
icur confirmer, leurs anciens droits, ayeqle libre
cice de la religion protçftante, s’ils voûtaient copient ir
i°. à la révocation de la loi portée., par André
I I * .qui' foitorife ladéppfîtion Tdësroi.s qui enfreignent
fes ^privilèges ; 2°.- à. rendre la couronne héréditaire;
3^. à recevoir clans: toutes;les places fortes gartijfon■
impériale., Ces pr.opo&iori^ faites, dans’ un. ternis foi.!
la foaçîie. du bourreau etpit. lev.ee , ne pouvaient ,
éprouver de grandes contradjâien.s^ Elles furent agrées,
& le prince Jofepb fut couronné rp.i de Hongrie. Çqpfoi-
dfo.t Louis XlV.chfochQÎt continuellement des prétextes
poyr . rompre, ayec Léÿpold^ Il en, trouva un dapsla
, que.réleâteur.
Màximilien-Ifeni;i vouloir«procurer- au cardinal ddEurfJ
ten|>erg, ; évêque J, ,de.. Stra^hpurg,. .Le roi très-chrétien-,
foypritaffce cardinal». Ce fut une .raifen pour que le pape.,,
qui nfeinifot. pas la .cour de France.,. refofàt ’Ton bref.
L'empereur s’étant décidé en feyeur du p ap eL ouis
XIV lui.dé£larala.guerre.Les prétentions de faducheffe.
f e J§ Palatinat , .’l ’ambition dq.’ roï , en
filrëqt, les- .Vrais jmptjis.., ;qrî%âjrfn^îç^ ,ppfont-'
d’abprd. les plusTrillans, Tncjeès.Vt'Pjiilisbourg; ^Marn'
L&i^; Spire,Wormes .oc Trèvesd^rent Les moindres çon*
qu.etes.. Le jfoldat picle de pillage, né fut rien reipeéfer.
Les, tombeaux, des empereurs furent o.uyèrts.ÔL.pillës;
Léopold-, agjfloit. avec une extrême 'lenteur., parce
qpe les Turcs- lé tenoient toujours, en échec. Il fe for-
^^»Par fS l fo^ançes .& attira dans fon,parti.les états-
generaux, le duc de Savoie, le roi d’Efpagne, les plus,
pédants .princes'- d’Allemagne. L e . duc . de Sayoye r
menacé de Jfe perte entière 4^'r^s' états. , . :te fé-f
para^de cette l^perde roi d’Efpagne füiyit bien-tôt cet
exemple.. L’empereur| obligé de foutenir prefqqe feul
topti^, poids 4 cette guerre.,, fe, hâta de,négocier le
rerabliffement ,de:,la paix,, qui lui fut..accordée à des,
cqnditjons . défayantageufès ., mais moins - dures qu’on ,
ne les devpit attendre dun prince ambitieux & triomphant.
Les différends, des Turcs & de Léopold n’étoient
ppLXencgreterminés; & c’eff à’cette oècafion que la.-
pcpitique. blaïqe cet empereur,. Il rejëtta les propofitious.
pacifiques du fijltan.,(dans up.tems foi il devottraffembler,
tqutp fes fqrces contré la France , qui. jamais.fo’àyoi-t
paru lî formidable; Il eff cependant vrai que les. Ottomans
te dédommagèrent de fes pertes contre les François.
Ils lui cédèrent toute la.Hongrie.( -i.épg^) e,n.-,deçà-..du;
Sau ,^ avec la Tranfilvapie.&.l’Efclavonie. Philippe de
France, dpc d’Anjou, appelle au. trqne d’Efpagne par,
le; teflament de ,Çharles II, fut . un nouveau fujet derup-
ture eptre Louis Sg.Léopold. -Çefofeçi ré.damoit la cou-» ;
ronqe, pour Charles-F rançfos-Jofepn1, .• fon fécond, fils.
Ibetoit déjà parvenu à, écarter uq, prince du fang de
France, du ti;ône de Polognequi ayoit .vaqué foufieurs
apnées avant par- la mort de I-itluffte Jeaa Sobièslài;.
fit.fe ligua avec,l’Angleterre & la.Hollande, & .conclüt,
avec ces deux puifiàpces un, traité connu dans l’hiffoire,
fo.us. ie nom de Xz-^x triple alliance. L’éleéfeur de Brandebourg
y .féduit par-lejtitre de roi, &.le duc de Sa-»
voie,-par je blontferrat & le MTanez que l’empereur
*’■ ¥ cfonpa, entrèrent dans cette alliance.. Cette- guerre j
fu*-;pouffée ayec unp extrême chaleur. ,des deux, cotés , J.
& fût balancée par des,forcés réciproques mais Léopold
ffen put'voir la fin. Il mourut ( 1705 ) , peu
de temps après la fameufe journée de Blénheim, fi-'
funeffe à. la France & à. la. Bavière,- Il étoit dans la-
foixànte-^quatdème année de fon âge , la quarante-fep-
tième. de fpnv règne comme, empereur ,1 a quamnte--
cinquième comme roi: de; Bohême,, 6ç la quarante-
quatrième .comme; roi de.. Hongrie.. Il étoit. deffiné dan^
fon enfance a, l’état eccléfiaûique ;■ mais: fon. goût changea
dans la fuite. P.eu de rois ont eu une famille plus
npmbreufe^. Il eut quinze ep£ans,.tant prinees que prin—
jceffes,. Jofçpjaêv,.. qpjt. fut -empereur^- M'aiie-Elifabethv,
gouvernante-» de^ Paya-Bas-; Marie-Anne ,, reine, de.
Portugal, Charles.VI ' furent les feuls qui lui fur- ,
vécurent. T l avoit étêmarié trois fois ; ,1a.première a..
Marguerite-Thèrefti d’Ëfpagne, fille dé Philippe IV.;.
la fécondé, à Claüde-Féli cite d’Autriche, & la troifième-
à Eléonore-MadeleinerThèrefe,- princvffe Palatine de
: Neubourg.. L’autorité. impériale , méconnue depu s*
! long-temps : en Italie y y reprit quelque vigueur fous
ice règne. Léopold y mit pjus; d’qne fois à.contribution-
Piefque toutes les yillçs, excepté celles qui étoienti
fous la domination de l’Efpagne.. Les -états de Tofçane,
de Venife en terre, ferme,. de Gênes, du pape même ^
payèrent plus de quatre miUfons Y & quand il dilputa»
le trône d’Efpagne- au duç d’Anjou , il exerça l’âutp—.-
rité impériale , & jJrofcriv.it le due. de Mantoue pour-
! s être déclaré fon ennemi*
I Léopold eut une politique abfolument contraire s~
| celfe de Louis X IV fo a - contemporain & fon rivah,
j Celui-,ei, plus fier ,- où .plutôt plus vain qu’ambitieux „
n’afpiroit à l’honneur r de; vamcre que.- pour fè produire,
enfuite fous 1 appareil (d’un. triomphateur l’autre plus?;
modéré, plus ffge,-eut voulu cacher fes fuccès pour-,
en fixer la durée. Le roi déployoit toute, fa puiffance ;
j pour fè foire craindre &.fe faire admirer. L’empereur'
j déroboit le:fpeéfaçle de la Tienne pour l’augmenter
| r?g3gner la -.confianee que le defpotifme de Ferdinand^
j ayoit fait, perdre à fes] .defoendanss ;tout retentit“ encore ï
i du nom de Louis X I V c e i u i dè Léopold efo a peine:;
i cité; Le premier n’a cependant rien à reprocher àl’àutrej>
; t0^s deux firent de- grandes ehofes, & remportèrent de?
; grandes vjâoires ; maisjls n’eurent que le « mérite der
! bien choifir leurs minières & leurs généraux-. La France4,
triompha par les talens des Gondé & des Turenne;:-
l’Allemagne par ceux des Sobieski & des Eugène : toutes »
deux, éprouvèrent, de grands revers quand elles forent,
privées de ces.heureux génies; l’un fut craint,mais haï;b
l’autre fut a craindre v &.,fut aimé. Enfin i le; fafte .dè;
Louis XIV & la modération de Léopold-, pendirent àj
la^ maifon d’Autriche làifûpériorité que lui- r ayoit .<tée-#
Richelieu ï - Ô6 firent jêtterides regards rd’inqu'étudfe;
fur la maifon de Bourbon,.qui eut pu donpér des chaînes-
a l’Europe ,.fi, le roi avoit eu la prudence;de les car-
cher. ( M - y . )
LÉOTYCHIDE, { Hïfl. anc. y rbi d'é Sparte jh
vainqueur dès Perles au combat naval près de Mycalc j,,?
ian 479 avant' J:. C. Sa- fin fut malheureufe & afTez-i
fémblable a celle de Paufaniasi Ç voyez- cet article )/•
Accufo, d’un crime capital- par lés Ephbf es 5 il fe réfugiai-'
dans un -temple de .Minerve à Tégée , & il y mourut»^
LÉOVIGILDE, roi des Vifigoths, ( Hifi. d'EJp. )
grand prince, habile général, législateur, mais en
même temps homme dur, père . iévère, .inflexible,
tgruel, ennemi formidable par la vengeance fanguinaire
qu’il éxerçoit fur les vaincus-; ami sûr, allié fidèle,
Léovigilde réunit les qualités lés plus.oppofées entr’elles.
Il fe rendit célébré par fes vices comme par fes vertus ;
H fe rendit illufire auiîî par fes viétoirês. On oublia
fes cruautés, fon ambition, fon avarice, & l’on ne fe
-fouvint que. des fervices effentiels qu’il avoit rendus à
l’état. Par fa naiffance comme par fes tâlens , Léovigilde
étoit digne du trône. Sa puiffance étoit déjà très-
confidérable, lorfquil époufo Théodoric, fille, de Se?
-yerien, gouverneür de Càrthagène, & que l’on croit
.avoir été le fils de Theudis , roi des Goths. Cette alliance
accrut de beaucoup l’autorité de Léovigilde qui avoit
eu deux fils de ce mariage, Hermenigilde & Recarède,
lorfque fon frère Lin va l’affocia, du confentemeht des
grands, au trône des Vifigoths. Lors de cet événement
, Théodoric n’étoit plus, & Léovigilde, dans la
vue d’affermir fa puiffance & de pouvoir plus facilement
mettre fin aux foâions .qui déchiroient l’état, époufa
Gofuinde, veuve d’Athanagildè, prédeceffeur de Linva.
Ce mariage & ï’aâivité du roi des Vifigoths, diffipèrent.
les troubles qui agitoient le royaume ; & dès qu’il vit
le calme rétabli, Léovigilde, toujours occupé de plans
•de guerre & de projets de conquêtes, raffembla une
.armée, nombreufe, marcha contre les troupes de l'empire
, & alla affiéger Medina-Sidonia. Les habitans de
cette ville lui' opposèrent la plus vigoureufe défenfe ;
il s’en vengea d’une manière bien cruelle;,il corrompit
îun des'habitans de la place, qui, pendant la nuit,
introduifit dans la ville les foldats Vifigoths , qui maf-
.lacrèrent ,1e peuple &. la garnifon. Sa vengeance affou-
vie , Léovigilde alla mettre le fiège devant Cordoue,
-qu’il réduifit, malgré les efforts & le courage des dé-
fonfeurs de cette ville. Il fe rendit maître enfuite de
toutes les fortereffes du pays, qui furent foumifes,
.moins par la force de fes armes que par la terreur
qu’infpiroit, fa féÿérité. La mort,de Linva,.fon frère,
le lâ'.ffant feui poffeffeur du trône, il profita de la fou-
mifîion., du’f peuple &c des grands à fes volontés, pour
affurer dans fa fomille la-couronne qui, jufqu’alo.rs^
.avoit été éleâiye.; ; & leur faifant fentir combien il
leur feroit.ayantageux.de lui affocier fes deux fils, Si
de les déclarer héritiers du fceptre, il parvint à foire
reconnbître Hermenigilde & Recarede, pour princes
fies Goths ,. & '% fucceffeurs* Cette-. grande affaire
terminée au gré de fes efpéranceSj, il; porta feç armes;
fe Bifcayè/& les contréês, yoifit.ies : qu’il '.conduit
, malgré le: caraélère belliqueux indépendant
des peuples qUj îes ..oceupoient, Mir 'J roi des 'Suevesl,:
avoit fecouru fes voifins contre ïés.. Vijfigpths ;, &
c etoit contre lui que Léovigilde alloit tourner fes;armes,i
loiique M it, par fes foumiffions, détourna, du. moins
pour quelque temps, Torage.-qui le menaçpit. Léovigilde^
ne. croyant, point avofr encore', afih^ecûié' ,1^ foonT
tieres pe fon royayme j'îpouçfuivit le cours , de ,fes'
cpnquptes jufquaÿ de jykrfejRieii^.nè foC
ï l l p l , fes peuple^fe.foum ren , Spil rentra dans fes
etats couvert de gloire, fouverai y ce beaucoup de
nouvelles provinces &c n’ayant plus d’expédition à
faire qui pût ajouter a j’éclat ,dè fa célébrité. Peu d:
femps après fon arrivée,.il demanda en mariage, pour
Hermenigilde fon fils, ïngonde, fillp de la célèbre
Bruriehaut, & petite-fille de. Gofuinde.. Cette unioa
c a ^ l a plus grande fatisfoélion aux Vifigoths, &
fes jfeux nouveaux époux afférent tenir leur cour à
Sévme. Mais la joie publique fot de courte durée, Sc
la concorde qui régnoit dans la famille royale fe changea
en une bien funeffe averfion. înûruit & perfuadé par
ïngonde Hermenigilde embraffa le cafoolicifine. Le
roi Léovigilde, attaché jufqu’au .fanatjfrne, à la: feéle
arienne , indigné de cette .conversion , prit, les arryes
& déclara la .guerre à fon fils, qui, vivement preffé i
& hors d’état de réfifter à un tel ennemi, fe détermina,
par les cpnfeils de fbp frère Recarede, à venir fe fpu-t
mettre* Léovigilde le traita en vainqueur irrité, le fit dépouiller
de; fes vêtemens royaux , & l’envoya prifonnier
à Tolède. Le roi des Vifigoths crut par cette rigueur
ramener fon fils à l’arianifine : jl fe trompa ; le jeune
prince perfévéra conffammeyt .dansla.foi; & Léoyigildeé
attribuant fon inébranlable confiance aux catholiques, fit .
tomber fe colère fur eux, & fe fureur s’étant enflammée
en proportion de la perfévér.ayce de fon fils, il alluma
cpntre les catholiquès une perféeution atroce & générale#
Pendant qu’il s’occupoit du barbare foin de répandr e
le feng des feélateurs du çâtholicifme ,• les Vafeons,
qui habitoient alor? les territoires 'de Guipufeoa, de là
Navarre & de Sacca, fe foulevèrent& tentèrent de
fe rendre- indéperidans ; feurs efforts furent inutiles \
Léovigilde ré^x\mé\eux révolte , les réduifit ‘& , çn mé-f
moire de fes fucces, bâtit .dans l’Alaya une v ile , à laquelle
il donna le,nom de friéloria M,3is,Ia dureté du
joug qu’il voulut imppfer,amt .yafçom, iui fot infiniment
plusnuifible qu’à eux; ils quittèrent leur patrie, ôc
paffant en fouie les Pyrénées, ils allèrent s’emparer
de cette partie de l’Aquitaine, qui, depuis cette époque,
a retenu le nom de Gafcogne. Cependant Hermenigilde
- étoit toujours étroitement refferré ; mais il trompa la
j vigilance de; fes gardes,,, prit les armes.; & , comptant
| fur le, feepurs de Mir ,.roi dès Sueyes, crut p,oijyoir
: échapper au' courroux de fon père :;fpn efpéi'%,èe. fot
| trompée .; Léovigilde, fe hâta de marcher, à la tete; d’une.,
! formidable armée,; vers les murs.de Séyille., Il em-r;
1 pécha le roi des;Sueyqs d’envoyer -les fqçpyrs qu’il avoit.
; profois, & le contraignit, même, de lui fournir des
i troupes;çoiâtrejJe.prfoee qu’il s’étoit engagé-^eidéfendre,
; comme allié. Le fiège de fréyfflefut lpng-& meqr,trier n
j la faminé fe. fitjentir dans cette vilje inveffie. de toutes
! pàri^1;1 ïèâ'Hàbffahs^iïrfiteht-"fortirTbuè ceux -qùi ,'par
] lepiyfexpouifpar leur agg*, ne p^^iengQ^fcmrii: à
^ là .défenfe commune,,!^ j-’in|.éxibie ïJpvfgildepçt
! barbarie,de lesffaire pgffer toys.-.au-ffl dfol’éiîf 'A. L a -yiUfiS.
j éj:pit réduite à la dèffoère extrémitéif -Hermenigilde en»
j forfo-, Sfjfp retira .précjpitammei^t (àj Cordoue,-mai»,
bientôt, il y .fot ajliége, par/ l’implaçabje,, roi rie% V-ffeï
i gqthsj. qfoemporta la glace,,,pr^fonjfos^je § i charger t
! de transférer à.Sêvffîejf dfou bieàtôt.il^le.^ti " s rï ü ’