
» déformais refpeélons la perfonne dés êvêques Sc des
» ambaffadeurs ».
HA.UDICQUER DE BLANCOURT., (François)
( Hifi.Litt. mod.') généàlogifte, aujeür de Recherches
fur tordre du St. Efprit & du Nobiliaire de Picardie.
Il fut condamné aux galères pour avoir fuppofé de
faux titres contre l’honneur de quelques maifons.
HAVERCAMP, (’Sigebert) ( Hiß. Litt, mod.)
éditeur de divers auteurs grecs & latins. On a de lui
les Médailles de grand & de moyen bronze du cabinet
de la reine Chrißine de . Suède ; les Médailles du duc de
Croy , Fouvrage intitulé Sylloge fcriptorum qui de
gracie linguee relia prononciatione fcripferunt. Il étoit
profeffeur d’éloquence d’éloquence grecque^ Leyde.
Mort en 174a.
HAU TEFORT, ( la r ie d e ) ( Hiß de Fr.) dame
;d’atoür de la reine Anne d’Autriche , fi.it .aimée de
Louis XIII. Anne d’Autriche n’en fut pas jaloufe ; mais
le cardinal de Richelieu en fut ja’oux & la fit renvoyer,
parce qu’elle étoit dans les intérêts d’Anne d’Autriche ,
& qu’elle auroit pu au moins empêcher leeardinal de
perfécuter icette reine. Lorfque la reine devint régente ,
elle rappela madame àz.Haute fort:, -mais fa faveur ne
dura pas., elle fut même exilée. Le maréchal de Schernberg
l’époufa en .1646, Elle mourut en .1691* Elle étoit
née en 1616.
HAÜTEMER. Voye^ Grancey«
HAUTEROCHE ( Noël Lebreton fleur de ) (Hiß.
JSitt. mod.) aâeuf“3t poëte .comique françois. On joue
plufieurs de fès pièces., telle que le Deuil ; Cri (pin
médecin; le Cocher fuppofé ; t Efprit follet. Hauteroche
jouoit encore la comédie à quatre-vingt-dix .ans. Mort
en 1707.
H A Y , (le ) Voyez Chéron.
H A Y D U CHATELET. Voye^ C hâtelet (du).
H A Y , (Alexandre) (Â/jf. de Fri) jéfoite, ligueur.,
fanatique oL féditieuxdifoit publiquement après la
réduâion de Paris Tous l’obéiffarrce de-Henri IV j qu’il
efpéroit que ce prince pafferoit.devant le collège des jésuites,
èc qirii défiroit alors tomber de la Fenêtrë for
lui la fête la première., pour lui rompre le cou. Il fut
’banni par arrêt du 10 janvier 1595 „ avec défenfe
.exprefTe.de rentrer dans le royaume., fous peine d’être
.pendu.
HAY S-, ( leandé ) (Hiß. Litt. mod.) poëte françois
«du feizième fiède,, auteur d ’une pièce en fept aéfes. ,
intitulée': Cammaie.
HÀZAEL., ( Hiß. facrf) ufurpateur. du royaume
d e Syrie., & ennemi du peuple Juif. On trouve fon
hifloire dans le quatrième livre des Rois., chap. 8.
HEBER , ( Hift.facr.), fils de JSalé^ père de Phaleg.,
{Génèfê,, ch. 11.
HEDELIN. Voyei ÂUBrGNAC ( l’abbé de ) né :à
Paris le 4 août 1604. Mortà Nemours le .%< .juillet
.1676.
HE’EMSKERK , ( Martin de) (Hiß. mod?)peintre
bollandois j furnomméfeRaphacl de là Hollpnde,, .Nous
n*en parlerons ici que pour .obferver qu’il légua uné
femme confidérable pour marier chaque année un certain
nombre de filles ., leur impofam pour toute condition.,
de venir danfèr à un jour marqué autour de la
croix qui feroit mife f.ir Ton tombeau. Cette croix
eft reliée dans le lieu de fa fépulture ., pour f;rvir de
titre .a fa fondation ; & on remarque que c’eft la feule
croix qui ait été conlèrvée par les proteftants. Né en
1498 , au village de Héemskerk, dent il prit le nom.
Mort a Harlem en 1574.
HE’GESIPPE , ( Hiß eccléfiafi ) ,ju t converti au
chrifUanilme. Mort en 181. Premier auteur qui ait
laiffé un corps d'Hfioire eccleßaßiquedEufebe nous en
a .confervé quelques fragments.
HEIN , ( Pierre ) ( Hiß. mod. ) célèbre amiral de
Hollande , parvenu., à force de mérite , au commandement
des armées navales. Il défit en 1626, la .flotte
d’Efpagne., fur les côtes du Bréfil. En 1628 il .attaqua
une autre flotte efpagnole qui venoit du Pérou au,
Mexique ., lui enleva pour plus de feize millions
d’argent ou de marchandises. Il fut tué fur mer dans
un autre combat contre quelques vaiffeaux efpagnols ,
vers J’an -3. 62.9.
} HEINECKEN, (Chrétien-Henri) (H f i Litt, mod)
C’eft le plus étonnant de tous les enfants précoces &
célèbres. Né à Lubeck en 1721., il eft mort en 11725;.
D’après ces deux époques ., il femblerôit qu’on ne put
avoir rien à dire de lui. Voici -ce -qu’on en fçait ; a
dix moix il parloit; ià un an il fçavoit les principaux
évènements du pentateuque.; -à treize mois:, l’hiftoire de
l’ancien teftament ; à quatorze, .celle du nouveau; a
deux ans & demi, il rëpondoit aux principales queftions
de là géographie & de l’hiftoire. ancienne & moderne s
à trois ans , il parloit latin &. françois ; ileonnoiffoit
les généalogies des principales maifonsede Feurope ; il
fut un-objet de .curiofité & d’admiration pour la cour
d’Allemagne': au retour de ce voyage., il tomba malade
& .mourut. Il avoit toujours .été infirme., il aatteignit
point l’âge de quatre ans.
HE I N SI U S , ( Daniel Nicolas) ( Hiß. LitC
mod.j père .& fils., fçavants<célèbres:; le prem’er., par
fa traduélion de la .poétique d’Ariftqm ,'à laquelle il a
.joint un traité flë la tragédie,, ÔC-par des éditions &
tradüéfions de divers auteurs grecs., tels que Théo-
crite, Mofchus,, Bion,; il a quelquefois égayé fon fc&-
voir par des bagatelles telles que Laus afini, &. par
des vers grecs & latins-; le fécond a donné une bonne
édition-de Virgile ., de fçavantes notes fur Ovide èç.
fur d’autres auteurs latins il .a aufli laifle.des poëfie$,
latines.
.Daniel étoit né a Gand en 1.580. ’Il etoit difciple de
Scaliger ; il mourut en 1665. Nicolas,, né.à Leyde ea
,1620, mourut à la Haye en 168 r.
Un autre Heinfius joua un rôle dans la politique
au temps des fameufts conférences de Moërdick , de
Voërden ,, de Boëdgrave^ .de • Gsrtruydemberg en
1709 & 1710. Les véritables. rivaux de Louis XIV ,
dans la guerre malheureufe qui fe faifoit alors, n’étoient
empereurs Léopold , Jofeph ^
Charfes; c’efoit Ëiigcne , gouvernant l’empire qu’il r ln--
doit viflorienv ; c’étoit MàrfBoroug , .gouvernant 1 Angleterre
par fa renommée , & la reine Anne , par. la
ducheffe de Marltoroug fa femme,, favorite de cette.
princeflé ; cétoit Heinfius', penfionnaire de Hollande ; :
ces trois hommes, dit le marquis.de Torey , étoient
-comme les Triumvirs de la ligue Contre la France.
Marlbouroug gouvemoit Heinfius. Celui-ci, qui avoit
été créature de Guillaume III, & qui lui devoir fa ;
place de penfionnaire de Hollande, avoù autrefois
été envoyé en France par' ce prince , apres la paix
de Nimègue , pour traiter d’affaires concernant la
principauté. d’Ôiange. Son zèle pour les intérêts de
Guillaume ,-avoit déplu àLouvois, qui regardant tous
fes Européens comme des fujets de fon-maître Sëtoit
emporté jufqu’à menacer Heinfius de la Baftille.
Guillaume & Louvois n?étoient plus dans le temps
de la guerre de la füceefTion d’Efpagne 8c des conférences
pour la paix ; mais Heinfius n’avoit oublie ni
les bienfaits de l’un ni les menaces de l’autre ; &
quoiqu’il fut naturellement doux & modéré , Torey,
dans les conférences eut quelquefois à expier les violences
de Louvois.
HEISS, ( Hiß. Litt. mod. ) connu par une Hifioire
de tEmpire d?Allemagne.
HEKIM EFFENDI, (.va. (Hiß. mod.) nom que
les Turcs donnent au premier médecin * du grand-
feigneur &. de fon fer rail. Lorfqu’une fultane tombe
malade, ce médecin ne peut lui parler qu’au travers
xFun voile dont le lit eft entouré ; s’il eft befbin de
lui tâter le pouls , c’eft au travers d’un linge fin qu’on
jette fur le bras de la fultane. Voyeç Cantemir, Hiß.
ottomane.- ( A . R .)
HELE,- ( Thomas d’ ) Hiß. Lit. mod. gentiüiomme
anglois, auteur de trois pièces très-connues, jouées à
Paris , à la Comédie Italienne : le Jugement de Midas ;
■ t Amant jaloux ; les Evènements imprévus. Né vers
l’an 1740 , mort le 27 décembre 1780.
HE’LE’NE , (Sainte ) ( Hiß. Rom.) née dans l’obfcu-
rité, au bourg de Drépane en Bithynie, fut aimée
de Confiance Chlore , qui l’époufa , & fut la mère
de Conftantin. Vers l’an 3 26, elle vifita les lieux faînts ,
ÔL découvrit la vraie croix & les inftruments de la
pâflion. Elle mourut en 3 28 à quatre-vingt ans.
Helene , ( Flavia - Julia Helena ) fa petite fille, &
fille de Conftantin, fut femme de l’empereur Julien,
Morte l’an 3 20.
HELGON,- (Hiß. de Danemark) roi de Danemark,
conquit la Suède fur Halvard. Il ÿ régna avec un
feeptre de fer ; le mépris qu’il avoit pour fes fujets
n’éclata que trop dans la loi qu’il publia , par laquelle
un aflaflin payoit une amende moins forte pour le
meurtre d’u'ti fuédois que pour celui d’un danois. Enfin,
il céda à Attilus cette couronne indigne de lui ; mais
le royaume de Suède demeura tributaire du Danemark.
Ce fut" vers la fin dit deuxième fiècîe que ce prince
mourut. (M. d e Sa c y . )
HELINAN. Voyc^ Elinai^
HELIODORE, ( Hijî.facr. ) battu dé-verges par
-des anges, & chafle par eux du temple de Jérufalcm ,
qu’il aïloit piller.- Son hifloire eft rapportée au fécond
livre chap. 3 de&Machabées.
Heliodore , d’Emèfe en Phénicie, auteur du fa î
, meux roman grec des Ammrs de Théagène & de-
Chaiiclée ? vivoit fous l’empereur Théodofe-le-Grand;
HELIOGABALE ou HELAGABALE, (Marcus*
Aurelius-Antonius Bassiànus) (Hifl.deCEmp Romain)
étoit fi)s de l’empereur Mareus-Antonius Baffianus,.
plus connu fous le nom de Caracalla. Ma crin , qui
avoit envahi l’empire , fut maflacré par fon arraîe r
qui proclama le jeune Héliogabale. Il avoit été ainfi
furnommé, parce que pendant fa. jeunefîe , les Phéniciens
l’avoient confacré prêtre du foleiL Quoiqu’il
n’eût-que feize ans, le fénat, par une baffe adulation
’ lui déféra le titre d’Augufte ; fon caradère impétueux
le précipita dans tous les excès. Il ne reconnut d’autre»
loix que fes caprices. Sa mère & fon ayeule avoient
reçu le titre d’Augufte avec lui •; cet honneur ne:
lui parut pas fuflifant ; il voulut qu’elles afliftaffent
aux délibérations du fénat, & qu’elles donnaffent leur
; voix après- les confuls. Il établit for le mont Quirinal
une efpèce de fénat compofé de femmes ,. dont fâ mère
eut la préfidenee. Cette femme, fans décence dans fes-
moeurs,- y donnôit des leçons & des exemples de
proftitution : elle prononçoit des arrêts for les ajufle-
ments & les modes. Les femmes les plus honnêtes ,
dans la crainte de lui déplaire , renonçoient la fini-
plicitê innocente de leur parure,, pour fe vêtir en
courtifannes. L’empereur abruti dans la plus fale dé- J bauche, fommeilloit dans fon palais, 011 il n’admettoit
que ce que Rome avoit de plus abjed & de plus corrompu.
Quiconque avoit un refie de pudeur, ou de
la naiffance , en étoit exclu. Les cochers, les comédiens
, les pantomimes & les hiftf ions compofoient fa
cour , & tous pour lui plaire , cherchoient à fe diftin-
guer par leurs raffinements dans les voluptés & par
leurs excès de débauche- Ce fut ce qui lui mérita le
furnom de Sardanapale des Romains. Gannis qiri avoit
élevé fon enfance , crut -avoir droit de lui faire des
: remontrances for fes défordres. Héliogabale , pour fe
délivrer de l’importunité de fa cenfore , lui plongea fon
épée dans le foin. Quoiqu’il n’eût aucun fentiment dé
religion , il prenait un fmgulier plaifir à la pompe des
cérémonies facrées. Son extravagance s’étendait jitfque
' for le culte religieux : plein d’indifférence pour les
anciennes divinités du Capitole, il fit venir de Phénicie
le fimulacre du dieu Elagabal, & il exigea qu’ori
lui rendît- un culte exclufif. Cétoit une pierre brute
qui avoit la forme d’un cône , avec des figures tracées
parle caprice , & qui paroiffoient myftérieufés à force
d’être ridicules. Les anciens temples furent dépouillés
de -leurs plus riches ornements , pour embeflir celui
qui fut confacré à ce nouveau dieu. Son déliré religieux-
fut encore pouffé plus loin : il y avoit à Carthage , une
ftatue de la Lune qui attiroit des adorateurs de toutes
les contrées de l’Afie & de l’Afrique; -il la fit tranf-
porter pour la placer dans le temple qu’il venoit de
çonftruire ; il rie garda aucune retenue dans fon ext. 2