
Ptdvens cxigui propè Viïtus parva Matinüth
Munera, nec quidqtutm tibi prodefl
«écrias tentafse domos, anirroque rotundum
Percumffe polum morituro.
(Kepler, né à Weil, en i ^71, d’une famille illuftre, mourut
à Ratisbonnè en 1630. Il eut un fils médecin à Ko-
nisberg, dont On a quelques écrits , mais qui pouvoit
dire :
Et moi , fils inconnu d’un, fi glorieux père»
. Né à Prague en 1.607. Mort à Konisberg en 1663;
KÉRAMIEN, f. m. ( HIß. modd) nom d’une fèéîe
de mufulma^s qui a pris fon nom de Mahomet Bent
Keram, fon auteur.
Les Kéramiens foutierment qiul faut entendre à la
lettre tout ce que l’alcoran dit des bras , des yeux,
& des oreilles de Dieu. Airifi ils admettent le tagiaf-
fum, c’eft-à-dire , uneefpèce de corporéïré en Dieu,
qu’ils expliquent cependant fort différemment entr’eux.
Dictionnaire- de Trévoux. { A . R. )
KÉRANA , f. f. ( Hifl. mod. ) longue trompette
approchant de la trompette parlante, dont les Perfans
le fervent pour crier à pleine tête.
Us mêlent ce bruit à celui des hautbois, des tim-
baies, aes tambours, ôc des autres mftrumentsqu’ils
font entendre au foleil couchant & | deux heures
après minuit. Dictionnaire de Trévoux. {A. R.')
KERNE, f. f. ( Hiß. mod. ) nom d’une milice i
d’Irlande , fantaffins. Cambden dit que les armées
irlandoifes étoient compofées de cavalerie, qu’on
appeüoit galloglaffes , & de fantaffins armés a- la
légère, qu’on nommoit kemes..
Les hefnes étoient armés d’épées & de dards garnis
d’une courroie pour les retirer quand on les avoit
lancés.
Kernes Aws nos loix fignifieun bngand, un vagabond.
[ A . R .) 0
K EU , Cto. (HIß. mod.) nom de l’onzième mois
de 1 année & d’un des Lignes du zodiaque, chez lé
iartare du Cataï : k u lignifie dans leur langue chien,
KH AN , f. m. ( H iß mod. ) édifice public en Turquie
pour recevoir & loger les étrangers.
Ce font des efpèces d’hôtelleries °bâties dans les
Villes & quelquefois à la campagne; ils font pref-
que tons bâtis fur le même deffiu, compofés des
memes appartements, & ne different que pour la
grandeur. * r
Il y en a pMeursà Conflaminople., dont le plus
beau ell le Valide khana, amfi nommé de la fuliane
Valide ou mère de Mahomet IV, qui le fit cor,faire •
fe chevaI.ercfArv.eax en feit la defcription levante
dans fes mémoires tom. IV ; & elle futèra pour don-
ner au lecteur une idee des autres khans.
C e ft, dit cet auteur un :grand bâtiment quarre,
dont le milieu eft une va fie cour quarrée, environnée
de portiques comme un cloître ; au milieu «fi un
gfand baffin avec une fontaine : le rez-de-chaulîéé
derrière les portiques , eft partagé en plufieurs maga-
«ns, oh les négociants mettent leurs marchandifes. U
y a un fécond cloître au premier étage, & des chambres
dont les portes donnent fur le cloître ; elles font
affez grandes , toutes égales ; chacune a une chemi-
nee. On les loue tant par jour ; $c quoique le loyer
fort afïez modique, le khan ne laifle pas de produire
confiderablement à fes propriétaires. Deux janiffaires
en gardent la porte, & on y eft dans une entière
surete. On refpeéte ces lieux comme étant fous la
pioteciion de fa foi publique* Tout le monde y eft
leçu pour fbn argent ; on y demeure tant qu’on veut,
& 1 on paye fcn loyer en rendant les clefs. Du refte
on n y a que le logement; il faut s’y pourvoir de
meubles ôc d uftenfiles de cuifine : les Levantins la
font eux-mêmes & fans beaucoup d’apprêts. Les
murailles de ces khans font de pierre de taille ou de
brique fort epaifies; ÔC toutes les chambres, magafins
oc corridors voûtés : le toit en terraffe bien carrelé, ea
forte qu’on n’y craint point les incendies.
K h an . On donne aufîi en Turquie ce nom à de
petits forts ou cnâteaux fortifiés, bâtis fur les grandes
routes ôc à dftance des villes , pour fervir de refuge
aux voyageurs»Le chevalier d’Arvieux, dans fes me--
moires , dit qu’il y en avoit deux aux environs dAlep,
dont un eft ruiné» ( A. R. )
^ KHAZINE , f. f. {Hiß. mod. ) tréfor du grand-
La on met les regiftres des recettes, des comptes
des provinces , dans des c a iiTe cotées par années ,
avec les noms des provinces & des lieux. C e ft - là
aiifii que l’on ferre une partie des habits du grand1-
leigneur. - ; -
Tous les jours de divan on ouvre ce tréfor, ou
pour y mettre , ou pour en retirer quelque chofe : il
faut que k s principaux officiers qui en ont la charge
amfrent^ a cette ouverture. Le tchaou ch-bachi lève eu
leur prefènce la cire dont le trou de ia ferrure eft
IceiJe; & l’ayant porté au grand-vifir , ce miniftre
lé baile d’abord , & puis le regarde. Il tire enfiiite
de fon fein le fceau du grand-fèigneur , qu’il y porte
toujours, & il le donne au tchaouch - bachi , qui
ayant enferme ôc fcelîé le tréfor , rapporte au vifir ,
avec la meme cérémonie, le fceau qu’il en avoit
reçu. .
Il y a d’autres appartements oh l’on enferme lar^
§ent> dans lefquels les officiers n’entrent jamais avec
des habits qui ayent des poches. Dictionnaire de commerce.
{A . R.
K l , f. m. ( Hiß. mod. ) en perfân & eft turc lignifie
roi ou empereur. Les anciens fophis de Perfè, avant
leur nom propre mettoiem fouvent le nom de k i Oji
voit dans leur hiftoire ôc dans la fuite de leurs monarques,
Ai Kobad, ki Bahman , &c. c’eftà-dire , le
roi Kobad, le roi Bahman, &c. Figueroa allure que le
roi de Perfè voulant. donner un titre magnifique a i
roi dTlpagne, le nomme'Ai Ifpania, pour fignifier
l’empereur d’Efpagne. Ricaut, de l ’emp. Qtt. { 4 .
K i , (Hiß. rnoder.) chez les Tartres Mongules;
■ fignifie. un étendard qui fert-à diftinguer chaque norde
ou famille dont leur nation eft compofée.
Us nomment encore cet é endard kitaika, c’eft-à-
dire , chofe faite exprès pour marquer, ou p’ûtôt
parce que cet étendard défigae les Kitaski ou hubnans
du Kitay.
Ceux d’entre ces Tartares qui font mahométans ,
ont fur cet étendard une fèntence ou paflage de
l’alcoran ; &. ceux qui font idolâtres, y mettent di-
verfes figures d’animaux , dont les unes fervent a
marquer qu’ils font de telle .d/naftie ou tribu , & les
autres à défigner la* famille particulière à laquelle
appartient le nombre de guerriers qui la compofeut,
( A . R .)
K i , f m. ( Hiß. mod. ) nom de la fixierte partie
du lèçond cycle des Khataïens &. des ignriens ; ce
cycle, joint au premier cycle , qui eft auodéna re ,
fort à compter leurs jours qui font au nombre de
foixante, & qui, comme les nôtres, qui ne font qu’au
nombre de l.-pt, forment leur femaine.
Le mot Ai fignifie poule ; il marque aufîi le dixième
mois de l’année dans les mêmes contrées.
Chez les Chinois * le Ai eft le nom de plufieurs
mois lunaires des. foixaute de leur cycle de cinq ans.
Le ki-fu eft le fixième ; le ki-muô , le feizième ; le kicken
, le vingt-fixième ; le ki-ha, le trente-fixième ; le
ki-yeu, le quarante - fixième ; le ki-vi, le cinquante-
fixième.
v Au refte , Ai eft toujours le fixième de chaque '
cli.vaine. Voyc£ le dictionnaire de Trévoux. ( A . R.')
KIA , f. m. ( Hiß. mod.) nom de plufieurs mois du
cycle de cinq ans des Chinois. Le kia-çu eft le premier ;
le kia-fio, l’onzième; le kia-shen, le vingt-unième :
le kia-u, le trente-unième ; le kia-shin , le quarante-
unième ; le kia-yin , le ci nquai ;te-unième.
D’ch l’on voit que le kia eft le premi .r de tous,
&. le premier de chaque dixaine. ( A . R. ).
KIAKKIAK , f. m. ( Hiß. mod. ) MythoL ) c’eft
le nom d’une divinité adorée aux Indes' orientales ,
dans le royaume de Pégu Ce mot fignifie le dieu des
dieux. Le dieu Kiakkiak eft repréfenté fous une figure
humaine, qui a vingt aulnes de longueur, couchée
dans l’attitude d’un homme qui dort. Suivant la tradition
du pays, ce dieu dort depuis 6 mille ans, &
fbn réveil fera fuivi de la fin du monde. Cette idole eft
placée dans un temple femptueux, dont les portes &
les fenêtres font toujours ouvertes, & dont l’entrée
.eft pennifè à tout le monde. {A . R . )
KIBLATH, f m. (Hiß. modé)les Mahométans nomment
aiiifi l'endroit vers lequel ils tournent la face
à la Meque peur faire leurs prières. Dans toutes les
mcfquées des Mahométans, il y a une ouverture du
côté de la Meque, afin que l’on fache de quel côté on
doit fe tourner pour que fà prère fbit agréable à Dieu
Sc à Mahomet fon envoyé. ( A. R. )
KIH ATA ou K1EH AI A , ou KETCHUD ABERG,
C m. {Hiß. mod. ) nom que donnent les Turcs à unoffider
qui eft le lieutenant général du grand-vifir. C’eft
l’emploi le plus confidérable de l’empire Ottoman ;
en effet, il faut que toutes les affaires paflent par fes
mains ; & que toutes les ordonnances de l’empereur
aient fon attache, fans quoi les bachas ne fè croient
pas obligés d’en tenir compte. On dit de lui communément
: le ki/iaia efl pour moi le vifir ; le vifir efi
mon fiiltân, & le fultan n’efi pas plus que le re fie des
Musulmans. Tant il eft vrai que les de (potes font les
premiers efclaves de leur pouvoir fans bornes, quand
.ils ne peuvent l’exercer par eux-mêmes. Le grand-
vifir ne peut ,point faire un kiahia fans î’agrémen :
du fuira... Voyez Cantemir , Hiftoire ottomanne.
U . R .) f i .
KILARGI BACHI, f m. ( Hiß. mod. ) chef d?
l’cchanfonnerie , ou grand cchanfon de l’empereur
des Turcs. Cet officier e f t un des principaux de la
maifbn du fultan , ÔC eft fait bacha lorfju’il fort de
fa charge. Le Kilarquet odari, fbn fubftitur, a en gard ;
toute la vaiffelle d’or & d’argent du ferrail. Ces officiers,
comme prefque tous les autres du grand fei-
gneur, font tirés du corps des Ichoglass. (A , R.')
KING, ( Hiß. mod. Philofoph. ) ce mot fignifie doc-t
trine fublime. Les Chinois donnent Ce nom à des
livres qu’ils regardent comme facrcs, & pour qui ils
ont la plus profonde vénération. Ceft un mélanpa
confus de myftères incompréiienfibles, de préceptes
religieux, d’ordonnances legales , de poëfies allégoriques
, ôc de traits Curieux tirés de iniftoire chinoifè.
Ces livres qui font au nombre de cinq, font l’objet
des études des lettrés. Le premier s’appelle y-kin ; les
Chinois l’attribuent à Fohi leur fondateur ; ce n’eft
qu’un amas de figures hiéroglyphiques, qui depuis longtemps
ont- exercé la fàgacité de ce peuple. Cet ouvrage
a été commenté par le célèbre Confucius, qui ,
pour s’accommoder à la crédulité des Chinois, fie un
commei taire très-philofophique fur un ouvrage rempli
de chimères, mais adopté par fa nation; il râcha d «f
perfuader aux Chinois, & il parut lui-même convaincu
, que les figures fymboliques contenues dans
cet ouvrage renfermoient de grands myftères pour,
la conduite des états. Il réalifà en quelque forte ces
vaines chimères, & il en tira méthodiquement d’excellentes
induéfons. Des que le ciel & la terre furent
produits , dit Confucius , tous les autres êtres matériels
exifièrent ; il y eut des animaux des deux fexesà
Quand le mâle & la femelle exifièrent9 il y eut mari
& femme, il y eut père & fils ; quand il y eut père
& fils fily eut prince & fujet. D-là, Confucius conclut
l’origine des loix ÔC des devoirs de la vie civile. Il
feroit difficile d’imaginer de plus beaux principes de
morale & de politique ; c’eft dommage qu’une phi-
lofbphie fi fublime ait elle-même pour bafe un ouvrage
aufîi extravagant que lé yHng.
Le fécond de ces livres a été appelle chu-klng. U
contient l’hiftoire des trois premières dynaftks. Outre
les faits hiftoriques qu’il renferme, ÔC de l’authenticité
defqueis tous nos lavais européens ne conviennent