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« g | par-Hyppias, mais ils- eurent bientôt-leur revanche
: le tyran affiégé clans Athènes y auroit défié
hs vainqueurs, mats ayant appris que les enfàns avoient
été enlèves par les Spartiates ,- il crut <!• voir üicri/k-r
(a puiliar.ee pour racheter leur liberté & leur vie. Il
iortit dé lAttque ik. le retiras Sigce en Phrygie cl'cü
il fut bientôt rappelle par les Spartiates qui, jaloux
des prolpérites naiiiântes des Athéniens, voulurent rétablir
la tyrannie qu’ils avoient détruite; ils convoquèrent
une affcmblce oii Hyppias & leurs alliés furent
appelles. Socicle, ambalîadcur de Corinthe, leur re-
prefenta que c’étoit une ignominie à des peuples ennemis
des tyrans, de vouloir en donner à leurs voi-
fins. Son difeours fit une vive impreffion fur les cfprits.
Les Spartiates retournèrent à leur géncrofité naturelle.
Hyppias obligé de forttr.de la Laconie, fe réfuoia à,
Sardes, auprès de Tifapherne , qu’il excita à faire“ une
Ïhvafion dans la Grèce ; il fut écouté favorablement
Darius fomraa les Athéniens de le rétablir fur le trône '
& leur refus occafionna cette guerre célèbre des Grecs
& des Perles , que les hifforiens ont décrite- peut-être
avec plus de fefte que de vérité. Ainfi l’on peut regarder
Hyppias comme le flambeau qui embiâfa fa patrie qu’il
fémbloit vouloir détruire par le défefpoir de n’avoir pu
lâfTervir. (T . N .) 1
Hipparque , ( Hljl. anc. ) mathématicien & aftro-
nome. célèbre , natif de Nicée, filon Strabon , de .
Rhodes félon _ Ptolémée, vivoit à Alexandrie fous les '
règnes de Ptolémée ou Ptolomée Philometor & Ever-
getes, depuis l’an 16Savant J. C. jufqu’à l’an 119. Il a lame diverfes obfervations fur les affres , & un
commentaire fur Aratus, qui a été traduit en latin par
le R Para. Pline dit qa’Hipparque fut,. après Thaïes
oc Su-picvüis Gallus , le premier qui trouva le moyen
de prédire jufte les éclipfes ; il lui attribue l’invention'
de 1 aLrolabe ; le meme Pline regarde comme une en-
trepnfe fur les droits,de la divinité, qu’il ait voulu
faire connoître à la poftérité le nombre des étoiles , &
& leur affigner à chacune un nom. Idcmqm aùfusrem
etiam Deo improbam armumerare pofteris (kilos, ac fidern
o i twmen, expungere. Strabon parie SHipparqueavec
moins d’admiration. Il y a une période lunaire qui
porte le nom SHipparque. Il fit monter le nombre des -
étoiles fixes connues de fon temps, à mille vingt-deux ;
enfin il fiat le premier qui jetta les fondements d’une ;
altronomie méthodique.
HIPPOCRATE , ( HiJl. anc. ) ( Voye% les articles .
ÂRTAXERCÈS OU ÀRTAXERCE LoNGUEM AIN, A bDERE
& D emocrite. ) Nous ne dirons ici for Hippocrate ,
ÉP3e ce qui ne fe trouve point dans ces trois articles.
Hippocrate, le plus célèbre médecin de l’antiquité ?
naquit dans Fille de Cos, Fan 460 avant J. C. Il defeen- ’
doit, dit-on , d’Efouîape par l'on père Héraclide , &
d’Hercule par fa mère Praxitée ; Fille de Cos , 0Ï1 i l ’
naquit, etoit confacrée au Dieu Éfoulape , qui avoit été
apparemment un grand médecin dans l;s temps fabuleux.
Il eut pour maîtres fon père & un médecin ,
nomme Herodique. Il a laifïe un grand nombre d’écrits,
ïelpeélés 8c confoltés encore aujourd’hui. Il y fait noble-
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menti aveu de lès fautes , de peur que d’autres après
Jm , - & a, fon exemple , ne tombe t dans les mêmes
erreurs. Il avoue qu’en panfant une btefïure à la tête il
s e-ott fort trompé. Defiuurisfcdeceptum ejfe Hippocrates
memonce prodïdit, more rnagn&rum virorum & fiduciant
magnarum rerurn fuibcntium. Nam levia ingénia quia
ndiil /lobent, nihiljzbi detrakunt : Cslfe , liv. I , chap. 4.
De quarame-deiu malades qL1>jl avo;t traités dans une
epidemie qn il décrit, il avoue qu’il n’en, a guéri que
dix-fept, & que tous les autres font morts entré fes
mains; au contraire , en parlant d’une efquinancie
accompagr.ee de grands accidents, il dit que tous en
réchappèrent: S'ils étaient morts .ajoute-t-il ,je le, dirais
de. même. Son. ferment placé à la tète de fes ouvrages,
contient; toute la morale-pratique de la médecine , &
etoit bien propre à lui attirer la confiance,des malades;
tant par le défintérefteinenr dont il fait profeffion, que
par le zèle qu’il montre pour les progrès de l’art & la
guénfon des maladies. On réuniffoit alors l’exercice de
toutes les parties de la médecine; un même homme
e;oit médecin, chirurgien & pharmacien. Hippocrate
dit qu’il n’entreprendra jamais de tailler ceux qui feront
malades de la pierre, & cjii’,1 laiffera cë foin aux per-
fonnes qui fe font rendus habiles dans cette opératiçn
par une longue expérience. Il protéfh que fi Ton art ou’
la confiance des malades lui découvrent quelque infirmité,
quelque chofe en général qui doive reffer caché,
il ne le révélera jamais & fera rèligieufemeiit fidèle I
la loi facrée du fecret.
On ne fçait aucune particularité ,fu'r fa mort. On
croit feulement qu’il mourut dans un âge fort avancé.
Il laifla deux fils , Theffalus &. D.acoii, cjui furent
auüi des médecins difhngués , .ainfi que Polyb.e, fon
gendre 8c fon fiicceffeur.
Hippocrate efl aulïi le nom d’un carthaginois
originaire de Syracufe , & qui, avec Epycîde fon
il ère, parvint a $ emparer de l’autorité dans cette ville,
par des moyèns ou violer s ou perfides; ils combattirent
• blarçcilüs pendant le fameux liège de Syracufe, &
furent toujours battus par ce général ou per fes lieutenants.
La pelle s’etant mis dans le camp des Carthaginois
, ils périrent tous deux vers Fan 212 avant J. G.
HIPPONAX. ( Voye^ Bupale , Bupalus. )
HIRAM , ( HiJl. jacr. ) L ’écriture parle de deux
perfonnages de ce nom ; l’un,-roi de Tyr-, allié de
David & de Salomon ,3® livre des rois , chap. < ;
I autre, ouvrier habile , employé par Salomon aux
ornements du temple de Jérufalem , 3e livre.des rois
chap. 7.
HIRCAN ou. HYRCAN, {HiJl. facrJ) nom de deux
fouverams pontifes des Juifs, dont l’un , Mf deSiméon
Machabée , défendit vaillamment fort pays contre le
roi de Syrie , Antiochus Sidaès. R fe nommoit Jean.
II en efl parlé au premier livre des Machabées, chap.
1 3 , verfe 54. '• .
L’autre fut Payeul & Marianne, femme d’Hérode-le-
Grahd , qui le ht mourir , ainfi que fe petite-fille:
Hircan , mânes fecrés !‘ fureurs que je dételle !,....
Eh bien J j’ai fait penr& ton père Ôi. .mon roi,
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HIRE, (Etienne de la ) ( HiJl. de Fr. ) ( Voyc^
V lG N O LE S . )
HlRE , ( Philippe de la ) ( HiJl. Litt. mod. ) de
l’Académie des Sciences, fils de Laurent de la Hire i
peintre célèbre, naquit à Paris le 18 mars 1640. Il
entra dans l’Académie des Sciences en 1678. « Un
„ roi d’Arménie , dit M. de Fontenelle, demandai
„ Néron , un adeur excellent Sc propre à toute forte
„ de perfonnages, pour avoir , difoit-il, en lui feul,
» une troupe entière» On eût pu de même avoir en
„ M. de la Hire feul , une Académie entière des
w Sciences, on eût eu de plus un habile profefTeur d’ar-
„ chiteêlure, un grand deflinateur, un bon peintre
„ de payfage ». Comme géomètre fpéculateur , M. de
la Hire donna , en 1685 , granc^ ouvrage intitulé :
gefl,iones conicce. in novem libros dijlributoe, qui contient
toute la théorie des feêtions coniques ; comme géomètre
praticien, on a de lui Y Ecole des Arpenteurs,
ouvrage .uhle, & un Traité de Gnomonique ; comme
aflronorne> H publia en. 1702 , fes tables agronomiques
; Tabulez ajlronomiccz Ludovici magrà jujfu & muni-
ûcentiâ exaratot ; comme méehanicien , il avoit donné
en 1695 , un Traité de méchanique ; comme opticien,
un Traitk fur les différents accidents de la vue ; comme
phyficien , une explication des principaux effets de la
glace & du froid ; comme éditeur des ouvrages d’aa-
trui, on a le Traité du nivellement de M. Picard , mis
en lumière par M. de la Hire , avec des additions (1684),
& le T raité du mouvement des eaux & des autres corps
fluides, ouvrage pofthume de M. Mariette (1686).
M. de la Hire avoit été envoyé avec M. Picard,
en 1679, en Bretagne, & en 1680, en Guienne,
pour faire for les cotes, des obfervations dont il devoit
réfolter, dans les vues de M. Colbert, une carte générale
du royaume plus exaêle que les précédentes. Ils
firent une correction très - importante à la côte de
Gafeôgne, en la rendant droite, de courbe qu’elle
étoit auparavant, ôc en la faifent rentrer dans les terres ;
le roi dit à. ce fojet, en plaifantant , que leur voyage
ne lui avoit caufé que de la perte ; c’étoit, dit M. de
Fontenelle , une perte qui enrichiffoit la géographie ,
& affûroit la navigation.
En 1681 , M. de la Hire feul, & toujours par
ordre du ro i, alla déterminer 1 abolition de Calais &
de Dunkerque. Tl mefora aiiffi la largeur du pas de
Calais., & la trouva de 21,360 toifes,.
Pour finir la carte générale, il alla.en 1682, à la ,
côte de Provence.
En 1673 , il avoit continué du côté du nord de
Paris , la: fameufe méridienne commencée par M. Picard
en 1669 , tandis que M. Cafîini la continuoit
auffi du côté du fod.
M. de Louvois appliqua lés géomètres dé l’Académie
,. à de grands nivellements néceffaires pour- les
aqueducs & les conduites d’eaux que le roi vouloit
foire ; on a ,. dit M. de Fontenelle, aux eaux de
Verfaillés, l'obligation d’avoir porté à. un haut point la
feience du nivellement 8c l’hydraulique. M, de la Hire,
en 1684,. fo te nivellement de la rivière d’Eure’ ,■ 8c
teouya qu’en la'prenant à dix li>ues envuon au-delà dé
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Chartres , elle etoit de quatre - vingt - un pieds pins
haute que 1e réfervoir de la grotte de Verfailtes, « Cette
» nouvelle fut très-agréablement reçue 8c du miniflre
» 6c du roi. On voyoit déjà tes eaux de l’Eure arriver
» à Verfailtes, de vingt-cinq lieues; mais M, de la
» Hire repréfenta qu’avant que Fon entreprît des tra-
» vaux aum conüdérables, il étoit bon qu’il recommep-
» çat le nivellement, parce qu’il pouvoit s’être trompé
» dans quelque opération ou dans quelque calcul ; fin-
» cérité hardie , puifqu’elle étoit capable de jetter dans
» Fefprit du miniflre des défiances de fon fçavoir.
» M. de Louvois, impatient de fervir le roi félon fes
» goûts , foutenoit à M. de la Hire qu’il ne s’étoit point
» trompé ; mais celui - ci s’obflinant dans fa dange-
» reufe modeflie , obtint enfin la grâce de n’être pas
» cru infaillible. Il fe trouva qu’il ne la ïnéritoit pas ; fl
» recommença en 1685, le nivellement, qui-ne d.fféra
» du premier que d’un pied ou deux ».
Il, fit plufleurs autres nivellements par tes ordres ds
même miniflre.
M. de la Hire mourut le 21 avril 1718. Il avoit été;
marié deux fois. » Chacun de fes deux mariages , dit
» M. de Fontenelle, nous a fourni un académicien »•„
HIZREVITES ou HEREVITES , fob. mafe. pL
( HiJl. mod. ) forte de religieux mahométans , ainsi
nommés de leur fondateur Hïfor ou ITerevi, qu’on dit
avoir été un fameux chimille qui poffédoit le grand;
oeuvre, il pratiquoit aufïi des abflinences 8c autres aui-
térités que fes feclateurs ne fe piquent pas d’imiter. Ils,
ont un monafrère à Conflantinople. Ricaut, de L’empire-
ottoman ( G. -) .
HOBBES , (Thomas.) {HiJl. Litt. mod.) philofophe.
anglois très - connu , 8c dont les principes pafTent pour
dangereux ,. auteur du Leviathan,, du Traité de Cive,.
8c de divers autres écrits de philofophie, de politique
8c même de phyfique ; il a aufïi traduit avant Pope
Homère en vers anglois ;. 8c il y a de lu i,, êtes vers-
tant anglois que latins. C ’étoit un grand penfeur ; il
n’eflimoit- que la penfee ,. 8c ne faifoit aucun cas de.
l’érudition ; il difoit que s’il avoit donné à la lecture
autant de temps que les fçavants, il auroit été aufïi,
ignorant qu’ils le font tous. Né à Malmesbilfy en 15,88 r
mort à.Hardwick en 1679, chez le comte de Devonfe
hire ,. fon élève, qui fut fouvent obligé de lui donner
un. afyle , lorfqu’il étoit réduit à fe cacher pour fes
, opinions & fes ouvrages il étoit dans le parti desrois>
contre les parlementaires.
HOBLERS ou HOBILERS, f. m. pl. {HiJl..mod.y
étoient autrefois des gens demeurant for les côtes, qui
étoient obligés de tenir un cheval prêt, en cas de quelque'
invafion, afin d’en donner - avis.
C’étoit aufïi 1e nom qu’on donnoit à certains chevaliers,
irlandois, qui fervoient dans la cavalerie légère.. ( G.,)..
KOCHSTRAT. Voye^ H o s t r a t e n .
HOCQUINCGURT. Voyc^ M o n c h y ..
HODMAN, f. m. HiJl. mod J) c’cfl ainfi qu’on appelle,
dans 1e collège de Chrifl à Oxford, les écoliers
qu’on y reçoit de.Fecôte royale de Wcflminfler, ( G,.);