fe -retirer ;-& en atten-
dant- iîS.fffntàl’âffiit,.pout.pillêr lès foibles caravanes
qui fe fendent aT é flii, Tauris-, Trébizondë, Alep &
Tocat- On les- nomme jafides parce que par tradition,,
ils difent quils eroyent- en Jdfiie ,.. ou Lefus; mais ils
caai^nent e t Tefpeélent encore-plus -lë diable..
Ces ferresaaé.voleurs errans s’étendent- dépuis -MoulM '
ou là nouvelle Ninive, jusqu'àux fdurces de l’EuphrateJ-
1B ne reconnoififent . aucun maître, & lés Turcs ne lés -
puniffent que de lâ -bourfè lorfqu’ils l'es arrêtent ; ils- fe
eonteatem de leut faire racheter la vie pour de l'argentf,*
J A U
ïi-towt s’accommode aux dépens de -céax t|ui SM été
^dJcs.
Ilarrive d’ordinaire que les -caravanes traitent de
même avec eux , lorfqu’ils font les plus forts; on en
efl quitte alors pour une fomiiie d’argent, & . c’efl le
meilleur parti qu’on puifie prendre ; il n’en coûte quelquefois
que deux ou trois eeus par tête.
Quand ils ©nt-conlumé les pâturages d’un quartier,
ils vont camper dans un autre, fuivant toujours les
-caravanes à la pille : pendant que leurs femmes s’occupent
à faire du beurre-, du fromage, à élever leurs
enfans, & à avoir foin de leurs troupeaux.
On dit qu’ils defeendént des anciens Chaldéens ;
mais en tous cas , ils ne cultivent pas la fcience des
affres ; ils s’attachent à celle des contributions des
voyageurs , &. à j’art de détourner les mulets chargés
de marchandrfes, qu’ils dépayfent adroitement à la
faveur des ténèbres. ( D J )
JAUCOURT, ( Louis de ) ( Hijl. Litt. mod. ) c’eft
M. le cnevalier de Jaucourt. Sa naiflance eft affez
connue. Son goût pour les lettres & les favants décida
de fon fort ; ii fut un favant & un homme de lettres!
Difciple du fameux Boërhave, & ami de M. Tronchin,
aùfiï difciple de ce grand homme , il fe fit recevo'r, à la
Follicitation de fon maître, doêleur en Médecine à Leyde,
afin d’avoir un titre-pour fournir des fecours charitables
aux pauvres ma'ades. Perfonné n’a travaillé avec plus
d’ardeür 8>C de fécondité qué lui à Y Encyclopédie, ni
da'ris des genres plus nombreux & plus différents. Ses
articles annoncent une grande étendue fff une grande
variété de connoiffailces. 11 avoit travaillé à la Bibliothèque
raifonnée ; il avoit publié avec les profefleurs
Gaubius , Muffchembroëk & le docîeur Maffuet, le
Mufoeum Seboetinum, 4 vol. in-folio. Il al’oit faire
imprimer en Hollande le Lexicon Medicuni univerfale,
en 6 vol. in-fol. Ce manuferit périt dans^un naufrage
avec le vaiffeau qui le portoit. " Il confiera fa vie entière
à l’étude, & fut philofophe dans fa conduite Si
dans fes moeurs comme dans fes écrits.1 1 s'étoit bien
promis, difoit-il lui-même , d'affurer fon repos par l'obf-
curitè de fa vie Jludicufe. Il fe tint exactement parole.
Il mourut à Compiègne en 1780, Il étoit de la Société
Royale de Londres & des Académies de Berlin &
Stockolm.
JAUFFNDEIGRA, £ m. (H iß.) nom du troisième
mois des Iftandois ; il répond à notre Mars ,
c’eft le mois de l’équinoxe du printemps. Jaujfndeigra
manudar lignifie mow équinoxial. ( A . R.)
JAURÉGUY, (Voyez l’article A njou-A lençon).
VloCl sur en médecine, profeffeur en langue fyriaque
Ru College Royal, a traduit les ' Opérations en Chi-
rurgie , & la Critique fur la Chirurgie de Scharp j
¥Hi(h)ire des Sarrafins d’Ockley ; le Traité des Ma-
tidies vénériennes de M. Aftruc ;le Traité des Maladies
venteufes de M. Combalufier ; le Traité de /’ Aflhtm
de M. Floyer. Il a travaillé auffi à la nouvelle édition
ou Dictionnaire étymologique éc Ménage. Mort er
*7 57*
J E A 1 y j
J A Y , ( Guy-Michel le ) ( Hijl. Litt'. mode ) favant
1 connu par la Polyglotte qu’il fit imprimer fi richement
à fes dépens, depuis 1628 jufîju’en 1645. Elle contient
deux langues ( le fyriaque & l’arabe ) de plus qu’une
autre Polyglotte que le cardinal Ximenès avoit fait
long-temps auparavant exécuter en Efoagne. Or le car<
dînai Ximenès, premier & qui plus eft grand miniftre ,
ayant trouvé du temps pour préfider à une fi belle &
fi grande entreprife littéraire, le cardinal de Richelieu ,
avide, comme il l’étoit, de toute .forte de gloire , &
afpirant dans ce genre à la monarchie univerfolle ,
toujours prêt d’acheter les genres de gloire qu’il n’avoit
pu obtenir, comme un conquérant-,^,envahir les états
d’autrui ; Richelieu voulut que la Polyglotte faite en
France portât fon nom comme Ja Polyglotte faite en
Efpagne, portoit le nom de Ximenès ; en un m ot, il
voulut que le Jay lui cédât fa Polyglotte , comme il
avoit voulu que Corneille lui cédât le Cid. Le Jay eut
la même fierté , ou plutôt la même honnêteté que
Corneille , il refufà de vendre fa gloire, & il refta
ruiné par les frais immenfes de fon entreprife. Pour
corriger fa fortune , étant devenu veuf, il entra dans
l’état eccléfiaftique, & fa t doyen de Vezelai ; il obtint
un brevet de confeiller d’état. Il mourut en 1673. Quelques
auteurs l’ont mal - à - propos confondu avec un
homme de ce nom , mais qui vraisemblablement
n’étoit pas de la même famille.
Cet homme éteit Nicolas le Jay, premier préfidetit
du parlement de. Paris , mort en 1640. Celui-ci eut
trois neveux de fon nom , officiers au régiment des
Gardes, .qui furent tués au fer vice.
Un des premiers compagnons de faint Ignace de
Loyola , fe nommoit Claude le Jay , il étoit favoyard^
& il y a eu dans les derniers tems, un autre jéfuite
affez célèbre, du nom de le Jay, qui a 1 aille une
traduction françoife des Antiquités Romaines de Denis
d’Halicarnaffe, & une latine de TI Moire de France,
de fon confrère le P. Daniel ; il a auffi Iaiffé uneBiblio-
theca Rhctorum, pr&cepta & exernpla complétais quai,
tam ad orationum facultatern } quàm ad po 'èticam perd -
nens , difeipulispariter ac magi(Iris perutilis. Une fin-
gularité de cet ouvrage eft que le P. le Jay fe cite pour
fes propres poëfies. Il étoit neveu du premier préfi-
dent ; & frère des trois frères officiers aux Gardes
tués à la guerre. Il mourut à Paris au Collège de
Louis-le-Grand le 21 février 1734.
Une autre famille de le Jay a produit un préfident
en la chambre des enquêtes du parlement de Paris ea
1344 ; un prévôt des marchands en 13S0 ; un maître
des comptes qui , en 1339 & 1740 , fut choifi pour
aller avec le connétable de Montmorency ( Anne )
recevoir l’empereur Charles-Quint fur la frontière, 8c
l’accompagner jufques dans fes états de Flandre.
JEAN SANS-TERRE , ( Hijloire dAngleterre. )
quatrième fils cîu roi Henri II, ufurpa la couronne
d’Angleterre, en 1199, fur Arthus de Bretagne , fon
nevèu, a qui elle appartenoit, & par un nouveau
crime, ôta la vie à ce prince; au moins il fut fbup-
çonné de ce meurtre , St ce ne fut pas fans raifon ,
puifqu il avoir fait enfermer Arthus dais la tour dè
y * '