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d,uno province voiftne qui, fans attendre le fort des
aimes j le prévint par Ion çbéifiance. Il retourna chargé
do gloire allpahan , pour s'y faire couronner. Cette
ceremonie n’èft pas» suffi pompeufé en Oient que dans
1 Europe. On met devant le prince un tapis d’or, les
grands lui préfentent la couronne qu’il bàilè trois fois
au nom de Dieu, de Mahomet & d’A l i , il la remet
du grand-maître du royaume, qui la lui pofe fur fa
tete ; enfuite tous les ipeélateurs crient vive le roi :
chacun lui baife les pieds-, lui fait des préients, 6c
tout le jour fe paffe en jeux 6c en fini ns Ce fut
Jfma'èl qui fat l’inffituteur de cette cérémonie. Dès que,
cette folemnite fat achevée , il tourna fes armes centré
Je roi de Géorgie , & après l’avoir vaincu, il lui
donna -la paix à condition de payer un tribut annuel
de trois cents balles de foie. Les Perfes pendant cette
guerre, effuyèrent de grandes fatigues ; ils les fupDot;-
terent avec cette réfignation cjitêinipïre le zèle d’une
religion naiffante. Son armée n’étoit qu’un aflemb'laoe
de fanatiques, qui défioient les périls & la mort pour
etre couronnes de la palme du martyre, ijmasl leur .
donnoit l’exemple de cet eiîthoufiafme religieux'\ fk
•on le regarde comme l’iriffituteür de la feSe qui domine
aujourd’hui dans la Perfe. Quoiqu’il affeâât
beaucoup de refeél pour tcus lés dogmes contenus
®a?s 1 alcoran, il ne fe ûifoit point de fcrupule de
ocure dit vin & de .manger de fa chair de porc ; &
meme par derifion de 1 averfion des Turcs pour cet
animal, ib en faifqit nourrir un dans-fa cour,'qu’il
faiioit appelle! Ce prince dévot & guerrier,
mourut à Calvin à l'âge de quarante-cinq ans. (T N )
i J f t f Ç I I , fils de Schah-Tamas , fat le quatrième.
roi de Perfe , de la race des Sophis: Son frère aîné lui
f, J,, . .'•ro ts au trône pour vivre dans 1a retraite 6£
I aafreme Son père , qui avoit beaucoup de tendrefle
pour Eider , le plus jeune de fes fils-, auroirbien voulu
lui mettre la couronne fur la tête ; mais les grands , à fa
mort , la déférèrent à Ifmaii , qui depuis plufieurs
années , eioit detenu pnfonnier dans une citadelle. Son
exemple prouva que les princes nourris dans l’exil 6c
la periecutton, font ordinairement cruels & fangui-
naires. Il firmounrfon frère Eider , qui', pendant fi
détention s etoit fait proclamer roi auffi-iôt après fa
mo.t de fon pere. Tous fes parents de ce jeune prince
fUrerm,,fnJ e'°PPe,s &ns & ruine.. Ceux qui avoient
confeilfa a f&n pere de le faire arrêter , périrent par
le fer ou le poifont. Son inclination pour fa IFfle- dès
1 urcs , le rendit encore plus odieux qne fes craautés.
SfSMBL/- diflimuler combién il e’toit abhorré II
uia d artifice pour connoître fes'plus grands ennemis
en nulant counr le bruit de fi mort- Tous ceux qui
euren. 1 imprudence de décrier fon gouvernement, expirèrent
dans les tourments. Sa feeur craignant de tomber
t a s le glaive qmfrappdit tant de citoyens , délivra la
1 erfe de ce fléau : on ignore quel fat le genre de fa
mort, .on foupçonna qu’il avoit été empoifonhé. Il
mourut le 24 Novembre 1577. / 71. A''.}
_ Ismael n i , fils de Mahomet Chodabende, fat le
fixieme roi de la; race des Sophis. 11 monta fur le
Kene par un fratricide. Le droit d’âaeffe avoit pfacé
i s tr
fur le trône fon frère Hemfe , il fer. fit defeendrë par
la faSion dp plufieurs grands qui conjurèrent 1a mort
de leur maître- Des affaffins habillés en femmes &
voilés comme elles ', s’introduifirent dans le ferail, &
maffacrèrent le monarque,. Ce crime ne refta point
impuni. Abbas, qui dans la fuite mérita- le nom de
frère tflfmaël & du prince affafiiné, craignit
detre la viâime d’un ambitieux qui avoit outrage la
naturè j mais comme il rie pouvoit oppofer une armée
\ ee u ,rö.n .^®re ’ il corrompit un des valets de
chambre^ d Ifmftël , qui lui coupa la gorge dans le
temps quil lui faifoit ta barbe. Il n’a voit régné que huit
mois. ( T. N. ) ~ . 1
ISOCRATE , { Hiß. Litt. eine. ) Cet orateur na^
quit a Athènes dans la première année de là quatre-
j^n§t^lxle*Tie olymP^de, cinq cents-ans avant la guerre
du Peloponnèfe , quatre cents trente-fix ans avant l’ère
chretieisiie. La foibleffe de fa voix & une timidité infiir-
montable ne lui permirent jamais de monter dans la'
tribune & de. parler en public' mais il ouvrit une
ecole d éloquence , où il forma des difciples par fes
leçons & par des difeours- qu’il compofoif for différentes'
matières,
11 pouffa fort- loin la carrière fans éprouver aucune de
-Ces incommodités qui font prefoue infëparables eh’ ^rand
age. Cicéron cite la- vieillefïe d’Ißocrate connue un
exemple- de ces vieilleffes douces & agréables-que procure
ordinairement, une vie tranquille, fàge & bien réglée
, & dont il eut pu être lui-même, un exejnple fans le
glaive d’Antoine. Ifocrate mourut dans la- quàtre-vingn-
j/5?^euvieme âge, n avant pu forvivre au
r delaltre de Chéronée. Ils’obmna depuis la nouvellejde
cette bataille, à ne prendre aucune nourriture ;
citoyen fenfible r il mourut pour la patrie , n’ayant
pu combattre pour elfe-
M. l’abbé A u g e rd é l’Académie des Belles-Lettres :
a donne une bonne édition & une traduâion des oeuvres
complettes Mißernte ; il a. auffi donné un recueil de
penfées morales tflßcrate r extraites, de fes-oeuvres.
ISSACHAR, ( Hifl.ßcr. ) Un des fils de Jacob &
de Lia. G’eft de lui qu’il eft dit dans là prophétie de
Jacob mourant (Généfe, chapitre 49 , vërf. 14 & 15 )
« IJJachar, comme un âne fort & dur au travail, fe
” ^ent ^ans les bornes 'de fon partage ; & voyant que
” .rePos; hoii &. que fa terre eft excellenteil a
vbaiffé ^épaule fous les fardeaux j. 6c il s’èft affujetti
a payer lès tributs..
ISTAMBOL, ( Hiß., mod'. ) nom que les Turcs
donnent a la ville de Conftantinople. C ’efl une corruption
du grec s fe t »v ttomv. Cependant 1e. foltan
date fes ordonnances de Conftantanie. Voyez Can-
temir, Hifir Ottomhne, ( A .R .)
ISJ7REN , f m. ( Idolat.. mod. ), nom d’ime des
trois principales divinités auxquelles les Indieks idolâtres
attribuent le gouvernement de l’univers • les
deux autres font Bramha , qu’ils prennent, pour le
créateur du monde & Wifoou.
Les, Indiens adorent ÎJuten fous une figure obfcène
% qu’'4s expofo^t dans les temples, ^
1
I T I
I qu'ils portent en procefîion. Lorfqne cette divinité
[né pardît pas dans les temples fous la forme infâme
[du Lingam , mais fous celle d’un homme , elle eft re-
[préfentei comme ayant un troifiéme oeil au milieu
Idu front. On lui donne deux femmes , lune qui eft
|peinte\en verd , ■ & l’autre èn rouge , avec une queue
|d;e. poiffon. Les adorateurs de ces idoles fe frottent le
fviiàge & quelques autres parties du corps, d’une çen-
l'dre faite de fiente de vache , à laquelle ils . attachent
|;une .grande, idée de fainteté.
[ La Lcle à'Ifuren paffe pour la plus étendue qu’il
[y ait dans les Indes , elle eft même fubdivifée en
[plufieurs fechs, dont les unes n’adorent que le feul
Wfurend’autres fos femmes , d’autres' fes enfants,
[d’autres i enfin joignent à. leurs adorations toute la fa-
tmilie &. les domeftiques. Voye{ L’kifioire du ckrißia-
tnißne des Indes' , par M. de la Çroze , ou vous
[trouverez des particularisés que je paffe fous filence.
[( D. J. )
S IT , f. m. {Hiß. mod.) c’eft le nom que les Iguréens
[•donnent à l’onzième géagh de leur cycle*' duodenaire ;
fignifie chien, & défigne encore l’onzièm : heure du
[jour , & l’onzième de leurs fignes céleftes. Bibliothèque
&. Dicl. de Trev. { A. R. )
[ ITIGUE ou ITEGU.E , f. f. ( Hiß. mod ) C’eft le
[titre que l’on donne en Ethiopie ou en Abiftinie, à
Icelfe que le Negus ou empereur a choîfie pour époufe. '
Ce titre répond à celui -de reine ou d’impératrice..
! Elles font choifiës parmi les , filles des grands du
i royaume. Aufli-tot que le-fouverain. a jetté les yeux fur.
feile qu’il veut honorer de là couche, on Tote à fes
parents, & on la met dans la maifon de quelquevuns
des princes du fang rayai. La, l’empereur lui rend vifite
pour s’affurer par lui - même de fes qual.tés S’il eft
content de cet examen , il la conduit à l’é^life ’ où elle
affilie avec lui à l’office divin, & reçoit 1a oemmuniori -
apres quoi il la,mène à f i tente, oit l’abuna ou paI
tnarche des Abiffins, donne aux époux la bénédjéiion
nuptiale. Lepoufe n’eft point encore pour cela déclarée
remet elle demeure.dans une tenteféparée , jufqu’à ce
qu il; plaife a fon epoux de procéder à la cérémonie de
fon mMlation. Alors on affemble les grands de fa
cour, lepoufe eft adm.fe dans la tente du foüverain?
& un de fo aumôniers déclaré au peuple que I W
reur a cm fm efilave mm. Alors eUe prend le ,it-e
c t fa fd -J # .f Ik T e que!ques
ÏVES on YVES DE CHARTRES, {Hifl e c c 'n
fait eveque de cette ville en 1092. Mort 4 2I g
cimbre 1x15. Prélat célèbre dans l’églife de F une»
feus les régnés de Philippe I - & de Louis-le-Grôs II
eft mis dans loptmon publique, au nombre des défan-
feurs d-.s libertés d e 1 eglife gallicane. On a le recueÜ
S fn Sr ï T eS; Z 0” Utfe P°nr ^ e conncî.re
îsmoeu»,du temps; fesépîtres fur-tout font
célébrés ol fouvent citees.
IVE TEAUX, ( des ) Voyi^ V auqui lik
IWAN. ( C ’efl; en. Ruffie , y mêm* r!lm '
Jean) & plufieurs Czars ouprinc’es défTg^pouH’ê T
ont porte ce nom. Voye^ fa deftinée du dernier ( £ AN
DE Brunswick-E exveen) à l’article A isne Iw l -
N owna & A nne de AlEÇKEEMgpt^itiç, ■ ■ - J