
prononcer Tôraîfou funèbre du-maréchal *<îe Gaffion
( Voir Gaßön ) parce que ce général étoit mort
dans la religion proteftante. Gàillaume Marcel ,
mourut curé'de Balîy, près Caen 3' en 1702, à 90
ans.' - •
30. Un autre Guillaume très-connu par fon 'notoire
de P origine 6* des progrès de la monarchie Fraii-
çoife , & par fes tablettes chronologiques pour Phifioire
profane , <S* pour les affaires-de Péglife. Né à roul'oufe,
d’abord avocat au Günfeil. il mourut à Arles3 com-
miflaire des claflès en 1708. 11 avoit des talens-pour
la négociation , & des vues pour le commerce. 11
conclut en 1677 , la paix d’Alger avec Louis XIV.
Il fit fleurir le commerce de la France en Egypte.
MARCELLIN , ( Hiß. Eccléfi) pape , fuccéda en
296, au pape Caïus. Les Donàtiftes l’ont accufé d’avoir
été ioible dans un temps de 'perfécution, & d’avoir
facrifié aux idoles. Saint - Auguftin le lavé de cette
acculàtion dans fon livre contre Pétilien. Les prétendus
aftes du concile de Siniiefle , qui contiennent'aufli
cette accufation, font fuppofés. Marcellin mourut le
24 oélobre 304.
Il y a deux faints Marcellin , l’un martyrifé à
Rome en l’an 304 ; l’autre* regardé comme le premier
évêque d’Embrun, mort vers l’an 353 , & dont on
ne lait d’ailleurs rien de certain.
Pendant les longues querelles de l’empereur Frédéric
II contre le faint fiége , -un Marcellin, évêque
d’Arezzo, prélat guerrier, à qui le pape Innocent IV
avoit donné une armée à commander contre Tem-
.pereur, ayant été pris les armes à la main, fut pendu
par ordre de ce Prince, veis le milieu du treizième
liècle.
Parmi les écrivains du nom de Marcellin , on
diftingue principalement Ammien-Marcellïn ( Voye,ç
jîmnùen.
Et un officier de l’Empire , comte d’IJlyrie au
fixième fiècle , du temps-de l’empereur Juflànien ,
auteur d’une chronique qui peut lervir de Fuite à
.celle de S., Jérôme, laquelle eft elle - même la fuite.,
de la ^chronique d’Eusèbe. La chronique de Marcellin
commence à l’an 370 , où finit celle de Saint
Jérôme , &:va jufqu’à l’an 534. Caffiodore en parle
! avec éloge. Le pèreSirmond en a donné, en 1619,,
•une bonne édition,.
MARCELLUS , (Marcus-Claudius) {Hiß. Rom.)
de rùluftrë famille de Claudius , fut le premier de
■ fa maifou qui fe fit appeller Marcellus , qui veut
dire belliqueux ou petit Mars. Son adrefîe dans les
armes, & for-tout fon goût pour les combats par- ;
ticuliers1, foi méritèrent ce fornom. Quoique fes penchants
fufTent toumés-vets la guerre, il aima les lettres
Sc ceux qui les cultivoiènt. Ce fut dans la guerre de
Sicile qu’il fit l’eflai dé fes talents militaires. Il ne
revint a Rome que pour y exercer l’édiiité ; & dès
qu’il eut atteint l’âgé prefçrit par la loi§ il fut élevé
au confolat. Chargé de foire la guerre aux. Gaulois
Cifalpins, il les vainquit dans un combat , où
four roi Bteomatus fut tué de fa propre main , & on
lui décerna les honneurs du triomphe , Marcdtük
pafla prefque toute (à vie fous la tente Si dans le
camp. La Sicile fut le premier théâtre de là gloire.
Les Siciliens , féduits par la réputation d’Annibal,
qui avoit remporté phjncurs v-iéioires en Italie, pen-
choient du coté des Carthaginois : Marcellus y fut
envoyé pour les contenir dans 1g devoir. Les Léontins,
qui étoient les plus mal intentionnés , furent les pre-
'mfers punis. Leur ville fut prife & faccagée. Le
vainqueur marcha contre Syracufe qu’il aflîégea par
! terre & par mer. Jamais fiége ne fut plus mémorable.
Le génie inventeur d’Archimède fit agir contre les
Romains, des machines qui en firent un grand carnage.
On parle encore d’un miroir ardent , par le
moyen duquel une partie des galères ennemies fut
engloutie fous les eaux.'-Ce fait, qu’on pourroit peut*
être ranger au nombre des fables , ne peut guère
foutenir l’oeil delà critique.Marcellus , rebuté.de «ant
d’obftacles, changea le fiége en blocus ; mais* tandis
qu’il tenoit Syracufe inveftie, il parcourut en vainqueur
la Sicile, où il ne trouva point de réfiftance. La
flotte Carthaginoife , commandée, par Himilcon ,
retourna (ans combattre fur ies côtes d’Afrique. Hypo-
crate., un des tyrans de la Sicile, fut vaincu dans un
combat, où il perdit huit mille hommes. Ces fuccès
n’ébranlèrent point Syracufe , défendue par un géomètre.
Marcellus n’e/pérant rien de la force ni de fes
intelligences, s’en rendit maître par la rufe d’unfoldat.
La ville la plus opulente du monde, .fut livrée au
pillage. Les Syracufains portèrent leurs plaintes à
Rome contre leur vainqueur , qu’ils taxèrent d’avarice
& de cruauté ; mais il fut abfous par le fénat.
Après le carnage de Canné, Marcellus fut nommé
confol avec Fabius - Maximus. L’oppofition de, leur
caraéière dicta ce choix. La (àgë lenteur de ¥un parut
propre à tempérer la valeur impétueufe de l’autre.
Comme Fabius favoit mieux prévenir, une défaite ,
que remporter des victoires , • les Romains difoient
qu’il étoit leur bouclier 1 & que, l’autre étoit leur
épée. - . . • -
Marcellus fut le premier qui apprit qu’Annibal
n’étoit point invincible* Il le harcela fans celle .jdans
fes marches par des efearmouches , il lui enleva des
quartiers, lui fit lever touo les fiéges, & le battit dans
plufieurs rencontres. Il prit.-Capoue, contint Naples
& Noie -, prêtes à fe déclarer pour les Carthaginois.
Le foinqu’Annibal prit de l’éviter , montre combien
il -lui paroiflbit redoutable. Les profpérités ont. leur,
terme. Marcellus-, après une continuité de fuccès ,’
tomba dans des embûches où-il périt avec fon collègue
Crifpinus. Annibal lui fit rendre les honneurs funèbres ,
ôc renvoya à fon fils fes cendres & fes, os. dans un
cercueil d’argent, Les Numides s’approprièrent cette
.riche dépouille, & les reftes de ce-grand homme furent
difperfés. Il avoit été cinq fois confol. Sa pofiérité
s’éteignit dans Marcellus, fils de la feeur d’Augçfle,
dont il avoit époufé la fille , nommée Julie ; & cette
alliance lui ouvroit le chemin à l’empire. Il mourut
l’an 547 de Rome. (T . N . )
Marcellus , ( Marcus-Glaudfos ) defeendant ds
eèlut (font' lïôtls-venons de parler , fut' un des plus
zélés partifans de' Pompée. Après la' difperfion de
fon parti Céfar jura de ne luk-jamais. faire grâce.
Ce fut pour fléchir ce vainqueur irrité , que Cicéron
prononça cette harangue fleurie qui défarma la, colère
de Céfar. Le fénat joignit fes prières à l’éloquence dé
l ’orateur. : Marcellus fut rappelle de fon exil. {T.N.)
Marcellus , ( Mareus * Gandin? ) petit-fil? du
précédent, étoit fils d’Oâavie , foeur d’Augufte. Sa
naiflance l’appelloit à l’empire du monde , & fes vertus
le rendoient digne de le gouverner. Augufte, qui le
regardoit comme fon héritier , lui fit époufer fa fille
Julie. Une mort prématurée l’enleva à l’empire. Sa
famille chercha des confolations dans la magnificence
de fes obsèques. On célébra des jeux en l’honneur de
fa mémoire : mais ce furent les larmes & les regrets
qui honorèrent le plus fes cendrés. ( T.-Nl
MARCHAND, (Profper) { Hiß, Lin. moi. )
connu par fon diéllonnaire hiftorique, qui peut être
regardé comme un fùpplément à celui de Bayle,
dont on lui doit aufli une édition, ainfi que de fis "
lettres ; du Cymbahm mundi, &c. connu encore par fon
hifioire de l’imprimerie, étoit dans ces derniers temps
un de ces libraires, hommes de lettres , qui retraçoient
ces fàvans imprimeurs du feizième fiècle. Il fut aufli
un des principaux auteurs du journal littéraire de
Hollande., & eut part encore à d’autres journaux.
Mort en 1756.
MARCHE , ( Olivier de la ) ( Hifl. de France )
gentilhomme Bourguignon, page, puis gentilhomme
de Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne ; maitre-d’hôtel
& capitaine dès gardes de Charles-le-téméraire, fils de
Philippe ; grand maître d’hôtel de Maximilien d’Autriche
, qui époufa Marie de Bourgogne, fille unique de
Charles-le-téméraire; attaché dans la même qualité
a 1 archiduc Philippe , fils de Maximilien Si dé ■
Marie de Bourgogne , étoit contemporain de Philippe
de Comines , & attaché comme lui au dernier prince
de la màifon de Bourgogne ; il a laide comme lui ,
des mémoires hiftoriques moins agréables à la vérité
que ceux de Philippe de Comines ; mais ce qui
vaut beaucoup mieux, il a laifle l’exemple d’une fidélité
inviolable a fes premiers maîtres & à leur pofiérité, ce
que n’ont fait, ni Philippe de Comines , ni le fomeux
Defeuerdes ou Defeordes. Mort à Bruxelles en 1301.
On a encore d’Olivier de la Marche, outre fes
mémoires, un traité fur les duels & gages de ba-
taille , & l’ouvrage intitulé : Triomphe des damés
d honneur.
MARCHET, f. m. ou MARCHETA , ( Hiß.
* Angleterre droit en argent que le tenant payoit
autrefo-s au feigneur pour le mariage d’une de fes filles.
Cet ufage fe pratiquoit avec peu de différence
dans toure l’Angleterre , l’Ecoffe, & le pays de Galles.
Suivant la coutume de la terre de Dinover dans
province de Caermarthen , chaque tenant qui marie
iafole paye dix feheKns au feigneur. Cette redevance
ÿ f f f ‘J. dans ^ancien breton , gwaber marched ,
C eit-a-dire , préfent de la filk. -
Un t'ems a été qu’en Ecofle , dans les parties fep-
tentridhales d’Angleterre , dans d’autres pays ce
l’Europe , le feigneur du fief àvoit droit â l’habitation
de la première nuit avec les épouféës de fes te-
nans. Mais ce droit fi contraire à la juftice & aux
bonnes moeurs , ayant été abrogé par Malcom I I I ,
aux inftances de la reine fon époiife, on lui fubfiitua
une redevance ên argent, qui frit-nommée \e marcher
de flà mariée.
Ce fruit odieux de la débauche tyrannique a été
depuis long-tems aboli par toiite l’Europe ; mais il
peut'rappel-fer aù fréteur çë que Laétanee dit de: l’in—
famé Maximien , ut ipfe in omnibus nuptïïs prcegujlator
effet.
Plufieurs favans ànglois ( prétendent que l’origine
du bofough-énglislif' p’eft-à-aire , du privilège des cadets
dans les , terres, qui a lieu flans le Kcntsbire
vient de l’ancien droit du feigneur dont nom venons
dé parier ; ■ les tènans prêfumânt que îëur fils ' aîné
étoit celui du feigneur, ils donnèrent leurs îêrrc.»
au fils cadet qu’ils fuppofoierit être leur propre enfant.
Cet ufage par la fuite des tems , eff devenu
coutume dans quelques lieux. ( D. J. )
MARCHE TTI, ( Alexandre ) (. Hifl. Litt. mod. )
poète & mathématien célèbre d’Italie, ami du favant
Borelli, ( Voir, cet article ) & fon fuccefleur dans fa
chaire dé mathématiques à Pife, eft auteur de poëfies
& de traités de phyfique & de mathématique eftimé-.-
entr .autres , d’un traité de refijlentiâ fiuidorum* U a
traduit en vers italiens , Lucrèce & Atiacréon
Crelcimbeni, dans l’hiftoire de la poëfié italienne *
a cfré un fonnet de Marchent , con^me un modèle
partait dans ce genre.
MARCHI , ( François) ( H'ijl. Litt. modA gentilhomme
romain, habile ingénieur du feizième fiècle '
auteur- d un traite délia a.rchitetMm militare , devenu
rare , ce qm ne fero* pas un bon figne ; les Italiens
difentque des ingénieurs François quifé font appropriés
beaucoup d inventions de Marchi, en ont fait dife
paronre les exemplaires ; fait plus facile à alléguer
qu a prouver, & que la jaloufie & la vanité nationales
ont pu inventer.
MARCHIN, MARCIN ou MARSIN, (Ferdinand)
V. -“ t France ) maréchal de France, d’une fa- '
aille liégeoife, -fut b lÆ à la bataille de Fleuras ,
en 1690 ; fe diffingua à la bataille de Nervinde en
1693 S ™ nommé en 1701 par Louis X IV , ambaf-
fadeur. extraordinaire auprès de Philippe V , roi d’Ef-
pagnej qiu partant pour aller faire la guerre en
Italie , lui donna la première audience dans le væffeau
gui l’y tranfportort. M ardi eut le bâton de maréchal
' en, - 7° 3 », & PÇirnfnaiïda dans cette guerre de la &c-
celhon. Il commanda, en 1704, cette trifl- rètiaite
d’Hochftet: Chargé' en 1706, de diriger & dé gêner
les operations du duc dO.léans, devant Turin, &
ayant forcé ce prince, contrel’avis du prince &
contre le fisn , mais d’après lés ordres de la cour
dont il etoit porteur, d’attendre l’ennemi dans les re-
tranchemens, i l vit perdre celte autre frite bataillé